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Critiques de Michel Serres (277)
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Hergé mon ami

Un recueil d'articles consacré à plusieurs œuvres d'Hergé cherchant à dégager au fil des albums une philosophie de la communication. Très compliqué et rapidement ennuyeux.
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Hergé mon ami

C’est le lecteur, peu importe qu’il ait dépassé les fatidiques soixante-dix-sept ans maintenant, qui s’exprime pour dire merci tout bonnement.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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Petite Poucette

Un jet fort, brûlant, saccadé fait de phrases courtes au service d’une pensée tranchante et elliptique. Le passé n’est pas seulement plus. Il ne peut pas non plus servir de point d’appui pour comprendre, transmettre, penser demain. Un incontournable à relire tous les ans. Le futur ne peut être qu’innovation car « celui qui brise leurs tables de valeurs, le brise-tout, le brigand : mais celui-là c’est le créateur*. »



Chacun pourra critiquer ou adopter le constat ou les conclusions. C’est possible sans l’être tout à fait puisque si la pensée semble s’être figée une fois imprimée, elle est en fait encore vivante dans l’innovation du monde qui vient.



Je crains juste que des esprits avancés prennent comptant le futur pour demain. Le temps des identités fussent-elles falsifiées, des croyances les plus viles et de l’esclavage volontaire me semble le temps de demain. Et pour le futur…nous relirons Petite Poucette.





* In Ainsi parlait Zarathoustra de F Nietzsche


Lien : http://quidhodieagisti.over-..
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Darwin, Bonaparte et le Samaritain

Difficile d'éviter de résumer lorsqu'on se risque à une critique. Grâce à Michel Serres soi-même je devrais éviter cet écueil, voir le lien qui renvoie à une des rubriques du dimanche matin sur France Info où en quelques minutes il "fait court" et résume son dernier opus.

Nous retrouvons là, pour ceux qui le suivent, un résumé de ses pensées structurantes. Il s'agit là de tracer une philosophie de l'histoire à travers les trois âges le long, le dur et le doux.

Il convoque les icônes de ses différents âges. L'âge dur encense le stratège vainqueur, notre nouveau Panthéon consacre la figure du médecin qui s'appuie sur la science, seule apte à nous permettre des progrès et sur l'intelligence de l'humain, citons le docteur Schweizer, le professeur Monod, vaincre la maladie et soulager la douleur voilà la grande affaire de notre âge doux, marqué par 70 ans de paix.

Beaucoup de belles pages lumineuses, qui retracent le passage de ses âges de l'histoire vers la notre, âge de vie, que l'histoire qui est notre grand pardon, a permis de sortir de l'âge précédent âge de mort : le jubilé en religion, le pardon en éthique, le rachat des dettes en économie, la prescription dans le Droit en sont les quatre faces.

Aujourd'hui la masse des données disponibles fait entrer la science dans le réel, individuel, original, nous passons des schémas aux paysages.

La loi de la jungle est battue en brèche, il pleut du collectif, les nouvelles technologies permettent à chacun de s'exprimer. Le sens de l'histoire va nous permettre de magnifier ce qui est déjà une réalité : la majorité des humains pratiquent l'entraide plutôt que la concurrence et nous aurons la chance de concilier pleinement expertise et empathie, et je cite : voici une manière de lire les trois âges : la main contemporaine édifie le monde personnel et collectif de chacun, comme celle de Schmitt organisait aveuglément les échanges mondiaux, comme la main du Seigneur manipulait le monde et les hommes.

C'est donc, à mon sens une synthèse de l'œuvre de Michel Serres, de sa philosophie et aussi un testament, un passage de relai, encourageant, enthousiasmant à la fois très structuré mais non exempt d'émotion, riche d'images fortes, d'une multitude de références érudites et en lien, parfois insolite avec l'actualité.



Bonne dégustation ! Que voilà du contenu bienvenu pour contrebalancer le surf superficiel que les médias de masse nous assènent en se prenant pour des phares éclairant un tunnel sombre et interminable qui n'est en rien notre monde réel et formidablement et incroyablement lumineux ...


Lien : https://itunes.apple.com/fr/..
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Darwin, Bonaparte et le Samaritain

On trouvera dans ce livre de belles perles:

- La réponse à Voltaire sur les tremblements de terre, la faute de l'Homme, les riches de Californie ont les normes antisismiques mais pas les pauvres d'Hawaï (quid de Lisbonne au XVIIIème siècle ?)

