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Critiques de Pat Conroy (432)
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Le Prince des Marées

Un chef d'oeuvre ! Un livre magnifique, poignant, drole, chaleureux, déchirant... Il y a tout dans ce livre ! L'écriture est belle, les personnages attachants et les différents niveaux de lecture que donne le texte permet de trouver de nouvelles pépites à chaque relecture !
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Le Prince des Marées

Voici un roman noir, très noir mais paradoxalement l’amour y est toujours très présent.



Tom, Luke et Savannah naissent en Caroline du Sud dans la famille Wingo, « que le destin a mille fois éprouvée et laissée sans défense, humiliée, déshonorée ». A l’approche de la quarantaine, la énième tentative de suicide de Savannah sera l’occasion pour Tom, sous couvert d’aider la psy de sa sœur à mieux la comprendre, de revenir sur une enfance qui n’a pas été aussi idyllique que le présente la 4ème de couverture.



Suivant le déroulement de ses souvenirs, Tom revient sur les facteurs qui ont influencé leur épanouissement au point de faire de Savannah « une poétesse doublée d’une psychotique », de lui un homme fuyant « cette tranche amère et monstrueuse d’américanité qu’était l’échec de [sa] vie » et de Luke « le prince des marées ».



L’ambition de leur mère qui « désirait être une femme avec qui l’on doit compter, une femme qui tient les premiers rôles », le passé de leur père, « son enfance avait été un désastre licite de négligence », et jusqu’au simple fait d’avoir grandi dans le Sud, « la vie sudiste est une condamnation à mort », ont contribué à cette destinée qui apparaît au fil des pages comme étant inexorable.



Des personnages d’une profondeur rare, extrêmement fouillés, un récit sans temps mort malgré le millier de pages écrites, une émotion latente à chaque page, à chaque phrase –ainsi que malgré tout un très bel hommage au Sud, « le Sud exige trop de renoncement à ce que l’on est vraiment pour envisager d’y vivre »– ; il n’en fallait pas plus pour que je tombe sous le charme de ce roman dont j’ai relu plusieurs fois le dernier chapitre (signe qui ne trompe pas) et qui m’a hantée pendant plusieurs jours après l’avoir refermé.
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Le Prince des Marées

C'est un livre qui peut changer votre vie!

Je le conseille à tous mes amis/connaissances, sauf les âmes sensibles.

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Le Prince des Marées

Lu il y a longtemps, j'ai un peu oublié si ce n'est que je me souviens avoir été emportée par l'histoire de cette famille, 3 enfants adultes, si je me souviens bien, vivant sur un espace isolé (île?) en Caroline duSud, conditions de vie matérielles et psychologiques difficiles.
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Le Prince des Marées

"Le prince des marées”, est un des livres les plus poignants que j'ai lus. L'écriture est magnifique, les images explosent et les 1000 pages nous emportent dans un pays et une histoire sauvages et poétiques. Il a pourtant fallu que je m'accroche, que je reprenne la lecture mais je suis heureux de l'avoir fait. Tom, Luke et Savannah vont m'accompagner longtemps. Je suis resté plusieurs fois époustouflé devant la puissance d'une description, l'intensité d'une phrase.
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Le Prince des Marées

Le 4 octobre 1944, par une nuit de tempête monstrueuse, et quelques petites années après leur frère Luke, Savannah Constance et Thomas Catlett Wingo voient le jour, jumeaux merveilleux et terribles, dans une petite île de la Caroline du Sud, par marée montante.

Quelques 36 ans plus tard, Tom vient passer l’été à New-York, autant pour aider la psy de sa sœur à comprendre cette dernière - qui une fois de plus a cédé à ses psychoses et a tenté de se suicider - que pour faire le point sur sa propre vie, qu’il s’obstine à gâcher.

Quand son enfance est qualifiée d’ «Hiroshima », sa vie d’adulte de « Nagasaki », et l’histoire entière d’ "Histoire d’Auschwitz", on a beau s’aimer tous très fort, il y a de nombreux points à évoquer, en intercalant le présent et les épisodes chronologiquement narrés.

Le tout dans un lyrisme débridé, une ode aux marais sudistes, à la crevette, à l’élément aquatique, aux tigres du Bengale et aux marsouins blancs, aux mamans qui font se coucher le soleil dans un paysage à nul autre pareil, aux coachs qui révèlent les adolescents, au sport qui magnifie le racisme le plus primaire, j’en passe, et j’en passe.

