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Critiques de Pat Conroy (432)
Le Prince des Marées

Inscrite depuis 2009, je n'ai pas hésité un seul instant à mettre en avatar le couverture de ce roman. Car c'est tout simplement LE roman. Celui qui ne sera JAMAIS détrôné. Le roman qui a tout remis en question...Cinq ans plus tard et je me décide enfin à écrire un petit mot. Mais au fond j'écris pour ne rien dire car ce roman est beaucoup trop pour moi. Je suis imprégnée de chaque mot, je refusais de le finir, j'ai ri, pleuré...J'ai du fermer ce livre quelques jours entre les chapitres pour digérer ce que je venais de lire, vivre chaque mot, chaque moment. Vous allez rire mais j'ai vécu une expérience dingue avec ce roman et encore c'est bien plus fort que ça...C'est le roman qui a tout changé. Se sera le seul, SI se sera le seul pour toujours.

Lisez le et vous verrez, vous non plus vous n'aurez pas les mots tellement le vocabulaire est pauvre pour expliquer ce que vous avez vécu.
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Le Prince des Marées

Me voici abasourdie par ce très grand roman, un énorme coup de coeur pour moi, que je ne suis pas prête d'oublier. C'est très dense et très drôle et très du et très intelligent, et servi par une écriture épatante!

Le prince des marées, c'est l'histoire de la famille Wingo, racontée par le narrateur, Tom Wingo, qui part à New York au chevet de sa soeur jumelle, qui vient de s'ouvrir une nouvelle fois les veines, et qui déroule l'histoire familiale à la psy de celle-ci, pour tenter de dénouer le noeud de sa souffrance. Les thèmes abordés sont loin d'être gais: violence familiale, guerre du Vietnam, racisme, suicide donc, et ça continue dans le genre... Et pourtant ce n'est jamais désespérant, peut-être grâce à l'humour cynique du narrateur, qu'il utilise pourtant pour se couper des gens et se protéger, peut-être pour le bouillonnement narratif extraordinaire du roman....Peut-être aussi pour la beauté qu'on y trouve au détour d'une page, dans la mer et les marais qui voient grandir les petits Wingo, enfants d'un pêcheur de crevettes et qui se nourrissent de cette nature comme d'une force.

Brillant, à mettre entre toutes les mains, à recommander à tous d'urgence!
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Le Prince des Marées

Les amateurs d'Irving s'y retrouveront.
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Le Prince des Marées

Ce livre est certainement celui qui a le plus durablement marqué ma vie de lecteur. Je l'ai lu voici près de 20 ans. Pour la petite anecdote, avant de partir en vacances, je vais dans ma librairie pour choisir des lectures d'été. Dans un rayon, il y avait le Prince des marées avec la mention "Roman culte". En discutant avec la libraire, je la taquine sur cette mention assez marketing. Elle me répond : "cher monsieur, si vous l'achetez, je m'engage à vous le rembourser si vous n'êtes pas bouleversé". Je la prend au mot et je l'achète. Et je commence à le lire.....Je l'ai dévoré en 3 jours malgré ses plus de 1000 pages. Je suis ressorti écrasé, brisé, bouleversé par cette œuvre.



Pourquoi ? Certainement car ce qui se passe faisait échos à ma vie mais surtout par la puissance de ses personnages, la capacité à brasser les sentiments humains avec un art, une précision et une puissance inégalée. Et bien sur, sans rien dévoiler, au milieu du livre il y a une scène fameuse qui brise vos digues. J'ai pleuré à chaudes larmes. Je ne pensais pas que la littérature pouvait avoir une telle puissance, une telle force. Il a su donner, à travers ses personnages une dimension d'éternité à nos passions, à nos émotions, à notre humanité tout simplement.



Bien sur, je suis retourné voir ma libraire. Bien sur je n'ai demandé à me faire rembourser. Bien sur, j'ai acheter tout Pat Conroy pour retrouver la même émotion.



