Citations de Thomas Scotto (125)
« J’ai dix-neuf ans et je t’attends. Katell? Vingt-quatre et elle t’attend. C’est pas de la méthode Coué mais je l’ai répété un nombre de fois… c’est pas calculable. Alors, c’est peut-être de la méthode Coué, oui. Juste je voudrais te le dire et pas trembler : Tu es attendu. Sans trembler? J’y arrive pas aussi bien que ça, bien sûr. Pour les frissons, Ben j’ai des frissons. Et puis le sang qui se vide, comme avant de combattre un lion à mains nues ou de plonger du haut d’une falaise, j’imagine. «
« Mais ça devait se passer de cette manière-là. Moi et Katell. Toi qui va arriver. Je suis tellement certain… oui, on a des trucs inscrits juste sous la peau, dans le corps entier. Je ne sais pas, des écritures, des bruits qui n’en finissent pas depuis qu’on est tout petit. On n’en connaîtra jamais toutes les possibilités, tous les échos mais parfois, si on nous effleure… moi je ressens une brûlure, comme les jours de fièvre. «
« Je suis le premier papa de notre monde. Et je serai doux… d’une force qu’ils ne peuvent même pas soupçonner! Je ne m’obligerai pas, attention… mais jusqu’à l’épuisement. Tu fais comme une note de musique, tu es le chuchotement de nos ventres, tu es le goût de nos peaux… et tu es l’un des deux flocons de Brautigan. »
« Un jour, un jour on fera une bataille de boules de neige, ou d’algues, les bien vertes et bien gluantes qui sont gonflées d’eau de mer. Tu crieras « Beurk, c’est dégueulasse! » et je te dirai que ça se dit pas. Moi aussi, je penserai « Beurk, c’est dégueulasse! » mais « Non, on dit dégoûtant. »Je n’arrive pas à croire que je passerai par les punitions, les engueulades, pardon, les disputes. »
« – Hé ! – Quoi? … Oh t’inquiète, y aura quelqu’un…! »
» – Hééée ! – Quoi?!!! … Bon, ça va… y aura quelqu’un… »
Il faut être pragmatique
plus la maison est minuscule
moins la poussière trouve sa place.
Le garçon s’arrête enfin devant les remparts de Kodhja.
Tout son corps résonne de la fatigue d’une longue route.
Sa gorge le brûle comme une morsure de serpent.
Ses yeux n’en finissent plus de balayer la terre.
Parce que, de fibres entremêlées, des milliards, nous sommes une feuille de Terre qui hurle à la légèreté. Femmes et hommes.
Il faut que cette égalité, qui n'est même pas à discuter, soit un fait puisqu'elle est de fait.
Et moi j’étouffe, j’étouffe, maudit corset, maudit siècle. Je ne me mettrai pas à genoux !
Vous êtes nées filles.
A aucun moment de votre toute première seconde, je n’ai imaginé que ça pouvait être autre chose qu’un conviction d’égalité
Le jeune homme laisse enfin derrière lui les remparts familiers. Il s'éloigne, se retourne à peine lorsqu'un craquement sourd résonne au coeur de la Cité.
A cet instant précis, il sait qu'il vient d'ajouter une nouvelle pierre à son édifice.
Alors il relève la tête, un sourire d'indépendance aux lèvres...
Il pousse ses yeux vers les années devant.
- Tu sais, Kodhja est une ville au paysage mouvant. Elle s'adapte, elle évolue au rythme de qui la visite.
- Tu veux dire que notre présence modifie les lieux ?
- Je dis...peut-être ! Mais Kodhja ne changera vraiment que si tu apportes ta pierre à son édifice.
Le garçon trouva que c'était une grande responsabilité.
...on est parfois trop fragile pour aller au bout d'une rencontre.
Y’en a qu’on le vertige juste au-dessus des fleuves. Mais ils y sont. On y est. Tu vas arriver. Tu vas naître. Et tu vois comme t’es attendu… tu vois t’es attendu.
Qu’importe un prénom effrité et des chemins de hasard, le Roi comprendrait sûrement que l’on est parfois trop fragile pour aller au bout d’une rencontre.
En suivant cette rue unique, il ne risquerait pas de se perdre et trouverait rapidement le Roi pensant de la Cité. Ce Roi. Le seul à pouvoir lui redonner ce qu’il avait étrangement oublié sur ses années de chemin : le goût de son prénom, la place de sa tête sur ses épaules et la bonne direction à prendre pour avancer.
Anton se réveilla et prit le temps de se secouer pour faire partir les derniers rêves.
Dès que le film commence,
merci de couper le son stéréo
de vos pop-corn.
Si on devait croire
tout ce qu'on effeuille
dans les journaux
on ferait des forêts de dépression.
Sa petite musique du matin quand il se rase. Ses exploits de bricoleur. Sa cuisine de chef qui en met partout. Ses conseils de grand. Sa manière de faire détester aussi...
La vie de papa racontée par son petit garçon avec humour et tendresse.