75 ans après la première guerre entre Israël et ses voisins arabes, la région s'embrase à nouveau. Pour comprendre le conflit israélo-palestinien d'aujourd'hui, il faut remonter aux origines. Or l'une des notions essentielles pour comprendre cette guerre est celle de « sionisme ».
Dans cette vidéo, l'historien Vincent Lemire explique ce qu'est le sionisme et dans quel contexte le mouvement sioniste est né.
00:00 - Intro
00:15 - Définition du sionisme
00:58 - Une Europe antisémite : pogroms et affaire Dreyfus
01:25 - 1897 : Theodor Herzl et le congrès de Bâle
02:02 - Un sionisme politique
02:51 - Ancien et nouveau « Yichouv » : installation en kibboutz
03:23 - le temps des nationalismes
03:44 - Premières tensions
Pour aller plus loin, découvrez le livre « Israël / Palestine : anatomie d'un conflit » de Thomas Snégaroff et Vincent Lemire. Une coédition France Inter.
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Faut-il préférer la Palestine ou l’Argentine? La Société prendra ce qu’on lui donne, tout en tenant compte des manifestations de l’opinion publique juive à cet égard. Elle constatera l’un et l’autre.
L’Argentine est un des pays naturellement les plus riches de la terre d’une superficie colossale, avec une faible population et un climat tempéré. La République Argentine aurait le plus grand intérêt à nous céder un morceau de territoire. L’actuelle infiltration juive y a produit, il est vrai, de la mauvaise humeur. Il faudrait donc expliquer à la République Argentine la différence essentielle de la nouvelle migration juive.
La Palestine est notre inoubliable patrie historique. Ce nom seul serait un cri de ralliement puissamment empoignant pour notre peuple. Si Sa Majesté le Sultan nous donnait la Palestine, nous pourrions nous faire forts de régler complètement les finances de la Turquie. Pour l’Europe, nous constituerions là-bas un morceau du rempart contre l’Asie, nous serions la sentinelle avancée de la civilisation contre la barbarie. Nous demeurerions, comme Etat neutre, en rapports constants avec toute l’Europe, qui devrait garantir notre existence. En ce qui concerne les Saints Lieux de la chrétienté, on pourrait trouver une forme d’exterritorialité en harmonie avec le droit international. Nous formerions la garde d’honneur autour des Saints Lieux et garantirions de notre existence l’accomplissement de ce devoir. Cette garde d’honneur serait pour nous le grand symbole de la solution de la question juive, après dix-huit siècles de cruelles souffrances.
Etre vieux est merveilleux, si seulement on n’oublie pas ce que signifie commencer.
Seule l'oppression nous rejette vers nos anciennes origines, seule la haine environnante fait de nous des étrangers. Ainsi, que nous le voulions ou non, nous sommes et nous restons un groupe historique reconnaissable à ses caractéristiques homogènes
Aurons-nous donc à la fin une théocratie ? Non! Si la foi nous maintient unis, la science nous rend libres. Par conséquent, nous ne laisserons point prendre racine aux velléités théocratiques de nos ecclésiastiques. Nous saurons les maintenir dans leurs temples, de même que nous maintiendrons dans leurs casernes nos soldats professionnels. L’armée et le clergé doivent être aussi hautement honorés que leurs belles fonctions l’exigent et le méritent. Dans l’Etat qui les distingue, ils n’ont rien à dire, car autrement ils provoqueraient des difficultés extérieures et intérieures.
La démocratie, sans l’utile contrepoids d’un monarque, est sans mesure dans l’approbation comme dans l’improbation, conduit au bavardage parlementaire et à la vilaine catégorie des politiciens professionnels. Et puis, les peuples actuels ne se prêtent pas à la démocratie absolue, et je crois que, dans l’avenir, il s’y prêteront de moins en moins. La pure démocratie suppose notamment des mœurs très simples, et nos mœurs se compliquent de plus en plus avec le développement des communications et la marche du progrès. « Le ressort d’une démocratie est la vertu », a dit le sage Montesquieu. Et où trouve-t-on cette vertu, je parle de la politique ? Je ne crois pas à notre vertu politique, parce que nous ne sommes pas autrement que les autres hommes modernes, et parce que, dans la liberté, nous ne tarderions pas à lever la crête, comme on dit vulgairement. Je considère le référendum comme absurde, car, en politique, il n’y a pas de questions simples, qu’on puisse résoudre par un oui ou par un non. D’ailleurs, les masses sont encore pires que les parlements, accessibles à toutes les croyances erronées et toujours bien disposées à l’égard de tous les braillards. Devant un peuple assemblé, on ne peut faire ni politique extérieure, ne politique intérieure.
La voilà, Juifs ! Pas de fable, pas de tromperie! Chacun peut s’en convaincre, chacun apporte là-bas un morceau de Terre promise : l’un dans sa tête, l’autre dans ses bras, l’autre enfin dans son bien acquis.
Maintenant, cela pourrait paraître comme une entreprise de lente réalisation. Même dans le cas le plus favorable, le commencement de la fondation de l’Etat se ferait encore attendre nombre d’années. Pendant ce temps les Juifs seront raillés, battus, écorchés, pillés et assommés dans mille endroits à la fois. Non, il suffit seulement que nous commencions à réaliser le projet, pour que l’antisémitisme cesse aussitôt et partout. Car c’est la conclusion de la paix.
Or, l'antisémitisme éclatera avec d'autant plus de violence qu'il se sera fait attendre. L'infiltration de Juifs, attirés par l'apparente sécurité, ainsi que l'ascension sociale des Juifs autochtones se conjuguent en un phénomène d'une extrême violence et provoquent la catastrophe.
Que chacun pense à soi-même et le courant prendra de l'élan. Quelle gloire attend les combattants de cette idée ! Les Macchabées ressusciteront. Je répète ce que je disais au début de cet ouvrage : Les Juifs qui le veulent auront leur État. Nous serons enfin des hommes libres sur notre terre et nous mourrons en paix dans notre patrie. Le monde sera libéré par notre liberté, enrichi de notre richesse, agrandi de notre grandeur. Et ce que nous tenterons là-bas pour notre propre prospérité aura des effets puissants et heureux pour le bien-être de l'humanité toute entière.
Dans les pays où nous vivons depuis des siècles, nous sommes considérés comme des étrangers, souvent même par ceux dont les ancêtres n'y étaient pas établis alors que nos pères s'y lamentaient depuis longtemps.
. Il n’est pas question de
quitter l’ancienne maison avant que
la nouvelle ne soit prête. Ne partent que
ceux qui sont certains d’améliorer leur
situation. D’abord les désespérés, puis
les pauvres, puis les personnes aisées,
les riches enfin. Les premiers arrivés
passent aux couches supérieures, jusqu’à
ce que ceux-ci fassent venir leurs
proches. L’émigration représente donc
aussi un mouvement d’ascension des classes.