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4.5/5 (sur 169 notes)

Nationalité : Uruguay
Né(e) à : Montevideo , le 09/12/1949
Biographie :

Fernando dit "Nando" Parrado est l'un des survivants du crash aérien du 13 octobre 1972 dans les Andes.
Il participe en 1974 à la rédaction du livre du journaliste Piers Paul Read "Les survivants" qui raconte l'accident, la survie et le secours.
Plus de trente ans plus tard, il publie sous son seul nom mais avec la collaboration du journaliste Vince Rause "Miracle dans les Andes", dans lequel il donne sa version personnelle des évènements.

Aujourd'hui PDG de plusieurs entreprises et producteur de télévision, il vit à Montevideo avec son épouse et ses deux filles.

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"Miracle dans les Andes" de Nando Parrado


Citations et extraits (130) Voir plus Ajouter une citation
J'ai adressé un sourire à Carlitos et tourné la tête avant qu'il ne puisse déceler l'angoisse dans mes yeux. Mon regard s'est arrêté sur le monticule de neige où ma mère et ma sœur étaient enterrées. Depuis leur mort, je ne m'étais pas autorisé la moindre pensée sentimentale pour elles. À présent, je revivais le moment où j'avais déposé Susy dans sa tombe et l'avais recouverte de neige. Deux mois s'étaient écoulés, mais je voyais encore nettement son visage sous les cristaux qui retombaient sur son front et sur ses joues. Si je meurs, me suis-je dit, mon père ne saura jamais que je l'ai rassurée et réchauffée, ni à quel point elle semblait paisible dans sa tombe blanche.
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Dans mon ancienne vie, ma vie ordinaire à Montevideo, mon existence aurait été totalement anéantie par la perte de ma petite sœur ; un tel événement aurait fait de moi un invalide sur le plan émotionnel pendant plusieurs mois. Mais ici, plus rien n'était ordinaire, et en moi, quelque instinct primaire avait compris qu'en es contrées impitoyables, je ne pouvais me permettre le luxe du chagrin.
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Le fait de manger cette chair n'a pas calmé ma faim, mais mon esprit si, en revanche. Je savais que mon corps se servirait des protéines pour se renforcer et ralentir le processus de famine. Cette nuit-là, pour la première fois depuis le crash, j'ai entrevu une faible lueur d'espoir. Nous étions face à une cruelle réalité, et avions découvert que nous avions la force d'affronter une horreur inconcevable jusqu'alors. Notre courage nous procurait un faible sentiment de contrôle sur la situation, et nous faisait gagner un temps précieux. Nous n'avions plus d'illusions. Nous savions tous désormais que dans notre combat pour survivre, il nous faudrait affronter des choses bien plus abominables et destructrices que ce que nous aurions pu imaginer, mais je sentais aussi qu'en tant que groupe, nous venions par là même de déclarer aux montagnes que nous ne nous rendrions pas. Et pour ma part, je savais que je venais de faire, tristement, le premier petit pas qui me ramènerait vers mon père.
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Dans les premières heures, rien : ni crainte, ni chagrin, ni le sentiment du temps qui passe, ni même l'ombre d'une pensée ou d'un souvenir. Rien que le silence, parfaitement noir. Puis vint la lumière, une lueur grisâtre, et j'allai vers elle, tel un plongeur qui remonte lentement à la surface. La conscience me revint peu à peu, et je m'éveillai à grand-peine dans un monde clair-obscur, entre le rêve et la réalité. Autour de moi, j'entendais des voix, je soupçonnais du mouvement, mais mes pensées, comme ma vision, étaient troubles. Je ne voyais que des silhouettes sombres, des puits de lumière et d'obscurité. J'observais, confus, ces formes mal définies et m'aperçus que certaines ombres se déplaçaient. Je finis par comprendre que l'une d'entre elles était penchée au-dessus de moi. «Nando, podés oírme ? Tu m'entends ? Ça va ?»
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Le lendemain matin, nous avons gravi les marches qui conduisaient au sommet. Roberto se tenait debout à côté de moi. Je lisais la peur dans son regard, mais aussi du courage, et je lui ai aussitôt pardonné toutes ces semaines d'arrogance et d'obstination forcenée. "Nous marchons peut-être vers la mort, ai-je dit, mais je préfère marcher à sa rencontre plutôt que d'attendre qu'elle vienne me chercher."
