L’âme ne supporte pas d’être négligée, Reggie. Votre désir pour cette femme, c’est votre âme qui réclame votre attention. Si vous ne travaillez pas sur votre âme, elle vous rappelle à l’ordre de façon symptomatique, par des pertes de sens, des obsessions, voire l’adultère. Quand le sexe pose problème, il faut en conclure qu’il y a un problème ailleurs.
Elle lui souriait comme s’il avait le pouvoir de faire lever le soleil. C’était la femme de ses rêves.
C’est Vénus. Je ferais n’importe quoi pour une femme comme elle.
Elle commençait à douter non seulement du mariage et des relations entre hommes et femmes, mais aussi de la possibilité même de tisser des liens avec quelqu’un. Son cauchemar, dont Scott était un acteur, lui ôtait tout désir de rencontrer d’autres gens, il la privait d’une humanité essentielle. Et ça lui faisait peur.
Mieux valait être dure, rompre nettement, irrévocablement, le catapulter loin de son orbite comme un satellite indésirable.
Les voleurs de tableaux devenaient aussi habiles que les braqueurs de banques. C’était durant le transport que les objets de valeur étaient les plus vulnérables.
Quand on veut vivre aussi près de la mer, autant habiter sur un bateau, au lieu d’avoir sans arrêt peur que l’océan ne vous embarque votre maison.
Chacun reçoit l’appel de Dieu d’une façon différente, Reggie. Pour certains, c’est comme un éclair. Pour d’autres, ça évolue sur toute la durée d’une vie. J’étais déjà au séminaire quand je l’ai entendu. À l’époque, je croyais vouloir devenir moine. Mais Il m’a appelé à devenir prêtre. Quand on a reçu l’appel, on passe le reste de sa vie à tenter d’y répondre.
Je n’ai pas ressenti de dégoût. Un peu de tristesse, peut-être, comme quand on s’arrête pour pousser un animal qu’on vient d’écraser au bord de l’autoroute et qu’on se rend compte qu’il s’agit d’une espèce qu’on ne rencontre plus beaucoup, un renard argenté ou un lynx.
Je me comportais en coupable, alors que j’avais rien fait. Ça me rendait fou, comme quand les gens nous regardent, nous, les Mexicains, d’un air de dire qu’on n’a pas le droit de vivre ici, comme si on était des rats, par exemple.
C’était comme croiser quelqu’un avec qui on a grandi, qui sait d’où on vient et qui, quoi qu’on ait réussi depuis, se souvient pourquoi vous avez quitté le quartier. Dès cet instant, j’ai senti qu’on était liés.
Quand on a une demeure aussi somptueuse, il faut l’entretenir, employer des bonnes, des jardiniers, rembourser des crédits, souscrire des assurances, se soucier des tremblements de terre et des impôts fonciers.