Nous savons aujourd'hui que c'est la directive de décosaquisation, émanant de la direction du P.C. bolchevik à Moscou, qui déclencha l'insurrection de Viochenskaïa.
Ce texte n'a jamais été publié dans la presse soviétique. L'auteur du "Don paisible" n"en fait pas non plus état.
Il parait cependant incontestable qu'il le connaissait, ainsi que les modalités de son application, car le roman montre à l'évidence que ce sont bien les excès, commis par de nombreux tribunaux et comités révolutionnaires à la suite de cette directive, qui furent à l'origine de la révolte.
Et D. est encore dans l'erreur lorsqu'il prétend que le propos essentiel du "coauteur" est d'affirmer l'inclination irrésistible de Grigori Mélékhov pour les bolchéviks et son ralliement final à leur camp.
Le "Don paisible" évoque assez peu la tentative général Krasnov pour créer sur le Don un Etat indépendant, ni non plus l'alliance avec les Allemands, ou les combats entre l'armée du Don et l'Armée Rouge au cours du printemps, de l'été et de l'automne de 1918.
Au chapitre X du livre III, les forces cosaques sous la poussée de l'Armée Rouge, commencent à se replier vers le sud.
L'histoire est la propriété du souverain.