Un roman dont on tombe amoureux, carrément.
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Le Prince des Marées

Lorsque mon libraire m'a conseillé cet ouvrage, je reconnais avoir été un peu effrayé par la longueur de ce livre (environ 1000 pages). Pourtant, on est tout de suite été embarqué par cette formidable histoire qui explore des sujets aussi variés que la psychologie, l'histoire du Sud des Etats-Unis et les liens familiaux.

Le personnage principal, Tom Wingo, entraîneur de football américain et professeur de littérature au chômage, est sollicité par la psychiatre de sa soeur, Dr. Lowenstein, après une énième tentative de suicide de cette dernière. Peu à peu, eu fil des entretiens avec la psychiatre, Tom Wingo retrace leur vie et leurs liens familiaux en Caroline du Sud, fournissant par la même occasion une excellente description de la Caroline du Sud d'après-guerre. Enfants d'un père violent et colérique, d'une mère mythomane, le roman dresse le portrait de la fratrie Wingo avec détail et minutie. En parallèle, le roman explore la crise de la quarantaine et les questions existentielles du personnage principal, le rendant à la fois touchant et attachant.

Un chef d'œuvre à lire !
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Le Prince des Marées

Livre lu en audio. Il y avait très longtemps que je ne m'étais pas immergée dans un roman de Pat Conroy, le grand auteur américain du Sud des États-Unis. C'est un auteur que j'adore. J'aime sa poésie, son style échevelé, sa façon de dérouler les histoires de ses personnages de façon très détaillée, de rentrer dans leur plus extrême intimité. Ce sont des histoires toujours très tourmentées. Et celle-là ne fait pas de exception à la règle. Nous suivons Luc Tom et Savannah Wingo, une fratrie qui évolue dans une famille dysfonctionelle. Y règne un climat de violence mais il n'en règne pas moins aussi un amour fort et solide qui en unit les membres. Le père est pêcheur de crevettes et la mère d'une sublime beauté s'occupe de sa famille Elle n'a de cesse que de vouloir intégrer le club fermé des gens chics qui règnent sur ce petit coin de paradis de la Caroline du Sud. Le père malgré l'amour qu'il porte à sa famille fait régner un climat de violence. Nous suivons l'enfance l'adolescence et la vie d'adulte des trois frères et soeurs. Chacun combat ses zones d'ombre comme il peut et suivra son destin. Savannah entre autre deviendra la grande poétesse du Sud et va souffrir toute sa vie de troubles psychiatriques. C'est un livre où sont abordés beaucoup de thème, la famille, l'amour filial,l'amour fraternel, la guerre du Vietnam, la seconde guerre mondiale, la sauvegarde des animaux rares, l'alcoolisme, l'amour que les héros éprouvent pour leur Caroline du Sud chérie, et tout ça avec des personnages hauts en couleur dont l'histoire de chacun est déroulée très minutieusement (d'où la longueur de ce pavé). Nous évoluons donc dans des époques différentes et l'auteur a réussi à dérouler cela de façon très fluide. Voilà que vous dire de plus, sinon malgré le temps que l'on passe à lire ce roman on referme le livre avec regret chagriné que l'on est de quitter les héros de cette histoire magnifique ?
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Le Prince des Marées



"...notre enfance (...) tenait à la fois de l'élégie et du cauchemar".



Ainsi s'exprime, dans le prologue du "Prince des marées", celui qui en sera le narrateur, Tom Wingo. Et en énonçant ce paradoxe, il donne le ton du récit à venir, au cours duquel il va évoquer les souvenirs de cette enfance passée sur l'île Melrose, en Caroline du Sud, entourés de ses parents Henry et Lila, de son frère aîné Luke et de sa soeur jumelle Savannah.

Ils y ont vécu en totale symbiose avec un environnement naturel généreux et luxuriant, baignés par l'odeur des marais et celles des crevettes que pêchait leur père, dont c'était le métier. Un métier qui les rangeait parmi les couches les plus pauvres de la population, et ils eurent plus d'une fois à subir humiliations et quolibets de la part de concitoyens snobs et peu charitables. Celle qui en souffrait le plus était Lila, remarquable à la fois par sa beauté et son excentricité, mais dont la principale caractéristique était une soif inextinguible de respectabilité, en raison de laquelle elle s'est toujours efforcée de dissimuler -tout comme elle incitait ses enfants à le faire- tout signe apparent de pauvreté.