- La peau noire qui donne un avantage darwinien pour se cacher des prédateurs la nuit (il ne faut pas être d'un naturel souriant j'imagine)

- 10% des hommes n'ont pas d'empathie et entraîne les 90% restants dans leur méchanceté; on nous propose de les isoler pour qu'ils s'autodétruisent (merveilleux bouc-émissaire ... il en faut toujours un)

- ...

Lire ce livre, c'est comprendre des concepts importants comme: ce n'est pas gentil d'être méchant et l'histoire va vers l'avant.



Je le conseille à toutes les personnes qui cherchent une raison de se révolter, l'envie de prendre la plume et de devenir académicien. Il va éveiller des vocations, j'en suis sûr.

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Biogée

Lumineux et obscur, clair et confus, passionnant et ennuyeux. Michel Serres gagne à être connu mais pas forcément tous ses écrits.



Ses chroniques sur France Info sont à savourer car il est le sage, l'érudit que l'on écoute, doté d'un savoir-faire de conteur, d'une voix que l'université de Standford a su employer pour former ses étudiants.

Mais les nouvelles de ce recueil m'ont dans l'ensemble laissé perplexe. Je n'y pas vu le lien entre elles et le style m'a déconcerté: poétique ou ampoulé (selon le point de vue).

Il me semble qu'il a voulu s'inspirer des "essais" de Montaigne. Dans ce cas, en prenant exemple sur l'illustre écrivain, peut-être ne faudrait-il pas tout lire d'un trait et piocher, picorer, de-ci de-là.



Toutefois, le message sur la préservation de la Biogée m'a échappé même si les épisodes de sa jeunesse dans la Marine (notamment au moment de la nationalisation du Canal de Suez) ont éveillé ma curiosité.



Donc, déçu par quelqu'un d'admirable pour finir comme j'ai commencé: avec un paradoxe.

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Darwin, Bonaparte et le Samaritain

Dans son dernier essai, très original et personnel, Michel Serres délivre sa vision de l'Histoire. Exercice complètement libre.
Lien : http://www.lexpress.fr/cultu..
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Petite Poucette

Ecrire autant de sottises en si peu de pages était une gageure, Michel Serre l'a relevée haut la main

Paradoxalement, cet ouvrage fait l'éloge de l'ignorance.

Dès les premières pages, je n'étais pas d'accord avec sa théorie : si les jeunes bavardent dans le brouhaha des classes c'est parce que le savoir, ils l'ont déjà, enfin, ils l'ont à leur portée, accessible, grâce à internet.

Ce que Michel Serre se garde bien d'aborder sérieusement : est-ce qu'il y a spontanément l'envie du savoir ? Que Michel Serre me permette d'en douter et je ne parle pas de la "science" du copier-coller.

Michel Serre semble penser que le virtuel ne demande la mort de personne, en opposition au précédent siècle mortifère.

Quelle naïveté !

Et la haine, l'appel au meurtre, le fanatisme qui courent sur le WEB et qui ont d'autant plus de succès que le WEB anonyme déshumanise l'autre, c'est un fantasme ?

Et il continue en nous assénant qu'en consultant le bon site, tout un chacun peut en savoir autant que l'expert, le maître, le directeur, le journaliste.

Chic, on va en faire des économies : plus d'école à partir du collège, plus d'université. Chacun devant son ordinateur, d'après cette fameuse (ou fumeuse) présomption de compétence.

Quelle tristesse...
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De l'impertinence, aujourd'hui

Une petite leçon de « choses » et des réflexions sur des mots que l’on utilise souvent ou auxquels nous sommes confrontés, sans forcément y prêter plus d’attention, comme par exemple, la bêtise, la caricature, le chef, le peuple, les retraités, le scandale, la révolution et même Tarzan…



Très pertinent ce petit livre où l’on retrouve quelques chroniques réalisées par Michel Serres et Michel Polacco pour France Info.



On aimerait qu’il y en ait plus.

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Petite Poucette

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Ecrivains, savants et philosophes font le t..

Le point de départ de cet opuscule est l'essai Par-delà nature et culture, de Philippe Descola. Si vous avez un peu de temps, je vous conseillerais plutôt de lire celui-là.



