A la différence des sciences particulières, la philosophie ne se rapporte pas à une portion limitée de la réalité (biologie : la vie ; chimie : la composition de la matière), mais se rapporte au tout de ce qui est, afin d'en éclairer l'essence et la rapport à l'être, et de procurer à l'homme un sens et des valeurs. (page 11)
Foi et raison ne peuvent se contredire dans la mesure où elles émanent toutes les deux de Dieu. Par conséquent, la théologie et la philosophie ne peuvent pas aboutir à des vérités divergentes. Elles diffèrent par leur méthode : la philosophie par des choses créées pour atteindre Dieu, alors que la géologie prend Dieu comme point de départ. La révélation communique aux hommes des vérités qui sont nécessaires à l'obtention de leur salut, c'est pourquoi il reste un espace pour l'étude propre des choses qui ne sont pas expliquées par la révélation. La philosophie rend d'importants services à la théologie, en fondant rationnellement la foi et en la défendant, car les principes de la foi, qui sont surrationnels, ne sont pas pour autant irrationnels. (page 81 - Thomas d'Aquin)
Le développement de la sémiotique doit beaucoup à la conception de la relation triadique du signe, énoncé par Peirce. « Le signe (representamen) est en relation avec une pensée qui l’interprète (interprétant), et il est signe d’un objet par une qualité qui le met en relation avec son objet. »
Cette relation triadique n’est pas réductible à une relation binaire. Un signe est donc aussi déterminé par l’interprétation, et toute connaissance de l’étant est une combinaison du donné (l’objet) et de son explication par une conscience interprétante. (page 173)
A la question : quel est l'élément subjectif qui intervient à l'origine de la philosophie ? Platon et Aristote répondent : l'étonnement.
"Car l'étonnement, au début comme aujourd'hui encore, a poussé les hommes à philosopher (...) mais qui questionne et s'étonne, a le sentiment de l'ignorance (...) Afin donc d'échapper à l'ignorance, ils commencèrent à philosopher" (Aristote) (page 11)
Thomas d'Aquin (1225-1274), qui a été durant quelques années élève d’Albert le Grand, est considéré comme le plus grand penseur du Moyen Age.
Il a entrepris de lier dans un vaste système, l’aristotélisme à la philosophie chrétienne héritée de St Augustin.
(page 81)