[Changement climatique]
Reportage. Explications sur les évolutions du
climat par les spécialistes de Michel DALOZ, ingénieur à Météo France de
Pascal ACOT, chercheur au CNRS. Ces démonstrations alternent avec des images d'
illustration commentées.
Depuis le XIXème siècle, les pêcheurs péruviens nomment El Niño le courant marin chaud et assez faible qui longe, dans l'océan Pacifique, les côtes de l'Équateur et du Pérou. Il apparaît en fin de printemps ou en début d'été et atteint son intensité maximale vers Noël, moment du commencement de l'été austral — d'où son nom El Niño, qui signifie en espagnol : l'Enfant Jésus.
Le second aspect douteux de l’idée dont il est ici question est qu’elle culpabilise les individus coupables de ne pas faire les « petits gestes » qu’il faut. Les questionnaires d’auto-évaluation des empreintes écologiques portent toujours sur les « mauvaises » habitudes de tout-un-chacun (prendre sa voiture individuelle pour aller travailler, manger de la viande rouge, laisser les lumières allumées, etc.).
[...]
Ainsi, les questionnaires du WWF, toujours prompts à stigmatiser les gens simples, ne posent jamais d’autres vraies questions : faites-vous partie du conseil d’administration d’une firme industrielle polluante ? Connaissez-vous son bilan carbone ? Agissez-vous pour l’améliorer ? Quel est le bilan carbone des entreprises dont vous détenez des actions ?
L’histoire des sciences n’est pas l’histoire des progrès de la science, l’histoire d’une sorte de marche inexorable vers le progrès scientifique, même si c’est ainsi que beaucoup la conçoivent. [...] Ce qui intéresse plutôt l’historien des sciences c’est l’histoire des problèmes et la nature des approches choisies pour les résoudre, c’est-à-dire l’histoire de ce que les philosophes des sciences nomment des « problématiques ».
C’est ce que pensent le public et de nombreux scientifiques : le progrès de la science nous autoriserait aujourd’hui à mettre en place une politique de lutte contre le réchauffement du climat. C’est une opinion pourtant bien dangereuse et bien peu responsable.
Derrière le concert climatique, on a donc tenté ici de jeter un œil dans les coulisses idéologiques : culpabilisation visant notamment à promouvoir l’austérité ; demi-tour littéralement réactionnaire quant à la conception même de l’humanité et de ses rapports avec la nature ; promotion de la gouvernance mondiale visant à abolir peuples, nations et politique. Mais une quatrième piste pourrait également être investiguée : derrière les nobles injonctions climatiques, quelques anodines considérations géostratégiques ne se nicheraient-elles pas ?
Il serait erroné de tenir les périodes glaciaires comme des périodes de ralentissement des progrès culturels accomplis par les divers représentants du genre Homo. On peut au contraire considérer que plus les conditions sont difficiles, plus elles nécessitent l'invention et la mise en oeuvre de solutions nouvelles. Ainsi, c'est au cours de la glaciation du Riss que la domestication du feu est acquise par les sociétés humaines.
Ainsi, le WWF a organisé une conférence internationale sur les sojas transgéniques en mars 2005, dans la ville brésilienne de Foz d’Iguaçu. Cette initiative a été sponsorisée par Monsanto, firme spécialisée dans les biotechnologies végétales et dont la production d’OGM est l’une des activités principales…