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Critiques de Sarah Koskievic (77)
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Hazel

#Hazel #NetGalleyFrance

Avant tout merci à NetGalley France et aux Editions de la Martinière pour m'avoir permis de lire ce livre avant sa sortie, le 25 Aout prochain.

Qui est Hazel? Une trentenaire désabusée en proie à des idées sombres traîne son autodestruction et morcelle son intégrité dans ses relations amoureuses. Hazel, c'est son nom, s'automutile et se donne à des hommes le temps d'une nuit, comme de petits abandons volontaires qui la dépossèdent d'elle un peu plus à chaque fois. Elle se présente aux autres sous les traits d'une femme à la peau quasi diaphane, qui semble paumée, abimée par la vie, certains la voient comme une toxicomane, mais en fait ce n'est qu'une apparence.

Hazel comme son nom l'indique, noisette a une carapace, mais inconsciemment pour ne pas se faire de mal elle a choisi de faire comme la pierre au milieu de la rivière, elle supporte le passage et l'érosion de l'eau, mais un jour l'érosion atteint le coeur.

Un roman Choral qui mêle les voix de Hazel et de son meilleur ami Romain, mais aussi d'inconnus, qui ne connaissent rien d'elle.

Ce roman fort bien écrit, cru, dur, limite dérangeant joue entre apparence et connaissance.

Les personnages sont présentés tous de façon très réaliste, ils ne laissent pas de place à l'imagination, et parfois même à bien peu d'empathie, mais c'est volontaire, pour pousser le lecteur jusqu'à ses derniers retranchements, où finalement l'apparence n'aura plus sa place seule la réalité subsistera, et à la fin vous découvrirez qui est Hazel et surtout qu'elle s'est trouvée, un cheminement dur mais nécessaire pour sortir de l'enfer dans lequel elle était tombée.
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Hazel

💥 Percutant

En trois mots : amour - toxique - sombre



« C’est ça le truc avec les démons, ils se reconnaissent entre eux. »



➡️ Hazel est singulière, libre, lumineuse mais aussi très fragile et sombre. Ce n’est pas forcément le genre de personnage que j’affectionne d’habitude mais je pense qu’on ne peut que s’attacher à elle. Malgré un texte court on constate un certain travail sur les personnages.



« - T’as quand même un peu de marge avant de crever…

- Je sais, ça va être long. »



➡️ On retrouve beaucoup d’humour noir et d’ironie dans la plume. L’écriture est incisive, crue, parfois un peu orale mais ce n’est pas dérangeant, cela correspond au roman.



« Tous me pensaient gibier alors que je me délectais de la dépouille de mes proies. »



➡️ Suivre cette descente aux enfers est quelque part captivant mais aussi pesant, c’est à la fois très noir et plein d’espoir. J’ai apprécié la ou plutôt les manières dont sont abordées les relations toxiques. Attention quelques sujets peuvent heurter certains lecteurs.



Sans oublier une fin surprenante, que j’ai bien aimée malgré un côté un peu rapide.



Merci aux éditions de la Martinière pour ce titre dans le cadre du challenge NetGalley.
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Hazel

Lecture 62 de 2023                   

                

J'ai lu ℋ𝓪𝔃𝒆𝓵 écrit par Sarah Koskievic, publié aux Editions de la Martinière et qui sera disponible le 25 Août 2023 [Résumé en commentaire].             

  

Tout d'habitude, je tiens à remercier Netgalley @netgalleyfrance pour la découverte de ce roman que j'ai lu dans le cadre du Challenge Netgalley #challengenetgalleyfr.

  

Dans ce livre, on suit Hazel, une jeune femme à la vie compliquée comme en témoignent les traces sur ses bras, traces des nombreuses tentatives de suicide depuis son adolescence.   

  

Le début du roman m'a surprise car on a la description du mariage d'Hazel, conduite à l'autel par son meilleur ami Romain, surpris d'être ici. Et puis, on plonge dans le passé d'Hazel, avec des relations nocives.   

