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Citations de Peter Guttridge (30)


Le commandant divisionnaire de la zone s’approcha de la voiture tandis qu’une demi-douzaine de policiers en uniforme nous dégageait le passage. Il grimpa dans la voiture, à côté de moi.
« Il faut que nous dispersions ces gens », déclarai-je au moment où nous passions les barrières. Je voyais que la foule augmentait à l’extrémité de la rue.
« J’ai deux douzaines d’hommes en tenue antiémeute qui arrivent », me répondit-il. Il s’appelait Lewis. Un flic réglo, compétent, mais manquant de personnalité. Il avait l’air plutôt secoué. Il parlait par saccades. « Il y a quelques fauteurs de troubles dans la foule. Les voisins ont entendu les tirs, bien sûr. En général, dans le coin, quand il se passe des choses comme ça, les gens savent qu’il faut rester chez soi. Il y a déjà des rumeurs qui circulent. La police aurait descendu une femme enceinte. Et une gamine de dix ans.
– Et c’est le cas ? sifflai-je.
– Il n’y a pas de gamine », m’annonça-t-il tranquillement. J’observai son air pincé. Il se tourna vers moi, le regard triste.
« Nous ne savons pas encore si la femme était enceinte. »
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On est parano que si les gens ne vous ont rien fait.
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Je ne suis pas quelqu’un de pessimiste, ce serait même plutôt le contraire. Mon optimisme met Molly en rogne. Tout particulièrement durant les périodes où elle-même touche le fond. Elle m’appelle Pollyanna, d’une voix froide et moqueuse.
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« Bob, sale affaire.
– Je pense que je devrais t’exposer la situation…
– Tout à fait, tout à fait. C’est une tragédie, mais nous pouvons sauver les meubles si nous agissons vite. La conférence de presse de ce midi – il faut que tu annonces ta démission. »
Je restai sans voix pendant quelques secondes.
« Ma démission ?
– C’est évident. Ta position est intenable.
– William, l’opération a été effectuée par une de mes unités. La responsabilité…
– T’incombe entièrement. Ce n’était pas une Opération Kratos. Tu sais que les règles édictées par l’Association des chefs de la police stipulent que l’usage des armes n’est autorisé que pour stopper une menace imminente sur la vie et, je cite : “Seulement lorsque cela est absolument nécessaire, que les méthodes traditionnelles ont été employées et qu’elles ont échoué ou qu’elles aient peu de chance de réussite au cas où on les emploie.”
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« Quand est-ce arrivé ? demandai-je à Macklin.
– Il y a trente minutes.
– J’arrive. Donnez-moi l’adresse.
– Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, sir. La situation est en train de dégénérer.
– Que voulez-vous dire ?
– Les pubs se vident et il y a beaucoup de monde dans les rues. Quelques pavés ont commencé à voler. »
J’émis un rire sec.
« Oh, fantastique. Donc, maintenant nous avons une émeute sur les bras.
– On n’en est pas encore là. Mais vous connaissez Milldean. Et avec la boisson…
– Faites venir des hommes en tenue antiémeute. Je veux que nous intervenions avant que cela ne dégénère. »
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Trois mois plus tôt, lorsque j’avais pris la tête des forces de l’ordre dans le Sud, j’avais découvert une organisation qui méritait un bon électrochoc. Macklin, qui lorgnait sur mon poste après des années comme assistant du chef de la police, se trouvait sur ma liste des personnes à virer. Et revoir la manière complètement bancale dont l’unité tactique armée opérait était l’une de mes priorités.
Toutefois, même si je m’étais mis au travail immédiatement, les conséquences d’un meurtre d’enfant mal géré et tout un tas d’autres choses restant à régler me ralentirent. Macklin et d’autres types de ma Force de Commandement me mirent des bâtons dans les roues et certains de leurs subordonnés firent de même.
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« Philip, dites-moi ce qui s’est passé. » Macklin reprit un ton formel.
« Quatre personnes ont été abattues dans une maison à Milldean.
– Seigneur ! C’était quoi ce truc – Règlements de comptes à O.K. Corral ? » Je balayai les alentours du regard afin de m’assurer que personne ne pouvait entendre. Le vigile le plus proche était à une bonne trentaine de mètres au bout du couloir. « Dois-je en déduire qu’il n’était pas seul ? »
Macklin restait silencieux. Mon esprit cavalait. Je continuai :
« Kratos ? »
Il y avait des règles classiques pour les interventions armées – les policiers devaient tirer pour immobiliser les suspects et viser le haut du corps, la cible la plus volumineuse, ce qui augmentait les chances de mettre le système nerveux central K.O. Et il y avait les méthodes de l’Opération Kratos.

Elles autorisaient la police à empêcher les attentats-suicides en abattant le terroriste suspecté sans sommations. Lors d’une Opération Kratos, un officier supérieur était de garde vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour autoriser le déploiement de brigades armées spéciales dont la fonction était de traquer, voire de descendre, les terroristes soupçonnés de préparer un attentat-suicide. Tous les moyens étaient bons pour les éliminer.
