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Critiques de Sarah Koskievic (77)
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Hazel

Le roman s'ouvre sur une scène de mariage qui débute, celui d'Hazel et se termine par cette même scène de mariage qui nous révèle qui elle va épouser.

Entre les deux, nous la suivons, elle et son meilleur ami, Romain. Il est question d'amour mais pas celui des contes de fée, ni même d'amour serein, épanouissant. L'amour est ici destructeurs, cruel, violent, marqué par un rapport de force perpétuel.

Hazel, comme Romain dans une moindre mesure, sont des êtres torturés, qui sont dans l'auto-destruction, un mal-être permanent, une sorte de nihilisme. Hazel est dépressive, camée, alcoolique, à la limite de l'anorexie et a fait plusieurs tentatives de suicide. Et malgré ce tableau peu engageant, elle dégage un magnétisme tel qu'elle ne laisse personne indifférent, y compris d'ailleurs le/la lecteur/trice. L'auteure réussit la gageure de nous attacher à Hazel car derrière cette façade se cache une femme hyper sensible complètement déglinguée.

Tous les personnages de ce roman sont d'ailleurs marqués par la vie, les épreuves, les douleurs. Certains n'apparaissent qu'une fois pour commenter ce qui se déroule sous leurs yeux avec Hazel comme personnage principal. Ces derniers m'ont rappelé les chœurs des tragédies antiques qui donnaient des informations sur la situation, sur l'évolution des personnages.

La fin du roman est surprenante et un peu rapide surtout après la puissance dégagée par le personnage d'Hazel, mise en valeur par un style percutant, cash, sans fioriture à l'image d'Hazel. Roman déstabilisant, dur mais très prenant,qui laisse sa trace une fois refermé.

#Hazel #NetGalleyFrance
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Hazel

💥 Percutant

En trois mots : amour - toxique - sombre



« C’est ça le truc avec les démons, ils se reconnaissent entre eux. »



➡️ Hazel est singulière, libre, lumineuse mais aussi très fragile et sombre. Ce n’est pas forcément le genre de personnage que j’affectionne d’habitude mais je pense qu’on ne peut que s’attacher à elle. Malgré un texte court on constate un certain travail sur les personnages.



« - T’as quand même un peu de marge avant de crever…

- Je sais, ça va être long. »



➡️ On retrouve beaucoup d’humour noir et d’ironie dans la plume. L’écriture est incisive, crue, parfois un peu orale mais ce n’est pas dérangeant, cela correspond au roman.



« Tous me pensaient gibier alors que je me délectais de la dépouille de mes proies. »



➡️ Suivre cette descente aux enfers est quelque part captivant mais aussi pesant, c’est à la fois très noir et plein d’espoir. J’ai apprécié la ou plutôt les manières dont sont abordées les relations toxiques. Attention quelques sujets peuvent heurter certains lecteurs.



Sans oublier une fin surprenante, que j’ai bien aimée malgré un côté un peu rapide.



Merci aux éditions de la Martinière pour ce titre dans le cadre du challenge NetGalley.
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Hazel

Hazel… Un prénom mystérieux et singulier, à l’image des héroïnes de tragédies grecques Andromaque, Antigone ou Médée. Je ne vais pas le nier, ce titre m’a réellement intriguée.



Et Dieu qu’il lui colle à la peau, ce prénom original. Hazel, c’est une trentenaire névrosée, à la vie débauchée, une écorchée vive qui voue un véritable culte à la mort et cherche à en faire la rencontre tous les jours, s’amusant à longer les bords de la falaise telle une funambule. Un geste et tout bascule. Le genre de personne qui ne se sent vivante qu’à travers la brutalité qu’elle s’inflige.



Dès les premières pages, la plume acérée et acide de l’auteure installe un rythme effréné, une lecture en apnée, angoissante, alimentée de surcroit par la violence verbale et le vocabulaire cru employés. Alors que les notes des 4 saisons de Vivaldi résonnaient dans mon appartement, je marquais un temps de pause et réalisais à quel point le mouvement « Estate Impettuoso » collait parfaitement à ma lecture. Comme si les deux étaient faits l’un pour l’autre ! Les notes virevoltantes, la dureté du texte, les envolées lyriques, balayant le coeur de haut en bas, transportaient mes émotions dans un wagon de montagnes russes.



