Les flics et les avocats, c’est comme la Corée du Nord et la Corée du Sud : ça appartient au même territoire, mais ça ne se peut pas se saquer. La frontière est trop épaisse. Nous, on passe notre temps à arrêter les fumiers, eux ils passent leur temps leur temps à les relâcher.
Hazielle, elle, avait dans la voix cette innocence issue de la violence. Cette fraîcheur issue de la laideur. Cette vérité issue du mensonge.
Elle était tout ce que je n’étais pas. Elle représentait tout ce que je n’avais pas le droit d’avoir : la sincérité, la tolérance, l’acceptation.
On ne juge pas la sagesse d'un homme à son expérience, mais à sa capacité à apprendre de ses expériences.
— Quoi ? Tu es surpris que je construise une phrase de plus de trois mots ? Mes excuses les plus contrites. Mon éducation étant ce qu’elle est, on m’a toujours appris à ne pas parler aux cons. Cela risquerait de les instruire. Et dans mon univers, un con instruit est un con ennuyeux.
On fait confiance aux gens, ou pas. Mais il ne peut pas y avoir un entre-deux.
Avec Hazielle, j'avais trouvé bien plus que la moitié de mon âme. Elle était mon âme tout entière, me remplissant de cette lumière qui n'appartenait qu'à elle...
Moi, je suis née dans une famille aimante, mais au milieu d’un conflit de races. Lui est né dans un pays en paix, mais dans une famille en guerre. Où est la logique dans tout ça ? Ne sommes-nous jamais vraiment en sécurité nulle part ?
Parce que je ne sais pas où on en est, au juste, lui et moi. Bordel, on a échangé trois baisers. Ah oui, on a un meurtre en commun aussi. Ça compte ça, pour dire que nous sommes en train de construire quelque chose ?
La guerre. C’est laid et ça pue. Ça change les hommes en des choses qui ne sont même pas des bêtes. Parce que les bêtes, quand elles tuent, elles n’y prennent pas du plaisir, elles, au moins.
L'addiction au sexe est la plus terrible qui soit parce que la tentation est tout autour de nous : au moindre coin de rue, au travail, avec les amis, à la maison même.