Thierry Dedieu

Camille est timide, tellement timide qu’on ne la voit pas. Elle est là, transparente, toujours à l’écart. Ce n’est jamais elle qui mène les jeux, ce n’est jamais elle qui donne son avis, jamais elle qui sort du lot. Ce n’est même pas qu’elle se fond dans la masse, non, elle se sent invisible, insipide, incolore.



Le jour de la photo de classe, Camille espère qu’elle pourra tenir l’ardoise, être pour une fois au centre de ses camarades de classe. Mais rien ne se passe comme elle l’aurait souhaité. Triste, elle quitte l’école, et à sa plus grande surprise, tout le monde la cherche.



Pour moi, un album à ne pas manquer, idéal pour les grands timides comme pour les autres, qui pourraient comprendre à travers cette histoire comme il est parfois difficile d’exister dans un groupe.



Les illustrations sont les plus belles de toutes celles que j’ai pu voir dans les sorties de cette année. Floues, elles ressemblent à des esquisses dans des teintes de verts sublimes et cette petite Camille, presque transparente sur les premières pages, et qui prend forme et couleurs au fur et à mesure qu’elle s'affirme. Ce n’est qu’à la fin que l’on devine qu’elle est.... (eh non, je ne vous le dirais pas !)



Abordable, intéressant, beau... un album à acheter ou à offrir et aussi, pourquoi ne pas en faire un outil de travail à l’école.



Gros coup de cœur pour le coup de crayon !



Thème : Timidité, intégration, scolarité


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Maman est enceinte et a de drôles d'envies. Un cornichon-chantilly, une fraise en hiver ? Pas de soucis, papa s'en charge, quitte à faire des milliers de kilomètres pour satisfaire toutes ses demandes. Mais cela a forcément des conséquences...

Un petit album qui me laisse un sentiment mitigé.

Le texte, très court, s'adresse aux enfants plutôt jeunes mais le propos (nos habitudes de consommation ont des conséquences pour l'avenir de notre planète) me semble assez difficile d'accès à cet âge car trop implicite.

A tester, peut être, avec le public visé...

Ce livre est terrible et magnifique. Le silence. Les grandes illustrations au pastel dans les tons sépias. La force des traits noirs. Les visages effrayants. Les regards. La terre meurtrière, les engins meurtriers. Et cette lettre d'une femme de poilu si touchante.

Un livre bouleversant, profondément.

Thierry Dedieu propose avec "le roy qui voyage avec son royaume", une fable rigoureusement et subtilement bien menée pour souligner la folie du pouvoir en prenant pour le roy de Galicia et roi orgueilleux, capricieux et empli d'autosuffisance. le rapport texte/image fonctionne : un discours sur la gauche vient apporter la vision du narrateur mais seulement après que le lecteur se soit imprégnés des illustrations aux collages subtils et au décalage humoristique. Un album intelligent qui met en question subtilement la notion du pouvoir.
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Quand deux de mes auteurs jeunesse préférés s’associent pour réaliser un album, forcément, j’approuve !



Un bébé est abandonné en pleine forêt. Un ogre passe et le ramène à la maison. Quelle joie, ce couple d’ogres espérait tant un enfant. Ils élèvent cette petite fille comme si c’était la leur, l’aiment autant que si elle était de leur sang. Mais l’enfant grandit et la réalité les rattrape. Pourquoi tant de différences entre eux ? Alors c’est le cœur lourd qu’ils décident de la confier aux humains...



Mon avis :



L’adoption, les liens du sang, l’amour inconditionnel d’un adulte pour un enfant même s’il n’est pas le sien... voilà les sujets difficiles qu’aborde cet album surprenant.



Surprenant parce qu’à première vue, il est très sombre. Les illustrations sont en gris, noir et blanc et les visages taillés à la serpe. Lorsque le bébé est découvert par l’ogre, on pense tout de suite qu’il va être en danger et pourtant, ces « monstres » sont capables de donner de l’attention et surtout tout leur amour à cette petite chose qui a besoin d’eux.



Mais les années passent et la petite se pose des questions, notamment d’ordre culinaire. Pourquoi ses « parents » mangent-ils des plats différents des siens ? Alors les parents de substitution comprennent que le moment tant redouté est arrivé, son retour parmi les hommes.



C’est beau, c’est plein d’amour, ça laisse des tas de questions en suspend pour que le lecteur s’imagine la suite. Ça parle aussi des apparences qui souvent sont trompeuses.



