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Critiques de Robert Harris (503)
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Dictator

Avant de lire ce livre, autant le dire avec franchise, Cicéron demeurait pour moi un personnage bien vague. Il représentait un de ces sénateurs romains à l’éloquence frénétique et pompeuse dont le nom a traversé les siècles. Un de ces sénateurs élégants et sobres dans leurs longues toges, plein de morgue et d’assurance, aussi retors que suprêmement intelligents… Quant à le placer précisément dans l’histoire de la Rome antique et à savoir ce qu’il a fait exactement, c’était une autre histoire…

Tout en me divertissant, j’ai donc appris bien des choses dans cet excellent roman historique.

Cicéron fut le dernier grand et ardent défenseur de la République, avant l’avènement de l’Empire. Contre le coût de force et l’arbitraire, il s’appliquait à défendre le droit et l’intérêt commun. Nous sommes à quelques décennies de la naissance de Jésus Christ, et la république romaine, gangrénée par la corruption et les conflits de personnes, est à bout de souffle. Ses institutions ne sont plus adaptées à la gouvernance de territoires immenses conquis par les armes par des généraux ambitieux et prestigieux, tels que Pompée ou César. Vaincu, Cicéron mourut assassiné en même temps que la République.

Son histoire est racontée par Tiron, un esclave affranchi qui fut son secrétaire particulier, mais aussi son plus proche ami. Sous la plume de Robert Harris, ce Tiron parle d’abord de l’homme pris dans les tourbillons de l’histoire, avec ses moments de flamboyance et de fourberie, ses erreurs et ses intuitions géniales, ses hésitations, ses louvoiements, ses peurs et ses petites lâchetés. Il essaya de sauver l’essentiel dans ce cloaque qu’était la république finissante. Il finira par s’y perdre.

Drôle d’époque quand même où l’on défendait l’égalité des droits entourés de dizaine d’esclaves, où les implacables légions romaines allaient jusqu’aux confins du monde pour piller et anéantir des peuplades entières, où le sort d’une grande bataille pouvait dépendre d’un simple rêve ou des prévisions des auspices…

Un livre à lire, pour nous rafraichir la mémoire, et entendre les voix de ces hommes qui peuplent notre imaginaire.





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Conclave

Bien documenté, et bien traduit, ce « Conclave » fait du lecteur un acteur, un quasi cardinal, du processus électoral qui aboutit à l’élection du Pape Innocent au huitième tour de scrutin.



Décrivant les diverses sensibilités et les multiples communautés continentales, linguistiques et culturelles que constituent les 118 électeurs, Robert Harris dévoile, les ambitions, les compromissions, les intérêts qui, dans l’ombre, guident certains « agents électoraux » et bâtit une intrigue crédible, hélas, et addictive qui enchaine les rebondissements jusqu’à l’improbable et miraculeux dénouement.



Ce scénario se déroule dans un contexte d’attentats terroristes et de persécutions religieuses dans le monde, qui font, comme le rappelle l’auteur, de nombreuses victimes chaque année.



Les hommes, et les femmes, qui apparaissent dans ce roman sont peints avec une finesse psychologique qui contribue à la crédibilité de la tragédie et donc à la réussite de ce roman qui, sans complaisance, projette une lumière crue sur les péchés de l’institution et les crimes de certains prélats, mais montre la pérennité du message évangélique et conclut avec espérance en misant sur un Pape Innocent élu à la quasi unanimité.



Un livre passionnant et finalement fidèle au message évangélique « La vérité vous rendra libres ». J’oserais presque dire que j’ai «adoré » ce polar électoral que je recommande vivement.
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Munich

L'auteur, nous plonge dans les quatre jours précédents (du 27 au 30 septembre 1938.) les «accords de Munich» de sinistre mémoire.

Accords qui devaient sauver la paix..., La suite nous prouva le contraire.



A travers l'Anglais Hugh Legat, secrétaire privé du Premier ministre Neville Chamberlain et de l'allemand Paul von Hartmann diplomate allemand faisant partie de la résistance contre les nazis.



Ce livre alterne les lieux (Londres vs Berlin) et les points de vue des deux camps.

Il alterne aussi la petite et la grande histoire.Il est très cinématographique et ferait un excellent film.



Il nous oblige à se poser cette question sur nos propres atermoiements nos compromissions et nos lâchetés à l'heure où les similitudes avec les années 30 sont de plus en plus palpables.

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V2



Robert Harris est le grand maître de la fiction historique avec des oeuvres situées dans l'Empire romain de l'antiquité (Pompéi, Lustrum...) les 2 guerres mondiales (l'affaire Dreyfus, Munich, Enigma ...), une uchronie ("Fatherland") et quelques autres ouvrages comme son thriller au Vatican ("Conclave"). Ses livres sont traduits dans une quarantaine de langues et rien qu'avec le succès de son "Fatherland" il a pu s'acheter une grande maison de vicaire à Hungerford (à peu près 75 km à l'ouest de Londres) où il vit avec son épouse, l'écrivaine Gill Hornby, et leurs 4 enfants.



