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Citations de Pascale Robert-Diard (199)


Les meilleures plaidoiries sont toujours celles que l’on refait après.
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La qualité d’un procès dépend d’abord de celui ou celle qui le préside. Les autres peuvent avoir tout le talent du monde, ils ne sont jamais que des seconds rôles.
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J'ai arrêté de manger. On a même dû m'envoyer à l'hôpital. On me nourrissait avec une sonde que j'essayais d'arracher. Je ne pensais plus qu'à cette confrontation. Elle me hantait. Je rêvais qu'on venait me chercher dans ma chambre, qu'on m'emmenait de force face à lui et je me mettais à hurler. Les cauchemars ont continué quand je suis rentrée chez moi, je réveillais mes parents toutes les nuits. Je ne sais pas si vous pouvez comprendre. Cette confrontation, je la redoutais et je crois qu'en même temps je l'espérais. Elle faisait comme un mur à l'horizon. Un gros mur qui allait tout arrêter. Je me disais qu'après, je m'enfuirais. Ou que je me suiciderais. Je pensais à ça, dans le bureau de la juge, quand elle a parlé de la confrontation avec mon avocat. Ils m'ont demandé mon avis, j'ai dit que je préférais mourir.
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Qui aime ses années collège ?... Ce lieu d’humiliation et de ricanements quand la tête apprend mal ou que le corps est trop gros, ou trop maigre, ou trop petit. Ce cimetière d’espoirs pour les parents et ce lieu de déboires pour leurs enfants. Même pour les bons élèves, c’est un temps que l’on préfèrerait oublier.
(pages 197-198)
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L’éloquence ne consiste pas à dire ce que l’on croit mais à croire ce que l’on dit.

(Jacques Charpentier, Remarques sur la parole)
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Les jurés, c’est pareil. Gavés de séries télé. Ils ne t’écoutent plus. Ils te regardent avec l’air de tout savoir mieux que toi, parce qu’ils ont vu l’intégrale de Faites entrer l’accusé. Plus moyen de les faire douter !
(pages 30-31)
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Plus je mentais, plus je souffrais, plus je souffrais, plus on me croyait.
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Pourquoi devrait-on douter davantage d’une jeune fille qui se rétracte que d’une jeune fille qui accuse, Monsieur l’avocat général ?
(page 170)
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Certains le disaient mort avant son procès. Peu importe : il est des âmes si noires qu’elles ne méritent pas que la justice les laisse en paix.
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Reviens au mot de « victime », se dit-elle.
Le mot qui a stoppé net les railleries des garçons. Qui a fait effacer à Ryan la vidéo qu’il conservait dans son téléphone. A bouleversé sa mère. A adouci sa sœur. A ramené son père à la maison. Comment ne pas l’aimer, ce mot, et le statut qu’il confère ? Alors oui, Lisa Charvet l’a aimé. Elle l’a tellement aimé que chaque fois qu’il menaçait de lui échapper, elle l’a conforté.
(page 206)
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Elle repense au procès, à ce qu’elle aurait dû dire, les idées s’enchaînaient, tout devenait fluide. Les meilleures plaidoiries sont toujours celles que l’on refait après.
(pages 25-26)
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Alice se souvenait de cette affaire qui avait fait trembler l’institution judiciaire. Une quinzaine d’adultes que des enfants accusaient de les avoir violés. Certains avaient été poursuivis, d’autres pas. À l’audience, le dossier s’était effondré. Alice assistait au procès quand l’un de ceux que le juge d’instruction avait laissés tranquilles avait été cité à la barre des témoins. L’avocat d’un des accusés lui avait demandé :
- Comment fait-on pour prouver son innocence quand on est accusé de viol par un mineur ?
Le témoin avait écarté les bras en signe d’impuissance.
- C’est tout ?
- C’est tout.
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Les biographies des accusés sont pleines de rêves échoués.
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- C’est grand chez vous…
- Dites-moi ce qui vous amène.
- Je voudrais être défendue par une femme.
- Ça tombe bien, dit Alice.
- J’ai un avocat mais je veux en changer. C’est mes parents qui l’ont choisi, quand j’étais mineure.
(pages 17-18)
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Le collège, c'est la guerre. Héroïne un jour, paria le lendemain. On s’allie, on se trahit, on négocie, on se réconcilie. Et on recommence. Un qui-vive permanent. Aucune victoire n'est jamais acquise. Toutes les gloires sont éphémères. Celle-là même à qui on a juré une amitié, à la vie à la mort, vous sacrifie sans états d'âme à une autre qui semble soudain mieux en cour.
(p. 198)
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Je vais défendre la petite Salope. Elle pourrait commencer sa plaidoirie comme ça. Elle se voyait déjà debout, face à la cour, plantant ses yeux dans ceux des jurés. Elle irait les chercher un par un pour les ramener vers elle.
(page 114)
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Combien de fois avait elle déjà dû dire à ses clients d’ oublier leur blouson floqué Gucci ou leurs baskets Balenciaga lorsqu’ ils s apprêtaient à soutenir que “ sincèrement , je vous le jure, M’ sieur le juge le trafic de stups j’ y ai jamais touché “ ?
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… ça ne valait rien aux yeux d’une Adèle qui n’avait que le mot « sororité » à la bouche mais osait traiter de conne une fille plus jeune qu’elle au prétexte qu’elle allait nuire à la parole des femmes ! C’était ça, être féministe, aujourd’hui ? Mais qu’est-ce qu’il en pensait, Romain ? Est-ce qu’il se blottissait, penaud et coupable, dans un coin du lit, quand Adèle avait ses règles, en essayant d’avoir aussi mal au ventre qu’elle ?
(pages 125-126)
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On appelle ça l’enquête de personnalité. Sa qualité dépend de la bonne volonté de l’enquêtrice ou de l’enquêteur, et aussi, il faut bien l’admettre, de l’intérêt de l’affaire et de la catégorie sociale de l’accusé. Autant dire que, la plupart du temps, elle ne tient qu’en quelques pages.
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C’était dur pour elle (la mère de Lisa) mais je crois qu’elle a compris. Elle est surtout inquiète pour tout ce qui va se passer après le procès. Je l’ai rassurée, je lui ai dit que vous étiez super forte. En partant, elle a dit un truc qui m’a vraiment touchée. Qu’à mon âge, c’était plus facile de se relever d’un mensonge que d’un viol.
(pages 110-111)
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