Et l’on ne peut s’empêcher de se demander qui ? Qui a abandonné le bébé ? Qui parmi les siens saura prendre soin d’elle comme eux l’ont fait ?



J’ai adoré cet album et forcément, il rejoint ma catégorie coup de cœur pour :



- le contraste entre le texte et les illustrations (espoir contre désespoir)

- l’histoire qui prête à réflexion



Alors oui, c'est un album à découvrir ! Tout comme "Camille est timide" , toujours deThierry Dedieu et Gilles Baum qui décidemment, signent des albums remarquables ensemble.
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Un coup de coeur pour les albums atypiques, fins et bien pensés de la collection "Bon

Pour les bébés "! Le format permet au bébé d'être émerveillé, les contrastes de noir et blanc avec les quelques touches de couleurs représentent des jeux de vision captivants.

Il est fascinant de voir les interactions générées par cet album.

Les jeux de mots, subtils et introductifs sont une véritable initiation alimentaire remplis d'humour pour le plus grand plaisir des adultes lecteurs !
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Décembre est là, et comme chaque année il amène dans son sillage des "envies d'ambiance hivernale ou de Noël". Pour ma part, je fais partie des lecteurs qui ne sont pas touchés par les romances de Noël, en revanche, les albums jeunesse lus avec les enfants me plaisent toujours beaucoup.



Et cette année, c'est avec cet album grand format que la saison commence.



Le moins qu'on puisse dire est que le loup n'a pas très bonne réputation, que ce soit parmi les hommes ou les autres animaux.

Pourtant, celui-ci est plein de bonne volonté et débordant de générosité. Alors que la forêt parée de blanc se prépare pour la Noël, le loup espère réunir ses voisins autour d'un banquet savoureux et confectionné sur mesure pour chaque convive.

Les invitations ont été lancées, seulement voilà, l'heure tourne et les convives brillent par leur absence...



La grande originalité de cette histoire est bien sûr de prendre le contre-pied de ce qu'on a l'habitude de lire ou de voir dans une histoire de Noël. Ici, l'esprit de partage et se générosité semble à géométrie variable et cela pénalise fortement le personnage principal.

L'album en tant qu'objet est vraiment magnifique et les tons sépias sont vraiment superbes. Les rimes en début d'ouvrage apporte la poésie et la "magie" de cette période. Et le grand tour de force de l'auteur est d'avoir conçu une histoire qui n'est ni cucul guimauve ni tragique et culpabilisante. Il y a la juste dose d'émerveillement et d'émotion qui nous permet d'apprécier cette histoire et d'être touché par ce pauvre personnage qui se sent bien seul et peine tant à se faire accepter pour ce qu'il est.



J'ai déjà réservé d'autres albums de cet auteur à la médiathèque pour approfondir cette belle découverte.

D’entre les ogres est un album concourant au prix littéraire de la ville de Bagneux. La couverture m’a attiré le regard avec cette petite fille au regard carnassier. Je voyais en elle un véritable petit ogrillon.

Je me suis bien trompée, car il s’agit en réalité d’une rencontre entre deux ogres et un bébé humain abandonné en forêt… Tout se passait bien jusqu’au jour où cette petite fille grandit et se met à poser des questions.



Les illustrations de cet album sont à l’image de la couverture, très peu de couleurs, assez sombres. Cela peut rebuter certains enfants. Je m’en suis aperçue en classe, surtout qu’il est passé derrière l’album Yasuke très coloré. D’autres ont aimé les frissons procurés par les illustrations justement.

De mon côté, j’aime ce parti pris, il est en accord avec l’histoire. La technique du fusain est peu utilisée, l’originalité m’a conquise.



Du côté de l’histoire, l’album aborde deux sujets importants : l’adoption et la différence. Des sujets pas évidents, mais à aborder avec les enfants. Toutefois, l’histoire est difficile et peut effrayer les plus jeunes.

Ce livre traite aussi de l’amour inconditionnel des parents. Les enfants ne naissent pas toujours dans des foyers aimants et protecteurs, il peut donc les marquer. La fin peut doublement les toucher et résonner en eux de différentes manières.



Le texte n’est pas long à lire, il n’y a pas non plus de mots difficiles, mais la compréhension reste difficile de part sa forme très poétique :

C’est un panier.

Un panier qui pleure,

seul au milieu de la forêt.

Une main s’en saisit.

C’est une main d’ogre.