Dans une brève introduction de juste une page, l'auteur explique que son "V2" est une oeuvre de fiction située dans un cadre historique factuel : le lancement de missiles nazis sur Londres. À côté de personnages véridiques, comme le général SS Hans Kammler (1901-1945) en charge de cette "opération militaire" par exemple, figurent les créations de l'auteur. L'histoire se passe en 5 jours fin novembre 1944.



Les V2s étaient des missiles balistiques conçus par une équipe d'ingénieurs et savants sous la conduite du célèbre Wernher von Braun (1912-1977), qui aura après la guerre une belle carrière à la NASA (l'administration américaine d'aéronautique et de l'espace) et qui a fréquenté Eisenhower, John Kennedy et ... Walt Disney.



V2 est le diminutif de "Vergeltungswaffe" 2 ou arme de représailles, comme si les Boches n'avaient pas commencé la guerre en 1939-1940, mais les Anglais ! Le site de conception et développement des missiles se trouvait à Peenemünde en Poméranie sur l'île d'Usedom en mer baltique.



Le récit démarre à cette date dans la ville côtière de Schéveningue (La Haye) aux Pays-Bas par l'arrivée de Berlin du Sturmscharführer (major) de la Wafffen SS Biwack, charger de vérifier les manoeuvres contre le Royaume-Uni et de surveiller le colonel Walter Huber de l'armée régulière et chef de la base allemande. Chez les nazis ce n'est pas la confiance qui règne et un perdant de la Première Guerre mondiale, il vaut mieux s'en méfier.



Biwack est étonné par l'âge du scientifique responsable de la base qui n'a que 32 ans, le même âge que Wernher von Braun avec qui il a d'ailleurs fait ses études. Au jeune dr. Rudi Graf, Biwack murmure : " Donc, tu es un de ces génies grâce à qui nous allons gagner la guerre ?"

Graf réplique que comme il s'agit d'une technologie absolument révolutionnaire, le projet présente encore de nombreuses erreurs techniques.



Quoi qu'il en soit, le duo assiste au lancement d'une V2 et Biwack n'en reste pas seulement sourd - c'est le plus grand bruit produit par l'homme - mais contre son habitude aussi muet, tellement qu'il est abasourdi par le spectacle.



Même un pacifiste comme moi ne peut être que fortement impressionné par la prouesse scientifique d'arriver à lancer un engin de 8 mètres de longueur et d'un poids de 4 tonnes vide ou 12 et demi tonnes chargé en 4 secondes à 2000 mètres d'altitude.



Les Britanniques ne restent, bien entendu, pas inactif devant l'ampleur des conséquences catastrophiques de telles attaques horribles et comme ils ont gagné la guerre aérienne de 1940 contre les nazis, ils n'y a pas de raison pour eux pour ne pas se prémunir d'une défense et riposte adéquate.



Je laisse à Robert Harris, qui s'est drôlement bien documenté, le soin de vous exposer l'attaque et la riposte à sa façon habituelle de raconteur-né. Il nous charme entre autres avec la mission secrète de la belle Kay Caton-Walsh, une volontaire et officier de la WAAF ("Women's Auxilliary Air Force"), qui part en Belgique clandestinement en vue de localiser la base de lancement des V2.



Il est vrai que la ville d'Anvers a reçu plus de V2 que Londres. Environ 4000 V2 furent lancés : 1135 tombèrent en Angleterre et 1664 en Belgique, dont 1610 sur Anvers. Un certain nombre a heureusement terminé son vol en la mer du Nord.



Pour les personnes intéressées par l'origine, la fabrication, la "distribution" et l'impact infernal de ces fusées, Robert Harris a ajouté, en fin de volume, une bibliographie fort détaillée.



"U2" est le genre de livres qu'on ne dépose pas avant la fin, une fois par malheur ou bonheur en avoir commencé la lecture.

Par ailleurs, un excellent cadeau pour Noël ou le Nouvel An.

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Pompéi

Pompéi retrace les événements qui se sont passés en Campanie lors de l'éruption du Vésuve, en l'an 79. Tout commence avec l'eau qui se tarit, ce qui oblige Attilius, l'ingénieur des eaux ou aquarius, et accessoirement le personnage principal de ce roman, à remonter l'aqueduc avec son équipe pour chercher des sources d'eau douce ou réparer les canalisations



D'autres événements étranges se produisent ensuite : les poissons meurent, le sol tremble, la mer se trouble alors qu'il n'y a pas de vent, les fontaines de Pompéi débordent... Attilius se retrouve alors entrainé aux côtés de la belle Corelia dans la vie hydraulique, mais aussi économique, politique, militaire et philosophique de Pompéi.



