La maison de Balzac a maintenant son entrée principale 47, rue Raynouard (Paris 16e), mais du temps du romancier, son entrée était rue Berton, près de l'actuelle ambassade de Turquie. [...]
Balzac y habita de septembre 1841 à février 1847. Il y écrivit plusieurs de ses chef-d'oeuvres, dont Modeste Mignon et le Cousin Pons. A cette époque, Balzac se levait tous les soirs vers minuit, écrivait jusqu'à huit heures, déjeunait en un quart d'heure, travaillait jusqu'à cinq heures, dînait, se couchait, pour recommencer le lendemain.
Rappelons que Balzac fut sans doute initié au martinisme par Hyacinthe de La Touche et qu'il a été un profond admirateur de Swedenbörg.
725 - [p. 65]
« Il est vrai qu’il existe encore bien des secrets que j’ignore. Ce que je sais, c’est que Dieu dévoilera encore bien des choses rares et précieuses qui, jusqu’ici, sont restées ignorées. Ce qui, aussi, est certain, c’est qu’il viendra quelqu’un qui dévoilera ce Grand Mystère qui réside dans les créatures de Dieu : il serait plus utile d’étudier ces sujets que de s’occuper de l’ivrognerie, de la prostitution et autres sottises. A notre époque, la fornication est tellement répandue que le tiers du genre humain en crève, l’autre tiers meurt de fourberie, et le reste survit. Ensuite on retournera à l’écurie. Avec le courant actuel il ne peut pas ne pas être ainsi. Les États disparaîtront et ce sera le grand chaos. Puis, reviendra l’Âge d’Or. L’homme en sera régénéré et vivra dignement. »
Philosophia sagax. (p. 83)
Paracelse était fermement persuadé de l’efficacité des charmes, maléfices et envoûtements. Mais il expliquait leur action par une théorie différente de celle des théologiens et de la plupart des autres médecins ; il affirmait :
« Nous pouvons, nous, humains, par la puissance de notre foi, opérer le Bien et le Mal l’un envers l’autre de la même façon que le propriétaire d’un terrain laisse agir le maître d’œuvre comme il veut. Ainsi, notre foi n’est pas autre chose qu’un outil d’artisan. Ce même artisan qui forge un couteau frappe avec celui-ci un ennemi et le blesse ; et sans couteau il ne peut le blesser. C’est ce qu’il faut comprendre lorsque nous voulons abuser de notre foi et la détourner de l’usage que Dieu nous en a donné… C’est pourquoi ce mauvais usage que nous faisons de notre foi fait que nous disons : ‘’Que ceci soit !’’ et c’est cette arme qui fait que nous croyons que ceci ou cela existe. »
D’où Paracelse déduisait que la principale mission du médecin consiste à insuffler au malade la volonté (et l’imagination) de guérir.
Il ne doutait certes pas de l’action des astres (macrocosme) sur chaque individu (microcosme), mais c’était moins une action qu’une tendance, qu’une prédisposition. Il enseignait :
« Les astres ne dirigent rien, ne violent rien en nous… ils sont par eux-mêmes absolument libres, comme nous le sommes nous-mêmes. Il n’empêche que, sans les astres, nous ne pourrions pas vivre. Car le froid et la chaleur, la digestion des choses, les changements de nos caractères proviennent des astres. Ils ne font que de nous influencer, plus ou moins. »
Autrement dit, Paracelse donnait à l’astrologie le même sens que celui que nous attribuons au milieu. (pp. 55-56)
Ce dictionnaire traite des idées, du langage et des méthodes propres aux groupes humains qui, de l'Antiquité à nos jours, en Occident, se sont constitués en ateliers d'étude et d'expérimentation, pour rechercher une Sagesse et une Vérité primordiale.
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