Les yeux rivées sur mon écran à parcourir les lignes de cette ENC, envoûtée, possédée, par les mots et les notes qui s’affolent, accélérant mes palpitations, j’ai savouré aussi les instants de « descente » – au sens propre, comme au figuré – qui marquaient des temps de repos et me permettaient de reprendre mon souffle.



C’est un ouvrage puissant, revendicatif, profondément féministe et féminin. Hazel est à l’image d’un panel de femmes de 2023, trimbalant tantôt les défauts de l’une, tantôt les tracas de l’autre. Il faut être belle mais pas trop, intelligente mais pas plus qu’un homme, gentille mais pas bonne poire, docile mais pas vieille fille, sexy mais pas chienne.



Enfin, j’ai apprécié parcourir Paris la nuit, ville lumière aux histoires sombres. Je peux vous en dire quelque chose...
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Hazel

Merci à  #netgalleyfrance et aux Éditions de la Martinière pour ce service presse.

#NetGalleyFrance

#Hazel



Quelle femme étonnante.

Hazel désenchantée, transgressive, qui prend quand elle laisse croire qu'elle donne. Elle ne croit pas en l'avenir, supporte tout juste le présent et se laisse porter par chaque journée. Être éthéré, fine, maigre, presque fantomatique, elle ne s'attache pas et attend de disparaître.



C'est un roman original, une héroïne comme je n'en avais jamais vue. Elle se sent vivante le temps d'une étreinte et le dit :

"Je veux me noyer dans les draps et m'oublier. Qu'on me donne un moment de pur plaisir, pour me souvenir, encore, que je suis vivante."



Pourtant elle ne veut surtout pas plus de la part des hommes. Femme-objet et chasseresse tout à la fois, elle est tout en contradictions.



C'est un récit à plusieurs voix : Hazel, l'ami, l'amant, quelques gens croisés au hasard de ses sorties. À se vouloir détachée de tout, elle devient terriblement attirante.



Une lecture qui m'a sortie de mes habitudes et qui m'a beaucoup plue. Sa fin m'a même séduite.
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Hazel

Hazel est résolument féministe, forte et fragile.

Les personnages sont attachants, forts et précis.

Superbe écriture de Sarah Koskiewic, dont j'admire le travail sur le podcast Transfert. On sent qu'elle a l'habitude de raconter des histoires !

Son livre est moderne, se lit bien, et j'ai adoré la fin, que j'espérai dès le début du livre !

Bravo !
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Hazel

Roman choral, centré sur une jeune femme « au prénom fabuleux » et prompte à déchainer les passions. En quête de séduction, elle hante les nuits parisiennes s’adonnant aux rencontres d’une nuit sur fond de drogue et d’alcool, au nom d’une liberté revendiquée et assumée. Mais lorsqu’elle rencontre Ian, la donne change. Elle devient l’otage de cette relation sulfureuse.



L’ambiance générale est glauque. Le milieu de la nuit et de tous ses excès est un décor sombre. L’écriture vient à l’unisson de ce cadre, elle relève plus d’un style oral, loin d’être un langage châtié.



Je suis peu adepte du genre et je ne suis pas parvenue à m’attacher à ces personnages trop superficiels. J’ai apprécié le dénouement un peu inattendu mais qui ne change pas mon impression globale.



181 pages La Martinière 25 Août 2023

#Hazel #NetGalleyFrance
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Hazel

Hazel – Sarah Koskievic



Pour mon défi NetGalley France 2023, j’ai reçu ce roman : Hazel. Une littérature française intrigante, une fiction pour adulte (je le précise ici, car nous avons un certain langage cru), qui nous entraîne dans l’histoire d’une femme fragile dans un univers pesant.



