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Citations de Saint Augustin (399)


Je suis un être qui connait et qui veut ; je connais que je suis et que je veux ; je veux être et connaître.
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Saint Augustin
Qu'est-ce donc que le temps ? Quand personne ne me le demande, je le sais ; dès qu'ils'agit de l'expliquer, je ne le sais plus.
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A quoi me servait, à vingt ans environ, d’avoir eu entre les mains un certain traité d’Aristote qu’on appelle les Dix Catégories ? […] A quoi cela me servait d’avoir lu et compris cela tout seul ? Ceux avec qui j’en ai discuté, et qui me disaient avoir eu du mal à comprendre malgré des maîtres très érudits qui accompagnaient leurs discours de nombreux dessins sur le sable, n’ont rien pu m’en dire d’autre que ce que j’en avais compris tout seul par ma lecture personnelle.
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Saint Augustin
Le bonheur, c'est continuer à désirer ce que l'on possède.
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Je suis malheureux. Je ne sais même pas ce que je ne sais pas.
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Saint Augustin
Si le passé et le futur existent je veux savoir où ils sont.
(Livre XI)
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Ô Vérité qui êtes la lumière de mon âme que ce soit vous, et non pas mes ténèbres qui me parlent.
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Saint Augustin
Ce que l’homme fait, l’homme le détruit.
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Quel voleur souffre volontiers d'être volé ?
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Ainsi la faiblesse du corps est innocente chez l'enfant, mais non pas son âme. J'ai vu et observé un petit enfant jaloux : il ne parlait pas encore et il regardait, tout pâle et l'œil mauvais, son frère de lait. Qui ignore le fait ? Les mères et les nourrices prétendent conjurer cette envie par je ne sais quels charmes. Dira-t-on que c'est innocence, lorsque la source de lait coule si abondamment, de ne point admettre au partage un frère dénué de tout et qui ne peut soutenir sa vie que par cet aliment ? On souffre ces passions avec indulgence, non qu'elles ne comptent pas et soient sans importance, mais parce qu'on croit qu'elles passeront avec l'âge. Autrement on n'aurait pas raison de les souffrir, puisqu'on ne peut les supporter chez une personne plus âgée.
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Saint Augustin
Où pouvait donc mon coeur s'enfuir loin de mon coeur? Où pouvais-je m'enfuir en me fuyant moi-même?
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Tu t’es réverbéré dans mon regard infirme en irradiant sur moi avec violence. J’ai tremblé d’amour et d’horreur.
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Que faire de sa vie est la question de tous ceux qui veulent quitter l’enfance et ne voient pas que c’est l’enfance qui les a quittés.

-Introduction de Frédéric Boyer-
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Seigneur, grâces vous soient rendues ! nous voyons le ciel et la terre, c’est-à-dire les régions supérieures et inférieures du monde ; ou le monde des esprits et celui des corps ; et, pour l’embellissement des parties qui forment l’ensemble ou de l’univers visible, ou de l’universalité des êtres, nous voyons la lumière créée et séparée des ténèbres. Nous voyons le firmament du ciel, soit ce premier corps du monde, élevé entre la sublimité des eaux spirituelles et l’infériorité des eaux corporelles, soit ces espaces de l’air, ce ciel où les oiseaux volent entre les eaux que les vapeurs condensent au-dessus d’eux-mêmes et qui retombent en rosées sereines, et les eaux plus lourdes, qui coulent sur la terre.

Nous voyons, par les plaines de la mer, la beauté de ces masses d’eaux attroupées ; et nous voyons la terre, d’abord dans sa nudité, puis, recevant avec la forme, l’ordre, la beauté et la force végétative. Nous voyons les astres briller sur nos têtes ; le soleil suffire seul au jour ; la lune et les étoiles consoler la nuit ; notes radieuses de l’harmonie des temps. Nous voyons ces humides immensités se peupler de poissons, de monstres énormes, d’oiseaux divers : car l’évaporation de l’eau donne au corps de l’air cette consistance qui soutient leur vol.