J’ai des élèves de 9 ans et ils ont su apprécier cette histoire avec de l’étayage. La fin était difficile à comprendre, il a fallu passer par un questionnement et un temps de parole plutôt long pour qu’ils saisissent la portée de ce livre.



Pour les curieux : Gilles Baum est professeur des écoles, un collègue donc. Il a connu Thierry Dedieu à travers un projet scolaire. Ils ont publié différents albums comme Le Totem et Camille est timide aux éditions Seuil Jeunesse.
Lien : https://lectureetvoyage.word..

Des monstres se cachent derrière plusieurs animaux.

Pour les découvrir, il suffit de soulever un rabat cartonné qui découvre alors une nouvelle image, effrayante.

Enfin, effrayante seulement pour les plus petits, et vous serez là pour les rassurer, heureusement...



J'ai trouvé ce livre pour très jeunes enfants plutôt navrant.

Ils aiment entendre plusieurs fois la même chose c'est vrai ; ils aiment aussi être surpris. Or ici, la manière de découvrir l'horrible réalité se répète page après page, de même que le contenu de cette réalité (de grandes dents pointues et un système digestif conçu pour dissoudre ceux qui sont sages comme ceux qui ne le sont pas...). Et le graphisme est des plus banals, avec des couleurs vives qui ne sont même pas jolies.



Lu en librairie. Faites de même avant achat.

En littérature enfantine, il existe beaucoup de livres à la fois plus imaginatifs, plus drôles et capables de donner plus de frissons.

La princesse au petit pois c’est un conte d’Andersen , auteur danois du 19 ieme siècle , qui a écrit plus d’une centaine de contes .

La princesse au petit pois c’est l’histoire d’un jeune prince désespéré de ne pas trouver une princesse sensible , une qui aurait ce petit plus qui ferait battre son cœur , et puis un soir de violent orage , arrive une jolie jeune fille qui se dit princesse mais qui arrive au château royal échevelée , son carrosse ayant versé dans le fossé à cause de la tempête .

La reine qui veut être sûre que la jeune fille est bien une princesse , comme toute mère qui se respecte , elle veut le meilleur pour son fils , lui fait passer une épreuve , elle va glisser un petit pois en dessous du sommier et pour corser le tout ajouter une bonne dizaine de matelas sous la literie .

Le matin , celle qui a passé l’épreuve haut la main est courbaturée , a même des bleus sur le corps , n’a pas fermé l’oeil de la nuit tellement le matelas était dur , ben oui , je vous l’ai dit que le prince voulait rencontrer une princesse exceptionnelle , ah pour ça il est servi .

Grâce à l’aide de sa chère maman , son vœu est exaucé et l’histoire conte de fées parfait mais non sans humour peut se terminer .

Enfin ne pensez pas qu’Andersen n’a écrit que des contes de fées qui finissent bien , il est aussi l’auteur de La petite fille aux allumettes qui ne peut que vous tirer les larmes .

Bon je reviens à mes moutons après cette longue digression , il s’agit dans le cas de la version de Thierry Dedieu d’une version simplifiée qui convient aux enfants qui commencent à lire seuls , une agréable façon de se familiariser au monde si riche des contes .

Dans la collection « Bon pour les bébés » les sens des tout-petits sont mis en éveil ! Après le succès du titre Bon appétit qui alliait recette gustative et musicalité, ce nouveau titre éveille les papilles en période de chandeleur ! Une belle leçon aux livres de recettes traditionnels qui misent sur la photographie culinaire, Dedieu éveille ici les papilles par la gourmandise des mots choisis pour transmettre cette recette traditionnelle avec appétit.
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Un album excellent (comme très souvent avec Dedieu).

Le grand format fait ici la part belle aux illustrations. Le loup est si mignon que cela n'a rien d'étonnant qu'il veuille vivre comme un mouton (de toute façon avec sa bouille on a du mal à l'imaginer féroce).

Un joli livre qui nous dit qu'il faut vivre en accord avec soi-même (même si il faudra expliciter un peu la fin pour les enfants qui pourraient passer à côté).

Un beau matin, en arrivant dans sa classe, un enfant trouve une punaise sur sa table ; non pas l'insecte mais ce petit objet piquant servant à accrocher des documents sur les murs. D'une simple pichenette, il la propulse vers la poubelle mais c'est sur la chaise du professeur que la punaise va atterrir. En arrivant en classe, le professeur est hors de lui à l'idée d'un acte malveillant mais ne parvient pas à obtenir le nom du responsable et décide d'en aviser le directeur de l'établissement... Comment notre jeune élève aurait-il pu imaginer qu'il y aurait tant de conséquences à sa pichenette ?