  

Sexe, alcool et drogue... Tout est là. Je n'ai rien contre, mais je n'ai pas trop compris en quoi cela servait la narration. Je pense que c'est ce qui m'a le plus gênée dans ce roman, c'est la trame narrative. Pour moi, ce roman est une longue description d'Hazel et de sa psychologie, ainsi que de celles des personnes proches de la jeune femme. Mais cela manque de véritable rebondissement.   

  

Quand à la fin, je l'ai trouvée trop rapide et très surprenante par rapport au personnage d'Hazel qui a été décrit tout au long du roman.   

  
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Hazel

Je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions de la Martinière pour cette belle découverte de #Hazel !



Hazel et Romain sont deux jeunes adultes perdu.e.s dans une société qui leur a pourtant apporté de "bonnes places", loin de la misère financière et pourtant pleinement dans la crainte des lendemains décevants, de ceux qui désenchantent.

Romain commence par nous présenter Hazel, une jeune femme à tendance dépressive, belle et désœuvrée, malgré son poste d'architecte, ses accoutumances et ses soirées à n'en plus finir. Hazel prend ensuite la parole, confiant son malaise et son manque d'empathie pour la vie de couple. Sauf que voilà, Hazel rencontre Ian et la passion incandescente est en marche... Ce couple adultère va bousculer les a priori de Romain, d'Hazel, et des lectrices et lecteurs.



Le style est fluide, agréable, travaillé, percutant. Sarah Koskievic réussit en quelques phrases à planter les décors et les personnages (par exemple pour Denise, patronne de bar). L'autrice propose un mélange de voix : les deux personnages principaux se racontent au fil des courts chapitres, et des personnages secondaires (patronne, client et cliente de bar, conductrice nocturne...) interviennent de façon impromptue. Ces apparitions furtives apportent une dynamique intéressante au rythme, à l'histoire et aux réflexions qui en découlent. Sarah Koskievic invite aussi des voix plus musicales : un titre de chanson est attribué à chaque chapitre consacré aux personnages principaux. J'ai apprécié cette proposition de playlist (et je recommande vivement d'écouter les morceaux au fil de la lecture !)

Sarah Koskievic décrit avec brio cette génération sur-désenchantée, qui déchante sans raison dans ses quêtes de pouvoir, de sens et de pseudo-libertés. Pour finir, j'ai beaucoup aimé le retournement de situation final, même si je m'attendais un peu à un tel dénouement (un brin tiré par les cheveux...), la conclusion est bien amenée et aussi caustique que l'ensemble du roman.
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Hazel

Hazel… Un prénom mystérieux et singulier, à l’image des héroïnes de tragédies grecques Andromaque, Antigone ou Médée. Je ne vais pas le nier, ce titre m’a réellement intriguée.



Et Dieu qu’il lui colle à la peau, ce prénom original. Hazel, c’est une trentenaire névrosée, à la vie débauchée, une écorchée vive qui voue un véritable culte à la mort et cherche à en faire la rencontre tous les jours, s’amusant à longer les bords de la falaise telle une funambule. Un geste et tout bascule. Le genre de personne qui ne se sent vivante qu’à travers la brutalité qu’elle s’inflige.



Dès les premières pages, la plume acérée et acide de l’auteure installe un rythme effréné, une lecture en apnée, angoissante, alimentée de surcroit par la violence verbale et le vocabulaire cru employés. Alors que les notes des 4 saisons de Vivaldi résonnaient dans mon appartement, je marquais un temps de pause et réalisais à quel point le mouvement « Estate Impettuoso » collait parfaitement à ma lecture. Comme si les deux étaient faits l’un pour l’autre ! Les notes virevoltantes, la dureté du texte, les envolées lyriques, balayant le coeur de haut en bas, transportaient mes émotions dans un wagon de montagnes russes.



Les yeux rivées sur mon écran à parcourir les lignes de cette ENC, envoûtée, possédée, par les mots et les notes qui s’affolent, accélérant mes palpitations, j’ai savouré aussi les instants de « descente » – au sens propre, comme au figuré – qui marquaient des temps de repos et me permettaient de reprendre mon souffle.