Hazel, une jeune femme de trente ans, ressent « un vide inexplicable ». Il n’y a pas une seule journée dans ce monde où elle ne se pose pas des questions sur sa vie, sur le sens de celle-ci et si elle a vraiment sa place… On voit sur son corps les cicatrices, les bleus; la preuve qu’elle n’est pas bien. Tous les jours sont une souffrance, un vide, sauf lorsqu’elle voit son ami Romain. Pour lui, elle est différente : lumineuse, originale, mais également sombre, avec des idées noires.



« …Mais avec moi, elle laisse entrevoir son vrai visage. Impétueuse, insolente, irrévérencieuse, profondément dépressive, elle peut enfin déverser le flot d’émotions qu’elle retient depuis toujours. »



Jusqu’au jour où elle rencontre Ian. Un homme attirant, mystérieux, mais qui est également en proie au même mal-être qu’Hazel. Ici, il n’y a pas de contes de fées, de fin heureuse, mais seulement un amour violent, dur et… tout simplement destructeur. Qui seront nos futurs mariés? À vous de le découvrir.



Sarah Koskievic a une plume intéressante, intrigante. Elle nous entraîne dans un roman court, hors norme, car elle sort des balises habituelles. Mais, pour cette chronique, je vais être honnête en disant ceci : soit vous aimez, soit non. Pour ma part, ce ne fût pas le cas malheureusement. Je n’ai pas aimé l’ironie dans la plume de l’auteure, la noirceur… La descente aux enfers de notre personnage. Je lis toutes sortes de romans : romance, polar, thriller, dark romance, donc j’ai l’habitude… Mais celui-ci est très cru, pesant, difficile, et il y a une relation que je trouve beaucoup trop sordide. Cependant, cela ne m’a pas empêcher d’aimer la structure, l’histoire en général et certains des personnages secondaires.



Mais ce qui m’a agréablement surprise dans cette histoire, je ne m’y attendais tellement pas, est la fameuse chanson que je connais d’un dessin animé « Un Monstre à Paris »… Alors, j’ai relu-relu-relu ce passage, car je l’ai adoré. Quelle surprise de lire ce petit extrait :

« On rentre quand le soleil se lève et que l’eau se réveille.

Sur le pont des Arts, mon cœur vacille. Entre deux eaux, l’air est si bon. Cet air si pur, je le respire. Nos reflets perchés sur ce pont. »



Un roman étonnant, original, mais dont je n’ai pas apprécié la noirceur, ni l’ironie.

Et vous, qu’en avez-vous passé? 6/10



Merci pour ce service presse!

#Hazel #NetGalleyFrance #romance #relations #attirance #amour #contradictions #suggestiondelecture #lecturedusoir #lecturedumoment #chronique #servicepresse #ChallengeNetGalleyFR #NouveauxHorizons #Défis #Challenge #servicespresses #exclusivité #nouveauté #écoute #lecture #reading #livre #books



Date de sortie : 25 août 2023 (France)



Résumé :

Une trentenaire désabusée en proie à des idées sombres traîne son autodestruction et morcelle son intégrité dans ses relations amoureuses. Hazel, c’est son nom, s’automutile et se donne à des hommes le temps d’une nuit, comme de petits abandons volontaires qui la dépossèdent d’elle un peu plus à chaque fois.

Jusqu’au jour où elle rencontre Ian.

L’attraction est immédiate, irrépressible. Au rythme du Paris nocturne et des fumoirs de boîtes de nuit, Hazel et Ian se perdent dans une histoire d’amour vouée à l’échec. Jusqu’à sa fin… inattendue.

Avec une langue décapante et incisive, Sarah Koskievic présente une héroïne tragique qui bat en brèche toutes les recommandations de « bonne conduite féministe » - féminisme dont elle se réclame paradoxalement. Hazel fascine autant qu’elle émeut. Un personnage intense, entre force et fragilité, qui interroge avec férocité les contradictions d’une époque.


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Hazel

Roman coup de poing, cru, direct, sans fioritures, âmes sensibles s’abstenir.

Personnellement j’ai beaucoup aimé mais à mon avis, les avis peuvent être divergents.