Dans de maladroites tentatives pour échapper à cette condition précaire, Henry avait quant à lui coutume de dilapider les économies familiales en voulant concrétiser des projets plus irréalistes les uns que les autres, dont le but était au départ de leur permettre de faire fortune ! Insatisfait de cette existence, et surtout éprouvant peu d'estime pour lui-même, il fut aussi un père et un mari violent, qui durant des années terrorisa ses enfants, dont le traumatisme s'avéra d'autant plus grand que leur mère leur faisait promettre le plus grand silence au sujet de ces sévices, faisant elle-même comme si rien ne s'était passé. Et plus que les coups, ce sont ces mensonges que Tom, notamment, aura du mal à accepter...



Une enfance, donc, à la fois nocive et merveilleuse, dure et passionnante, produisant des êtres "extraordinaires et vaguement étranges", qui fut "un terreau pour la folie, la poésie, le courage et une loyauté à toute épreuve", mais aussi pour l'amour extrêmement fort liant les trois frères et sœur.



Une enfance à partir de laquelle il est difficile de se construire, et qui connaîtra plus que son lot de drames, ainsi que nous le découvrons peu à peu...

C'est d'ailleurs en raison d'une nouvelle tentative de suicide de Savannah que Tom rapporte ses souvenirs à Susan Lowenstein, la psychiatre de la jeune femme, qui espère y trouver les éléments nécessaires au salut de sa patiente. Celle-ci est devenue une célèbre poétesse et vit désormais à New-York, où elle s'est installée pour de fuir le Sud aliénant et délétère de sa jeunesse. En effet, au contexte déséquilibrant de la cellule familiale, s'ajoutait celui d'une région aux mœurs machistes, où les femmes avaient peu d'opportunités d'épanouissement. Des mœurs machistes, mais aussi racistes... et cette mentalité particulière du Sud, alliée à la spécificité géographique du lieu de leur enfance, a façonné tout autant que leur quotidien domestique les adultes que sont devenus Tom, Luke et Savannah, ne serait-ce que par le rejet de ces valeurs rétrogrades.



Pat Conroy déploie dans "Le Prince des Marées" des trésors de minutie et de pudeur.

Sur plus de 1000 pages, il nous immerge au sein de la famille Wingo, pour laquelle il nous fait pleurer, trembler, rire. Ne vous attendez pas à y lire la description des maltraitances que fit subir le père à ses enfants, et qui ne sont l'objet que de très peu de scènes, finalement... Plutôt que sur les actes, c'est sur leurs résonances qu'il choisit de s'attarder, dépeignant avec beaucoup de justesse toute la complexité des rapports liant ses personnages, et les contradictions qui en découlent. Entre haine et amour, rancune et pardon, il nous livre l'autopsie d'enfances à la fois riches et troublées, et nous soumet l'immense difficulté laissée en héritage à ses héros à trouver les clés qui leur permettront de s'assumer tels qu'ils sont, de s'affranchir du poids des souvenirs, et d'apprendre à accepter leurs parents dans toute leur imperfection.


Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Le Prince des Marées

Dès les premières pages, j'ai été happée par ce roman. J'aime ces livres qui nous plongent pleinement et immédiatement dans un autre univers. La violence du père et la loi du silence imposée par la mère ont constitué l'enfance des trois enfants. Luke, Tom et Savannah seront très liés pour survivre. Lila voudrait bien être acceptée par la fraternité des femmes de la communauté. Le père a toujours des projets fabuleux en tête. La famille est méprisée par les voisins. Cette saga familiale se déroule en Caroline du Sud. Nombreux éléments tragiques vont secouer la famille. On est dans les années 50. L'auteur mêle avec brio, les éléments historiques de l'époque, guerre froide, guerre du Vietnam, déségrégation, ... pour nous offrir une peinture de la société américaine de Caroline du Sud. Comme le signale la bande annonce "un chef d'oeuvre de la littérature américaine" avis que je partage pleinenemt.
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Le Prince des Marées

Quelle chance incroyable que ma bibliothèque ait eu envie de faire un rayon spécial auteurs américains pour les vacances de Pâques

Comment ai je pu passer à coté de ce livre depuis qu'il est sorti !