En partant des données de l'ethnologie, Descola dégageait quatre grandes classes de manière de penser la relation entre l'être humain et la nature : Totémisme, Animisme, Analogisme et Naturalisme, cette dernière étant en principe notre vision « moderne ». Pour une explication, voir ma critique (pub) ou l'interview au bout du lien que je mets à la suite de cette critique.



Serres oublie l'ethnologie, mais reprend ces quatre classes pour les appliquer à notre monde, et notamment aux pensées des écrivains, savants et philosophes du titre. Il s'emploie à détecter quelle pensée est de type totémiste, laquelle est plutôt de type animiste, etc. L'analogisme semble pour lui la voie la plus féconde (avec une grosse incitation à aller découvrir Leibniz).



Arrivé au Naturalisme, Serres cale. Il n'en voit nulle part. le naturalisme servirait à « ranger » et à « transmettre » les idées, mais n'est en aucun cas une démarche féconde permettant d'en produire. En cela il rejoint, ou fait référence, je pense, à Bruno Latour et à sa démarche de « purification » (voir ma critique à venir de « nous n‘avons jamais été modernes » : deuxième pub).



A part cela, le tour du monde promis dans le titre n'a pas lieu. Serres parle longuement de lui, de son enfance, et fait de multiples références à ses autres bouquins en supposant qu'on les a lus. Est-ce un effet de la célébrité audiovisuelle ? On dirait presque le dernier livre de Nabilla, une certaine préciosité littéraire en plus, académie française oblige.
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De l'impertinence, aujourd'hui

une vraie perle!!!

quelques chroniques de france inter, ciselées avec finesse, détaillées dans les étymologies, parsemées d'humour, un vrai bonheur, à lire et à relire sans se lasser ;-)
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Quoi de neuf chez les cathos ? Catholicisme..

Un livre court mais intéressant, qui réunit deux textes d'auteurs différents, deux conférences.

Le premier texte, de Michel Serres, m'a moins touchée que d'autres textes de l'auteur, mais nous interpelle sur le catholicisme, cette religion de la Parole, du Livre, de l'Ecriture.

Le deuxième texte, passionnant et très clair, de Mgr Dagens, sait nous éclairer sur l'esprit de Vatican II. Esprit humaniste, présence du Christ avant tout, débats et lente maturation, exigence de l'appel de Dieu, solitude et solidarité comme expériences paradoxales du chrétien dans le monde actuel. A méditer.
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La Guerre mondiale

Bien qu'appréciant beaucoup Michel Serres, la lecture a été très pénible car les 9/10e me sont incompréhensibles. Déçu par ce grand scientifique narrateur qui est bien plus fascinant dans ses conférences et commentaires de films.
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Jouvences sur Jules Verne

Une exceptionnelle plongée orientée dans l’œuvre de Jules Verne.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2016/05/13/note-de-lecture-jouvences-sur-jules-verne-michel-serres/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Petite Poucette

Un essai sur la génération digitale, celle des jeunes nés avec les nouvelles technologies et ne pouvant plus vivre sans elles. M.Serres fait un état des lieux des changements issus de l'émergence et de la persistance de ces nouvelles technologies. Il nous montre à quel point il y a décalage entre ce virtuel et notre réel, dans la société, dans l'éducation. Il nous montre qu'il y a nécessité de s'adapter à ces technologies qui ont bouleversé le système selon lequel on vivait. Il donne des pistes pour mieux vivre avec ces technologies, des pistes pour l'avenir à défaut du présent.

Un texte court (heureusement) mais empli d'un regard pertinent sur notre monde actuel.
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Rameaux

Faire la critique d'un livre de Michel Serres est une gageure. Sa pensée est fluide et échappe sans cesse à qui veut la saisir d'un bloc et bien fou celui qui veut tenter de la résumer, de la réduire à quelques formules. Il faut plutôt s’imprégner de ce qu'il dit, sentir les résonances que son récit (oui, ce mot convient mieux qu'"essai") évoquent en soi. C'est une pensée non-déclarative et plus proche de l'algorithmique selon une comparaison qu'il établit vers la fin de l'ouvrage. Malgré tout tentons de donner un aperçu de la thématique du livre.