La vie amoureuse d’une jeune femme, Hazel, est retranscrite du point de vue de divers personnages, que ce soit le meilleur ami, la patronne d’un bar, une inconnue espagnole qui la renverse en voiture, l’amant du moment, etc.

Sur Hazel, ils portent un regard extérieur et pourtant criant de vérité.

La vie compliquée d’Hazel, sa volonté de s’autodétruire en permanence en font une jeune femme énigmatique qui sort du lot et attire les regards ou fait fuir, c’est selon.

Un roman qui ne laissera pas indifférent.
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Hazel

Hazel est une trentenaire parisienne, que rien ne raccroche vraiment à la vie. Elle boit beaucoup, plongée dans une sorte de dépression qui la noie tel un trou noir. Elle se fout de tout, se fout de manger, se fout des hommes avec qui elle couche et qu’elle jette en suivant. Elle a souvent décidé d’en terminer avec son existence, sans jamais réussir, sa peau marquée par les tentatives. À ses côtés on découvre Romain, aussi antipathique que Hazel, homme à femmes, architecte, rêvant de faire souffrir et détruire les personnes sans cervelle avec qui il couche et à qui il promet monts et merveilles.

L’écriture de l’autrice est audacieuse, tranchante comme un couteau, vive et entêtante. Les mots sont crus, les phrases sont courtes. On est ici bercé par la noirceur des personnages.

Et justement ces personnages, parlons-en. Antipathiques à souhait, je n’ai rien éprouvé pour eux. Je n’ai pas été sensible à leur histoire, me demandant même comment l’on pouvait s’attacher à eux. J’ai eu de la peine, pour les quelques personnages gravitant autour d’eux et laissés sur le carreau.

Ce livre ne me marquera certainement pas. Mais je n’oublierai tout de même pas l’écriture si incisive de l’autrice.
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Hazel

Hazel côtoie la vie sans jamais la toucher. La toucher elle, pourtant, les hommes savent comment faire... mais comment résisteraient-ils ? Pour elle, ils ne sont que des visages déjà oubliés, ils sont la cause directe et indirecte des cicatrices au bras, des morsures aux épaules, des vertigineuses et irréparables blessures intérieure.

Ce parant d'un maquillage plus ou moins sombre en fonction de la noirceur intérieure, Hazel tente chaque jour d'affronter le monde.



Son ton grinçant, son désintérêt de tout, son mépris, sa haine non dissimulée, sont les épines dont elle se pare pour repousser ce monde qu'elle déteste mais qui arrive néanmoins à la dévorer à petit feu de ses crocs acérés, brisant la plus dure des carapaces comme la plus fragile des fleurs.



Entre nuits sans fin, quête de séduction, alcool, drogue, la liberté est totale. Mais quand Ian fait son entrée en scène, la rencontre est explosive, l'envoûtement total, la voici bientôt captive de cet amour toxique.



Un roman qui prête également la voix à Romain, le meilleur ami d'Hazel, mais également aux différentes personnes qui croisent la vie d'Hazel, le terrible Ian compris, des voix tour à tour désabusées, blessés, dissimulatrices, fausses, mais qui sonnent toujours éminemment juste.



Un rythme haletant pour un livre intense, parfois cru, souvent drôle, remplie de références musicales (en plus des noms de chapitres qui sont des titres de chansons), corrosif, sombre et Rock and Roll, profondément féministe et dénonciateur d'une société destructrice, jusqu'au final aussi inattendu que mordant.
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Hazel

« Je le quittais pour de bon cette fois. Mais peut on quitter ce que l’on ne possède pas »

Le roman s’ouvre sur un mariage. Romain, le meilleur ami d’Hazel la conduit à l’autel, un peu jaloux, un peu incrédule aussi. Romain dont la voix alternera avec celle d’Hazel pour nous raconter cette trentenaire, à la fois flamboyante et dévastée. Depuis l’adolescence elle traîne une dépression chronique qui lui fera enchaîner tentatives de suicides, lacérations et scarifications diverses. Elle subit son existence et pour arriver plus vite à son terme elle fait le choix de la bruler par les deux bouts, multipliant les aventures et les excès en tout genre, jusqu’au jour où elle rencontre Ian. Une rencontre qui fera basculer sa vie de manière inattendue.

