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Critiques de Sue Monk Kidd (119)
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L'invention des ailes

Inspiré d'une histoire vraie, L'invention des ailes est le récit de Sarah Grimké qui, le jour de ses onze ans, reçoit pour présent une esclave, Handful.



Nous au 19ème siècle, à Charleston en Caroline du Sud (Etats-Unis), ville aux moeurs esclavagistes très ancrées.



La narration s'alterne entre Sarah et Handful, sur l'amitié improbable qui nait entre ces deux fillettes.



Via Handful, on regarde avec effroi le quotidien des esclaves et des sévices terribles qu'ils subissent parfois. On apprend aussi à connaître Charlotte, sa mauma, qui, si elle n'est pas libre de son corps, demeure l'esprit sans entraves.



Les années passent et Sarah s'oppose de plus en plus à la condition des esclaves jusqu'à devenir une femme extrêmement moderne et courageuse pour son époque en s'affichant ouvertement abolitionniste. Sa soeur, Angelina, épousera son combat avec force et conviction elle aussi. Toutes deux, en tant que femmes (rappelons que les femmes à cette époque n'avaient pas droit au chapitre) sont des pionnières dans la lutte contre l'esclavage, mais aussi, de façon totalement inédite, pour l'égalité entre les Noirs et les Blancs. Et l'égalité qu'elles réclament vaut aussi pour les femmes qui, si elles ne sont pas l'objet de mauvais traitements, demeurent elles aussi sous l'emprise de l'homme.



Les soeurs Grimké menaient donc un combat pour la femme qu'elle soit libre ou non, comme le fait observer Oprah Winfrey en quatrième de couverture.



Leurs pamphlets inspireront aussi quelques années plus tard l'écriture de La case de l'oncle Tom (Harriet Beecher Stowe), récit demeuré bien plus illustre.



J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette histoire et de savoir qu'elle s'appuyait sur une base réelle a forcément renforcé mon intérêt.



C'est un livre qui se lit facilement, agréablement (malgré quelques scènes difficiles), et qui ravira ceux qui ont aimé La colline aux esclaves (Kathleen Grimsson) et sa suite.
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L'invention des ailes

La littérature américaine est sûrement l'une des plus belles au monde : c'est une littérature de tradition, de renouveau : l'histoire, le style et la réflexion se mêlent harmonieusement pour nous offrir un grand moment, L'Invention des ailes fait partie de ces romans bouleversants et vrais : Sue Monk Kidd rend hommage à toutes ces victimes de l'esclavage mais aussi à toutes les personnes qui se sont dressées contre ce système allant à l'encontre de leur famille et de la société.



Lorsque j'ai lu la comparaison de The Observer avec Toni Morrison, j'ai tout de suite voulu lire ce roman pour savoir si cela était une hyperbole ou une réalité : la seconde solution fût la bonne. Ce livre doit devenir et deviendra un grand classique dans les années à venir, il est de ceux à étudier en classe : il s'agit d'un témoignage, un rappel sans pour autant qu'il soit porter par la volonté de rendre coupable de ces atrocités : c'est l'Histoire qui ne doit pas se reproduire, un combat qui a été mené et mené à bien : un retour sur la conquête de l'égalité.



Sarah Grimké est un personnage incroyable de part son courage, son opiniâtreté et cette volonté grandissante de se positionner pour l'abolitionnisme et ce au côté de sa sœur Angelina. Les chapitres s'alternent de manière courte et efficace avec le personnage d'Handful : une jeune esclave offerte à Sarah, un être qui va découvrir sa condition et le fait que son destin est déjà tracé d'avance : servir et s'agenouiller pour toujours. Dès lors l'amitié entre Sarah et Handful qui ne peut qu'être difficile et parsemée d'embûches n'empêche pas le fait de s'attacher à deux héroïnes complètement différentes mais liées par le passé. Je tiens à préciser que Sarah et Angelina Grimké sont des femmes qui ont réellement existé, qui se sont battues pour leurs idées et qui n'ont pas eu l'honneur d'être passées à postérité. J'espère que ce roman permettra enfin d'en faire les grandes héroïnes de leur époque.



