À force de côtoyer le grand maître en la matière, j’ai par exemple cerné que lorsque le mec mignon qui tient le pressing me demande mon numéro, il n’évoque pas ma place dans la file d’attente, mais mon portable. Et qu’un type qui fait des haltères sur Venice Beach et qui me propose de lui appliquer du monoï attend de moi un massage sensuel, pas une couche d’écran total épaisse et blanche.
Je suis vraiment au degré zéro du flirt. Je ne comprends pas les signaux qu’on m’envoie. Et quand je crois les saisir, en général, je me plante.
C’est plus simple de se jeter à l’eau quand on tient la main de quelqu’un, tu ne crois pas ?
-Je n'ai jamais ressenti ça pour personne. Cette nuit m'a mis une claque et je ne sais pas comment gérer ce qui s'est passé. Alors j'ai fui, comme je le fais toujours. Mais je ne veux plus fuir. Donne-nous une chance et je ferai tout pour te donner la vie dont tu rêves.
Je me sens flageoler sur mes jambes et pour le coup, je suis bien contente d'avoir des béquilles auxquelles me cramponner pour masquer mon désarroi.
Autour de nous, tout le monde est suspendu à ce que je vais répondre, certains ont même interrompu leur geste en plein milieu de l'action.
- J'ai toujours rêvé d'une déclaration d'amour en public, ronchonné-je, à mi-chemin entre l'envie de rire et celle de l'envoyer bouler.
Il ne faut pas flancher, c’est trop dangereux. Aimer rend vulnérable, je le sais. Ouvrir son coeur, c’est tendre un poignard à l’autre et lui proposer de frapper où il veut.
Mon instinct me répète que je devrais faire un saut chez le garagiste, mais je n’ai pas de quoi régler la note, alors pour l’instant, je fais abstraction des voyants lumineux qui clignotent. Ça me divertit en attendant que le feu passe au vert et ça ajoute un peu de suspense à mes déplacements !
En vivant aussi longtemps avec quelqu’un, on façonne son quotidien en partie en fonction de l’autre. On aime des choses à deux, on réfléchit à deux, on confond ses désirs avec ceux de l’autre. Parfois, ce n’est pas grave. Parfois, si.
[…] ce sont les gens malheureux qui éprouvent le besoin d’humilier et de faire du mal. Les gens heureux ont d’autres choses à penser. Ils sont occupés à aimer, à construire, à rêver. Ils ne s’enlisent pas dans la malveillance.
"Je déteste me disputer avec ma mère, chaque mot plus haut que l'autre est comme une aiguille à tricoter brulante dans mon cœur. Il y a ce lien si spécial entre elle et moi, qui fait que le moindre reproche à cent fois plus d'importance quand il vient d'elle. La plus petite moue déçue à la capacité de me mettre au tapis pour la journée entière. Elle ne le fait pas exprès. C'est juste que c'est ma mère, et quoi qu'on en dise, on ne se libère jamais de l'avis de celle qui nous a mis au monde. Enfin, moi, en tout cas, je n'ai jamais réussi à m'en émanciper."
Je déteste me disputer avec ma mère, chaque mot plus haut que l'autre est comme une aiguille à tricoter brûlante dans mon cœur. Il y a ce lien si spécial entre elle et moi, qui fait que le moindre reproche a cent fois plus d'importance quand il vient d'elle. La plus petite moue déçue a la capacité de me mettre au tapis pour la journée entière. Elle ne le fait pas exprès. C'est juste que c'est ma mère, et quoi qu'on en dise, on ne se libère jamais de l'avis de celle qui nous a mis au monde. Enfin, moi, en tout cas, je n'ai jamais réussi à m'en émanciper.
On prendra chaque épreuve l’une après l’autre, et on la surmontera, main dans la main. Car, j’en suis plus convaincu que jamais : ensemble, on sera indestructibles.