Citations de Revue L`Avant-scène cinéma (28)
Pour fêter son vingtième anniversaire, "l'Avant-Scène Cinéma" a donc choisi de payer, exceptionnellement, un tribut à l'image, mère trop délaissée du septième art.
Georges Franju a sélectionné pour nous et légendé, disons plutôt serti avec amour, une centaine de clichés rarissimes, pour la plupart jamais publiés à ce jour - en tout cas jamais rassemblés -.
On verra que Franju a limité, de propos délibéré, son champ d'investigation à une période : 1882 - 1939, de Marey à Renoir, à un procédé : le noir et blanc, à un pays : la France, conformément à sa vision personnelle de l'histoire du cinéma....
Ce qui compte dans le temps qui vient, c'est pas le travail, c'est la paresse. Tout le monde s'accorde pour dire que le travail n'est qu'un moyen. On parle d'une civilisation du loisir. Quand on y arrivera on aura perdu tout sens du loisir. Il y a des gens qui travaillent quarante ans pour se reposer ensuite et quand il tiennent enfin le repos, ils ne savent pas qu'en faire et ils mœurent. Sincèrement, je crois que je sers mieux la cause de l'humanité en paressant qu'en travaillant. C'est vrai, il faut avoir le courage de ne pas travailler.
L'enfance croit se qu'on lui raconte et ne le met pas en doute. Elle croit qu'une rose qu'on cueille peut attirer des drames dans une famille. Elle croit que les mains d'une bête humaine qui tue se mettent à fumer et que cette bête en a honte lorsqu'une jeune fille habite sa maison. Elle croit mile autres choses bien naïves.
C'est un peu de cette naïveté que je vous demande, et pour nous porter chance à tous, laissez-moi vous dire quatre mots magiques, véritable "sésame ouvre-toi" de l'enfance : Il était une fois...
"Moi mon père il n'est pas mort, mais il va me foutre une raclée si je ramène pas la vache!"
A quoi sert un terrain de golf ? A jouer au golf. Un camp de prisonniers ça sert à s'évader !
Juliette : Oh l'avenir, c'est ce qu'on a inventé de mieux pour gâcher le présent.
Garance : C'est extraordinaire, Édouard. Non seulement vous êtes riche, mais encore vous voulez qu'on vous aime comme si vous étiez pauvre ! Et les pauvres, alors ? Soyez un peu raisonnable, mon ami. On ne peut tout de même pas tout leur prendre aux pauvres.
Patricia : C'est triste le sommeil. On est obligés de se séparer. On dit "dormir ensemble" mais c'est pas vrai.
Le policier : En somme, tu ne l'as pas vu de face ! Et tu n'as personne qui puisse le reconnaître, en dehors de toi ... Tu as peut-être raison, mais il te manque la preuve. Car, si jamais il était innocenté ... tu aurais de sérieux ennuis. Ou tu devais le prendre en flagrant délit ... ou retrouver ici ta bicyclette ! ... Sans ça, il n'y a pas grand chose à faire ! ...
Sous-Titre : "JULIETTE GRECO EN 1948" : dans une cour d'immeuble à l'abandon, genre terrain vague, Juliette Gréco, pull et pantalon noirs, les mains dans les poches, s'avance en chantant.
GRECO 48 : Si tu t'imagines, si tu t'imagines ...
Sous-Titre : "GRECO EN 1966" : Suite de la chanson sur Gréco marchant dans le magasin "Supermag" construit au même endroit.
GRECO (voix off) Fillette, fillette ...
Suite de la chanson en montage alterné sur Juliette 48 chantant dans le terrain vague appelé "La Cour du Dragon" et passant près de Marcel Pagliero et Raymond Queneau (un sous-titre précise leurs noms) et sur Gréco 66 évoluant dans le "Supermag".
La nouveauté, c'est vieux comme le monde.
Francesco : Cela se terminera, Pina, cela se terminera. Et le printemps n'en sera que plus pur. Et il sera plus beau que les autres, parce que nous serons libres. (...) Nous luttons pour une chose qui doit venir, et qui ne peut pas ne pas venir.
Juliette, continuant sa lecture : "L'homme d'avenir est prêt à admettre ses problèmes et à reconnaître ses fautes... Un tel homme ne craint pas de dire : "Je ne sais pas." On a le sentiment que seules les personnes sûres d'elles peuvent admettre un échec." Ca, je ne suis pas d'accord.
Robert lui prend des mains le livre et, le posant sur son oreiller, termine son déshabillage.
Robert : T'as qu'à lire autre chose si ça te plaît pas !
Grandgil : Fais pas la tête, quoi.
Marcel : Et d'abord, comment tu sais si j'fais la tête ? On y voit rien.
Grandgil : J'ai des yeux dans les oreilles, moi.
Jean-Louis : Dans la vie, quand une chose n'est pas sérieuse, on dit : c'est du cinéma. Pourquoi vous pensez qu'on ne prend pas le cinéma au sérieux ?
Anne, souriant : Je ne sais pas, moi.., c'est parce qu'on y va que quand tout va bien.
Jean-Louis : Alors, vous pensez qu'on devrait y aller quant tout va mal ?
Anne : Pourquoi pas ?
Je t'oublierai, je t'oublie déjà, regarde comme je t'oublie, regarde-moi !
... C'était un séjour merveilleux ! Le seul inconvénient de Saint-Tropez, c'est que ça fait évidemment un peu carte postale
... et que tous les jours à mid... (Bruit de sirène)
- Vous avouerez qu'il faut avoir de l'eau dans le gaz et des papillons dans le compteur pour être restée trois ans avec type pareil !
En démocratie, quand des minorités revendiquent des droits qui ne retirent rien aux droits de la majorité, il est difficile qu'à terme elles n'aient pas gain de cause.
A quoi sert un terrain de golf ? A jouer au golf. Un court de tennis ? A jouer au tennis. Eh bien ! Un camp de prisonnier, ça sert à s'évader...