C’est un ouvrage puissant, revendicatif, profondément féministe et féminin. Hazel est à l’image d’un panel de femmes de 2023, trimbalant tantôt les défauts de l’une, tantôt les tracas de l’autre. Il faut être belle mais pas trop, intelligente mais pas plus qu’un homme, gentille mais pas bonne poire, docile mais pas vieille fille, sexy mais pas chienne.



Enfin, j’ai apprécié parcourir Paris la nuit, ville lumière aux histoires sombres. Je peux vous en dire quelque chose...
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Hazel

Si vous cherchez un roman un peu rock’n’roll dans le style de Virginie Despentes, vous serez servis !

Une jeune architecte qui cherche sa place dans un monde qu’elle ne comprend pas, jusqu’à sa rencontre avec un homme qui marque le début d’une relation chaotique.

La plume est acerbe, les personnages donnent tour à tour leur point de vue, et la fin est totalement surprenante. J’ai adoré !

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Hazel

Ce roman est hors norme, des personnages atypiques, une ambiance anxiogène.

Hazel est une jeune femme, trentenaire, en perdition totale de sa vie, elle s'auto-flagelle, se mutile,, tentative de suicide, des cicatrices marquées à vie sur son corps, une preuve de son existence . Une jeune femme dépressive, une vie dépravée, sexe alcool, drogue, des éléments existentiels , pour décrire Hazel, Elle sombre de plus en plus dans les méandres de l'enfer, de la folie. Sa rencontre avec Ian, pourrait-être un échappatoire, une renaissance, se prouver qu'elle peut mener une vie normale, Ce rêve devient vite en cauchemar, une relation toxique s'installe, il la manipule, il se joue d'elle .Hazel est sous l'emprise de Ian, elle à beaucoup de mal à se recentrer sur elle même et quitter cet être nauséabond, Elle est enchaînée avec elle même, Pourra t'-elle reprendre le contrôle de sa vie? Il a également Romain ,son ami de longue date, toujours présent, un homme à femme , des relations d'un soir,, aucun états d'âme pour la gente féminine, Il y a elle, il y a lui, il y a Romain,il y a tous les personnages rencontrés au fil de l'histoire, L'auteur commence son roman , en mettant en avant Hazel ,au bras de Romain,pour célébrer son mariage, un questionnement qui s'installe , qui a réussi à apprivoiser et donner du bonheur à Hazel, Quel est l'heureux élu?

L'auteure m'a totalement chamboulé par son récit, Elle traite avec beaucoup de réalisme son sujet, monde où la fiction n'a plus sa place. Une histoire cruelle dure , où rien est épargné à Hazel, Un langage cru donnant plus de véracité, et je dirai même que c'est existentiel. La lecture est dérangeante, percutante, bouleversante,L'univers est d'une extrême noirceur, un univers glauque, un univers oppressant, Mon empathie pour Hazel c'est intensifiée au fil de la lecture,

L'auteure nous entraîne , avec dextérité dans son monde, du début jusqu'au twist final,Une histoire qui m' a pris aux tripes , scotchée, on ne ressort pas indemne d'une telle lecture, un roman que j'ai dévoré, Un roman court mais intense en émotion, Il reste pour un public averti vu le langage utilisé,

Je vous le recommande.
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Hazel

Cinglant, touchant, sombre mais jamais pesant.
Lien : https://www.lalibre.be/cultu..
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Hazel

« On est tous le toxique de quelqu’un ».

Hazel est cassée et se détruit, elle peine à trouver sa place dans ce monde et un sens à cette existence qu’elle veut fuir.

Un roman à plusieurs voix dans lequel Hazel occupe la place principale.

Elle qui n’a jamais cru en l’Amour rencontre un jour Ian, présentant le profil type de l’homme pervers et narcissique.

Ian s’engouffre dans les failles d’Hazel et prend de l’emprise sur cette féministe, forte et fragile à la fois.

Il lui fait découvrir qu’elle peut avoir envie d’aimer.

