Sonia Bouchet

Tirer parti des velléités indépendantistes du sud, parfois en finançant des tribus, permet aux saoudiens de s'assurer un corridor d'accès direct sur l'Océan Indien.

L'Arabie Saoudite a toujours décrété la démocratie inapplicable aux pays arabes, car non compatible avec l'Islam. Le succès démocratique yéménite risquait de se répandre comme feu de paille, minant l'idéologie saoudienne, et remettant en cause le pouvoir de la famille régnante.

Le gouvernement yéménite a peu de prise au-delà des zones urbaines. Au niveau de l'arrière-pays, ce dernier doit s'appuyer sur les tribus qui servent de "trait-d'union" entre le peuple et le gouvernement central.

Le Président Saleh est amené à faire usage d'un "power stand off", stratégie où chaque acteur politique tente de réduire le pouvoir de l'autre au risque de mettre en péril la stabilité politique du pays.

Les tribus ont le rôle de balance des pouvoirs vis à vis du gouvernement, empêchant ce dernier d'abuser de ses prérogatives, de mettre en place un système trop centralisé et autoritaire.

Afin de rester la puissance dominante mondiale face aux puissances montantes, la NEP redéfini la politique énergétique américaine, notamment vis à vis des pays du Golfe.

Les Etats-Unis depuis quelques années se trouvent confrontés à de nouveaux impératifs énergétiques et se voient obligés de trouver une nouvelle politique énergétique.

Au Yémen, comme dans certains pays arabes, le tribalisme est une caractéristique sociétale traditionnelle, base de la société yéménite et régissant cette dernière.

De tout temps, depuis la période de l'imamat jusqu'au gouvernement actuel, les tribus ont été utilisées par les dirigeants pour rester au pouvoir.

Les familles yéménites vivent dans un pays où se côtoient crise alimentaire, stress hydrique, déficit pétrolier et tensions intra-yéménites.