L'écriture et le style sont vraiment au service de cette histoire inoubliable, terriblement émouvante : on ferme ce roman avec la gorge serrée d'émotions, la tête remplie de nombreuses pensées ! Ayant lu beaucoup de livres sur la même thématique, je n'en reste pas moins surprise de voir qu'il y a encore beaucoup à dire : Sue Monk Kidd a écrit le grand roman du XXIème sur l'esclavagisme.



En définitive, une lecture inoubliable, emblématique, superbe. A mettre dans toutes les mains, à poser dans toutes les bibliothèques !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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L'invention des ailes

Inspiré de faits réels, ce livre passionnant et émouvant témoigne de l'atrocité qu'est l'esclavagisme. Un roman-fleuve pour une lecture agréable.
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L'invention des ailes

1803. Charleston, Caroline du Sud. Handful a 10 ans lorsqu'elle fait office de cadeau d'anniversaire pour la fille de ses maîtres. Par son refus catégorique d'accepter de posséder un être humain, Sarah Grimké pose à 11 ans les jalons de ce qui deviendra le centre de sa vie: la lutte pour l'abolition de l'esclavage et l'égalité des droits pour tous.



Deux voix, deux vies, deux destins. Deux femmes fortes, une même quête. En alternant les chapitres dédiés à Handful et à Sarah, Sue Monk Kidd brosse un très beau portrait de deux femmes issues de milieux totalement opposés mais unies dans une même soif de liberté.



Si de par sa condition d'esclave Handful n'a aucune illusion de ce que sera sa vie, elle refuse tout comme sa mère avant elle que son esprit soit lui aussi esclavagisé et commet ainsi régulièrement des petites infractions salvatrices. Quant à Sarah, qui a développé très tôt une vive aversion pour l'esclavage et un sens aigu de l'injustice des traitements  réservés aux femmes, elle s'affranchit en rejetant en bloc les valeurs que lui a imposée la société dont elle est issue, revendiquant et s'appropriant une vie qui lui était jusqu'alors refusée.



Sarah Grimké a réellement existé. Sa soeur Angelina et elle furent les premières femmes abolitionnistes des Etats-Unis. Elles ont également activement milité pour l'égalité raciale (car abolition ne signifiait pas égalité!) et posé les fondements du féminisme. Sue Monk Kidd s'est inspirée de leur vie pour nous proposer un très beau roman. Poignant et émouvant.
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L'invention des ailes

4e de couverture : Caroline du Sud, 1803. Fille d'une riche famille de Charleston, Sarah Grimké sait dès le plus jeune âge qu'elle veut faire de grandes choses dans sa vie. Lorsque pour ses onze ans sa mère lui offre la petite Handful comme esclave personnelle, Sarah se dresse contre les horribles pratiques de telles servilité et inégalité, convictions qu'elle va nourrir tout au long de sa vie. Mais les limites imposées aux femmes écrasent ses ambitions.

Une belle amitié naît entre les deux fillettes, Sarah et Handful, qui aspirent toutes deux à s'échapper de l'enceinte étouffante de la maison Grimké. À travers les années, à travers de nombreux obstacles, elles deviennent des jeunes femmes avides de liberté et d'indépendance, qui se battent pour affirmer leur droit de vivre et se faire une place dans le monde.

Ce livre m’a été prêté. Quand j’ai juste lu la première phrase du résumé, je me suis dit que j’allais adorer.

Et bien oui !

C’est une belle histoire d’amitié entre une fille riche et son esclave. Sarah n’a jamais voulu avoir une esclave mais les traditions, les lois même, l’y obligent.

Elle voulait être juriste ou avocate, mais une femme n’avait pas le droit à cette époque.

Sarah devient Quaker (les quaker sont abolitionnistes) et sa ténacité lui permettra de faire entendre son histoire et son combat.

Je ne connaissais pas les quaker, j’ai appris beaucoup dans ce livre.

Moi qui adore cette période de l’Histoire et cette thématique, je suis heureuse d’avoir découvert cette histoire.

Je n’avais pas encore vu ce livre sur insta, et pourtant il date de 2016, il mériterait d’être plus connu.

