« L'homme aux mille visages » de Sonia Kronlund lu par Florence Loiret Caille l Livre audio
Les raisons pour lesquelles nous mentons varient grandement, que ce soit pour le bien d'autrui, pour ne pas blesser, éviter les conflits, ou au contraire tirer un avantage de l'autre, dissimuler une faute, une erreur. Mais la plupart du temps, nous mentons pour plaire, combler notre misère, faire exister en une ou deux phrases magiques la personne désirable que nous aimerions être.
Des théories cognitives et comportementales expliquent notamment que la sidération et la peur d'être blessées réduisent notre capacité à nous protéger. C'est une piste intéressante qui s'appliquerait aussi bien aux femmes escroquées et trompées.
S'inventer des vies parfaites avec des détails impeccables étaient devenus pour Ricardo son oxygène, un besoin vital.
Je comprends alors que Ricardo adapte à ses femmes son caractère, son comportement, jusqu'à son accent pour répondre à une attente qu'il devine, pour combler leurs désirs. Qu'avec un talent fou, il a trouvé ce qu'elles veulent vivre et s'y conforme.
(...) Le psy l'ancien flic en arrivent à la conclusion que peu d'indicateurs observables sont réellement fiables, que le fait Pinocchio n'existe pas et que la seule façon d'être absolument certain qu'une personne a menti, c'est de connaître la vérité.
C'est une chose d'entendre des fables rapportées par un tiers, en est une autre d'avoir sous ses yeux quelqu'un qui vous mène en souriant.
C'est une forme d'habitude que j'ai prise de chercher avec mes interlocuteurs, que ce soit des amis, des relations travail ou des "sujets", un lieu commun, un terrain d'entente, quelque chose que nous partageons qui va nous permettre de nous lier, pour que l'autre se sente à la maison, en lieu sûr
D'autres fois, il me semble que c'est le propre d'une relation, quelle qu'elle soit, de trouver des.s de contact, de nouer des liens, qu'il y a même une certaine science à faire l'archéologie de ce qui nous rassemble.
(..) mais il m'apparaît tout à coup que le récit de cette vie de légende n'est pas lui-même exempte de fantasmes et de projections imaginaires.
Marcin Magdón avait une grosse voiture
et un petit ventre.