Comme quoi, oui, les libraires sont indispensables. Ils peuvent changer le cours de votre vie.
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Le Prince des Marées

Il y a long temps que je n’avais pas été aussi enthousiasmé par un roman. C’est une somme (près de 1100 pages en format poche), et pourtant, il n’y pas une ligne à retrancher et on en redemande. Le Prince des Marées est considéré comme son chef d’œuvre, et le qualificatif, pour une fois, n’est en rien galvaudé. Il y a tout là-dedans : la virtuosité, le souffle, l’humour et une profonde humanité jamais entachée de complaisance ou de manichéisme. La construction est remarquable, d’une rare intelligence. On se délecte dans les méandres de l’histoire de cette famille de Caroline du Sud, ses drames et ses bonheurs, ses traumatismes arrachés par bribes au narrateur (Tom ) par une psychanalyste New Yorkaise en charge de sa poétesse de sœur plongée dans la dépression. Le lourd passé se révèle peu à peu, dans sa réalité brute, avec en toile de fond, un Sud ségrégationniste mais aussi empreint d’une certain lyrisme et en quête de dignité. Mais c’est aussi de capacité de résilience qu’il est question ici. Et c’est avec regret qu’on referme ce pavé… A lire absolument !


Lien : https://editions-vendeursdem..
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Le Prince des Marées

J'ai adoré ce roman!

Je ne connaissais pas du tout cet auteur avant de lire ce livre qui avait été recommandé par @carene_ponte



Il est divinement écrit. On s'attache à tous les personnages rencontrés.

L'auteur m'a fait vivre énormément d'émotions différentes, sa plume est très sensible.

Le récit de vie de ces trois enfants qui ont vécu des situations extraordinaires est passionnant.

La manière dont chacun se construit selon sa personnalité et comment l'indicible se répercute tout au long de la vie.

Les relations parents/enfants mais aussi de fratrie sont explorées.

L'opposition entre les péquenauds et les habitants de grandes villes est mise en évidence et n'est pas sans rappeler ce qu'il se passe en France également.



Ne vous laissez pas impressionner par le nombre de pages, ce roman est fabuleux.
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Le Prince des Marées

Magnifique, mais attention aux coups de poignards dans le cœur. Un chef d'oeuvre.
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Le Prince des Marées

Quel pavé passionnant mais dur. Vraiment dur ! On suit les 3 enfants : Savannah a l'air si intrépide et créative ! Tom est notre gars sûr, Luke a l'air étrange et bourru dans un premier temps mais est devenu mon préféré... Ils ont grandi sur une île, et ce presque huis-clos est à la fois magique, sauvage et terrifiant.
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Le Prince des Marées

Ce merveilleux roman de Pat Conroy est une fresque familiale qui nous est racontée au rythme de son narrateur Tom Wingo, comme le va et vient des marées sur cette île de Caroline du Sud où vit la famille Wingo : « L’histoire de ma famille était une histoire d’eau salée, de bateaux et de crevettes, de larmes et de tempêtes. »



Les personnalités de cette familles sont complexes et fouillées, avec chacune leur part d’ombre et de lumière tout en nuances. Savannah, la soeur jumelle de Tom, poétesse à tendance suicidaire ayant quitté les marais pour New-York, lieu où se déroulera une partie de l’intrigue. Luke, le grand frère intègre au grand coeur. Ces trois là ont l’un pour l’autre un amour fraternel qui fait briller à lui seul tout ce roman. Et il en faudra de la solidarité pour affronter leur père, marin crevettier violent endurci par les guerres; et leur mère aussi belle que lunaire, arriviste et cruelle à ses heures. Leur enfance difficile est faite de culpabilisation et de violences, dans une pauvreté manifeste mais libre dans cette nature foisonnante.



Et que dire de Tom, qui dévoile si peu de lui même, préférant se cacher derrière son humour ravageur ? On le retrouve à New York alors qu’il se confie à la psychiatre de Savannah, Susan Lowenstein. La grande ville met en évidence le choc des cultures et les a priori envers les gens du Sud.



Pat Conroy est un maître dans l’art de la construction du roman, avec une utilisation des différentes temporalité qui tient le lecteur en haleine. Son écriture poétique met en lumière la beauté des paysages de Caroline du Sud, avec une densité romanesque puissante.



