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Citations de Pauline Gedge (118)


La fraîcheur de l'air frappa agréablement Kâemouaset. Il entra avec précaution dans le tombeau, conscient comme toujours qu'il était le premier à fouler le sol de sable gris depuis que, bien des siècles plus tôt, le cortège funèbre avait remonté les marches devant les balayeurs pour retrouver avec soulagement le flamboiement du soleil et le vent brûlant du désert.
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Hapchetsout resta bouche bée.
Elle fît à sa mère un sourire étrangement triste;
-Je veux être pharaon ! répondit-elle, mais je ne veux pas encore être une femme à douze ans !
-Il n'empêche que tu vas quitter ces habits d'enfant !
Non, répondit Hatchepsout en bondissants sur ses orteils . Je m'habillerai comme il me plaira !
Elle se sentait tellement à l'aise , toute droite et ardente dans son petit pagne, orteils nus, que de loin elle ressemblait effectivement à un petit prince.
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-Vous êtes folle, répondit-il, épouvanté. Vous n'avez jamais vu couler le sang humain ni connu le moindre danger. Etes-vous capable de couvrir une étape, d'endurer la soif et de dormir à même le sol ?
-Et vous , lui rétorqua-t-elle sur un ton cinglant. Au nom de dieu, Touthmôsis, avez-vous si peu d'amour propre ? Je suis capable de lancer le javelot, de bander mon arc et de gagner à la course n'importe quel conducteur de char. J'ai confiance en mes hommes. Ils ne me lâcheront pas, car ils m'aiment.
-tout le monde t'aime, aussi folle que tu sois. Même moi, grommela-t-il.
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Mes professeurs m'avaient répété à satiété la gravité du mensonge. Les dieux n'aimaient pas la tromperie. C'est l'arme des lâches. Un homme courageux dit la vérité et accepte les conséquences de ses actes.
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Souvent, ce ne sont pas les événements importants, les moments dont nous nous disons que nous ne les oublierons jamais, qui nous restent en mémoire, mais des incidents infimes, insignifiants, qui ne retiennent pas notre attention sur le coup mais nous reviennent ensuite sans cesse, plus réels à mesure que le temps passe.
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L’art est un devoir sacré. Un souverain n’a pas le droit d’immortaliser sa véritable apparence, avec tous ses défauts !
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Hatchepsout était élancée et était presque aussi grande que lui. Elle était chaussée de sandales à très fines lanières et chacun de ses orteils était orné d'un pierre bleue. Ses orteils et ses onglets étaient peints en rouge, de même que sa bouche où se lisaiit à présent la plus vive surprise. Ses yeux paraissaient immenses, prolongés en triangle aux deux coins extérieurs et bordés de khôl. Ses paupières étaient recouvertes d'une fine couche de poudre bleue.. Ses cheveux coupés droit lui barraient le front en une frange sévère d'un noir profond et retombaient raides sur ses épaules. Elle portait un pagne court, rehaussé d'une ceinture dorée. On pouvait voir de ses jeunes seins qu'un léger renflement sous le pectoral.
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Mon père était un mercenaire, un géant blond aux yeux bleus entré en Egypte pendant l'époque des troubles, quand le chancelier syrien Yarsou faisait régner sa loi et que les étrangers parcouraient le pays à leur guise en pillant et violant.
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Le regard se posait sur le sommet de la colline, de telle manière que le temple, la vallée et la falaise ne semblent faire qu'un tout, harmonieuse combinaison entre la beauté de la pierre brute et l'œuvre de l'homme.
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Un peu essouflé par son effort, Séqénenrê arriva enfin sur la terrasse et s'assit contre un pan de mur affaissé. Il replia les jambes avec un soupir de satisfaction. Ce coin jonché de décombres, au-dessus de ce qui était jadis les appartements des femmes du vieux palais, était son refuge. Il venait y réfléchir ou simplement y rêver, en promenant le regard sur le fleuve et sur les champs, sur son domaine et sur la petite ville d'Oueset, qui s'étirait le long du Nil et entourait les deux temples.
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Boudica se tenait immobile pendant qu'Hulda la drapait dans la lourde cape écarlate. La pièce était vaste et obscure, dans la fraîcheur humide d'une nuit de printemps. Elle marcha vers sa table, choisit le bandeau d'or sert d'ambre et le posa sur son front.
"Où sont les filles demanda-t-elle.Et Hulda lui répondit en lui tendant une coupe de vin : "Elles sont allées à la Salle. Ce soir, Lovernius leur a promis de leur apprendre un nouveau jeu avec une planche et des pions de bois. - Eh bien, va t'asseaoir avec elles, Hulda, et assure-toi que Lovernius n'emporte pas ses dès. Prasutugas ne veut pas qu'elles jouent."