Cependant est-ce de l’amour ?

Sarah Koskievic nous livre ici l’histoire d’une relation malsaine et toxique, à travers une narration crue faisant penser à l’écriture de Virginie Despentes et portée par des personnages paumés, emplis de la solitude des grandes villes.



Un livre que l’on referme en s’interrogeant sur ces liens destructeurs pour nous, mais que l’on accepte parfois au-delà de tout… Jusqu’à à sombrer dans la souffrance.

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Hazel

Pas dans mes attentes.



J'ai été peu convaincue par les personnages rencontrés au fil de cette lecture.



Hazel, une trentenaire perdue déjà vue, qui boit, fume, ne croit pas en l'amour et qui finalement tombe amoureuse d'un homme en couple. Ian, personnage simplement odieux. Romain, le meilleur ami d'Hazel, affreux avec toutes les femmes qu'il croise.



Bref, des personnages déjà lus. Pas d'airs à la Despentes comme on aurait pu le croire. Les personnages sont un peu pénibles et les relations juste toxiques. On n'en montre pas les mécanismes, il n'y a rien de percutant. Il n'y a pas de force ni de lumière dans ces personnages qui subissent leurs vies.



La forme est quand même intéressante.

Merci à Gleeph et aux éditions De la Martinière pour l'envoi et la découverte, et pour le plaisir d'avoir une playlist qui accompagne cette lecture !

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Hazel

Hazel, trentenaire torturée, lutte puis succombe à l'emprise de Ian.

La construction du récit est originale ce qui en fait un roman très prenant. L'écriture est tranchante mais l'auteure cherche à transcrire la radicalite de son personnage de manière trop maladroite et caricaturale. La construction du personnage d'Hazel et, par conséquent, l'intérêt du récit, en pâtissent selon moi.
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Hazel

Bonsoir,

J’ai rencontré Sarah Koskievic au salon du livre du Mans et en discutant avec elle, j’ai eu envie de découvrir sa plume. J’ai donc craqué pour « Hazel » aux Éditions de La Martinière Littérature et je n’ai pas été déçue du tout.

Une plume incisive percutante pour nous raconter la vie d’Hazel, son rapport aux autres, à la féminité, au patriarcat et à l’amour et à la vengeance. Un roman marquant, dur qui secoue. On a envie de secouer Hazel de lui dire mais est ce que finalement Romain n’est pas l’amour de ta vie plutôt que de te perdre avec Ian. Un roman sur la construction des relations, du rôle que chacun se donne. Un roman sur le féminisme et ses attendus, une héroïne à contrepieds de ce que l’on peut espérer. Bref une claque.



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Hazel

La rencontre avec une sacrée personnage : Hazel est une jeune femme, désabusée, sombre, qui vit la nuit dans les boîtes de nuit. Nous rencontrons aussi Romain son meilleur ami, Niel, un récent amant...

Dès les premières pages, nous savons qu'Hazel va se marier, mais avec qui ??

Les récits alternent les points de vue sur Hazel et ces choix de vie.

Un texte sur la vie actuelle, sur les rapports entre les êtres, sur le mal être..

Nous déambulons avec les personnages dans les rues de Paris, dans les nuits de Paris, dans les boîtes de nuit, dans les toilettes des boîtes de nuit, dans les appartements parisiens.

l'auteure nous parle des relations amoureuses et en particulier, avec aucune concession, des amours toxiques, car malgré son sacré caractère et sa carapace, Hazel va "succomber" au "charme" dévorant de Ian.

Un texte dans l'air du temps, qui donne voix aux amours des jeunes gens d'aujourd'hui. Qui décrit très bien le monde glauque de la nuit, de la désespérance de certains individus.

Ce texte m'incite à enfin lire Vernon Subutex de Virginie Despentes, qui fait écho à ce texte.