Le prince des marées est un roman tragique mais lumineux, profondément humain, avec un titre magnifique qui appelle à la rédemption.
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Le Prince des Marées

Il est des livres qui nous bouleversent à un tel point qu'on aimerait partager ça avec le monde entier, mais en même temps le garder pour notre jardin intime. Ce livre nous plonge en profondeur dans la vie sudiste, dans une fresque familiale qui aurait pu être la nôtre, avec pour seul message de se relever toujours. Etre fidèle à soi-même et croire, toujours croire. Le passé ne peut plus nous toucher, nous appartenons à l'avenir.

J'aime, j'aime, j'aime et j'en redemande.
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Le Prince des Marées

J'avais aimé Beach Music. J'ai adoré Le prince des marées.

On est clairement sur le même topo : un gars de Caroline du Sud qui entretient une relation amour/haine avec sa famille, à qui il est arrivé un drame dans son enfance, que l'on ne va évoquer qu'à demi mots jusqu'à la révélation finale.

Paradoxalement, ce roman m'a semblé bien plus violent que Beach Music mais aussi infiniment plus subtil. Si certaines scènes paraissent bien sorties de nulle part (c'est la patte de Pat sans mauvais jeu de mots), la conclusion finale est bel et bien une déclaration d'amour à la région de l'auteur et on en redemande. Pat Conroy semble en plus avoir un point de vue sur la condition féminine qui, loin d'être un plaidoyer, est tout de même un plus lorsqu'on lit un auteur des années 80.

Finalement mon unique regret est de savoir que j'arriverai probablement bientôt au bout de la totalité de son œuvre, l'auteur étant décédé en 2016. Pat Conroy nous aura tout de même laissé une sublime production, témoignage amoureux de la vie dans le sud des Etats-Unis.
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Le Prince des Marées

Le Prince des Marées est une saga familiale qui se concentre plus précisément sur l'histoire d'une fratrie, un frère aîné et des jumeaux, une fille et un garçon et c'est un des livres les plus émouvants qu'il m'a été donné de lire. Les 1100 pages de ce roman sont riches d’événements et de rebondissements plus excentriques les uns que les autres. Je n'ai ressenti aucune lassitude car les personnages sont tous très différents et hauts en couleurs.Pat Conroy, l'auteur, exprime en fin de roman que chacun, chacune, devrait pouvoir bénéficier d'une seconde vie, et c'est en quelque sorte ce qui m'est arrivé à la lecture de livre: ma vie en journée et celle de la famille Wingo dès la nuit tombée.
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Le Prince des Marées

Voila un des plus beaux livres qu'il m'a été donné de lire ces derniers temps. Roman d'une rare intelligence sur le drame et la tentative de résilience qui s'ensuit, ce texte nous raconte l'histoire d'une famille de la Caroline du Sud avec ses névroses et ses joies comme toute famille, mais dont la vie insulaire et la relative pauvreté accentuent les effets. Savannah, la soeur du narrateur et poète de talent ira faire soigner sa schizophrénie latente à New York, et c'est à la demande de sa psychanalyste que son frère Tom racontera toute leur histoire.

J'ai dévoré ce pavé bien construit, bien écrit, avec beaucoup de simplicité mais aussi beaucoup de beauté dans les descriptions avec leurs interférences sur les personnages, de précision dans l'analyse psychologique des personnages et leurs rapports entre eux sans le moindre manicheisme, beaucoup d'efficacité dans les dialogues, beaucoup d'habileté dans la progression du récit qui nous fait parcourir un cheminement sûr et haletant, et dans lequel on ne s'ennuie pas une minute. Les temporalités sont justes et on passe du récit du narrateur à la réalité impitoyable peu à peu arrachée par la psy, et d'un passé un peu embelli à l'aveu ancré dans une réalité brutale : la folie de Savannah, sans être gêné le moins du monde.

Tout sonne juste, sans pathos, sans caricatures, les personnalités sont profondes et vraies, les réactions des personnages sont parfaitement ajustées aux situations et aux circonstances et la clarté du style contribue largement à donner une grande humanité au récit.

Ce livre, prêté par une amie, aura été une de mes plus belles découvertes. Un grand merci à elle, et à Conroy bien sûr !

