Savannah gémit. Elle mouillait à la seule évocation de ce qu’ils lui feraient subir. Son rêve se réalisait bien au-delà de ce qu’el e avait imaginé.
Dorchester maîtrisait sa vie, sa sexualité, son plaisir. Elle adorait ça.
Quel e femme saine d’esprit aurait accepté de tout abandonner à un seul homme ?
Et de l’autoriser à la prêter à d’autres ? Cependant elle savait qu’il serait toujours présent, qu’il participe ou pas aux ébats. Il dirigerait tout. Il édicterait ses règles à chaque début de soirée et nul n’oserait en transgresser une seule.
Elle n’aurait su dire si c’était d’appréhension ou d’excitation. Elle avait peur de cet homme, peur de ce qu’il était capable de lui faire et pourtant elle se sentait attirée par lui. Paradoxal …
Elle soupira de bonheur. Certes, il ne l’avait pas ménagée, mais el e avait aimé chaque seconde de sa possession.
Dorchester était un amant hors pair. Et malgré sa façon autoritaire de conduire leurs
ébats, elle n’aurait pour rien au monde voulu qu’il en soit autrement. C’était tellement différent d’avec son banquier.
Tellement… jouissif.
Elle l’entendit revenir dans la salle de bains et rouvrit les yeux. Il se tenait à quelques pas d’elle. Nu. La surplombant de toute sa hauteur.
Au lieu de cela, il avait merdé. Il devait guérir. Guérir, et ensuite il irait retrouver le jeune homme. En espérant qu’il réussirait à se faire pardonner.
Son fantasme le plus audacieux et décadent était d’être à la merci d’un homme autoritaire qui prendrait tout ce qu’el e avait à lui donner.
La jeune femme secoua la tête. Existait-il seulement en dehors de ses rêves ? El e n’avait jamais fait part de ses idées à qui que ce soit. Même Melany, sa meil eure amie, ignorait tout de ses fantasmes.
Savannah laissa la vague la submerger. Elle cria alors que les doigts de son amant pinçaient son clitoris plus fort. Son front retomba sur le bois lorsque Dorchester relâcha ses cheveux. Il resta un long moment enfoui en elle, la tête renversée en arrière, cherchant son souffle.
Ses coups de boutoir la faisaient trembler. Elle saisit le drap entre ses poings, froissant le tissu. Elle avait la sensation d’être disloquée. Une onde de chaleur parcourut son échine, enfla dans son ventre alors que son amant la martelait à une cadence infernale.
Ce qui la dérangeait chez lui, c’était son regard. Froid et dur par moments, chaud et gentil à d’autres. Elle en était toute troublée. Surtout lorsqu’il la fixait sans ciller. Elle avait dû baisser les yeux à un moment, incapable de le soutenir.
Habitué aux demandes particulières de son patron, il n’avait même pas tiqué. Il connaissait ses tendances sexuel es déviantes. Il l’accompagnait souvent au Demoniac.
Il lui était même arrivé de participer à certaines séances en sa compagnie.
Seigneur. Quel homme. Elle se prit à rêver de le voir nu.
Un long frisson parcourut son échine. Depuis quand n’avait-elle pas eu de relation sexuelle ? Six mois ? Depuis ce banquier d’affaires qui parlaient chiffres et profits même au lit.