A treize ans, nous étions attifés comme des proxénètes miniatures : costumes peau d'ange, chemises à jabot, boutons de manchettes sur poignets mousquetaires et, cela va sans dire, pompes italiennes blanches. Nous vénérions les Temptations et imitions le moindre détail de leur look. Nous avons demandé aux chevelus qui ils étaient. "Des freaks", ont-ils répondus gaiement. "Hé, je connais", j'ai dit en pensant à ce vieux film d'horreur dément, avec des monstres de foire.
La porte s'est ouverte et un nouveau videur m'a accueilli : "Hé, tu peux pas rentrer avec ce look." "Cette fois, j'avais compris le mode d'emploi. " Je m'appelle Nile, j'ai écrit "Everybody Dance".
- "Everybody Dance" Putain, sans déconner ? Rentre, mon frère. Je peux te payer un verre ? Hé Tom ! " Le propriétaire blanc plus feutré qu'un chapeau mou s'est avancé. La version seventies de mon beau-père Bobby : style vestimentaire parfait, bagou, et un gout prononcé pour les sisters. " Cest le type qui a fait Everybody Dance ".