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Coup de cœur pour ce roman aussi addictif que surprenant. La vie d’Hazel c’est la chronique intense et désabusée d’une trentenaire parisienne. Récit de vie d’une parisienne qui cache sa fragilité derrière une armure de provocation. Elle est incroyable Hazel. Battante et abattue, féministe et dissolue, fière et forte et pourtant vulnérable et fragile quand elle succombe à l’amour pour le mauvais numéro. Elle est attachante cette écorchée vive qui se jette a corps perdu dans tous les excès mais que l’amour mettra à terre.

Hazel c’est l’archétype et le reflet d’une génération qui tangue entre euphorie et dépression, qui prône un féminisme décomplexé et qui se débat entre besoin d’amour et peur de l’engagement. Des jeunes qui ont du mal à devenir adulte et qui en même temps rêvent de conformisme dans leurs relations amoureuses.

Un conformisme mis à mal pour Hazel par une relation toxique décrite de façon éclairante, et mettant un coup de projecteur intéressant sur ce fléau insidieux.

La plume de @sarahkoskievic est vive, acérée, crue aussi, et incisive. Le récit est haletant et la construction qui alterne les prises de parole d’Hazel et Romain, mais aussi d’inconnus ou de proches qui croisent leur chemin, permet de décentrer les points de vue et de donner du rythme au récit. Mention particulière pour la fin, totalement imprévue et particulièrement réussie.

Un livre à qui je souhaite de trouver sa place dans cette rentrée foisonnante. Il le mérite!



« Elle vivait sa vie comme une éphéméride. Une journée, s’écoulait , elle en arrachait le souvenir et passait à la suivante. Elle avait cette propension à se renouveler tous les matins et à mourir tous les soirs. »
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Hazel

J'étais plutôt contente en tirant au sort Hazel de ma Red Book Jar pour cette session rouge du Challenge Bookineurs en Couleurs. Je l'avais eu dans le cadre du Challenge Netgalley 2023 et n'avais pas encore trouvé l'occasion idéale pour le lire : c'est maintenant chose faite !



Impossible pour moi de savoir si la comparaison est fondée ou non, tant cela fait des années que j'ai lu ses romans, mais Hazel m'a, d'une certaine façon, fait penser aux livres de Lolita PILLE que j'avais lu adolescente et dont je ne me souviens plus vraiment des histoires si ce n'est qu'elles mettent en scène une certaine décadence. Ce n'est pourtant pas vraiment le cas d'Hazel et de son ami Romain qui n'ont pas l'air très heureux de brûler leur vie par les deux bouts et semblent avoir un certain penchant pour l'autodestruction. Alors, si je ne me suis pas retrouvée dans leur quotidien, l'ambiance un peu lourde est assez envoûtante : je crois que le "sombre" exerce une attraction sur beaucoup d'entre nous sans pour autant que l'on ose franchir ce genre de ligne. C'est clairement du voyeurisme mais bon... nous sommes humains.

L'intrigue amoureuse est assez basique tant on a tous rencontré des histoires impossibles dans des romans mais aussi dans nos vies. Sans forcément avoir vécu exactement la même situation qu'Hazel et Ian, il est plutôt facile de comprendre l'attachement sans retour d'Hazel et la souffrance que cela lui procure. Dans le cas de la jeune femme, cela prend d'autant plus de proportion qu'elle est clairement instable à la base, mais c'est aussi ce qui rend assez addictif ce bouquin tant on a envie de savoir si elle va gagner la partie ou non.

J'ai été moins sensible à l'intrigue en lien avec Romain qui, à mon sens, s'est vraiment perdu en chemin à tenter de plaire à Hazel en oubliant qui il était. Si ce n'est de nous la présenter par un spectre différent, je n'ai pas toujours compris l'intérêt de ces chapitres pour cette histoire.