C'est un bijou !Il y a tout ce qui fait la vie !Un peu plus fort,un peu plus violent pour une seule famille mais je crois qu'il existe cependant des histoires comme celle ci au sein de certaines .

Mon cœur a été malmené ,mes yeux ont eu quelques difficultés pour déchiffrer certains paragraphes car l'eau des marées s'y est déposée à maintes reprises !

J'ai aimé l'amour de la nature ,l'amour pour ses racines,pour les siens,quelque soit la difficulté d'aimer ,de comprendre ,de s'y prendre...J'ose dire que c'est un livre qu'il faut avoir lu !



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Le Prince des Marées

Souvenirs écorchés peuplés d'un tigre amadoué, d'humiliations enfantines et de la mort de Luke (l'aîné) viennent se heurter au présent de Tom Wingo, en une incroyable fluidité ; Le Prince des Marées, c'est la remarquable combinaison d'une atmosphère sombre et emplie de tendresse, de poésie, de paysages somptueux et d'une écriture puissante et enlevée. La tragédie familiale évoquée au gré des souvenirs de Tom offre, cependant, de salutaires parcelles de légèreté, d'humour et de romance (ce n'est pas pour des prunes que, dans l'adaptation cinématographique, Barbara Streisand s'est réservé le rôle de la belle psychiatre, Susan Lowenstein, guidant Tom vers la rédemption et l'on suppose qu'elle aura su rendre l'histoire sirupeuse à souhait).

Le Prince des marées est un roman flamboyant qui se dévore et se savoure, car il est bien rare de tomber sur de tels livres.
Lien : http://www.carozine.fr/cultu..
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Le Prince des Marées

On parle ici de la vie d'une famille du Sud, dont on va revivre l'histoire depuis les années 40 jusqu'à nos jours, dans une tentative de comprendre pourquoi la petite dernière, Savannah, poète de son état et exilée à NY, flirte avec le suicide. Son frère Tom, un homme en apparence assez médiocre (mais à l'esprit aussi affûté que l'auteur) essaie de reconstituer le passé de sa sœur, en présence d'une psychanalyste chic de New York (insérer ici la romance obligatoire entre la new-yorkaise et le gars du sud).
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Le Prince des Marées

1074 pages, 27 chapitres, 15 jours de lecture. Quelle claque, quel souffle! Il est comme ça des histoires qui vous happent dès la scène d’ouverture et ne vous lâchent plus.



27 chapitres qui décortiquent avec une précision d’horlogerie les fractures des personnages, si attachants malgré leurs contradictions. Les questions qui se posent alors sont comment les abandonner, que vont-ils devenir?



Vous n’avez pas encore lu ce livre? Heureux lecteurs que vous êtes, vous ne connaissez pas votre chance. Mais avant de vous plonger dans les eaux de Caroline du Sud, prévenez vos proches: Luke, Tom, Savannah et tous les autres vont vous suivre partout, et vos moindres minutes de temps libre et d’insomnies leur seront consacrées.



La source de ce roman fleuve au tres long cours ne se tarit jamais. Alors montez à bord, accrochez-vous et laissez vous dériver.



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Le Prince des Marées

« L’histoire de notre famille était une histoire d’eau salée, de bateaux et de crevettes, de larmes et de tempêtes ».



Il est vrai que le narrateur, sa jumelle Savannah et leur frère ainé Luke, n’ont pas sorti la bonne pioche lors de leur naissance dans cette famille de Caroline du Sud.

Les paysages sont magnifiques, la mer est omniprésente, mais les parents sont …foldingues, surtout le père, très violent à ses heures et risquant l’argent destiné à ses proches dans des entreprises complètement délirantes, comme racheter un tigre à un cirque et l’élever dans sa cage, derrière la station-service où personne ne se rend car à un mauvais endroit. J’en passe, et des meilleures.



Cette enfance, Tom (le narrateur) dit l’adorer, et puis critique dans le même temps sa mère et son père. Alors qu’il affirme ne pas pouvoir arrêter de les aimer quand même.

Sa sœur, poétesse géniale, qui avait déjà des hallucinations étant petite, fait au moins trois tentatives de suicide. C’est à l’occasion de la dernière qu’il se rend à New-York pour tenter de la sauver, et c’est là qu’il rencontre la psychiatre de Savannah. Il lui raconte leur vie, dans l’espoir de trouver ce qui n’a pas été.



