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Citation de Jacopo


En 1893, Degas expose pour la dernière fois — pour ainsi dire dans l’intimité, comme l’a écrit un de ses admirateurs — chez Durand Ruel, une suite de peintures de dimensions assez réduites, d’un dessin des plus arrêtés, des plus voulus, d’une coloration délicieuse, chaude, vibrante, peut-être un peu sombre, d’un effort tout particulier, qui n’ont rien à voir avec l’étude d’après nature, le motif étudié scrupuleusement. L’étude d’après nature est un leurre, une erreur, a-t-il dit bien souvent, à propos des peintres qui vont planter leur pliant et leur chevalet devant n’importe quel coin de paysage. Il y a toujours trop d’air dans un tableau a-t-il dit encore. Mais il a dit aussi qu’à certains il faut la nature, tandis qu’à lui, il fallait le factice. Ce serait toutefois une erreur de croire, d’après cela, qu’il ne comprit ni n’aima la nature extérieure, les forêts, les rochers, les rivières, les coteaux, la mer, les ciels; tout cela l’intéressait moins que la nature en mouvement, voilà tout. Cependant, un jour, de la fenêtre d’un restaurant, à Bougival, contemplant un groupe d’arbres, il s’écria : « Qu’ils seraient beaux, peints par Corot! »

Pour Degas, une part d’imagination entre nécessairement dans sa conception du paysage. C’est par la mémoire que l’impression artistique — nous ne trouvons pas d’autre terme — doit être évoquée.
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