Pascal Mérigeau

Au cours de la Première Guerre mondiale, l'avion du lieutenant Maréchal et du capitaine de Boeldieu, de l'escadrille MF902, est abattu par le commandant allemand von Rauffenstein. Dans le camp de prisonniers, les deux français retrouvent leurs compatriotes déjà internés et bien décidés à s'échapper. Mais, alors que le trou qu'ils creusent depuis deux mois est sur le point de les mener vers la liberté, ils sont transférés dans un autre camp, Maréchal et Boeldieu se retrouvant à Wintersborn, forteresse médiévale où ils retrouvent von Rauffenstein, à la fois « enchanté » et « désolé » de les revoir...

Bien que son auteur ait disparu il y a plus de onze ans, l'œuvre de Maurice Pialat ne cesse de se bonifier depuis lors. Une œuvre pourtant courte, onze films à peine, une œuvre commencée de surcroit tardivement à l'âge de 43 ans, une œuvre enfin qui continue de surprendre par sa force. Paradoxe, l'image apparente de celui qui fut une des rares Palmes d'or française (en 1987 pour Sous le soleil de Satan) était celle d'un homme parfois colérique et misanthrope alors que ses films débordent d'humanité et que l'on y trouve des séquences parmi les plus bouleversantes du cinéma français, qu'il s'agisse de Loulou, A nous amours ou Van Gogh, que les interprètes en soient Gérard Depardieu, Sandrine Bonnaire ou Jacques Dutronc. Pour parler de ces relations complexes entre l'homme et l'œuvre, Pascal Mérigeau auteur en 2003 d'un « Maurice Pialat l'imprécateur » est venu rendre visite à FilmoTV pour accompagner nos habitués dans cet univers unique dont beaucoup de jeunes metteurs en scène se revendiquent aujourd'hui.
Voir les films : http://www.filmotv.fr/magazine/fiche/...

Entretien avec Pascal Mérigeau, journaliste au Nouvel Observateur, détenteur du prix Raymond Chirat pour ses recherches sur Jean Renoir.