Et surtout, Sarah Grimké n’est pas un personnage de fiction, elle a bel et bien existé. Il s’agit de sa biographie un peu romancée.


Lien : https://www.instagram.com/al..
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L'invention des ailes

Dans "L'invention des ailes", nous suivons deux destins en parallèle.

Alternativement, la narratrice est soit Sarah soit Handful. Sauf que l'une, Handful, est l'esclave de l'autre qui l'a reçue en cadeau pour ses 11 ans.

Elles vont grandir toutes les deux dans la révolte.

Sarah va tenter de s'opposer à l'esclavage, de devenir une femme qui pourrait s'épanouir en travaillant et en défendant ses idées. C'est inconcevable pour l'époque. Elle sera épaulée par sa soeur, Angelina, qui sera de tous ses combats.

Handful, elle, ne voudra jamais se soumettre et se rebellera dès qu'elle en a l'occasion.

Il faut du courage, avoir un esprit précurseur et surtout savoir se battre contre les préjugés et accepter de s'opposer à son milieu.

Le récit ne tombe pas dans la facilité et n'est pas larmoyant.

L'histoire de Handful et Sarah n'est pas une histoire d'amitié même si un lien indéfinissable les relie pendant tout le roman.

L'écriture est délicate et le rythme rend parfaitement le déroulement de toutes ces années. Les personnages sont attachants ; mon préféré est Charlotte, la mère de Handful.

Les soeurs Gimké ont réellement existées ; elles étaient abolitionnistes et féministes. Tombées dans l'oubli, ce livre à la grand mérite de nous les faire découvrir.

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L'invention des ailes

Il s’agit d’une histoire greffant la fiction sur la réalité. J’ai vibré au rythme du combat des sœurs Grimke pour lutter contre l’esclavage mais également du combat pour Handful et sa mère pour survivre à cette inégalité raciale. Quel dommage que les deux soeurs soient tombées dans l’oubli. Si j’ai adoré l’histoire, j’ai eu un peu plus de mal avec l’écriture que j’ai trouvée fade et parfois assez lourde.
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L'invention des ailes

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L'invention des ailes

Ce roman relate avec beaucoup d’émotions l’amitié impossible entre deux jeunes filles : Sarah et Hetty.



- Sarah est une jeune fille timide mais révoltée, issue d’une famille respectée de Charleston, propriétaire de terres et d’esclaves. Cette dernière exècre l’esclavage et rêve secrètement de devenir la première femme juriste dans le but de mettre un terme à cette abomination ;



- Hetty, quant à elle, est une jeune esclave intrépide avec une force de caractère à toute épreuve.



Les deux jeunes filles se rencontrent lorsque Sarah se voit « offrir » Hetty comme cadeau d’anniversaire ! La complicité entre les deux filles est presque immédiate. Cependant, Sarah et Hetty vont être confrontées à de nombreux obstacles au fur et à mesure qu’elles prennent de l’âge. En effet, les utopies enfantines éclatent comme des bulles de savon et laisse place à la froide réalité : elles ne seront jamais du même monde…



On suit ainsi le destin de ces deux filles attachantes, de leur adolescence à leur vie de femmes mures. Chacune cherche à acquérir une forme de liberté : Hetty veut se défaire de ses chaînes et défend son statut d’être humain à part entière ; tandis que Sarah cherche à s’émanciper des carcans dans lesquels la société et sa propre famille l’enferment.



On assiste à leur quête, on est horrifiés par les mauvais traitements subis par les esclaves, on prie pour une rébellion de ces derniers, pour un changement des mentalités, et ce même si on connaît déjà le cours de l’Histoire.



Le personnage d’Hetty est, selon moi, une incarnation de force et de résilience. Je me suis beaucoup attachée à elle.