Si son histoire d'amour et d'aventure m'a semblé anecdotique, j'ai été passionnée par les anecdotes sur le quotidien de cette cité prospère de la Rome antique : rôle de l'aquarius, place des femmes, organisation de la vie publique, architecture, personnage de Pline l'Ancien...



De la même façon, les indices sur l'éruption qui se prépare, et que nous lisons bien mieux que les protagonistes, car nous connaissons le dénouement et disposons des textes de vulgarisation volcanologique que l'auteur place en introduction de chaque chapitre, m'ont tenue en haleine.



Je n'ai qu'une seule envie en terminant ce roman : visiter Pompéi et le Vésuve, et en savoir plus sur ces 4 fours fatals de l'an 79. Moi j'appelle ça une lecture qui tient ses promesses !
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V2

Sous la forme d'un roman sans prétention, Robert Harris propose un document intéressant sur ces fusées dont les nazis croyaient et tentaient de faire croire qu'elles allaient inverser le cours de la guerre à la fin de 1944, époque où le sort de cette malheureuse Allemagne devenue fasciste ne laissait plus de doute sur l'issue du conflit lancé par un fou furieux qui avait, hélas, réussi à entraîner un peuple qui n'était même pas le sien.



La structure du roman est classique, avec en alternance, le point de vue britannique du côté des jeunes filles mathématiciennes en charge de calculer les trajectoires des V2 dès leur lancement afin de tenter d'identifier leurs bases de tir, et , côté allemand un ingénieur, Graf, aux prises avec la hiérarchie nazie, regrettant d'avoir participé à la conception de cette arme de destruction inutile.



On ajoute une petite intrigue adultérine côté britannique, la fréquentation du bordel côté allemand, dans les deux cas, la femme est l'objet. L'héroïne britannique, Kay, est courageuse, elle subit dès les premières pages, l'assaut d'un V2 sur un immeuble londonien, elle s'aventure sur des pistes risquées en Belgique, elle ne dégage pas toutefois une grande empathie.



Côté allemand, Graf est un homme torturé par l'évolution de la guerre, les centaines de milliers de morts, la main-d'oeuvre juive gratuite pour l'assemblage des fusées, les comportements de ses amis, particulièrement l'un d'eux qui a accédé aux places proches des dignitaires nazis. Quelques bonnes réflexions sortent de sa bouche, risquées quelquefois selon devant qui elles sont formulées. On sent bien qu'à l'aune de ses faibles possibilités, germe en lui l'idée d'un sabotage de V2.



La fin tourne un peu au guignol, chacun tentant de sauver sa peau comme il peut, au prix des renonciations les plus improbables. J'aurais préféré un dénouement plus hitlérien avec un suicide collectif dans le feu des V2...



L'intérêt du livre réside essentiellement dans une information précise sur l'épopée des V2. On imagine ainsi ce qui aurait pu advenir si Hitler avait pu utiliser de telles armes dès le début de la guerre avec encore davantage de destructions humaines et matérielles.



Je retiens un chiffre conforme à l'idéologie nazie : 20 000 déportés sont morts en travaillant à la fabrication des V2 qui ont causé quatre fois moins de victimes à Londres, contribuant ainsi au gâchis humain de la seconde guerre mondiale, mais pour certains encore aujourd'hui cela reste des "détails".
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Le second sommeil

En l’an 1468, un prêtre, Christopher Fairfax, est envoyé par son évêque dans un village reculé d’Angleterre pour célébrer obsèques d’un de ses confrères. Mal accueilli par les habitants, il va rapidement se rendre compte que le prêtre décédé cachait pas mal de secrets. ● Au début, c’est un roman qui surprend beaucoup car on n’est pas où on croit être. Je pense qu’il vaut mieux ne pas en dire plus pour ne pas gâcher la surprise. ● Cependant, une fois cette première surprise passée, on se retrouve dans un récit assez monotone car très linéaire, dans lequel tout se déroule conformément à ce qu’on a appris au début. ● En d’autres termes, il n’y a qu’une seule surprise et le reste est plutôt terne, y compris la fin, non conclusive (jalon pour un second tome ?). ● On est loin des rebondissements de Fatherland qui m’avait tant passionné : décidément, je crois que Robert Harris est l’homme d’une seule œuvre. Les autres de lui ne m’ont guère enthousiasmé non plus. En revanche, Fatherland est génial, je le conseille vivement à ceux qui ne l’auraient pas encore lu.
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Fatherland

Titre : Fatherland

Auteur : Robert Harris

Editeur : Julliard

Année : 1992

Résumé : Berlin fin 1964. Les forces de l'axe ont gagné la guerre. La paix nazie règne sur l'Europe et des millions de personnes vivent sous le joug du fürher. Dans quelques jours le président Joseph Kennedy viendra fêter l'anniversaire d'Hitler et sceller un accord de collaboration avec les dignitaires du III eme reich. La capitale allemande est en ébullition et la découverte de deux cadavres d'anciens SS de haut-rang va mettre l'inspecteur March dans une situation périlleuse.