Le titre "Rameaux" évoque les mille ramifications du savoir. Un rameau est une bifurcation entre un tronc solide mais vieillissant et une nouvelle pousse. La ramification est nécessaire sinon c'est la sclérose. Mais pour autant c'est tout de même le vieux (le troc, la branche) qui porte et fabrique le rameau. Le livre évoque donc plusieurs type de ramifications, dans les sciences, dans l'histoire (de l'Univers, du non-vivant, du vivant, de l'homme, cet enchainement que Michel Serres appelle le Grand Récit), dans la philosophie aussi. Une partie du livre est étonnamment consacrée à Saint-Paul, héritier de 3 sagesses-tronc, le judaïsme, la philosophie grecque, l'efficacité romaine, et qui va lancer un nouveau rameau très différent de ces 3 là : le christianisme.



Pas de vérité assénée dans ce livre, aucune certitude mais des pistes pour mieux comprendre notre monde, des incitations à croiser les savoirs, à les cross-fertiliser. Pratiquement pas d'excommunication, ce n'est pas le style de Serres qui rappelle souvent la faiblesse de sa pensée comparée à l'univers, se mettant volontiers dans la descendance d'un Montaigne ou d'un Pascal. Descartes reçoit cependant quelques taloches pour son cogito qui oubliait un peu trop que l'homme était fils de la Nature et puis les créationnistes, décidément accrochés à leur arbre dont ils refusent de descendre.



Serres plaide pour une vie qui prend des risques, qui ose, qui explore mais sans orgueil, sans fanfaronnade. La vie est bien plus forte que nous, comme la mer est plus forte que le marin. On peut y habiter, tenter de gouverner (son bateau, notre société, son existence) mais en conjuguant prudence, audace et connaissance, toujours plus de connaissance !



J'en étais certain, en tentant de résumer cette pensée complexe et féconde, je l'ai hélas ramenée à quelques lieux communs. Pourtant les livres de Michel Serres sont d'une lecture passionnante et l'on aimerait en garder, après avoir fermé le livre, quelques éclats de sagesse.
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Petite Poucette

Michel Serres porte son regard sur cette nouvelle génération qui s'éloigne de celle qu'a connu ce philosophe des sciences. Cette fille ou ce garçon issu(e) de la génération digitale, il a choisi de l'appeler Petite Poucette et Petit Poucet, car leur contact au monde et aux choses semble passer par le bout de leurs pouces (tablettes, smarthphones, …). Toutefois, entre l'école et la société dans laquelle ils vivent, gouvernées toujours et encore par des Anciens accrochés à des institutions encore plus anciennes, il déplore la timidité des réformes, la frilosité face aux avancées technologiques et, d'une certaine manière, le conservatisme des mentalités.

Cette génération a trouvé sa place dans la société virtuelle, il lui reste à la trouver dans le monde réel, mais à quel prix ?
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L'hermaphrodite : Sarrasine sculpteur

Une brillante analyse de la nouvelle de Balzac, Sarrasine, qui prolonge (et à mon avis surpasse) celle de Barthes, "S/Z".
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Petite Poucette

Comme d’autres je reste sur ma faim car je crois que j’attendais le traitement de l’état de conscience qui est à l’origine de la matérialisation des outils actuels plus que le constat que Michel SERRE nous présente.

« L’énergie suit la pensée » et les outils n’apparaissent que plus tard. Donc, ils sont le reflet, la matérialisation d’un état déjà dépassé et surtout, ils ne sont que des outils conçus pour libérer des pans entiers de notre activité (cérébrale, cognitive, physique …) qui peuvent ainsi être utilisés à autre chose. Pour ce faire « Poucette » doit déjà partager cet état de conscience ou au moins y être sensible car sinon elle peut devenir esclave de ces outils ; ne pas les utiliser, ou ne pas comprendre leur utilité…

Je ne m’attarderai donc pas sur ce livre et vais reprendre mes recherches. Si vous avez des pistes, n’hésitez pas à me les communiquer.

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Michel Serres nous manque déjà...

Certains les nomment génération Y ou "digital natives", les jeunes, (nouvelles ?), générations nous battent à plate couture devant un écran. Moi j'ai préféré les désigner sous le terme générique de ........?........

petite poucette
les pouces en or
petit poucet
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