La conclusion m'a assez perturbée même si elle offre un joli retournement de situation. Il faut dire aussi que je n'ai pas du tout cerné les motivations d'Hazel quant à cet évènement : impossible pour moi de savoir si elle est honnête ou s'il s'agit d'une vengeance.



Hazel a vraiment un truc en plus qui la rend envoûtante. C'est clairement le genre de personne sombre qui dégage tant de lumière que l'on a envie de les côtoyer alors que l'on sait, au fond, que ce n'est pas forcément une bonne chose pour nous. C'est d'autant plus mon cas, qu'elle me donne envie de la sauver, un peu à l'image de Romain... même si j'apprend de plus en plus qu'il ne faut pas (c'est à eux de se sauver eux-même) pour ne pas s'abimer, c'est plus facile à dire qu'à faire.

Romain et Ian ne m'ont pas vraiment charmée tant je ne les ai pas trouvés très honnêtes avec eux-mêmes. Ils essayent de se donner le beau rôle alors qu'ils sont finalement assez à côté de la plaque avec Hazel. Si j'ai tout de suite rangé Ian dans la case des gars qui n'en valent pas la peine, j'ai eu une certaine sympathie pour Romain. Je me dis qu'il pourrait être tellement heureux s'il arrivait à tourner la page sans que cela signifie forcément la fin de son amitié avec elle.



C'était la première fois que je lisais un roman de Sarah KOSKIEVIC et j'ai vraiment passé un bon moment avec. J'ai aimé le dynamisme de son histoire et la manière d'aller droit au but. J'ai également apprécié le flou artistique de sa narration, qui ne nous explique pas tout et va parfois un peu trop vite mais qui colle parfaitement à l'univers instable d'Hazel et à ses pensées parfois décousue. C'est entraînant, assez fascinant et quelque fois consternant.

Une lecture intrigante.
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Hazel

Hazel a un prénom d'ange. Mais d'un ange déchu. Démoniaque dans sa relation aux hommes, aux autres, elle se nourrit exclusivement de fumée de cigarettes, de vin et du sang de ses victimes. Avec son ami Romain, sa Thelma, elle chasse, joue, dévore. Jusqu'à Ian. Pour la première fois, elle tombe amoureuse, comme toutes ces filles normales. Elle minaude un peu, imagine enfin un horizon possible, une belle histoire de celles qui peuvent sauver les âmes les plus noires. Mais Ian est installé dans une petite vie, avec une gentille fille. S'instaure alors une relation toxique entre Hazel et Ian. Qui est le manipulateur ? Qui est le manipulé ? Rien n'est clair jusqu'à... *twist final* !



Au rythme d'une playlist extrêmement bien choisie (Comment est ta peine ? La mienne est comme ça), on entre dans un roman au ton contemporain, quelque part entre Despentes et Becker. Le genre de textes qui me plaît. Dévoré en une journée, j'ai aimé la construction du récit, son propos, ces personnages trentenaires et parisiens. J'ai regretté que parfois l'autrice veuille en dire trop sur le contexte social, se perdant sur quelques paragraphes dans un discours politique qui nous éloigne de ce qui nous tient en haleine : l'histoire entre Ian et Hazel, cette entreprise de destruction en marche, "un coup de foudre entre eux ? Non, c'était une collision." Parce que le propos social et politique tient dans cette histoire d'amour. Le jeu immuable de la séduction, l'état de nos relations aux autres guidé par une société de l'immédiateté, les conventions sociales qui nous oblige à suivre des chemins tracés et l'envie folle de trouver sa place malgré le poids de ce que l'on est.



Et puis, il y a un petit côté Liaisons dangereuses dans tout ça. Jouer. Manipuler. Blesser. Se blesser. Croire à une rédemption. Retomber. Replonger. Jouer encore. Manipuler plus directement. Blesser pour ne pas être blessé soi-même. Tout ça sous le regard de la faune nocturne parisienne. Un public qui connaît aussi bien les codes que nos héros. Mention spéciale à Denise qui analyse aussi bien les couples qu'elle sert des bavettes-frites. Denise, j'aurais aimé qu'elle me raconte toute l'histoire.