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Le Prince des Marées

Tom Wingo (le narrateur) coach sportif et professeur de lettres au chômage (et dans une assez mauvaise passe depuis plus d’un an : nous saurons pourquoi ultérieurement …) est également au bord de la rupture conjugale : la patience de Sally, son épouse, a atteint ses limites … Ils sont les parents de trois fillettes de sept, neuf et dix ans et vivent dans le Sud profond (et ségrégationniste) de l’Amérique, du côté de Charleston.



Lorsque sa mère lui apprendra que sa soeur jumelle Savannah (qui vit à New-York depuis ses années universitaires) a une fois de plus – la troisième pour être précise – attenté à ses jours, Tom se précipitera à son chevet et s’entretiendra avec la jolie psy de cette dernière (Dr Suzan Lowenstein) revenant sur ce que fut leur enfance dévastée (et celle de leur frère Luke, d’un an plus âgé que les jumeaux) sur une petite ile du Comté de Colleton (Melrose Island) où l’activité principale est la pêche à la crevette … Élevés par des parents pauvres, tout particulièrement névrosés (un père alcoolique et violent, une mère scandaleusement manipulatrice, mythomane et égocentrique …)



Pat Conroy nous offre un formidable roman (passablement autobiographique) rédigé avec maestria. Une oeuvre réellement hors du commun. L’écriture est aussi belle qu’incisive, l’intrigue se dévoile avec intelligence et cruauté … C’est dramatique, percutant, émouvant, choquant … Le lecteur va (tour à tour) détester – ou ressentir une profonde empathie – pour les différents protagonistes (dans un récit ou rien n’est tout blanc ou tout noir …)



Pour faire le tour d’une existence de trente-sept années (l’âge de Tom et Savannah) il ne faudra pas moins de 1076 pages (nous découvrirons également l’histoire de leurs parents et grands-parents …) Pas facile du tout de vivre en Caroline du Sud (une région raciste et intolérante) durant la seconde partie du XXème siècle … Pas aisé non plus de s’en sortir indemne, lorsqu’on a reçu une éducation sudiste …



Une relecture qui demeure un énorme coup de coeur ! Ah, au fait : « le Prince des Marées » est le titre du second recueil de poésie écrit par Savannah Wingo …
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Le Prince des Marées

J’ai un peu honte de le dire mais ce livre dormait depuis des années au pied de mon lit. Maintes fois je l’ai pris en main mains mais à chaque fois le nombre de ses pages m’en a fait repousser la lecture. Et puis, de chaudes recommandations et un long week-end devant moi ont levé mes dernières réticences et comme j’ai bien fait !

Ce livre est un chef d’œuvre, un de ceux dont on sait qu’il nous hantera longtemps, un de ceux dont on parlera avec émotion, le cœur serré, et que l’on conseillera avec enthousiasme et sans aucune réserve. Il rejoint sans conteste le panthéon de mes plus belles lectures, et je ne peux que vous le conseiller.

Que dire de l’histoire ? Peut-être simplement que c’est la plus belle histoire d’amour entre trois frères et sœurs, Luke, Savannah et Tom, le narrateur. Une histoire poignante, faite d’ombre et de lumière, « une histoire d’eau salée, de bateaux et de crevettes, de larmes et de tempêtes ». L’histoire de la famille Wingo sur une quarantaine d’années, de leur île natale de Caroline du Sud, jusqu’aux tours de Manhattan à New York. Vous y croiserez un marsouin blanc, un tigre du Bengale, une tortue géante alitée, et même un Stradivarius, mais vous y suivrez surtout une famille aussi attachante que dysfonctionnelle dont les liens se sont tissés sur une flamboyante terreur et un amour paralysé. Une famille dont la vertu cardinale fut la loyauté, terrible « loyauté familiale » au nom de laquelle les enfants, condamnés au silence devant les épreuves, les brimades ou les coups, verront leur enfance saccagée et deviendront des adultes abîmés et meurtris.

La puissance narrative de ce texte est remarquable. Elle nous capture dès les premières pages et elle nous immerge dans la moiteur de ces marais, nous fait découvrir la beauté sauvage de la Caroline du Sud, dans ces années 50 encore marquées par la ségrégation et la domination de classe. Au fil du récit on soulève lentement les voiles sur les bizarreries de cette famille fantasque, et le plus incroyable c’est que tous ses membres nous deviennent attachants, en dépit de leurs parts d’ombre et de leurs défauts.