Il y a manifestement un événement traumatique puissance mille, mais qui est révélé seulement à la page 752 (édition de poche comptant 1070 pages). Tout le reste, certes intéressant, et expliqué à l’aide de phrases flamboyantes, d’un vocabulaire choisi avec soin, de figures de style détonantes et poétiques (j’adore cela), …m’a ennuyée. Que de répétitions ! Que de tergiversations ! Que de dialogues loooooongs et continuellement traités de manière ironique ! (j’apprécie l’ironie, mais pas assénée à chaque coin de ligne).



Bref, ma lecture a duré des plombes. Si le roman avait été raccourci de la moitié, je l’aurais trouvé génial. En effet, il aborde divers sujets très accrocheurs comme la folie, la façon dont des citoyens peuvent considérer les autres venant d’une autre région que la leur, la relation parents-enfants, l’obéissance vis-à-vis des autorités de son propre pays, l’affirmation de soi par des actes hors normes, et si je réfléchissais, je pourrais encore en trouver, tellement ce roman est vaste.

Malheureusement trop vaste.

Dans le style roman américain psychologique, je préfère Joyce Carol Oates, qui resserre son sujet au fur et à mesure, alors que celui-ci n’arrête pas de l’élargir pour aboutir à un grand agglomérat bavard.

Dommage. Je sais que je vais à l’encontre de beaucoup d’internautes babéliotes, mais tant pis.

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Le Prince des Marées

Une lecture incroyable !

Récit avec une double temporalité qui permet de donner un bon rythme et d’avancer relativement vite dans ces 1070 pages qui me faisaient un peu peur !

Le récit au présent est relativement simple : un homme dont la soeur jumelle est internée, rencontre la psy et lui retrace tous les éléments marquants de leur vie. Toutes les digressions familiales étoffent le roman même si parfois on s’y perd un peu ou on ressent moins d’affinités avec certains personnages.

C’était une très bonne lecture qui m’a menée des marécages de la Caroline du Sud à New York, en passant par différents moments clés de l’histoire des Etats-Unis.

Je me suis attachée aux jumeaux, personnages très abîmés par la vie mais qui s’accrochent grâce à leur force de caractère.

Il y a tellement de choses à dire sur ce roman mais je pense qu’il est préférable de le lire pour s’en faire une idée. Il y a cependant des scènes qui peuvent choquer et que je n’oublierai pas, tout comme cette famille de sudistes.



Cela restera pour moi une lecture très marquante.

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Le Prince des Marées

Ce livre est un tour de force monumental.



Un pavé de plus de 700 pages qui suit une famille dysfonctionnelle de Caroline du Sud ( les parents et leurs trois enfants ) en remontant sur les deux générations ascendantes.

Une thème central très mélodramatique : Tom Wingo part à New-York rencontrer la psychiatre de sa soeur jumelle Savannah, poétesse renommée, qui vient de tenter de se suicider pour la énième fois. C'est la dernière chance pour la sauver et comprendre l'origine de ses souffrances.

Des sous-thèmes en pagaille, tous très lourds : la ségrégation et le racisme aux Etats-Unis, les guerres du Vietnam et de la Corée, la violence au sein des famille, le viol, la résilience, les relations ambigues entre les ex-Etats sudistes et les autres ...



Là, tu te dis, rouch, ça va être too much en mode grand barnum à l'américaine, tire-larme au possible, bref complètement indigeste. Et ben pas du tout. C'est passionnant, foisonnant de vie, d'une densité romanesque juste inouïe.



Ce roman rebondit en permanence et entraîne son lecteur émerveillé de découvrir une écriture riche, des dialogues d'une intelligence rare, une construction fascinante qui enchâsse avec brio les différents arcs narratifs jusqu'à donner à comprendre la terrible famille Wingo.



Tous les personnages sont complexes et puissants, tous dotés d'une psychologie fouillée et riche : Tom, le narrateur qui déroule le fil familial, dont on ne perçoit pas immédiatement la souffrance intime tellement il s'est réfugié derrière une ironie cassante ; sa soeur jumelle qu'on voit peu mais dont on sent toute la sensibilité et la douleur derrière ses magnifiques poèmes dont nous gratifie l'auteur ; leur frère Luke, en retrait mais dont le caractère se dévoile sur la fin ; leur père crevettier si violent ; leur mère, si belle et si orgueilleuse, romantique et ambitieuse , ne songeant qu'à fuir la pauvreté pour s'élever socialement. Mais aussi la formidable psychiatre Susan qui est tellement plus que cela. Bref, ils sont inoubliables.