Mon humble avis : Et si le régime nazi avait perduré ? Et si Hitler avait gagné la guerre ? A quoi ressemblerait Berlin au milieu des années soixante ? Voici en quelques questions le point de départ de Fatherland, l'uchronie somptueuse de Robert Harris. Le génocide juif est au coeur de cette intrigue, subtil mélange de faits réels et de prévisions sortis tout droit de l'imagination fertile de Harris. Si l'enquête est classique, le roman vaut surtout pour l'environnement dans lequel ces protagonistes évoluent et la personnalité attachante de March son personnage principal. SS par hasard, mal noté par ses supérieurs, réfractaire à l'idéal aryen, il traîne son spleen dans une capitale défiguré par les délires architecturaux démesurés d'Albert Speer. Le Sturmbannführer est un homme aux abois, son enquête le mène jusqu'aux plus hautes sphères du régime nazi, au plus près d'une réalité que le monde a décidé d'ignorer. De l'autre côté de l'océan Joseph Kennedy - antisémite notoire - dirige la dernière puissance libre de la planète et à l'est les nations slaves résistent tant bien que mal à l'envahisseur allemand. Comme ses compatriotes, March vit dans une société dictatoriale où le fürher et ses acolytes ont droit de vie ou de mort sur la plèbe, où la propagande tient lieu de vérité, ou les juifs ont disparu de la surface de la terre. Evidemment Fatherland est un roman haletant, passionnant, les enjeux sont tels qu'il est difficile de ne pas suivre les pérégrinations de March sans penser à ce qu'aurait pu devenir l'Europe en cas de victoire du national socialisme. Je n'avais jamais lu Harris avant de m'attaquer à ce Fatherland et j'avoue ma méfiance quant à ce type d'auteur de best-seller internationaux, mais le sujet m'intéressait et je ne regrette absolument pas mon choix tant ce roman est à la fois brillant, efficace, édifiant et douloureusement crédible. Sombre comme le ciel de Berlin, réaliste comme la machine à broyer nazie ce Fatherland fait froid dans le dos.

J'achète ? : Oui pour son réalisme, pour le savoir-faire de l'auteur et pour l'originalité du propos. Cette uchronie à l'écriture fluide, aux personnages marquants et à l'efficacité redoutable est un texte extrêmement addictif .
Lien : https://francksbooks.wordpre..
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Le second sommeil

Vous pensez vous plonger dans un roman historique qui se déroule en Angleterre en 1468, et tout à coup, sans avoir rien vu venir, vous voilà immergé dans un roman de science-fiction !

Tout commence avec l'arrivée d'un jeune prêtre, Christopher Fairfax, envoyé depuis la ville pour procéder à l'inhumation d'un vieux prêtre dans un village isolé, en plein moyen-âge.

Mais rapidement, le jeune Christopher Fairfax découvre que le prêtre décédé cachait de lourds secrets, tout comme certains habitants.

A partir de là, j'ai été totalement absorbée par cette lecture et ce jusqu'au bout, car le mystère y est épais et le suspense excellent, même si la fin m'a un peu étonné, car de nombreuses questions restent malheureusement sans réponse.

J'ai particulièrement aimé l'écriture, le mystère qui règne tout au long du roman et les descriptions de la vie à cette époque.



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Imperium

Bon sang de bonsoir, quel livre !



J'ai enfin décidé de nettoyer le fond de ma PAL Babélio et je tombe sur ce roman historique qui trainait là depuis des années. Sous la poussière, un bijou.



A travers la biographie romancée de Cicéron, sa montée des marches du cursus honorum depuis le Sénat jusqu'au consulat, c'est l'histoire de la fin de la République romaine que nous raconte Robert Harris. Il le fait sous la forme d'un véritable thriller politico-juridique narré par Tiron, l'esclave secrétaire particulier du grand avocat, qui joue un peu le rôle de Watson pour Sherlock ou d'Alfred pour Batman. C'est vivant, angoissant, jouissif, parsemé de rebondissements, de moments d'accablement avant le ressort au dernier instant. L'histoire de Cicéron est connue, ce qui pourrait limiter le suspense, et pourtant j'ai vécu chaque instant comme si j'ignorais ce qui allait arriver. C'est le propre d'un grand conteur.