#Hazel #NetGalleyFrance
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Hazel

Hazel est le type même de la citadine trentenaire désabusée, revenue de tout, supérieure à tout le monde, qui traine son mal de vivre de troquets en amants, ou l'inverse. Un jour elle se toque d'un sadique dont elle devient totalement dépendante, malgré ses airs de femme libérée. Elle boit, elle baise, elle fume à l'occasion et recommence à n'en plus finir. En ce moment où les armes ont repris du service en Ukraine comme à Gaza, je ne peux ressentir aucune empathie pour ce genre de personne nombriliste. C'était trop pour moi. Un peu mazo, j'ai tout de même lu jusqu'à la dernière ligne, ne serait-ce que pour comprendre les premières pages, mais avec l'impression de perdre mon temps.

#Hazel #NetGalleyFrance




Lien : https://ffloladilettante.wor..
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Hazel

J'étais plutôt contente en tirant au sort Hazel de ma Red Book Jar pour cette session rouge du Challenge Bookineurs en Couleurs. Je l'avais eu dans le cadre du Challenge Netgalley 2023 et n'avais pas encore trouvé l'occasion idéale pour le lire : c'est maintenant chose faite !



Impossible pour moi de savoir si la comparaison est fondée ou non, tant cela fait des années que j'ai lu ses romans, mais Hazel m'a, d'une certaine façon, fait penser aux livres de Lolita PILLE que j'avais lu adolescente et dont je ne me souviens plus vraiment des histoires si ce n'est qu'elles mettent en scène une certaine décadence. Ce n'est pourtant pas vraiment le cas d'Hazel et de son ami Romain qui n'ont pas l'air très heureux de brûler leur vie par les deux bouts et semblent avoir un certain penchant pour l'autodestruction. Alors, si je ne me suis pas retrouvée dans leur quotidien, l'ambiance un peu lourde est assez envoûtante : je crois que le "sombre" exerce une attraction sur beaucoup d'entre nous sans pour autant que l'on ose franchir ce genre de ligne. C'est clairement du voyeurisme mais bon... nous sommes humains.

L'intrigue amoureuse est assez basique tant on a tous rencontré des histoires impossibles dans des romans mais aussi dans nos vies. Sans forcément avoir vécu exactement la même situation qu'Hazel et Ian, il est plutôt facile de comprendre l'attachement sans retour d'Hazel et la souffrance que cela lui procure. Dans le cas de la jeune femme, cela prend d'autant plus de proportion qu'elle est clairement instable à la base, mais c'est aussi ce qui rend assez addictif ce bouquin tant on a envie de savoir si elle va gagner la partie ou non.

J'ai été moins sensible à l'intrigue en lien avec Romain qui, à mon sens, s'est vraiment perdu en chemin à tenter de plaire à Hazel en oubliant qui il était. Si ce n'est de nous la présenter par un spectre différent, je n'ai pas toujours compris l'intérêt de ces chapitres pour cette histoire.

La conclusion m'a assez perturbée même si elle offre un joli retournement de situation. Il faut dire aussi que je n'ai pas du tout cerné les motivations d'Hazel quant à cet évènement : impossible pour moi de savoir si elle est honnête ou s'il s'agit d'une vengeance.



Hazel a vraiment un truc en plus qui la rend envoûtante. C'est clairement le genre de personne sombre qui dégage tant de lumière que l'on a envie de les côtoyer alors que l'on sait, au fond, que ce n'est pas forcément une bonne chose pour nous. C'est d'autant plus mon cas, qu'elle me donne envie de la sauver, un peu à l'image de Romain... même si j'apprend de plus en plus qu'il ne faut pas (c'est à eux de se sauver eux-même) pour ne pas s'abimer, c'est plus facile à dire qu'à faire.

Romain et Ian ne m'ont pas vraiment charmée tant je ne les ai pas trouvés très honnêtes avec eux-mêmes. Ils essayent de se donner le beau rôle alors qu'ils sont finalement assez à côté de la plaque avec Hazel. Si j'ai tout de suite rangé Ian dans la case des gars qui n'en valent pas la peine, j'ai eu une certaine sympathie pour Romain. Je me dis qu'il pourrait être tellement heureux s'il arrivait à tourner la page sans que cela signifie forcément la fin de son amitié avec elle.