Nous voyons la face de la terre ornée de ces races variées d’animaux, et l’homme, créé à votre image, investi d’autorité sur eux par cette divine ressemblance, par le privilège de l’intelligence et de la raison. Et comme il est, dans son âme, un conseil dominant et une obéissance soumise, ainsi, dans notre nature corporelle, la femme est créée pour l’homme, quoique également admise au don de la raison, et son sexe l’assujettit à l’homme, comme la puissance active et passionnée, soumise à l’esprit, conçoit de l’esprit le règlement de ses actions : voilà ce que nous voyons ; chacune de ces œuvres est bonne ; et leur ensemble est très-bon. (livre XIII, chapitre 32)
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Mais d’abord « lavez-vous, purifiez-vous ; faites disparaître toute souillure et de vos âmes et de mes regards, » afin que la terre intérieure s’élève. Apprenez à faire le bien ; « rendez justice à l’orphelin, et maintenez le droit de la veuve (Is. I, 16, 17), » afin que cette terre se couvre de fertiles pâturages et d’arbres chargés de fruits. Venez, je veux vous instruire ; attachés au firmament du ciel, vous serez les flambeaux du monde.

Le riche demande au bon Maître ce qu’il doit faire pour obtenir la vie éternelle. Écoute ce bon Maître que tu crois un homme et rien de plus, mais qui est bon, parce qu’il est Dieu ; il te dit : « Si tu veux arriver à la vie, observe les commandements ; » sépare du sol de ton cœur les eaux amères de la malice et de la corruption ; garde-toi du meurtre, de l’adultère, du vol ; ne porte point faux témoignage, afin que la terre paraisse et germe le respect des père et mère, et l’amour du prochain. — J’ai fait tout cela, répond le riche.

D’où viennent donc tant d’épines, si la terre est fertile ? Va, déracine ces sauvages buisson de l’avarice ; vends ce que tu as, donne-le aux pauvres, et ton aumône te couvrira de fruits ; et tu auras un trésor dans le ciel ; et puis, suis le Seigneur, si tu veux être parfait et devenir le compagnon de ceux à qui il parle le langage de la sagesse, lui qui sait et te fera savoir ce que c’est que le jour, ce que c’est que la nuit, afin que les astres brillent aussi pour toi au firmament de son ciel ; chose impossible, si ton cœur n’y est déjà ; et là ne sera jamais ton cœur, si là n’est point ton trésor, comme te l’a dit le bon Maître (Matth. VI, 21). Mais la tristesse se répandit sur la terre stérile, et les épines étouffèrent la parole (Ibid. XIX, 16, 22).

Pour vous, race d’élection, faibles du monde, qui avez tout quitté pour suivre le Seigneur, allez et confondez les puissances du siècle. Que vos pieds radieux marchent sur sa trace ! Étincelez au firmament (I Pierre, II, 19), afin que les cieux racontent sa gloire, en discernant la lumière des parfaits qui sont encore loin des anges, et les ténèbres des petits déjà sauvés de vos mépris ! Brillez sur toute la terre ! Que ce jour, éblouissant des clartés de ce soleil, annonce au jour le Verbe de sagesse, et que cette nuit soit le clair de lune qui annonce à la nuit le Verbe de science (Ps. XVIII, 2). La lune et les étoiles luisent sur la nuit, sans être obscurcies par ses ténèbres ; elles lui donnent toute la lumière qu’elle peut recevoir. Et, comme si Dieu eût dit : Que les astres soient dans le firmament du ciel : voici soudain un grand bruit venu d’en-haut, comme un tourbillon violent, et des langues de feu rayonnent et se divisent en s’arrêtant sur la tête de chacun d’eux (Actes, II, 2, 3) : et il se fit comme un firmament d’astres possesseurs du Verbe de vie. Courez partout, flammes de sainteté, feux admirables ! Car vous êtes la lumière du monde, et le boisseau ne vous couvre pas. Celui à qui vous vous êtes attachés a été exalté dans la gloire, et il vous a exaltés. Courez donc, et révélez-vous à toutes les nations. (livre XIII, chapitre 19)
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Où est l’homme qui comprend la toute-puissante Trinité ? où est l’homme qui n’en parle ? et peut-on dire qu’il en parle ? Bien rare est l’intelligence qui en parle avec la science de sa parole. Et l’on conteste, et l’on dispute ; et c’est un mystère qui demeure voilé aux âmes où la paix n’est pas. Je voudrais que les hommes observassent en eux-mêmes un triple phénomène ; simplitude infiniment différente de la Trinité sainte, mais que j’offre à leur méditation, pour leur faire sentir et reconnaître l’infini de la distance. Ce triple phénomène, le voici : être, connaître, vouloir : car je suis, je connais, je veux : je suis celui qui connaît et qui veut. Je connaît que je suis et que je veux, et je veux être et connaître.