Mon avis : Je crois bien pouvoir dire que jamais un album ne m’a laissée aussi dubitative. Mais comme il appartient à la sélection de mon prochain comité lecture, je n’ai pas le choix, ma chronique est incontournable. Je dois d’ailleurs avouer qu’avant de la faire, j’ai pris la précaution de faire lire cet ouvrage par un enfant de neuf ans et deux autres adultes, mes collègues de la médiathèque : aucun des trois ne m’a soumis un avis différent du mien. Bien sûr, l’intention est honorable : montrer qu’il faut réfléchir avant d’agir aux éventuelles répercutions que peuvent avoir nos actes, aussi insignifiant soient-ils ; montrer aussi qu’un simple geste peut provoquer de réels changements, qu’ils soient positifs ou négatifs. Ici, la punaise retrouvée sur sa chaise par le professeur et le fait qu’aucun élève n’accepte de se dénoncer vont devenir une affaire non pas d’état mais universelle. Le professeur va alerter son supérieur hiérarchique, qui va à son tour alerter le sien et ainsi de suite jusqu’au moment où tous les présidents se retranchent dans leur bunker, la Terre pouvant alors respirer et la nature reprendre enfin ses droits. Je n’ai pas pu m’empêcher de trouver tout cela excessif… Les illustrations peuvent parfois me pousser à un peu plus d’indulgence, mais ce ne sera pas pour cette fois-ci. Les planches ne présentent que quatre couleurs seulement : le banc, le noir, l’orange et enfin le vert tel que vous pouvez le voir sur la première de couverture. On peut noter qu’il n’y a jamais de vert sur les pages à dominante orange, et peu d’orange sur les pages à dominante verte. Les personnages sont… désolée mais, à mes yeux, ils sont vraiment moches… et il en est de même pour les décors. Je n’aime pas de manière générale me montrer aussi intransigeante, mais je ne vois vraiment pas comment faire autrement pour ce livre. En revanche, je suivrai de très près les chroniques à venir le concernant, et pas uniquement sur Babelio.

Public : à partir de huit – neuf ans.

Si vous voulez vous rendre sur le site d’un des deux auteurs-illustrateur, Thierry Dedieu, vous pouvez suivre l’adresse indiquée ci-dessous et choisir les albums en cliquant sur l’image :

http://www.thierrydedieu.com/

Un petit livre très drôle par le dessin, le texte, la chute.

Peu de textes mais qui font mouche ; des dessins très simples mais expressifs, on accroche le gamin qui écoute sans en rajouter pendant qu'il suit les événements du doigt sur le livre. On ne comprend pas tout de suite où l'histoire nous emmène mais les 3 dernières pages sont vraiment très drôles.

Une merveille.



C'est bien souvent lorsque j'ai résolu d'être raisonnable que je fais les plus belles rencontres littéraires. Je le sais pourtant. J'avais promis à mon banquier que je réussirai à être sage, au moins ce mois-ci... Mais s'il voit ce petit bijou à son tour, il comprendra. Sûr.

C'était donc bien résolue à ne pas craquer cette semaine que mes pas m'ont (malgré moi) menée vers une de mes librairies préférées. Lèche-vitrine uniquement me suis-je dit, juste histoire de survivre jusqu'à la semaine prochaine, la paye sera tombée. Et patatras, cette merveille me saute aux yeux. Je rentre, je fonce au rayon adéquat. Plus rien... J'accroche une de mes libraires préférées qui me raconte, tout sourire, que le succès est tel pour ce petit bijou illustré que le dernier exemplaire est en vitrine. Ensorcelée que je suis, il n'y a plus que moi et "l'étrange zoo...". Une pensée pour tous ceux qui passeront derrière moi et qui ne vivront pas ces secondes d'émerveillement extatique. Il est à moi.



Cet album est sublime. Je ne connaissais point encore cet illustrateur si talentueux : Thierry Dedieu qui raconte sur son blog : "Une fois n’est pas coutume, c’est par des images que ce récit complètement fou m’est venu à l’esprit. Je suis tombé sur une série de cartes postales qui attestaient de cette histoire, mon imagination a fait le reste".

Il y a là tout ce que j'aime et me touche. Une technique affirmée et experte au service d'un bestiaire magistralement illustré. L'histoire farfelue n'est pas en reste et l'équilibre est parfait.