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Dès sa plus tendre enfance, les gens la vénéraient, elle, la fille du Dieu, et aujourd'hui, à dix ans, le sentiment de son destin lui apportait l'assurance naturelle de la légitimité de son univers. Il y avait le roi: son père, le dieu. Il y avait sa mère, l'Epouse Divine. Il y avait Néférou-Khébit, sa soeur, et aussi Touthmôsis, son demi-frère. Et enfin, il y avait le peuple, n'existant que pour l'adorer, et la merveilleuse Egypte qui s'étendait ai pied des murs imposants du palais, terre qu'elle n'avait jamais vu mais qui l'entourait de toutes parts et l'impressionnait fortement.
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Caradoc écarta les broussailles et les ronces et se retrouva enfin à l'air libre, échappant à l'obscuruté menaçante de la forêt. Soulagé, il remit son épée au fourreau, resserra sa cape, et s'asseyant un instant sur la rive en pente douce, observa la rivière maussade. Il avait tourné en rond dans les halliers touffus et un instant, il s'était cru perdu. La frayeur, il la connaissait bien. Car c'était le jour de Sanbain et même les meilleurs guerriers de son père, qui ne tremblaient devant rien ni personne, avaient peur ce jour-là et ne s'en cachaient pas.
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Hatchepsout se replia entièrement sur elle-même dans les jours de deuil qui suivirent et Thoutmosis la laissa seule. Elle avait reporté sur Néféroura tous les espoirs de fonder une nouvelle dynastie de femmes -rois, mais avec sa mort, ils s'évanouiront dans le splendide sarcophage de quartz qui serait également le sien d'ici peu. Elle eut la désespérante impression que le dieu l'avait abandonnée et que sa vie s'écroulait en luttes veines qui s’achevaient en défaites. Elle oublia toutes ses années de bonheur. Senmout, son couronnement, et l'amour qu'elle portait au dieu qui avait réalisé le désir de sa vie. Amon n'était plus qu'un prêtre ingrat et cruel. Délaissée des dieux et des hommes, Hatchepsout attendit le jour des funérailles dans la plus grande solitude. Cette déchirante cérémonie arriva enfin, et avec elle sont lot d'épouvantes lamentations. Elle quitta la nécropole dans la barque royale et, brisée de douleur, se demanda pour la première fois de sa vie à quoi consacrer sa journée et toutes celles hélas, suivraient...
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Un roi n'est jamais puissant, après tout, que par le soutien des hommes qui l'entourent.
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-Mon père est Amon, roi de tous les dieux. C'est lui qui m'a engendrée et qui a préparé pour moi le trône de l’Égypte. Il me l'avait réservé dès avant que je naisse de la douce Ahmès. Il me l'a confirmé d'un signe le jour de mon couronnement.
-Et pourquoi donc ne vous a-t-il pas faite homme ?
-Mon kâ est celui d'un homme, et s'il m'a faite femme, c'est parce que le puissant Amon voulait un pharaon plus beau que tous les êtres.
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Le Pharaon Amenophis III, seigneur de l'univers, était assis près de sa couche à pieds de lion, seulement vêtu d'un cache-sexe de lin royal et d'une perruque à bourse bleue surmontée d'un cobra d'or.
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Le couronnement intervint à la fin du mois de phamenat. Selon la coutume, Amenophis s'en fut recueillir l'hommage des Dieux du Nord dans le temple de Ptah, à Memphis. Puis il siégea, comme avaient fait avant lui ses ancêtres, sur le vaste trône du temple de Karnak, que soutenaient le lotus et le papyrus.
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« -Naturellement, Majesté,
répondis-je. Mon maître dirige une maison d’une grande moralité. » Son
haleine fétide m’enveloppa de nouveau.

« Et on te fait la cour ?
N’y a-t-il pas un jeune homme impatient de te voir atteindre l’âge du
mariage ? » J’avais envie de détacher sa main de ma robe, mais je
n’osai pas. Au lieu de cela, je me penchai encore plus près, au point que mon
nez frôla le sien. Je ne sais pas ce qui me poussa à ce geste. Ses questions
directes avaient peut-être réveillé en moi un talent de coquette ou un désir
féminin de provocation.

« Non, Taureau puissant,
murmurai-je. Je me suis entièrement consacrée à mon maître et à mon
travail. » Il me libéra et je me redressai.

« Drôle de travail pour une
femme », dit-il avant de se tourner sur le côté. Houi me tira par le bras.
L’entrevue était terminée 
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"je vous aime beaucoup, commença Kamosé avec gravité. et je sais que vous m'aimez. Non,Isis..." Il se tourna vers la servante, qui s’apprêtait à se retirer.
"tu peux rester. vous connaissez mes projets, reprit-il. ....


p.369
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