On découvre cette République finissante depuis les lieux de pouvoir, le forum de Rome essentiellement. Pour une fois, la dimension guerrière de cette civilisation, si souvent mise en avant, s'efface devant ses lois et ses manoeuvres politiques. Oh, ce n'est certes pas une utopie à la Thomas More. La République apparaît profondément corrompue. L'argent achète tout. La charge de gouverneur assure de s'en mettre plein la toge en exploitant, asséchant, pillant les peuples conquis (y compris la Sicile que je croyais à l'abri à cette époque). Qui n'est pas citoyen romain a du soucis à se faire.

Mais le système juridique romain permet à ces non-citoyens de se défendre et, entre les mains d'un virtuose de la loi comme Cicéron, de faire payer même les plus inaccessibles corrupteurs de la République, tel l'ignoble Verrès. Il est à noter aussi le mouvement d'extension de la citoyenneté en cours, qui ne va pas non plus sans opposition aristocratique. Les institutions, bien que dominées par l'aristocratie, laissent quand même la parole à la plèbe, défendue par les tribuns. de plus les lois sont proposées par le Sénat qui n'embauche que des riches (ou des patriciens qui se font financer et donc acheter par des riches) et votées par tous les citoyens. Ce n'est pas l'égalité absolue, mais ce n'est pas non plus la monarchie moyenâgeuse ou moderne.



Cette République brinquebalante, on commence à la voir vaciller sous les complots de gens qui souhaitent l'acheter, s'emparer du pouvoir effectif, ne laissant qu'une toge usée et sans signification, un paravent démocratique. Les Pompée, Crassus et César s'agitent. Robert Harris, à mon sens, prend partie. Il nous dit que cette République, si loin de l'idéal, est menacée par quelque chose de plus grave : un absolutisme de fait.

Cicéron, qui n'est pas non plus un parangon de vertu et peut sceller des accords avec des individus dangereux, réagit pour l'instant en faveur de la République. Pourra-t-il poursuivre dans cette direction ?



La suite me l'apprendra sûrement. J'attends avec impatience la narration de la conjuration de Catilina et de la montée du premier triumvirat.

Bien sûr, du coup, ma PAL Babélio augmente avec les suites qui n'y étaient pas encore intégrées. Bah, c'est pas grave.

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Pompéi

Issu d'une longue lignée d'ingénieurs des eaux, Marcus Attilius Primus n'est pas peu fier d'avoir été nommé, malgré son jeune âge, aquarius de l'Aqua Augusta qui alimente en eau toutes les villes de la baie de Naples. Pourtant, sa prise de fonction se fait dans la douleur. Son prédécesseur a disparu, l'équipe lui est hostile et les problèmes sur l'aqueduc s'accumulent. Certes ce mois d'août de l'an 79 est particulièrement étouffant et sec mais cela explique-t-il que les réserves soient presque à sec et que l'eau restante sente le soufre ? Soutenu par l'amiral Caius Plinius -Pline- Attilius ferme les vannes et se rend à Pompéi pour trouver la faille sur l'aqueduc. Là-bas, l'eau et l'argent coule à flots. La ville marchande semble florissante, frivole et vénale aux yeux d'Attilius qui accepte de mauvaise grâce l'aide d'Ampliatus, un esclave affranchi qui dirige Pompéi en sous-mains. L'homme est détestable et autoritaire, il n'a de bon que Corelia, sa fille si belle qu'elle ébranle l'aquarius, jeune veuf qui ne pensait plus à l'amour depuis le décès de son épouse. Mais l'heure n'est pas aux sentiments, Attilius a une tâche à mener à bien et les éléments se liguent contre lui. La terre tremble et le Vésuve, montagne paisible en apparence, pourrait être aussi dangereux que l'Etna sicilien. Personne ne le sait encore à Pompéi mais les heures de la ville sont comptées...



Roman historique ou docu-fiction, Pompéi raconte les deux derniers jours de la ville de Pompéi, avant le fatal réveil du Vésuve. Point de suspense donc, puisqu'on connaît déjà l'issue dramatique pour la ville et ses habitants. Robert Harris choisit de raconter la catastrophe du point de vue d'un jeune ingénieur des eaux venu de Rome qui découvre la région et surtout Pompéi, la ville de tous les excès où les jeux de pouvoir sont menés de main de maître par l'odieux Ampliatus, un ancien esclave qui a une revanche à prendre sur la vie.

Le roman vaut surtout pour les descriptions techniques de l'acheminement de l'eau par les aqueducs et le souci apporté pour rendre compte très précisément de l'éruption du Vésuve. Sinon, Harris ne donne pas dans la finesse : des affrontements entre les bons et les méchants, un soupçon de romance et une fin trop vite expédiée.