Le destin de Sarah (et de sa jeune soeur Angelica) est tout aussi fascinant, dès lors qu’elle va lutter de toutes ses forces, sur les scènes religieuse et politique, en faveur de l’abolition de l’esclavage et de la condition des femmes. Sarah et Angelica Grimké deviendront finalement les premières oratrices au féminin à faire entendre leur discours humanistes dans tous les Etats américains. Il s’agit, en effet, d’une histoire vraie qui relate leur parcours hors du commun. Seules les parties sur Hetty relèvent de la fiction. A ce titre, je vous suggère de lire la postface de Sue Monk Kidd à ce sujet. Il est très intéressant de comprendre la démarche de l’autrice et ce qui l’a motivé à écrire sur ces deux femmes Grimké.



Un dernier mot sur Sue Monk Kidd : j’ai adoré son style littéraire et notamment les images qu’elle convoque grâce à sa plume. La lecture est poétique malgré le thème très difficile qui y est abordé.



En bref : J’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ce roman inspirant et riche en émotions. La plume de l’autrice a fini de m’emporter et je lirai avec joie d’autres oeuvres de sa bibliographie. Je recommande cette lecture !
Lien : https://thecosmicsam.com
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L'invention des ailes

"Joie ! Joie ! Noël ! Noël !" aurais-je pu crier en tournant la dernière page de cet épais roman dans lequel je me suis immergé, plusieurs soirs de suite. Quel plaisir de déguster un roman aussi bien écrit (le style de Sue Monk Kidd est d'une fluidité et d'une richesse remarquable), dont la lecture est génératrice de tant d'émotions mais aussi de découvertes historiques !



Je ne peux donc que vous recommander chaudement ce remarquable récit "sudiste" racontant (vous avez lu le pitch ci-dessus) le destin parallèle de deux petites filles, devenues femmes, Sarah la blanche, la maîtresse et Handful la noire, l'esclave, de 1805 à 1838.



Lire la suite de ma critique sur le site Le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
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L'invention des ailes

Que l'on ne se méprenne pas, le sujet ne me laisse pas de bois. L'ostracisme, le racisme, la violence je ne les cautionne pas. En vrai, j'ai un peu de mal à pénétrer l'histoire. D'habitude je suis bon public, mais dans ce livre, l'émotion ne franchit pas le rideau des pages : je ne gémis pas sous les coups de fouets, mon cœur ne balbutie pas aux premiers émois, je ne crie pas à l'injustice, pourtant d'habitude je suis toujours le premier au créneau.

Alors que ce passe t-il ? En l'ajoutant à mes livres, j'ai vu la note, 4,3 sur 29 votes. C'est donc moi.

Je ne lis pas les critiques des livres que je lis : pas d'influence avant, pas le temps après.

Je pense que pour les marathoniens de la lecture, il arrive un moment ou se produit un petit coup de barre, le fameux mur (ceux qui marathonent, ou qui ironmanent savent ça). Alors j'suis d'dans. Pourtant je ne suis pas las de lire, mais un break s'impose. Vais lire quelques BD.

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L'invention des ailes

Charleston, 1803. Sarah est l'une des filles du riche juge Grimké. Pour ses onze ans, elle reçoit en cadeau une esclave de la maison, Handful, du même âge qu'elle.

Au fil des années, une relation se tisse entre ces deux jeunes femmes, mélange de crainte, d'amitié et de respect. Chacune à leur manière, elles vont lutter pour leur liberté. Car Sarah se heurte à sa condition de femme, qui rend ses rêves inaccessibles.

"Mon corps est peut-être esclave, mais pas mon esprit. Pour vous, c'est l'inverse."

Au delà de l'esclavage, c'est donc la condition féminine dans son ensemble qui est abordée.

Que ce soit dans le chemin de l'abolition ou de l'émancipation, il y a une belle détermination, sans théâtralité.

On plonge aussi dans les racines et les traditions orales, les légendes qui constituent le socle d'une culture exilée.

C'est une très belle lecture.
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L'invention des ailes

Très bon livre pour bien comprendre, l'esclavage et toute cette atrocité sans non plus traumatiser. On suit l'histoire d'une jeune fille riche et de son esclave qui deviendra son amie . Une belle amitié nait . Un chapitre sur deux, on suit soit la vie, les sentiments de Sarah-Grimke soit ceux d'Handful... Les protagonistes se battent contre l'esclavages mais aussi pour la liberté des femmes. Le livre est inspiré de la vie de Sarah et Angelina Grimké. J'ai eu beaucoup de bonheur à lire ce livre et un peu de peine à le refermer...
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L'invention des ailes

Un critique de plus ne suffira pas à dire que ce roman est une oeuvre littéraire unique et magnifique...

