Les crimes d’honneur sont un fléau pour la société. Que de jeunes gens soient menacés ou poussés malgré eux à suivre un chemin qu’ils ne souhaitent pas emprunter est une offense à leurs droits fondamentaux. Le meurtre en châtiment d’un manquement aux principes religieux doit toujours être considéré comme une calamité et – à mon avis – comme une priorité pour toute force de police, en quelque endroit du monde. Et cela vaut même en cette époque d’austérité, où tous les services de police sont confrontés à des compressions budgétaires radicales. Le meurtre et tout autre crime grave, ainsi que la protection du public doivent passer avant tout, parce que nous savons que la menace de la découverte et de la condamnation demeure une force de dissuasion puissante pour prévenir ces crimes odieux.
Les chiens ne font pas des chats, puisque, à peine rentrée à la maison, on m’envoyait me changer dans ma chambre. Pas pour protéger mes chemisiers blancs comme neige, mais pour effacer tout vestige de décadence occidentale. Si j’avais pu me changer avant de pénétrer dans la maison, je suis certaine que mes parents ne m’en auraient pas empêchée.
Après l’enfer de l’école, j’étais plutôt contente de retrouver mes corvées à la cuisine.
Au moins, je les comprends…
Se convertir au sikhisme tard dans sa vie suppose d’intégrer quantité de concepts, je m’en rends compte. Ce n’est que bien des années plus tard, à l’âge adulte, que j’ai pu voir combien certaines de nos règles peuvent sembler différentes. Un simple nom a bien plus de poids dans cette religion, par exemple. Comme pour tout, c’est un des gourous qui en décide.
À moins que ce gourou ne soit pas une personne.
Dans notre famille, les femmes n’étaient pas les seules à se couvrir la tête. Mon père, mon grand-père et mes oncles portaient tous des turbans. Historiquement, en Inde, seuls les nobles avaient droit de porter une coiffe aussi ostentatoire.
Le nom diffère selon les religions, mais quel que soit Son nom, nous prions tous le même Dieu.