Une lecture très instructive mais qui manque de souffle romanesque.
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Conspirata

Rome 63-58 avant Jésus-Christ : au coeur du pouvoir

Robert Harris a écrit des romans très différents, mais tout aussi réussis les uns que les autres.

"Conspirata" est un thriller historique qui se déroule après les événements racontés dans "Imperium", mais on peut éventuellement commencer par ce titre : il y a un glossaire et des précisions concernant les personnages en fin de volume.

Le narrateur du récit, Tiron, ancien secrétaire esclave de Cicéron, y raconte les remarquables succès de son maître, lors notamment de la fameuse Conjuration de Catilina, mais aussi sa terrifiante descente aux enfers.

Car, dans cette lutte pour le pouvoir que se livrent les grands ambitieux de l'époque, tous les coups sont permis : achats des électeurs et des jurés dans les procès, recours à des prostituées, raccommodements de circonstance avec les ennemis d'hier, mariages arrangés, trahisons, chantages, assassinats... L'intrigue de ce thriller connaît de multiples rebondissements.

L'auteur est parfaitement documenté, il excelle à ressusciter des personnages exceptionnels et à représenter les scènes spectaculaires où ils s'affrontent.

Evidemment, Cicéron est présenté de manière trop avantageuse par son ancien secrétaire, alors qu'il a changé de camp : il était le défenseur du peuple dans "Imperium", il est devenu le meilleur soutien des nantis et des privilégiés dans "Conspirata" ; quant à Jules César, il y apparaît absolument machiavélique...

Un passionnant thriller historique.
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Enigma

Je remercie Phoenicia pour cette pioche de Janvier 2018, ce livre a atterri dans ma PAL l’an dernier lors d’une foire aux livres. Le contexte m’a intrigué et la mention « roman d’espionnage » me l’a fait prendre d’office. Il aura fallu une pioche pour l’en sortir, j’ai tellement envie de lire certains livres que pour x raisons, j’en retarde la lecture (masse critique, pioche, ne sait quoi choisir…). Du coup, ça m’aide bien à faire du tri. Celui-ci n’est pas un coup de cœur mais je compte bien le garder tant il est particulier.



L’histoire est longue à démarrer avec quelques termes spécifiques mal expliqués (cribles, …). J’ai quand même trouvé très intéressant de me retrouver au cœur de l’Histoire de la cryptographie pendant la Seconde Guerre Mondiale et d’en apprendre plus sur cette partie très particulière de l’Histoire. Tout ce concerne les U-Boote allemands et les messages décryptés sont authentiques, seul l’histoire autour n’est que fiction. Mais c’est tellement bien raconté que malgré les nombreuses longueurs sur la cryptographie, j’ai aimé suivre les pas de Tom Jericho et savoir jusqu’où aller nous amener l’auteur. C’est seulement vers la moitié du roman (440p au total) que la partie espionnage commence à apparaître mais de façon subtile car l’explication du fonctionnement d’Enigma et de son implication dans la guerre reste très présent. Il faut donc s’armer de patience mais comme le dit la 4ème de couverture, il s’agit d’un suspense hitchcockien donc tout en nuance et en finesse. Une excellente découverte sur une partie méconnue de l’Histoire et sur le style de l’auteur, complexe à souhait. J’avais vu venir certaines choses mais je ne me doutais absolument pas de la tournure qu’allait prendre la partie romancée, j’étais loin de m’attendre à ça. Je ne me souviens généralement jamais des résumés quand j’entame une lecture mais lors du choix, il y a toujours quelque chose qui m’a intrigué et qui me pousse toujours plus loin ensuite dans ma lecture. Malgré les lenteurs dues à Enigma, dont je n’ai pas retenu toutes les explications sur son fonctionnement, son mode d’encodage et la façon de décrypter les messages, à part que les combinaisons peuvent être quasi infinies, car très voire trop technique pour moi (surtout sans schéma explicatif et photo d’une Enigma), je me la représentais comme une grosse machine à écrire, j’ai apprécié le style de l’auteur, explicatif mais en même temps, il ne tombe pas dans la monotonie et alterne réel et fiction avec beaucoup d’habileté.



Comme vous l’aurez compris, ce roman a été une excellente découverte du style de l’auteur et de cette période de l’Histoire. Avant la fin de ce roman, j’ai trouvé d’autres livres de cet auteur à acheter en brocante mais les sujets ne m’intéressaient moins (Pompéï, Impérium, …). Je préfère nettement sur la Seconde Guerre Mondiale malgré les sujets durs qu’elle peut soulever, je vais peut-être me tourner vers le premier roman de cet auteur du coup, « Fatherland ». Si vous êtes amateurs d’Histoire mêlée à la fiction, je vous conseille fortement de découvrir ce roman hors norme et très intéressant ainsi que son auteur qui a réussi à créer un récit captivant pendant un des épisodes les plus angoissants de la Seconde Guerre Mondiale, la bataille des Alliés contre Enigma pour sauver des vies et des vivres. Pour ma part, il va falloir que je me déniche d’autres romans intéressants de cet auteur, il a écrit sur un grand nombre de sujets d’Histoire différents.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Pompéi

Les derniers jours de Pompéi avec comme personnage central Attilius, aquarius (ingénieur des aqueducs) de l’Aqua Augusta, arrivé il y a quelques jours, son prédécesseur ayant disparu.