Bienvenue en Caroline du Nord au début du XIXème siècle... Comment être une femme à cette époque, comment être noire et esclave ou comment être propriétaire d'esclaves à seulement 11 ans? Et si tout cela devenait le combat de 2 petites filles, Sarah Grimké et Handful!! Car oui, c'est bien de cela qu'il s'agit d'un récit à 2 voix, 2 enfants tellement différentes et tellement semblables, qui vont grandir et unir leurs voix pour la Liberté !!

A vos lectures !!!
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Le livre des ferveurs





Parce que j'avais beaucoup aimé ses deux premiers livres j’ai eu envie d’essayer celui-ci, car même si l’époque est très différente, le thème est toujours le même : la contrainte à laquelle sont soumises les femmes et leurs efforts pour s’en libérer..



L’auteur parle d’une femme de confession juive dans la Palestine du 1er siècle. C’est elle qui fait le récit. Ana est la fille unique d’un mariage arrangé assez mal assorti. Son père est scribe en chef d’Hérode Antipas. Sa famille est en conséquence assez détestée des Juifs pieux. Par intérêt et par ambition, ses parents décident de la fiancer à un veuf plus âgé qui la dégoûte immédiatement. De plus, le mariage l’empêcherait de continuer à écrire, ce que peu de filles sont autorisées à faire. C’est pourtant sa seule passion, étudier les textes sacrés et rédiger l’histoire des femmes qui l’entourent.

Lorsque son regard croise celui de Jésus ben Joseph, un jeune charpentier et tailleur de pierre, mamzer parce qu’on doute des circonstances de sa naissance, il lui plaît tout de suite.

Sue Monk Kidd s'intéresse au personnage historique de Jésus. La tradition chrétienne en a fait un célibataire chaste mais dans la vie des Juifs de cette époque, il était généralement admis qu’un homme devait se marier dès la vingtaine afin d’être pleinement adulte. Cependant les femmes avaient si peu d’importance qu’il n’était pas nécessaire d’y faire allusion. Nous ne savons donc pas quel était son statut matrimonial. L’auteur lui a inventé une épouse.



Sue Monk Kidd offre une vision plausible de la vie de Jésus et de son cheminement spirituel.

On y retrouve des épisodes, des paroles de Jésus et des personnages des Évangiles canoniques mais pas toujours dans le même contexte que dans les 4 évangiles choisis trois siècles après la vie de Jésus.



Il y a dans ce livre beaucoup de choses révoltantes : la soumission totale des femmes, leur invisibilité, le rejet des malades et des infirmes, le double langage de certains juifs mais il y a aussi une réflexion qui me touche.



J’ai eu beaucoup de plaisir à lire ce livre.

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Le livre des ferveurs

J’aime cette auteure depuis « la vie secrète des abeilles » mais celui-ci m’a transportée, exaltée, émue aux larmes. Quelle maitrise de son art a atteint Sue Monk Kidd !

Son Jesus est plein d’humanité, et sa narratrice parvient à faire vivre autant l’amour que la ferveur d’être soi-même, et l’aspiration à la liberté des femmes oppressées . Sans compter la plongée très réussie dans l’époque.



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Le livre des ferveurs

De Nazareth à Alexandrie, cette fresque romanesque célèbre des figures de femmes audacieuses de l’époque de Jésus.
Lien : https://www.la-croix.com/Cul..
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Le secret des abeilles

Il y a des livres que l’on aime et ceux qui sont plus que cela, l’histoire de lily aurait pu être banale mais sa rencontre avec des personnages étonnants change tout.



Lily vit dans un monde où la couleur de peau a une importance qu’elle ne comprends pas, elle ne voit que l’humanité dans l’Homme où plutôt dans les femmes qui l’entoure. Mais parmi elles, il en manque une, sa mère morte dans des circonstances difficiles et tragiques. A la recherche de réponse, Lily va s’enfuir avec Rosaleen, une femme de couleur dans la maison du miel. Elle y rencontrera des sœurs pleines de coeur surtout May dont la naïveté accentue la touche de sensibilité.