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[Nando évoque sa première nuit dans l'avion, avec sa sœur Susy, gravement blessée.]
J'ai souffert tout au long de la nuit, d'une respiration glacée à l'autre, d'un battement de cœur grelottant au suivant, et chaque instant était à lui seul un enfer. Quand il me semblait que je n'en pouvais plus, je me rapprochais de Susy, et c'est le fait de penser que je prenais soin d'elle qui m'a permis de rester lucide. Après le coucher du soleil, il faisait totalement noir. Je ne voyais plus le visage de Susy, je n'entendais que sa respiration difficile. Couché auprès d'elle, je me suis senti submergé par le sentiment de tendresse et d'amour que j'éprouvais pour elle, pour mes amis disparus, pour ma famille, pour ma vie et mon avenir, soudain devenus fragiles et précieux ; ce sentiment était si profond et douloureux qu'il m'a privé de mes forces et pendant un court instant, j'ai cru que j'allais m'évanouir. Mais je me suis repris et me suis blotti encore davantage contre Susy, en l'entourant de mes bras aussi délicatement que possible, faisant attention à ses blessures, et me retenant pour ne pas la serrer de toutes mes forces. J'ai collé ma joue contre la sienne pour sentir sa respiration chaude contre mon visage, et j'ai passé toute la nuit à la tenir, sans jamais relâcher mon emprise, en l'embrassant comme si j'embrassais tout l'amour, toute la paix et la joie que j'avais connus et que je connaîtrais jamais, comme si en la tenant aussi fort, je pouvais empêcher toutes les choses précieuses de m'échapper.
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La réalité de la mort était évidente, si puissante que pendant un instant, elle a anéanti tout ce qu’il y avait de temporaire et d’illusoire. La mort avait montré son vrai visage, sombre, avide, invincible, et pendant une fraction de seconde, il m’a semblé que derrière l’illusion fragile de la vie, il n’y avait rien d’autre que le néant.
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Du sommet, j'embrassais du regard toute la création. Je voyais l'horizon qui entourait le monde comme le bord d'une tasse gigantesque, et dans toutes les directions, aussi loin que je pouvais voir, la tasse était remplie de sommets enneigés, tous aussi abrupts que celui que je venais de franchir.
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Dans les Andes, nous vivions un battement de coeur après l'autre. Chaque seconde de vie était un miracle, pleine de sens et d'intention. Je me suis efforcé de vivre ainsi depuis, et ma vie s'en est trouvée comblée. Je vous engage à faire de même. Comme nous disions dans les montagnes : "Respire. Respire encore. A chaque fois que tu respires, tu es vivant." Après toutes ces années, c'est encore le meilleur conseil que je puisse vous donner. Profitez de votre existence. Vivez pleinement chaque instant. Ne gâchez pas la moindre respiration.
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Après le coucher du soleil, il faisait totalement noir. Je ne voyais plus le visage de Susy, je n'entendais que sa respiration difficile. Couché auprès d'elle, je me suis senti submergé par le sentiment de tendresse et d'amour que j'éprouvais pour elle, pour mes amis disparus, pour ma famille, pour ma vie et mon avenir, soudain devenus fragiles et précieux; ce sentiment était si profond et douloureux qu'il m'a privé de mes forces et pendant un court instant, j'ai cru que j'allais m'évanouir. Mais je me suis repris et me suis blotti encore davantage contre Susy, en l'entourant de mes bras aussi délicatement que possible, faisant attention à ses blessures, et me retenant pour ne pas la serrer de toutes mes forces. J'ai collé ma joue contre la sienne pour sentir sa respiration chaude contre mon visage, et j'ai passé toute la nuit à la tenir, sans jamais relâcher mon emprise, en l'embrassant comme si j'embrassais tout l'amour, toute la paix et la joie que j'avais connus et que je connaîtrais jamais, comme si en la tenant aussi fort, je pouvais empêcher toutes les choses précieuses de m'échapper.
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