Parce que la plus grande force de ce texte ce sont ses personnages, d’une complexité et d’une épaisseur incroyable. Au plus près de cette fratrie, on ressent tour à tour la violence et la honte suscitée par ces parents atypiques, mais derrière une apparente fragilité, les enfants font preuve d’une terrible et douloureuse lucidité, qui pourtant jamais ne cède à une indéfectible tendresse et à un profond amour. Ce sont aussi des pages d’une grande beauté sur le couple, sur la rédemption, sur le déterminisme social, sur le patriotisme si cher aux américains autant que sur les rêves auxquels on renonce, sur le sens que l’on donne à nos vies. A noter enfin que jamais le roman ne tombe dans l’exubérance ou le grandiloquent. Il est traversé de part en part par une lumineuse mélancolie qui imprègne le récit et teinte d’optimisme même les pires drames de cette famille.

Bref, je pourrai en parler des heures, mais le mieux est qu’à votre tour vous le lisiez. Je l’ai terminé en larmes et le sourire aux lèvres, un peu amoureuse de Tom Wingo, je l’avoue. Bouleversée par la force de ce beau roman, heureuse d’avoir cheminé avec lui sur toutes ses belles pages mais triste de quitter les Wingo.

Je mesure toujours mes lectures à l’échelle des émotions qu’elles suscitent. Autant vous dire que celui-ci se place tout en haut. Il est éblouissant et magnifique. Un seul conseil, oubliez le nombre de ses pages et lisez-le !
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Le Prince des Marées

Une petite douceur de littérature du Sud de l'Amérique de plus de mille pages, dont les mots fondent tout seuls dans la bouche, dont l'histoire résonne dans les coeurs, dont les personnages sauront sûrement vous toucher chacun à leur manière.



« - Tellement de choses sont la faute de tes parents, Tom. Où commence ta responsabilité propre ? A quel moment de ta vie devient-elle ton affaire à toi ? A partir de quand acceptes-tu d'endosser l'appréciation positive ou négative de tes actes ? ».



Pat CONROY nous convie sur l'île Melrose au sein d'une famille de pêcheur de crevettes. le paysage semble idyllique pour que sa femme et ses 3 enfants y coulent des jours heureux. Pourtant, une fois adulte, leur fille Savannah devient une poète à fleur de peau qui fuit le Sud faulknérien pour le Grand NewYork, où elle est prise en charge par une psy pour s'être itérativement ouvert les veines.



Les trois enfants paraissent en vouloir à leurs parents, et il semble également être arrivé une tragédie au grand frère Luke, dont on ne connaîtra la véritable histoire qu'à la fin. Quant au jumeau de Savannah, Tom, il est invité par la psy de New York à venir lui raconter son histoire afin qu'elle puisse sauver Savannah de ses démons…



*****



Ce sont donc les mots de Tom que nous boirons tout au long de ce fabuleux récit : Une merveille d'anecdotes de leur enfance qui, rapidement, dessineront les contours de leurs vies (joies et drames) aux lecteurs qui les découvrent. Une langue magnifiquement maniée, quelques descriptions savoureuses de la nature sudiste, un équilibre parfait entre présent et passé, entre dialogues et récit, mais aussi entre émotion et humour.



Car cette vie chaude et douce que l'on imagine au départ dévoile assez rapidement ses zones d'ombre et ses cauchemars, ses tragédies. Et si Savannah tente de les exorciser par l'écriture de ses vers, Tom, lui, s'en défend par l'ironie désespérée à laquelle il s'accroche et derrière laquelle il se cache.



Un récit parfaitement écrit, doux et mélodieux, poétique et tragique mais aussi plein de fougue et d'espoir, qui ne laisse pas un instant de répit au lecteur. Dès les premiers mots, l'histoire et le style m'ont happée pour ne plus me lâcher jusqu'à la fin des mille pages. On ne voit pas le temps passer, c'est délicieux. Si vous aimez les chaudes lectures du Sud de l'Amérique, ce roman vous plaira. A lire !
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Le Prince des Marées

"Savannah, je risque de dégueuler si tu persistes à parler de Luke comme sujet de tes poèmes à venir, dis-je. Nous ne sommes pas en pleine poésie. Il s'agit d'une expédition ]...[

- Une odyssée, alors, dit-elle..."