Jeune, il doit se faire une place, respecter par les employés de l’aqueducs et être pris au sérieux par les édiles. L'eau n’arrive plus à Misène, fin de l’aqueduc, seul Pompei est encore desservi. Attilius et des ouvriers partent à Pompéi afin de remonter l’aqueduc jusqu’au bouchon et réparer. Des vibrations se font se sentir depuis plusieurs jours et des vapeurs s’élèvent sur les flancs du volcan.



Entre les conflits de pouvoir, la prévarication et la haine manifeste entre les puissants, Attilius va être un guide de haut niveau qui me rappelle que notre société moderne n’a rien inventé tant au niveau adduction d’eau qu'avec la soif de pouvoir. Petit à petit on a vu se construire la disparition de Pompéi et d’Herculanum.



J’ai moins apprécié la description qu’il a donné de Pline l’Ancien car même s’il parle de ses études et de ses écrits, il semble le trouver un peu gros, dolent et limite irresponsable ! Je trouve qu’il méritait mieux que ça surtout sur cette période. Quant à la romance, elle était totalement dispensable !



Challenge ABC 2021/2022

Pioche dans ma PAL octobre 2021 : Bislys

Lecture THEMATIQUE octobre 2021 : Cap au nord !

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Conspirata

Comme toujours chez Robert Harris, le récit repose sur un narration de grande ampleur calquée sur un travail de recherche titanesque.

Bien que souffrant de quelques longueurs, Conspirata est porté par une belle force centrifuge, marque de fabrique de l'auteur anglais, avec les incroyables variations de langue qu'on lui connaît.



Cette fois il s'attaque à Cicéron, qui a été un homme d'Etat passionnant .

Avocat, philosophe et orateur hors pair,  l'homme politique romain s'est hissé hors de la plèbe vers le sommet du pouvoir à la seule force de son intelligence hors pair, à une époque où les privilèges liés à la naissance dominaient dans tous les strates de la société.



La reconstitution soignée de la Rome de la fin de la République est étonnante.

Véritable arène où tout n'est que rivalités, complots, trahisons, jeux de pouvoir, stratagèmes et manipulations de toute sorte, le romancier nous sert un festin d'intrigues et de rebondissements.



Malgré la force de caractère de Cicéron et son désir exemplaire de défendre Rome, on doit reconnaître qu'il n'avait aucune chance de s'en sortir face à ses adversaires, véritables brigands en toge blanche qui n'ont cessé de le nuire et d'attenter à sa vie.

Leur intelligence n'avait d'égale que leur fourberie, faisant l'armure vertueuse de Cicéron ressembler plutôt à une maille de côté cousue en dentelle.



La puissance, la force et l'habileté de ses adversaires prestigieux, Pompée, Crassus et - bien entendu - Jules César étaient inébranlables.

L'intellectuel vertueux a certainement péché par excès de confiance en soi, l'ivresse du pouvoir et de gloire est un cocktail explosif qui fait tourner les têtes les mieux faites.



Robert Harris a eu la bonne idée d'épingler le personnage de Tiron, l'esclave et fidèle secrétaire de Cicéron en lui donnant la mission de retranscrire les discours de son maître.

Ce personnage véridique a été l'inventeur d'un système d'écriture abrégée qui existe toujours aujourd'hui.



Cette virée dans la sphère politique romaine d'antan où l'histoire est le fond de toile, séduit de bout en bout!





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Le second sommeil

Le prêtre Christopher Fairfax a été envoyé dans un village isolé pour procéder à l’inhumation du père Thomas Lacy mort brutalement. Il va faire des découvertes étonnantes et va tenter d’élucider les circonstances exacte de sa mort.

Un thriller surprenant, un thriller de l’histoire et dans un temps futur. Le suspense est présent jusqu’au bout , d’ailleurs on reste un peu avec nos questions sans réponse après avoir refermé le livre.

#NetGalleyFrance #RobertHarris
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Imperium

Imperium, la bataille pour accéder au pouvoir absolu avec le titre de consul. Nous suivons Cicéron dans cette conquête parmi les hommes du pouvoir, sénateurs, gouverneurs, avocats, hommes de grandes familles riches et possédant un pouvoir historique dû à leur nom. Une biographie romancée d'un personnage intelligent, remarquable avocat. En début de roman, la description du procès contre un gouverneur de Sicile, Verrès, vaut à lui seul la lecture de ce roman, si nous comparons avec le temps des élections de Trump il n'y a peu de changement: mensonges, pots de vin, pressions musclées d'hommes de main, ...

