On n'a pas tous les jours des raisons sérieuses de s'enfuir et d'aller se cacher quelque part. Ou bien, en ce qui me concernait, les raisons sérieuses, sans parvenir à les décrypter vraiment, je les avais déjà. Ce que j'avais fini par comprendre, c'est que j'étais légitime pour sauter le pas, que c'était autre chose qu'une simple lubie, que c'était plus qu'une envie, que ça répondait chez moi, comme on dit, à une nécessité, un besoin. Besoin d'une coupure réelle. Besoin de solitude, oui. Besoin de me retirer du monde, pour quelques jours dans un premier temps. Bien plus qu'une expérience, finalement.