Docteur en histoire (Paris I, 1986). - professeur émérite d'histoire contemporaine à l'université de Rennes 2., Il a dirigé le laboratoire du CNRS Civilisations de l'Ouest armoricain pendant une dizaine d’années.
Thèse : La Garde Nationale et les débuts de la Révolution en Ille-et-Vilaine (1789-mars 1793), Klincksieck, Paris, 1972, 284 p. Version publiée de la thèse de 3e cycle
De la Révolution à la chouannerie, Flammarion, Paris, 1988, 363 p. Version publiée de la thèse d’État.
Spécialiste de la Révolution française et de la chouannerie, il a publié de nombreux ouvrages historiques de référence, notamment Les résistances à la révolution en collaboration avec François Lebrun (Imago, 1987) et La République jacobine : Terreur, guerre et gouvernement révolutionnaire 1792-1794 (Seuil Points Histoire, 2005). Il termine en ce moment un ouvrage intitulé La garde nationale (1789-1871). Paris et les fusils de la révolution prochainement publié dans la collection folio inédit des Editions Gallimard.
La session des états de Bretagne apparut comme le prologue symbolique des états généraux. La Bretagne, considérée au XIXe siècle comme une terre de tradition, de réaction même car berceau de la chouannerie, commença, en 1789, par être un des hauts lieux du patriotisme, c'est-à-dire du courant favorable aux justes prétentions politiques du tiers état.
A Vannes, dès octobre 1790, des administrateurs s'inquiètent donc des conséquences néfastes d'une possible convergence de la colère paysanne et d'une opposition cléricale que l'on croit surtout liée aux implications matérielles de la Constitution civile du clergé.