Cette approche de droit comparé a permis de mettre en exergue, au-delà des différences, un socle pénitentiaire commun. Mais il serait naïf de penser que la réglementation est représentative du vécu des détenus. Chacun connait ici les entraves multiples qui peuvent atténuer le respect de la règle au quotidien dans les établissements pénitentiaires. Un vent réformiste porte le droit pénitentiaire pour le rapprocher inéluctablement du droit commun. Alors pourquoi pas ne pas imaginer un droit pénitentiaire empreint de principes à valeur universelle. Mais dans un contexte fort de surpopulation carcérale, ceci reste assez illusoire. Sans bannissement de la surpopulation carcérale, il sera difficile de concrétiser.
Au moment où le politique semble reprendre l'initiative, l'administration apparait de plus en plus comme le jouet des événements, presque absente et impuissante face à des taux de détention qui s'envolent et à des établissements vétustes dont certains sont devenus insalubres. Cela n'empêchera toutefois pas d'investir dans la création de quartiers dits de «sécurité renforcée», pourtant controversés tant en raison de leur coût que de leur utilité.