Chez la très grande majorité des femmes, l’émission fontaine survient parce que le pount G est stimulé. On parle alors de femmes dépendantes à cette pression.
Beaucoup plus rarement, chez certaines, le mécanisme de fontaine peut survenir avec toutes sortes de stimulations (clitoridienne, vaginale, anale…). Au moment de l’orgasme, il apparaît une boule sur la paroi antérieure du vagin correspondant à la vessie sous tension, la pénétration est alors impossible et l’émission fontaine qui s’ensuit est généralement violente et abondante. On dira que ces femmes sont autonomes (elles ont juste besoin de jouir sans nécessaire pression sur le complexe clitorido-uretro-prostato-vaginal).
… l’écrivaine psychanalyste Frédérique Gruyer […], dans ce paradis trop violent, a nommé de façon fort poétique un phénomène qu’elle a sûrement contribué à dédramatiser, c’est à elle que l’on doit l’expression « femme fontaine ».
En 2011, Caroline Lesaffre, psychologue à Lille, eut une idée originale pour son mémoire de fin d’études : interroger des hommes qui ont connu au moins trois femmes fontaines. Elle en a rencontré douze, de différents horizons mais qui s’accordaient à dire qu’après de longs préliminaires, avec une stimulation particulière de la paroi antérieure et un lâcher-prise de leur partenaire, toutes les femmes qu’ils touchaient étaient fontaines !
« En général, l’orgasme et le jaillissement sont liés : le jaillissement se produit alors que l’orgasme est en phase de montée, il se termine quand j’atteins le plus fort de l’orgasme, mais parfois, lorsque l’orgasme s’apaise et que je me détends, un jaillissement peut revenir, puis à nouveau un orgasme. On est comme sur un plateau… avec la sensation voluptueuse de se répandre… »
Bien des femmes interrogées ont depuis longtemps trouvé leur point G sans pour autant éjaculer. Ce serait plutôt un état psychologique qui fait que le corps se liquéfie, un stade de plaisir où l’on ne contrôle plus rien et où on laisse aller ses fluides.Bien plus qu’une quelconque pression technique sur le point G.
« Un changement de partenaire et donc une stimulation différente qui m’a procuré une excitation importante. Avant mes 42 ans, je n’avais pas eu d’orgasmes, mais, le jour où cela m’est enfin arrivé, j’ai eu une éjaculation et cela se produit maintenant à chaque relation sexuelle. »
La plupart [des femmes fontaines] ont imaginé d’abord qu’elles avaient uriné. Ce qui expliquerait probablement pourquoi la majorité des femmes retiennent ce liquide… Pourtant toutes admettent que ce fluide n’a ni l’odeur ni l’aspect de l’urine.
L’âge moyen de la première inondation orgasmique, situé à 29 ans (âge qui oscille entre 13 et, tout au plus, 55 ans), suggère également qu’il ne s’agit pas seulement d’une question anatomique.
Du côté de leur partenaire, 90% ont une vision plutôt positive [du phénomène] Le regard de l’homme sur ce phénomène influence très certainement la manière dont la femme le vit.
Les deux derniers chapitres qui suivent sont consacrés à la pratique mais ne font que survoler des méthodes consignées dans des manuels auxquels nous renvoyons nos lecteurs.