Sympathy For The Devil.

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Hazel

Dès le début, Hazel m'a captivé avec sa personnalité vibrante et ses blessures cachées. Son caractère complexe et sa profondeur m'ont immédiatement accroché, me plongeant dans un tourbillon émotionnel irrésistible. Ce livre est un voyage captivant qui nous emporte loin des sentiers battus de la littérature conventionnelle. J'ai beaucoup beaucoup aimé !
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Hazel

#Hazel #NetGalleyFrance

Avant tout merci à NetGalley France et aux Editions de la Martinière pour m'avoir permis de lire ce livre avant sa sortie, le 25 Aout prochain.

Qui est Hazel? Une trentenaire désabusée en proie à des idées sombres traîne son autodestruction et morcelle son intégrité dans ses relations amoureuses. Hazel, c'est son nom, s'automutile et se donne à des hommes le temps d'une nuit, comme de petits abandons volontaires qui la dépossèdent d'elle un peu plus à chaque fois. Elle se présente aux autres sous les traits d'une femme à la peau quasi diaphane, qui semble paumée, abimée par la vie, certains la voient comme une toxicomane, mais en fait ce n'est qu'une apparence.

Hazel comme son nom l'indique, noisette a une carapace, mais inconsciemment pour ne pas se faire de mal elle a choisi de faire comme la pierre au milieu de la rivière, elle supporte le passage et l'érosion de l'eau, mais un jour l'érosion atteint le coeur.

Un roman Choral qui mêle les voix de Hazel et de son meilleur ami Romain, mais aussi d'inconnus, qui ne connaissent rien d'elle.

Ce roman fort bien écrit, cru, dur, limite dérangeant joue entre apparence et connaissance.

Les personnages sont présentés tous de façon très réaliste, ils ne laissent pas de place à l'imagination, et parfois même à bien peu d'empathie, mais c'est volontaire, pour pousser le lecteur jusqu'à ses derniers retranchements, où finalement l'apparence n'aura plus sa place seule la réalité subsistera, et à la fin vous découvrirez qui est Hazel et surtout qu'elle s'est trouvée, un cheminement dur mais nécessaire pour sortir de l'enfer dans lequel elle était tombée.
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Hazel

Je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions de la Martinière pour cette belle découverte de #Hazel !



Hazel et Romain sont deux jeunes adultes perdu.e.s dans une société qui leur a pourtant apporté de "bonnes places", loin de la misère financière et pourtant pleinement dans la crainte des lendemains décevants, de ceux qui désenchantent.

Romain commence par nous présenter Hazel, une jeune femme à tendance dépressive, belle et désœuvrée, malgré son poste d'architecte, ses accoutumances et ses soirées à n'en plus finir. Hazel prend ensuite la parole, confiant son malaise et son manque d'empathie pour la vie de couple. Sauf que voilà, Hazel rencontre Ian et la passion incandescente est en marche... Ce couple adultère va bousculer les a priori de Romain, d'Hazel, et des lectrices et lecteurs.



Le style est fluide, agréable, travaillé, percutant. Sarah Koskievic réussit en quelques phrases à planter les décors et les personnages (par exemple pour Denise, patronne de bar). L'autrice propose un mélange de voix : les deux personnages principaux se racontent au fil des courts chapitres, et des personnages secondaires (patronne, client et cliente de bar, conductrice nocturne...) interviennent de façon impromptue. Ces apparitions furtives apportent une dynamique intéressante au rythme, à l'histoire et aux réflexions qui en découlent. Sarah Koskievic invite aussi des voix plus musicales : un titre de chanson est attribué à chaque chapitre consacré aux personnages principaux. J'ai apprécié cette proposition de playlist (et je recommande vivement d'écouter les morceaux au fil de la lecture !)

