Robin Renucci. Je suis un révolutionnaire poétique.
Si je raconte mon histoire, c’est parce que j’ai envie de dire à tous les jeunes gens qui, comme moi, ne sont pas des "fils de" que, dans notre démocratie, avoir un rêve est une chance, mais aussi un droit.
J’ai l’habitude de ma débrouiller seul, mais j’ai aussi très tôt compris le rapport avec le monde. Je ne vis pas la solitude comme un manque, ce qui me donne une stabilité. En même temps, j’ai un très grand désir de faire avec les autres.
J’aime les œuvres à hauteur d’homme, pas en dessous et pas au-dessus. Celles qui nous parlent de ce que nous sommes. Celles qui nous font réfléchir à ce que nous voulons être.
Cependant, pour moi qui suis d’origine modeste, les budgets énormes du cinéma continuent de me sidérer. Je ne m’habitue pas à l’écart abyssal entre les cachets astronomiques que nous empochons et le smic. Cela ne cesse de m’interroger.
Pour faire société, il faut apprendre à s’écouter, à partager et à créer ensemble. Cela s’éduque par la mise en place d’une pédagogie et non en entretenant la compétitivité.