Une seule diversion possible ; il fallait boire, boire pour tâcher non pas d'oublier, mais au moins d'atténuer ma souffrance. Je descendis au bar de l'hôtel ; il était fermé. Je sortis (...) Je m'engageai dans Oxford Street ; la foule dominicale défilait, placide, végétative ; je bousculai tout le monde, mais personne ne fit attention à moi. L'impassibilité des Londoniens a quelque chose de bovin. Je voulus entrer dans un bar puis dans un autre ; je pris une rue transversale, cherchai désespérément un pub. Tout était fermé.
Dimanche après-midi. Pas plus d'alcool dans toute la ville que sur la lune. Le dimanche, Londres a l'immobilité et la sainteté d'un cimetière.
Je revins sur mes pas. Autobus et taxis, arrêtés au feu rouge, semblaient coulés dans le bronze. J'essayai de dévisager les gens, d'accrocher un regard ; j'étais tout seul, je savais que personne ne pouvait me venir en aide et, tout de même, j'aurais voulu sentir la présence d'un être humain près de moi. Mais les centaines, les milliers de gens qui passaient à côté de moi n'étaient pas des êtres humains ; c'étaient des Londoniens.
Elle était blonde, potelée, avec cette mine de pékinois qui, depuis l'arrarition d'Audrey Hepburn sur les écrans, passe pour le canon de la beauté. Un regard aigu, des lèvres expressives...
Pour se procurer de la nourriture, les insectes qui vivent à grande altitude dépendent beaucoup des vents provenant de la plaine, qui remontent les pentes en transportant des pollens, des graines, d'autres insectes et des araignées, qui meurent immédiatement au contact de l'air glacé.