« Non, sir.
– Vous dites que personne de chez nous n’a été blessé. Leur a-t-on tiré dessus ? »
Un moment d’hésitation.
« Ce n’est pas très clair à ce stade, sir.
– Mais les gens qui ont été tués étaient armés au moins ? Rassurez-moi.
– Là aussi, ce n’est pas très clair, sir. »
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Je (...) regardai le numéro affiché par le biper.
Philip Macklin, mon adjoint. Je fis la grimace. Je suis maniaque de nature et j’ai toujours eu des difficultés à déléguer. Lorsque j’ai été nommé chef de la police – le plus jeune du pays – il m’a fallu reconnaître que ce n’était ni envisageable ni une bonne méthode de direction. Je décidai donc que mon mode de management serait aussi libéral que mes politiques de maintien de l’ordre.
Déléguer était la clé, je le savais, et comme j’y étais réticent, j’en avais trop fait. J’avais délégué trop de choses. Dans le cas de mon adjoint, s’ajoutait à ma difficulté à le laisser décider le fait que je doutais qu’il soit à la hauteur de la tâche.
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Le jour où ma carrière s’est effondrée, j’assistais à un dîner officiel dans la salle des banquets du Royal Pavilion. Mon biper, accroché à ma ceinture, se mit à vibrer au moment où Brian Rafferty commençait à me taper sur les nerfs.
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Pour Gilchrist, c’était sa quatrième arrestation armée dans un domicile, mais elle était plus stressée que lors de la première.
C’était en partie lié à l’inexpérience de certains membres de l’équipe présents ce soir. Elle aurait dû être composée de l’unité tactique armée de la police du Sud-Est, servant d’appui à une équipe d’élite venant de l’aéroport de Gatwick.
Les policiers des aéroports étaient habitués aux opérations armées, mais l’équipe de Gatwick n’avait pu quitter l’aéroport en raison d’une alerte terroriste. C’était finalement son équipe qui avait été chargée de mener la danse, soutenue par une seconde unité assemblée à la va-vite et composée d’éléments venant de trois divisions différentes. Aucun d’eux n’avait travaillé ensemble auparavant.
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Trois officiers se tenaient à ses côtés. Deux autres encadraient la porte arrière, les mains passées dans les courtes poignées de cuir fixées au bélier. Des tireurs d’élite étaient postés dans les étages des maisons derrière elle.
Tous attendaient qu’arrive dans leur oreillette le signal de l’assaut.
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Je ne vais pas déconner.
L’inspecteur Sarah Gilchrist se répétait cette phrase comme un mantra. Elle était déterminée à tout faire parfaitement. Plus que tout, elle refusait d’offrir cette joie à Finch. Au mieux, ce type se comportait comme un mufle vis-à-vis des femmes officiers de police, en revanche, quand il s’agissait de les faire participer à des opérations armées, il se transformait en homme de Néandertal.
Elle n’avait pas l’intention de laisser paraître qu’elle avait la trouille. Pendant le trajet en camionnette, il n’avait cessé de jouer au macho tandis qu’elle essayait de ne pas rendre ses tripes.
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En début de semaine, la ville de Brighton a été saisie d’horreur après la découverte d’un crime particulièrement horrible. Le torse nu d’une femme a été retrouvé dans une malle à la gare centrale et ses jambes à la consigne de la gare de King’s Cross à Londres.
La macabre découverte a eu lieu dimanche soir, le 17 juin. La malle avait été ouverte car quelqu’un s’était plaint qu’une odeur extrêmement désagréable en émanait. C’est à l’intérieur qu’ont été retrouvés les restes nus de la victime. La tête, les jambes et les bras avaient été sciés. La malle avait été déposée à la gare le mercredi 6 juin.
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BRIGHTON GAZETTE, SAMEDI, 23 JUIN 1934

EFFROYABLE DÉCOUVERTE À BRIGHTON
UN CORPS DANS UNE MALLE
UNE FEMME DÉCOUPÉE EN MORCEAUX
SCOTLAND YARD EST SUR L’AFFAIRE
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Pendant leur glorieuse Révolution, les Français ont démontré avec la guillotine qu’il n’y a pas pire fasciste qu’un libéral fervent défenseur de la liberté.
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Étonnamment, le viol, si souvent employé comme arme de guerre et de domination, était contraire à la politique du parti. Les violeurs, s’ils étaient découverts, risquaient l’exécution. Écorcher vif quelqu’un ne posait pas de problème, mais vous ne pouviez pas le contraindre à avoir des rapports sexuels.
Être écorché vif était réservé aux prisonniers les plus inflexibles. Environ une centaine de prisonniers furent également saignés à blanc dans l’unité médicale. On les vidait de leur sang, jusqu’à la dernière goutte, lors d’expériences destinées à déterminer combien de temps un individu survivait selon le sang qu’il avait perdu. D’autres subirent des ablations d’organes sans anesthésie.