Et puis vient l'épilogue... et je suis en larmes.

Je ne veux pas le lire. Je ne veux pas que ce soit fini !

1070 pages... et ce n'est pas assez.



Pat Conroy m'a imposé des pages entières décrivant entrainements et matchs de football... moi qui déteste le foot.

Il m'a emmenée dans des batailles cruelles et glauques de la guerre au Vietnam... moi qui honnis les histoires de combats.

J'ai rencontré des gens racistes, des sudistes machistes, ... moi qui apprécie la bienveillance.

Il décrit la violence, la folie avec tant de profondeur... moi qui ai besoin de légèreté.



Et pourtant...



Long ? Non !

Ennuyant ? Jamais !

Drôle ? Parfois.

Intéressant ? Indubitablement !

Grand ? Absolument !

Bouleversant ? Terriblement !

Et magnifique ! et merveilleux ! Ce livre, il m'a prise aux tripes. Il m'a baladée dans la Vie. Il m'a tourneboulée. Il m'a déconfinée...



Un chef-d'oeuvre. Une orchestration magistrale. J'ai adoré !



Je vais lire l'épilogue...

Et pourtant...

Je ne veux pas que ce soit fini...



"Elle fit demi-tour et, face à la lune qui se trouvait plus haut maintenant et virait à l'argent, elle se dressa sur la pointe des pieds, leva les bras vers le ciel et s'écria d'une petite voix fragile mais fière :

        《Maman, encore, s'il te plaît !》"



Ce fut tellement beau...
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Le Prince des Marées

Comme l’ombre du vent, il fait partie de ces livres desquels on n'a pas envie de se défaire, auxquels on s’est accroché.

Il est de ces livres desquels on a le sentiment d’emprunter l’histoire alors que c’est l’histoire qui s’introduit dans notre vie.

Une fois la dernière page tournée, la dernière phrase lue, alors que la digestion du conte va commencer et perdurer selon chacun dans le temps, le retour à la vie, de savoir que l’on ne pourra plus s’enfermer avec délectation dans son histoire, cela laisse un vide.

Il est de ces livres qui nous laissent un goût de mélancolie, une crampe à l’estomac comme après une rupture imposée par l'autre. L'autre ici, c'est le livre.

Il est de ces livres qui nous abandonnent comme un être cher et à qui on ne peut même pas en vouloir. Car on l’aime.

Il est de ces livres qu'on aime comme on aime une foutue personne.
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Le Prince des Marées

Ça gros pavé m'a captivé. L'histoire de cette fratrie est émouvante. Ces 3 enfants qui ont grandi entre un père violent, une mère complètement déjantée et voulant à tout prix être reconnue de la haute société (alors qu'elle est en bas de l'echelle), et des grands parents excentriques, vont essayer, au travers de diverses péripéties drôles ou complètement tristes, de se construire. C'est ce que nous raconte Tom, le jumeau, ou plutôt ce qu'il raconte à la psy qui suit sa soeur jumelle suicidaire. Au fil des pages, on découvre une famille pauvre, mais malgres tout soudée, qui va survivre à toutes ces horreurs grâce à l'amour entre les 3 enfants qui est hors du commun. L'auteur, de sa plume fort plaisante à lire, m'a envoûté. Un très bon roman !
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Le Prince des Marées

Un chef-d'oeuvre.

Cette saga familiale prend place en Caroline du Sud et le territoire, les paysages et surtout la mer sont les principaux protagonistes de ce roman. Issus d'une dynastie de pêcheurs, et soudés par une indéfectible solidarité fraternelle, trois enfants tentent tant bien que mal de construire leur vie sur les souvenirs douloureux d'une famille dysfonctionnelle. La beauté de ce livre tient à la construction méticuleuse de la personnalité de chacun, évoquant par petites touches les évènements tragiques qui les conduisent à leur perte ou à leur rédemption. le sort du frère aîné, sorte de zadiste avant l'heure, est particulièrement poignant.

L'écriture sensible de Pat Conroy est parfaitement traduite par Françoise Cartano.

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