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Citations de Michel de Grèce (46)


J’avais été invité aux funérailles de Nicolas II car ma grand-mère, la grande-duchesse Olga, était une Romanov. Elle n’avait pas seize ans lorsqu’elle a quitté son pays natal pour aller en Grèce épouser Georges Ier. Accueillie chaleureusement par les Grecs, elle s’est dévouée pour eux sans compter. Elle ne s’est pas contentée de créer des institutions charitables, des hôpitaux, des orphelinats, elle s’en est occupée personnellement. Elle ne s’est jamais mêlée de politique. De tous ses privilèges, elle ne s’était réservée que celui d’être accessible à tous, de tendre l’oreille à ceux qui avaient besoin d’elle et de se montrer d’une inépuisable compassion.
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Devant les cercueils de Nicolas II et des siens, Boris Eltsine en personne, celui-là même qui naguère a fait raser la maison Ipatiev de Iekaterinbourg parce qu’elle devenait un lieu de pèlerinage, celui-là même qui a autorisé ces funérailles solennelles. On peut voir l’ancien communiste incliner la tête devant les restes du dernier tsar, puis adresser ses condoléances au prince Nicolas en lui serrant les mains avec effusion. Ce n’est pas la réconciliation du passé et du présent, ce sont les passés, l’impérial et le communiste, qui se fondent dans un étrange présent.
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Tout en marchant, nous croisions des représentants de toutes les nationalités d’Occident. Les Italiens avaient commencé à venir à Constatinyé au siècle dernier, chassés de leur pays par les convulsions politiques, et, depuis, avaient prospéré. Les Anglais étaient encore des nouveaux venus, comme les Américains qui commençaient à s’installer, attirés par le développement offert au commerce. Les Français faisaient fortune en tant que boutiquiers ; presque tous les magasins de la Grand-Rue de Péra leur appartenaient. La communauté polonaise, elle, était en voie d’extinction ; mais en revanche, la russe s’étoffait à vue d’œil.

Des parasites, des vampires, ces giaours venus s’engraisser sur notre dos. Hélas! Il était mort le temps où le rugissement de mes ancêtres les faisait trembler. Le jeu sadique du chat et de la souris que prolongeaient depuis plus d’un siècle les grandes puissances avec nous, l’étranglement de notre empire, la destruction lente des forces morales de notre peuple, de notre gouvernement avec lequel ils entretenaient officiellement les relations les plus amicales : je n’en trouve pas d’exemple dans l’Histoire.

Naguère, mes ancêtres avaient accordé des privilèges alléchants aux étrangers. Mais en concluant ces traités, ils avaient inconsciemment signé l’arrêt de mort de l’Empire, car c’était au nom de ces droits que finalement ses habitants avaient été divisés en deux catégories : les étrangers auxquels tout était permis et les Turcs auxquels n’était permis que ce que les étrangers voulaient bien autoriser.

Du coup, j’avais hérité de provinces, de royaumes attachés par un fil de coton ; je l’empêcherais de se rompre, j’en fis le serment. Tant que je serais sur le trône, le pavillon de l’Empire continuerait à flotter haut et fier. (p. 106)
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Les ardents révolutionnaires d'hier, aujourd'hui empanachés, bourgeonnant de titres récents et de décorations, paradaient avec les aristocrates d'avant-hier qu'ils avaient voulu guillotiner et les prélats qu'ils avaient voulu étriper.
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Les obstacles étaient légions. Il y avait les Janissaires, l'élite si férocement conservatrice de l'armée, trop jalouse de ses privilèges pour ne pas s'opposer aux réformes par tous les moyens, surtout les pires. Il y avait les oulemas, les religieux, obtus et intransigeants, accrochés à un fanatisme qui servait leur suprématie. Il y avait les notables de province, hostiles à tout changement de peur d'y perdre leurs intérêts et de voir mettre fin à leurs exactions. Il y avait les partis de la Cour, occupés à s'entre-déchirer à coup d'intrigues pour obtenir le pouvoir.
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Euphémia David, la diablesse ! Au commencement de tout, elle connaissait déjà la fin dernière et sa langue endiablée, plus longue que l'avenir, savait mieux qu'aucune autre épeler la dictée du Destin.
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