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- Il n'y a rien de mal à être fidèle, ni à avoir un code moral.
- La fidélité, c'est pour ma vieille chaîne stéréo, et ne me cherche pas sur la morale.
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« Halte, officier de police armé », cria-t-elle, satisfaite de constater que sa voix était ferme et claire. « Lâchez votre arme et arrêtez-vous ! »
L’homme continua à avancer. L’adrénaline lui envahit le corps. Elle savait qu’elle ne pouvait pas – ne devait pas – lui tirer dessus. Elle le tuerait à coup sûr. Elle avait été entraînée à ne rien laisser au hasard, viser l’endroit le plus volumineux avec le plus de masse corporelle. On n’essaie pas de tirer dans une jambe, la tête ou un bras.
Malgré cela, elle visa la jambe gauche, juste au-dessus du genou. Elle visa mais ne tira pas. L’homme franchit la porte en direction du jardin.
Presque aussitôt, il revint dans la cuisine, en vol plané arrière, les bras écartés. Il atterrit sur le dos avec un bruit sourd, une tache de sang sur la poitrine. Lorsqu’il heurta le sol, ce qu’il tenait dans sa main glissa dans un coin de la pièce.
Eh merde ! Gilchrist s’avança prudemment vers l’homme allongé par terre, nerveuse à l’idée d’être prise pour cible par le tireur d’élite à la gâchette facile qui se trouvait à l’extérieur.
L’homme ne bougeait plus. Son sang se répandait sur le sol de la cuisine. Gilchrist déglutit. L’homme était sans aucun doute mort une fraction de seconde avant de repasser la porte en volant.
Elle fronça les sourcils lorsqu’elle s’aperçut qu’elle avait marché dans son sang. Elle fit à nouveau la grimace quand elle essaya en vain de trouver sur le sol ce que l’homme avait laissé échapper.
La chose pouvait très bien avoir glissé sous l’un des placards alignés contre le mur à sa gauche. Gilchrist se demandait comment elle allait pouvoir le vérifier sans contaminer la scène de crime ou se faire descendre, quand elle entendit des pas qui descendaient les escaliers.
Puis, toujours intime bien que marquée par l’agitation, la voix de Foster dans son oreille.
« On se replie. Tout le monde se replie. »
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Je ne vais pas déconner.
L’inspecteur Sarah Gilchrist se répétait cette phrase comme un mantra. Elle était déterminée à tout faire parfaitement. Plus que tout, elle refusait d’offrir cette joie à Finch. Au mieux, ce type se comportait comme un mufle vis-à-vis des femmes officiers de police, en revanche, quand il s’agissait de les faire participer à des opérations armées, il se transformait en homme de Néandertal.
Elle n’avait pas l’intention de laisser paraître qu’elle avait la trouille. Pendant le trajet en camionnette, il n’avait cessé de jouer au macho tandis qu’elle essayait de ne pas rendre ses tripes.
Au moins, John Finch était maintenant hors de vue, de l’autre côté de cette baraque miteuse, alors que Gilchrist se tenait accroupie à l’arrière, dans le jardin envahi de déchets, la main fermement serrée autour de son flingue. Anxieuse mais résolue. Concentrée – sur sa respiration, sur le boulot à accomplir.
Trois officiers se tenaient à ses côtés. Deux autres encadraient la porte arrière, les mains passées dans les courtes poignées de cuir fixées au bélier. Des tireurs d’élite étaient postés dans les étages des maisons derrière elle.
Tous attendaient qu’arrive dans leur oreillette le signal de l’assaut.
L’anxiété de Gilchrist ne faisait qu’accroître son inconfort. C’était une soirée chaude et humide ; la sueur dégoulinait sous son gilet pare-balles. Ainsi accroupie, ses genoux la faisaient souffrir, ses cuisses et ses mollets étaient comprimés. Quelqu’un de l’équipe, peut-être elle, avait marché dans une merde de chien. La puanteur augmentait son envie de vomir.
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PROLOGUE
BRIGHTON GAZETTE, SAMEDI 23 JUIN 1934
EFFROYABLE DÉCOUVERTE À BRIGHTON
UN CORPS DANS UNE MALLE
UNE FEMME DÉCOUPÉE EN MORCEAUX
SCOTLAND YARD EST SUR L’AFFAIRE

En début de semaine, la ville de Brighton a été saisie d’horreur après la découverte d’un crime particulièrement horrible. Le torse nu d’une femme a été retrouvé dans une malle à la gare centrale et ses jambes à la consigne de la gare de King’s Cross à Londres.
La macabre découverte a eu lieu dimanche soir, le 17 juin. La malle avait été ouverte car quelqu’un s’était plaint qu’une odeur extrêmement désagréable en émanait. C’est à l’intérieur qu’ont été retrouvés les restes nus de la victime. La tête, les jambes et les bras avaient été sciés. La malle avait été déposée à la gare le mercredi 6 juin.
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