Petit Ardennais, 19 novembre 1920. Henri Philippoteaux, député des Ardennes, écrit :
« M. Marcel Braibant, conseiller général, avait signalé à M.M. de Lapparent et Thomassin, membres de l’Académie d’Agriculture, l’impression pénible causée par une phrase de leur rapport, relative à la situation de notre département. Ces messieurs ont répondu à notre compatriote dans les termes suivants. “M. le conseiller général, loin de nous cette pensée de placer les Ardennes en marge des départements sinistrés. La phrase ‘Les Ardennes n’ont guère eu à subir les désastres directs de la guerre’ signifiait dans notre esprit que votre département n’a pas eu à subir pendant quatre années les pilonnages du front, conséquence des batailles qui se sont livrées sur la ligne de feu stabilisée. […] Mais cette phrase ne veut pas dire que vous avez échappé aux dévastations de la guerre de mouvement, à la destruction systématique et raisonnée de l’ennemi, au pillage et à la ruine de vos villes et de vos village.