Une occasion de vivre au Ier siècle avant J.C. dans une Rome en plein tumulte et de suivre la vie intime de grands personnages dont Pompée, César.
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Fatherland

Un roman qui était dans ma PAL depuis un moment, offert par Phoenicia. A priori je ne suis pas amatrice d'uchronie, mais celle-ci j'avoue j'ai bien adhérée ! L'ambiance est particulière, on se sent vraiment immergé dans les années 60 ! J'ai trouvé ce livre particulièrement réussit parce que les changements historiques sont très réalistes ( et ça m'importe beaucoup) mais aussi parce que, si l'intrigue au début ne parait pas si extraordinaire, on est pourtant emporté par l'écriture et le rythme. Ensuite c'est l'histoire qui nous importe et son dénouement car on sent la pression monter. Et puis cette révélation, que l'on connait déjà mais qui pourtant ,encore, nous choque.

Donc un grand merci pour ce livre que je n'aurais jamais lu sinon...un bon policier ça a du bon aussi !

Challenge Mauvais genres 2020
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Pompéi

Robert Harris invite le lecteur à vivre les deux derniers jours de la vie de personnages diversifiés avant l'éruption du Vésuve, qui décimera la mythique Pompéi. Une foule de personnage, certes, mais surtout un : Attilus, jeune ingénieur des eaux, surtout nommé pour surveiller l'aqueduc qui alimente la baie de Naples... Inquiet de l'odeur de souffre qui se dégage de l'eau à certains endroits, et la coupure d'alimentation en eau à certains autres, il cherchera à comprendre et désire régler le problème. Annonciateurs de la tragédie à venir, ces signes sont inquiétants, perturbants. Minute par minute, le lecteur suit donc le chemin tracé vers cette catastrophe naturelle meurtrière. Robert Harris, en plus de la tension insoutenable liée à cette tragédie, nous place face à une passion naissante, des règlements de comptes, des rivalités et une disparition inquiétante. Une lecture fort instructive, notamment sur le fonctionnement de l'aquaduc et sur les us et coutumes de cette époque. Pas un coup de coeur, mais ce livre reste tout de même une très bonne lecture.
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Fatherland

Une magnifique Uchornie !!!

Un gros coup de coeur pour cet auteur que je connaissais pas et qui mérite à être connu.



Dans un premier temps il faut planter le décor, nous sommes en 1964 en Allemagne. le Luxembourg est devenu le Moselland, l'Alsace-Lorraine la Westmark, l'Autriche l'Ostmark. Même scénario pour la Tchécoslovaquie, la Pologne, la Lettonie, la Lituanie toutes gommées de la cartes.

A l'ouest, douze nations : Portugal, Espagne, France, Irlande, Grande-Bretagne, Belgique, Pays-bas, Italie, Danemark, Norvège, Suède et Finlande ont lié leur sort à celui de l'Allemagne par le traité de Rome et forment l'espace économique Européen. L'Allemand est la deuxième langue officielle. Les gens rêvent de voitures allemandes, écoutent des stations de radios Allemandes, regardent des chaînes télé allemandes, travaillent pour des firmes allemandes.



Il faut se poser une question : Que serait l'Allemagne aujourd'hui si elle avait gagné la seconde guerre mondiale ?

C'est ce que nous propose Robert Harris ici avec une version de l'histoire revisitée sous forme d'un thriller/policier. Herr Sturmbannführer (officier de la police criminelle) Xavier March doit enquêter sur des meurtres. Il va vite découvrir qu'il s'agit de hauts dignitaires allemands. Son enquête va vite le mener à des découvertes toutes plus affreuses les unes que les autres. Un trafique d'art, qui est à priori le départ de l'enquête de Xavier March va en découler des faits réels sur les camps de concentration et tout ce qui a tourné autour pendant cette guerre. de plus, ses découvertes dérangent puisque les États-Unis et l'Allemagne nazie sont à la veille de signer un traité de paix.



Une Uchronique basée sur des fais bien réels, puisque l'auteur choisi de ne changer le cours des événements qu'à partir de l'année 1942. La documentation très intéressante, l'auteur a continué sa propre histoire tout en mettant parfaitement en avant la grandeur de l'Allemagne telle que Adolf Hitler la voyait. Ce livre est pour les fans de la seconde guerre mondiale.

Voici un polard/thriller-historique très bien retravaillé, qui fait réfléchir sur notre vie si l'histoire n'était pas ce que nous connaissons...
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