Ce roman est très riche, il est difficile d’en parler sans rien dévoiler, il restera longtemps dans ma mémoire. Cela fait déjà un moment que je voulais le lire car il n’a que de bonnes critiques que je confirme.

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Le secret des abeilles

Le secret des abeilles est une claque comme on en prend peu, une mandale qui met au tapis avec violence et qui met du temps à nous empêcher de nous relever de ce grand moment de lecture !



Lily Melissa Owens est une adolescente singulière, marquée par le décès de sa mère lorsqu’elle avait quatre ans, dans des circonstances tragiques dont elle ne garde plus que des souvenirs fragmentaires: l’image de sa mère qui entasse précipitamment des vêtements dans une valise, les pas du père dans l’escalier, leurs voix frémissantes de colère, un revolver sorti de sa cachette dans le placard, un bruit assourdissant… et des blancs. Un secret lourd à porter pour une adolescente solitaire – elle est celle qu’on n’invite pas aux goûters d’anniversaire -, dont son père ne semble se soucier qu’au moment de la punir pour l’une ou l’autre vétille, le plus souvent en la forçant à passer des heures agenouillée sur un tas de gruau de maïs. Lily a reporté toute son affection sur sa gouvernante noire, Rosaleen. Mais nous sommes en Caroline du Sud, à l’été 1964: les mouvements pour les droits civiques des noirs enregistrent leurs premières victoires, le racisme des blancs du Sud se déchaîne en proportions et Rosaleen en fera les frais.



Tel est le tableau qui attend le lecteur au début de ce “Le secret des abeilles”. Mais si vous vous croyez embarqués dans un mélo bien noir, misérabiliste et larmoyant, vous comptez sans l’imagination débordante de Lily, sans les nuées d’abeilles qui lui rendent visite le soir dans sa chambre et surtout sans cette image d’une Vierge Noire qui avait appartenu à sa mère… Et il ne faudra pas plus qu’une image et l’indication qu’elle porte au dos –“Tiburon, South Carolina” – pour lancer Lily et Rosaleen sur les routes à la recherche du secret des abeilles, des secrets du passé et d’une vie plus douce.



Pour ce qui est de l'authentique et triomphante héroïne, curieux mélange de ruse et d’ingénuité, j’aime croire que c'est la colère qui l'a fait s'affirmer et régénérer son propre moi. Cette révolte lui a permis une réconciliation avec soi-même: "pour la première fois depuis que je savais la vérité au sujet de ma mère, j'étais heureuse."

"Assez étrangement, je devais aimer ma petite collection de souffrances et de blessures. Elles me valaient une vraie sympathie, me donnait l'impression d'être exceptionnelle. »



Le secret des abeilles : une histoire hors du commun avec un contexte historique particulier et un cadre spatial atypique. Une joie de vivre que les protagonistes communiquent aux lecteurs. Des rebondissements bien répartis. Le tout donne un excellent roman. Malgré quelques petites longueurs, ce roman s'avère être beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît au premier abord. En effet on y retrouve deux mondes qui s'imbriquent et parfois s'opposent : un cocon doré ampli d'espoir et d’humanité et le monde extérieur accaparé par la lutte des droits civiques.

C'est ainsi par l'exploitation de ces différents thèmes (la mort, l'adaptation d'un enfant handicapé, la famille, l'espoir, l'amour, la haine) que l’histoire nous touche au-delà de sa forme.



“Le secret des abeilles” se révèle en fin de compte un livre débordant d’optimisme, imprégné d’un bout à l’autre par la douceur parfumée du miel, bien plus sucré que ce que son commencement ne laissait supposer.



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Le secret des abeilles

J'ai beaucoup aimé ce livre émouvant, qui tisse l'histoire de Lily en parallèle de celle des abeilles et de la Vierge noire. Histoires mêlées, métaphores, parcours de vies, et réconciliation avec soi-même, il est tout cela à la fois.
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