C'était la première fois que je lisais un roman de Sarah KOSKIEVIC et j'ai vraiment passé un bon moment avec. J'ai aimé le dynamisme de son histoire et la manière d'aller droit au but. J'ai également apprécié le flou artistique de sa narration, qui ne nous explique pas tout et va parfois un peu trop vite mais qui colle parfaitement à l'univers instable d'Hazel et à ses pensées parfois décousue. C'est entraînant, assez fascinant et quelque fois consternant.

Une lecture intrigante.
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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Hazel

"Je crois que je suis né le jour où elle a fait l'erreur de poser les yeux sur moi." avoue l'amant d'Hazel...



"Hazel" est une romance originale de l'autrice Sarah Koskievic qui signe ici son second roman. Il met en scène l'histoire d'une trentenaire désenchantée du nom d'Hazel, héroïne borderline fragile et forte à la fois. J'ai eu le plaisir de découvrir le style incisif de cette autrice en avant première (parution : le 25 août prochain) grâce aux éditions @lamartiniere.litterature que je remercie ainsi que @NetGalleyFrance.



Hazel traîne son ennui et son mal-être depuis son adolescence : elle se met en danger en se scarifiant et fait sa première TS à l'âge de 14 ans. Elle enchaîne les relations amoureuses sans lendemain. Dans un processus d'auto-destruction, elle semble se donner à tous les amants de passage, comme si elle dissociait son corps de son esprit. Car, paradoxalement, Hazel se revendique féministe... Jusqu'à ce qu'elle rencontre Ian avec qui elle va entretenir une relation toxique vouée à l'échec. Qui sortira vainqueur de ce jeu de dupes ?



La structure narrative alterne entre le point de vue de nombreux personnages dont les deux principaux sont Hazel et son ami Romain. Il semble vouloir la protéger de ses pulsions destructrices. Secrètement amoureux d'elle, il multiplie pourtant les conquêtes sans jamais s'attacher à ses partenaires, comme pour se protéger. Ces deux personnages sont les facettes d'un même miroir d'une société en mal d'amour pleine de contradictions.



Le personnage d'Hazel est attachant et émouvant par sa fragilité, mais aussi grâce à sa force : sa décision de partir à Barcelone pour mieux s'épanouir autrement en est la preuve. Je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler la fin de l'histoire. J'ai beaucoup aimé la structure cyclique de ce récit original dont le dénouement inattendu est très réussi !
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Hazel

Dès le début, Hazel m'a captivé avec sa personnalité vibrante et ses blessures cachées. Son caractère complexe et sa profondeur m'ont immédiatement accroché, me plongeant dans un tourbillon émotionnel irrésistible. Ce livre est un voyage captivant qui nous emporte loin des sentiers battus de la littérature conventionnelle. J'ai beaucoup beaucoup aimé !
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Hazel

Hazel a trente ans et ça fait trente ans qu’elle ne va pas bien, comme en témoignent, sur ses bras, les traces laissées par ses tentatives de suicide adolescentes. Elle enchaîne les relations d’un soir. Elle a un ami proche, Romain, qui passe d’une femme à l’autre en les jetant sans aucun scrupule. Hazel va rencontrer Ian et ce sera un amour toxique entre deux personnes en proie à un profond mal-être. ● La narration est assumée la plupart du temps par Hazel, mais aussi, parfois, par Romain ou par d’autres personnages parfois très secondaires. Ce dispositif fonctionne bien. ● J’ai regretté la nature très descriptive de ce roman, qui consiste en fait à un long portrait de Hazel ; il me manque une tension narrative véritable. ● En contrepartie, bien sûr, les personnages sont très fouillés, très riches, en particulier, bien entendu, celui de Hazel. ● J’ai été séduit par le style ciselé, pénétré d’oralité, très agréable à lire. ● J’ai trouvé la fin assez ridicule à la fois dans ses invraisemblances et dans le fait que l’autrice cède à la mode. ● Je remercie #NetGalley et les éditions du #delamartinière de m’avoir permis de lire cet ouvrage. #ChallengeNetGalleyFR #Hazel
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Hazel