A découvrir, à tout prix !

Je suis une fan absolue de cette collection. D'ailleurs Magnus Philodolphe Pépin fait certainement parti de mes scientifiques fétiches ! (bon ok, en sciences, je ne dépasse pas vraiment le niveau de ces albums...). Il a beau être un scientifique farfelu, il n'en a pas moins des méthodes intéressantes : il observe, il imite, il imagine, il invente, il teste il échoue, il réussi (si ! si ! ça doit bien lui arriver, parfois). Cette fois il part à la découverte des habitants de la mare : larves, têtards, crapauds, poissons... Et on le suit dans ces élucubrations avec bonheur et un grand sourire aux lèvres.

Niveau esthétique, cet aspect naturaliste du 18ème siècle me conquiert totalement : les figures numérotées au crayon, les extraits de planches de l'encyclopédie de Diderot et d'Alembert (si ! si ! j'ai vérifié ! et dans l'édition originale s'il vous plait, car je suis une grande chanceuse), la grenouille écorchée, ce côté cabinet de curiosités... Le tout mixé avec des illustrations modernes, des photographies ou encore une radiographie.

L'écriture, je ne m'attarde pas dessus : c'est Dedieu, c'est drôle, c'est intelligent.

Le livre à peine refermé on en veut encore. J'y retourne !

Dans un monde dominé par les chiffres, les lettres se rebellent pour prendre le pouvoir à leur tour...

Un album vraiment très réussi, montrant l'importance des nombres dans notre société actuelle au détriment de la communication verbale mais aussi les difficultés provoquées par les discriminations.

Les illustrations sont remplies d'humour et devraient séduire les petits comme les grands.

Un coup de coeur !

Décidément, je suis toujours autant partagée avec les titres de la collection Petite Poche ! Avec « Le cheval qui galopait sous terre », on est sur des thématiques fortes, touchantes et intéressantes, mais difficilement abordables ou compréhensibles en lecture autonome… J’ai découvert cette lecture dans le cadre de mon travail : ce roman serait destiné aux CE1 et CE2 cependant, je crains que le récit exige un échange avec un adulte. En effet, on parle du travail des enfants (galibots), du monde oublié des mines, des « gueules noires », des métiers d’antan (toucheurs) et des congés payés, … Ce qui est certainement une totale découverte pour les jeunes lecteurs ! Heureusement, d’autres sujets comme l’amitié, la liberté et la maltraitance sont plus compréhensibles et constituent plusieurs piliers de cette histoire.



La plume de Thierry Dedieu est vraiment belle, mature, onirique, riche et fluide. Il y a beaucoup de vocabulaire pour un roman jeunesse, ce qui est très appréciable. Cela change des livres où l’écriture est simple. Par ailleurs, j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de poésie dans sa façon de narrer ainsi que dans le dénouement de ce récit. J’ai été très émue par ce lien qu’il y a entre Petit-Jean et Gaillard/Grand-Gris, un cheval de trait vendu à la mine par son ancien propriétaire. Les chapitres sont courts et intenses… Mais peut-être trop brefs ? J’aurais souhaité que cette aventure soit plus développée afin de m’attacher aux personnages ou découvrir un peu plus l’univers des mines. Néanmoins, cela ne semblait pas être le but de l’auteur qui a préféré rester sur l’émotion à travers cette superbe ode à la vie et à l’amitié. Force de reconnaître qu’il a réussi : c’est très beau et on ne reste pas indifférent ! Un roman jeunesse sensible et efficace, mais qui doit s’accompagner d’échanges, de recherches et d’explications.
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Une punaise atterrit sur la chaise d'un professeur, lancée là par inadvertance par un élève. Personne ne se dénonçant dans la classe, le professeur va prévenir le directeur, qui à son tour prévient le maire et, de fil en aiguille, le monde s'arrête de tourner...

Une fable moderne qui montre les réactions en chaine de l'effet papillon ainsi que l'absurdité du monde moderne où une simple punaise posée sur une chaise peut avoir des conséquences inattendues...

Je n'ai pas vraiment apprécié cet album beaucoup trop caricatural à mon goût, tant au niveau de l'histoire que des illustrations.

Un très beau livre aussi bien par les illustrations que par le texte. Thierry Dedieu nous sert, ici, une réflexion sur l'art et sur sa création. Pour être un artiste japonais accompli il faut rencontrer un dragon... pas si facile !