Sarah Koskievic décrit avec brio cette génération sur-désenchantée, qui déchante sans raison dans ses quêtes de pouvoir, de sens et de pseudo-libertés. Pour finir, j'ai beaucoup aimé le retournement de situation final, même si je m'attendais un peu à un tel dénouement (un brin tiré par les cheveux...), la conclusion est bien amenée et aussi caustique que l'ensemble du roman.
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Hazel

Hazel, une trentenaire désabusée en proie à des idées sombres traîne son autodestruction et morcelle son intégrité dans ses relations amoureuses.

Hazel, c’est son nom, s’automutile et se donne à des hommes le temps d’une nuit, comme de petits abandons volontaires qui la dépossèdent d’elle un peu plus à chaque fois.

Elle boit et fume énormément.

Elle a un meilleur ami qui s'appelle Romain aussi torturé qu'elle et avec qui elle passe les soirées du jeudi.

Ils ont fait les mêmes études d'architecture et on devine que Romain est amoureux d'Hazel mais ne lui avouera pas.

Jusqu’au jour où elle rencontre Ian.

L’attraction est immédiate, irrépressible.

Au rythme du Paris nocturne et des fumoirs de boîtes de nuit, Hazel et Ian se perdent dans une histoire d’amour vouée à l’échec. Jusqu’à sa fin… inattendue.

Ce livre se lit vite, je l'ai lu en deux jours.

Chaque chapitre commence par une référence musicale.

Cette histoire est sombre. Le personnage d'Hazel est difficile à cerner. La lecture est dérangeante et interroge sur le mal être et l'auto destruction

Elle passe son temps à s'auto détruire, boire, fumer et «baiser» pour continuer à vivre dans sa mélancolie.

Je n'ai pas d'avis arrêté car l’histoire m' a laissé perplexe, je ne sais pas si j'ai aimé ou pas et la fin m'a vraiment surprise. Je m'attendais à tout sauf à ça.

Merci à NetGalley ainsi qu'aux Éditions De La Martinière pour cette découverte qui sort en librairie le 25 aout 2013.



Lire ma critique de «Hazel» de Sarah Koskievic. #Hazel #NetGalleyFrance





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Hazel

Coup de coeur tardif pour ce roman de la rentrée littéraire. Lorsqu'Hazel rencontre Ian, elle pense que leur union sera salvatrice, mais cette relation s'avère davantage destructrice. Ce couple dysfonctionnel est le théâtre du drame intime de l’emprise. Hazel est une jeune femme taciturne, dépendante et un peu instable qui s’accroche à une histoire d'amour. L’atmosphère générale est d'emblée volontairement vénéneuse et nébuleuse. L’oralité est omniprésente dans ce petit roman choral qui se lit pourtant d'un seul souffle. Le style de l’autrice est fluide et le canevas narratif est tissé avec soin. Les phrases sont toujours courtes, parfois cinglantes. Le vocabulaire est incisif. L’ensemble est ténébreux et caustique, mais il faut dépasser cette opacité car ce récit incandescent est réussi et véritablement habité. Le rebondissement des dernières pages est inattendu. J'apporte une petite mention spéciale pour ce moyen format dont le visuel est magnifique et pour la qualité du papier issu de forêts durablement gérées. Une très jolie découverte qui va m'inciter à découvrir d'autres titres de la collection Rubis des éditions de La Martinière.
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
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Hazel

Hazel, pseudonyme d’Alice, trentenaire paumée qui promène son mal-être avec elle. Hazel, petit oiseau fragile sous une carapace de fille facile. Hazel, image de fille facile zébrée de traces de ses frasques avec la drogue…

Sarah Koskievic met en scène un univers glauque, une atmosphère pesante dans laquelle gravitent des personnages dignes d’un film. Ce roman polyphonique est écrit avec une vigueur qui colle à merveille au scénario. La plume est acerbe, mettant en relief toute la profondeur de cette jeune femme à laquelle on finit par s’attacher.

Merci à NetGalley ainsi qu’aux Éditions de La Martinière pour cette découverte.
Lien : https://promenadesculturelle..
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Hazel

Un roman énigmatique à fleur d’émotion, en kaléidoscope, qui se lit le souffle court.
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