Hazel a un prénom d'ange. Mais d'un ange déchu. Démoniaque dans sa relation aux hommes, aux autres, elle se nourrit exclusivement de fumée de cigarettes, de vin et du sang de ses victimes. Avec son ami Romain, sa Thelma, elle chasse, joue, dévore. Jusqu'à Ian. Pour la première fois, elle tombe amoureuse, comme toutes ces filles normales. Elle minaude un peu, imagine enfin un horizon possible, une belle histoire de celles qui peuvent sauver les âmes les plus noires. Mais Ian est installé dans une petite vie, avec une gentille fille. S'instaure alors une relation toxique entre Hazel et Ian. Qui est le manipulateur ? Qui est le manipulé ? Rien n'est clair jusqu'à... *twist final* !



Au rythme d'une playlist extrêmement bien choisie (Comment est ta peine ? La mienne est comme ça), on entre dans un roman au ton contemporain, quelque part entre Despentes et Becker. Le genre de textes qui me plaît. Dévoré en une journée, j'ai aimé la construction du récit, son propos, ces personnages trentenaires et parisiens. J'ai regretté que parfois l'autrice veuille en dire trop sur le contexte social, se perdant sur quelques paragraphes dans un discours politique qui nous éloigne de ce qui nous tient en haleine : l'histoire entre Ian et Hazel, cette entreprise de destruction en marche, "un coup de foudre entre eux ? Non, c'était une collision." Parce que le propos social et politique tient dans cette histoire d'amour. Le jeu immuable de la séduction, l'état de nos relations aux autres guidé par une société de l'immédiateté, les conventions sociales qui nous oblige à suivre des chemins tracés et l'envie folle de trouver sa place malgré le poids de ce que l'on est.



Et puis, il y a un petit côté Liaisons dangereuses dans tout ça. Jouer. Manipuler. Blesser. Se blesser. Croire à une rédemption. Retomber. Replonger. Jouer encore. Manipuler plus directement. Blesser pour ne pas être blessé soi-même. Tout ça sous le regard de la faune nocturne parisienne. Un public qui connaît aussi bien les codes que nos héros. Mention spéciale à Denise qui analyse aussi bien les couples qu'elle sert des bavettes-frites. Denise, j'aurais aimé qu'elle me raconte toute l'histoire.

Sympathy For The Devil.

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Hazel

Hazel côtoie la vie sans jamais la toucher. La toucher elle, pourtant, les hommes savent comment faire... mais comment résisteraient-ils ? Pour elle, ils ne sont que des visages déjà oubliés, ils sont la cause directe et indirecte des cicatrices au bras, des morsures aux épaules, des vertigineuses et irréparables blessures intérieure.

Ce parant d'un maquillage plus ou moins sombre en fonction de la noirceur intérieure, Hazel tente chaque jour d'affronter le monde.



Son ton grinçant, son désintérêt de tout, son mépris, sa haine non dissimulée, sont les épines dont elle se pare pour repousser ce monde qu'elle déteste mais qui arrive néanmoins à la dévorer à petit feu de ses crocs acérés, brisant la plus dure des carapaces comme la plus fragile des fleurs.



Entre nuits sans fin, quête de séduction, alcool, drogue, la liberté est totale. Mais quand Ian fait son entrée en scène, la rencontre est explosive, l'envoûtement total, la voici bientôt captive de cet amour toxique.



Un roman qui prête également la voix à Romain, le meilleur ami d'Hazel, mais également aux différentes personnes qui croisent la vie d'Hazel, le terrible Ian compris, des voix tour à tour désabusées, blessés, dissimulatrices, fausses, mais qui sonnent toujours éminemment juste.



Un rythme haletant pour un livre intense, parfois cru, souvent drôle, remplie de références musicales (en plus des noms de chapitres qui sont des titres de chansons), corrosif, sombre et Rock and Roll, profondément féministe et dénonciateur d'une société destructrice, jusqu'au final aussi inattendu que mordant.
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