L'émotion éclabousse chaque page, j'ai vibré, j'ai pleuré, j'ai ri, j'ai été bouleversée en permanence ( incroyables chapitres 22 et 27 qui révèlent et éclairent tout le roman ). J'ai également été emporté par la magie de certaines scènes comme l'apparition quasi onirique d'un marsouin blanc ou l'irruption dingue d'un fougueux tigre du Bengale chez la famille Wingo.



Un roman exceptionnel qui joue sa partition d'orchestre symphonique complet avec une luxuriance littéraire d'une grande beauté.
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Le Prince des Marées

Sacrebleu ! Quel roman !

On commence tranquillement, sans hâte, ni impatience. Et puis, on est accroché et on veut lire la suite toutes affaires cessantes malgré les 1050 pages (ne paniquez-pas… ça se lit comme une histoire de 200 pages)

Une saga familiale dans le Sud profond aux USA au milieu des marais et au bord d'un fleuve : grands-parents et parents dysfonctionnels (originaux et/ou pathétiques), une fratrie profondément soudée de deux garçons et une fille (jumelle du plus jeune des garçons), une petite ville avec toutes les caractéristiques des villes sudistes (ségrégations sociale et raciale, affairisme,…) ; «une famille où l'on avait un goût fatal pour les gestes théâtraux».

Il y a des drames, de la violence et des failles mais il y a aussi beaucoup d'amour, destructeur pour les adultes, consolateur pour les enfants ; un roman sur la résilience, aussi.

Pat Conroy est un magicien lorsqu'il décrit les expéditions de la fratrie dans les marais et sur le fleuve et cette Caroline du Sud où il a longtemps vécu ; New-York vu à travers les yeux d'un sudiste pur et dur est un enchantement.

Quant au déroulement de l'histoire, c'est une complète réussite : Tom, le jumeau, est le narrateur alternant humour et gravité ; les épisodes du présent et du passé se succèdent, les révélations sont savamment dosées (avec, en point d'orgue, un épouvantable drame), tel ou tel personnage est mis en lumière (et les personnalités hors du commun ne manquent pas avec leur flamboyance, leur complexité, leurs failles et/ou leur humanité). Par moments, j'avais l'impression de tous les côtoyer à Colleton, Atlanta ou New-York.



Dernier point important : la traduction m'a paru remarquable.



Pat Conroy m'a réconciliée avec les pavés tant celui-ci est addictif ; un roman-culte qui mérite bien sa notoriété.







PS - Ce roman m'a rappelé un de mes coups de coeur : ‘'Le Château de Verre'' de Jeannette Walls (thème similaire). Je vous le recommande vivement.

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Le Prince des Marées

Un roman facile à lire et qui vous emporte, dans les îles et bayous du Deep South!

Une saga haute en couleurs, pleine de bruit et de fureur souvent, et surtout dépaysante en diable!



Pas de la grande littérature, mais un vrai "page-turner"qui fait oublier le temps et la grisaille du quotidien.
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Le Prince des Marées

Le prince des marée est une oeuvre dense dans laquelle on passe du rire aux larmes, où l'on se questionne.

Je me suis vite attachée au personnage de tom Wingo, un homme qui essait d'achapper à son passé mais qui doit se le rappeler pour sauver sa soeur suicidaire.

Je ne vais pas détailler tous les personnages, je peux dire en tout cas que certains m'ont plu comme Luke ou les grands parents et d'autres m'ont hérissé le poil tel que la mère ou la psychiatre.

J'ai aimé ce voyage entre le sud profond et la ville de New York, ce retour dans une tragique enfance avec parfois des moments de joie fraternelle. Toutefois et c'est ce qui empêche le coup de coeur, j'ai trouvé des longueurs notamment avec les descriptions de match de foot ou les chamailleries entre Tom et la psy.

Certaines des histoires me paraissaient vraiment farfelues (comme le tigre ou la destruction de Colleton).

Pat Conroy a une très belle écriture poétique, arrive a nous transporter vers diverses sentiments et a nous faire sentir les odeurs du Sud que Tom aime tant.
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