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À force d'être devenu familier, parfois obsolète ou bousculé par les usages numériques, le livre a vu sa magie oubliée. Sylvie Lefèvre, spécialiste de littérature française du Moyen Âge, nous invite à une promenade dans les manuscrits et imprimés, qu'ils soient précieux ou modestes, pour adultes comme pour enfants, et à redécouvrir le livre comme corps physique avec lequel le lecteur interagit par toute une série de gestes : l'ouvrir et le fermer, le feuilleter, le corner, y placer ses doigts comme marque page, y laisser des souvenirs et des empreintes, s'y enfermer… Car tel est aussi l'un des plus grands des plaisirs : manipuler le livre, de la couverture jusqu'en son coeur, pour qu'à nouveau, la magie fasse effet. Disponible en librairie. Pour en savoir plus sur cet ouvrage, écouter un extrait audio ou feuilleter des bonnes pages : https://bit.ly/46p4ohc _________________________________ Abonnez-vous à notre newsletter et suivez l'actualité de notre maison d'édition : http://bit.ly/453h7FD Les Belles Lettres sur Facebook : https://www.facebook.com/LesBellesLettres Les Belles Lettres sur Twitter/X : https://twitter.com/belleslettresed Les Belles Lettres sur Instagram : https://www.instagram.com/lesbelleslettreseditions/ Les Belles Lettres sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/editions-les-belles-lettres

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Tourner la page. Ce geste semble condamné par l’écran de l’ordinateur ou de la tablette de lecture. Pourtant des logiciels de page turner ont très vite été développés, qui permettent d’un clic de souris d’imiter l’ancien mouvement – accompagné ou pas du bruit de la page qui se tourne – et, sur les tablettes, la technologie tactile a même autorisé la page tournée du bout du doigt. Et si cela disparaissait un jour, lorsque chacun se sera totalement adapté à la lecture d’un objet sans profondeur et d’une page presque toujours sans verso, il resterait sans doute encore l’emploi figuré que nous faisons régulièrement de la locution tourner la page pour signifier « changer de sujet, d’occupation ; oublier le passé, se tourner vers l’avenir ».
Cette formule eut une forme plus ancienne avec le mot feuille ou feuillet. Ainsi, au xiie siècle, première grande période de la littérature française, dans l’Eneas qui adapte l’Énéide de Virgile en français, l’auteur invente toute l’histoire amoureuse entre Énée et Lavine. Cette dernière a reçu une leçon sur l’amour de sa mère, mais qu’elle se refuse à suivre faute de la comprendre. Le dieu lui-même se charge de la blesser pour lui faire aimer Énée. Alors qu’elle souffre, elle apostrophe cette divinité qu’on lui a présentée comme un chasseur mais aussi comme un médecin (v. 8130-8131) :

Amors, car retorne ton foil,
De l’autre part me fai garder !

Amour, tourne donc ta page
et permets-moi de regarder l’autre côté

(INCIPIT)
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Depuis Horace, au moins, la métaphore du texte comme bâtiment est restée vivante : Exegi monumentum aere perennius/ Regalique situ pyramidum altius (Odes, III, 30 « J'ai achevé un monument plus durable que le bronze / plus haut que les pyramides des rois »).
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Livres d'heures, livres de prières, livres de messe se sont souvent mués du Moyen Âge à aujourd'hui en des ouvrages qui contiennent mémoire (dates des naissances et baptêmes, des décès) et souvenirs (prières et images pieuses insérées) d'un individu, puis d'une famille lorsque l'exemplaire est passé de génération en génération. Mais certains auteurs, eux, ont rêvé d'emporter dans leur tombeau toute leur œuvre. Alors qu'il a déjà beaucoup écrit mais rien publié, Gustave Flaubert écrit ceci dans une Lettre bien connue à Louise Colet (3 avril 1852) :

La pensée de rester toute ma vie complètement inconnu n'a rien qui m'attriste. Pourvu que mes manuscrits durent autant que moi, c'est tout ce que je veux. C'est dommage qu'il me faudrait un trop grand tombeau ; je les ferais enterrer avec moi, comme un sauvage fait de son cheval. — Ce sont ces pauvres pages-là, en effet, qui m'ont aidé à traverser la longue plaine. — Elles m'ont donné des soubresauts, des fatigues aux coudes et à la tête. Avec elles j'ai passé dans des orages, criant tout seul dans le vent et traversant, sans m'y mouiller seulement les pieds, des marécages où les piétons ordinaires restent embourbés jusqu'à la bouche.
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