Comprenne qui pourra combien notre âme est inséparable de ces trois phénomènes, qui tous trois ne font qu’une même vie, qu’une même raison, qu’une même essence, inséparablement distinctes. Homme, te voilà en présence de toi-même ; regarde en toi ; vois, et réponds moi !
Et si tu trouves quelque lueur dans ces mystères de ton être, ne crois pas en avoir pénétré plus avant dans les mystères de l’Etre immuable au-dessus de tout, immuable dans son être, immuable dans sa connaissance, immuable dans sa volonté : car, est-ce à cause de cette triplicité, que Dieu est Trinité ; ou cette triplicité réside-t-elle en chaque personne divine, chacune étant unité-trinaire ; ou bien, dans le cercle incompréhensible, infini, d’une simplicité multiple, est-il unité féconde, principe, connaissance et fin de soi-même, qui se suffit immuablement ? Quel esprit aurait la force de dégager cette terrible inconnue ? Quelle parole, quel sentiment seraient exempts de témérité ? (livre XIII, chapitre 11)
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Qu’est-ce donc que le temps ? Si personne ne m’interroge, je le sais ; si je veux répondre à cette demande, je l’ignore. Et pourtant j’affirme hardiment, que si rien ne passait, il n’y aurait point de temps passé ; que si rien n’advenait, il n’y aurait point de temps à venir, et que si rien n’était, il n’y aurait point de temps présent. Or, ces deux temps, le passé et l’avenir, comment sont-ils, puisque le passé n’est plus, et que l’avenir n’est pas encore ? Pour le présent, s’il était toujours présent sans voler au passé, il ne serait plus temps ; il serait l’éternité. Si donc le présent, pour être temps, doit s’en aller en passé, comment pouvons-nous dire qu’une chose soit, qui ne peut être qu’à la condition de n’être plus ? Et peut-on dire, en vérité, que le temps soit, sinon parce qu’il tend à n’être pas ? (livre XI, chapitre 14)
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C'est après une telle liberté que je soupirais, enchaîné que j'étais dans les fers, non d'une volonté étrangère, mais de ma propre volonté, de fer elle aussi. L'ennemi était maître de mon vouloir, et il en avait forgé une chaîne, par où il m'avait asservi. Car c'est de la volonté pervertie que naît la passion, c'est de l'asservissement à la passion que naît l'habitude, et c'est de la non-résistance à l'habitude que naît la nécessité. Il y avait là comme des anneaux entrelacés — de là mon expression de chaîne — qui me tenaient pris dans une dure servitude.
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Saint Augustin
En effet, que sont les empires sans la justice, sinon de grandes réunions de brigands ? Aussi bien, une réunion de brigands est-elle autre chose qu'un petit empire, puisqu'elle forme une espèce de société gouvernée par un chef, liée par un contrat, et où le partage du butin se fait suivant certaines règles convenues ? Que cette troupe malfaisante vienne à augmenter en se recrutant d'hommes perdus, qu'elle s'empare de places pour y fixer sa domination, qu'elle prenne des villes, qu'elle subjugue des peuples, la voilà qui reçoit le nom de royaume, non parce qu'elle a dépouillé sa cupidité, mais parce qu'elle a su accroître son impunité.
C'est ce qu'un pirate, tombé au pouvoir d'Alexandre le Grand, sut fort bien lui dire avec beaucoup de raison et d'esprit. Le roi lui ayant demandé pourquoi il troublait ainsi la mer, il lui repartit fièrement : "Du même droit que tu troubles la terre. Mais comme je n'ai qu'un petit navire, on m'appelle pirate, et parce que tu as une grande flotte, on t'appelle conquérant."
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[...] Et à quel dessein.? Afin que moi-même et que mon lecteur, quel qu'il soit, nous concevions de quelle profondeur il faut crier vers toi. Mais qu'y a-t-il de plus proche de tes oreilles que le témoignage du coeur et qu'une vie issue de la foi ?
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