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Critiques de Michel Serres (277)
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C'était mieux avant !

Bien sûr, c’était souvent pire avant. Mais Michel Serres parle ici du XXe siècle principalement rural jusqu’aux années 50. Ceux qui pensent que c’était parfois mieux avant font peut-être plutôt référence aux années 70.



Et même s’il a raison sur la santé, la douleur physique, la guerre…, certaines choses étaient effectivement mieux. La France a rarement été un pays uni, mais au moins pas de temps passé à débattre sur l’identité et l’immigration avant 1983, pas d’affaires de voile avant 1989, pas de menace communautariste…



Le livre fait surtout mieux prendre conscience de la chance inouïe d’un accès désormais facile à tous les savoirs.

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C'était mieux avant !

Amis des livres, bonjour.

Comment ne pas aimer Michel Serres, tellement son esprit est lumineux.

J’ai fais lire ce livre à des vieux grincheux, qui râlent sans arrêt, critiquant le monde de maintenant, rabâchant les mêmes paroles, et là, à la suite de cette lecture, lorsque avec l’œil pétillant tu demandes : alors, t’as aimé ?, il y a comme un petit instant d’hésitation, pour finalement être assez évasif sur le sujet.

Vous l’aurez compris, ce livre est plein d’humour, d’amour pour son prochain, quel bon moment passé en sa compagnie !!.

Belle lecture à tous.
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Petite Poucette

Michel Serres analyse ici l'éducation des nouvelles générations. Il estime que l'enseignement organisé est d'un autre temps qui ne correspond plus à la jeunesse, qui peut aussi être éduquée (selon lui) grâce aux nouvelles technologies. L'enseignement pourrait se faire par une simple recherche sur Google.

Internet serait comparable en termes de révolution historique à l'écriture et à l'imprimerie.

Grâce aux nouvelles technologies, la jeunesse a le pouvoir de créer et de ne pas simplement subir. Il est assez optimiste quant à l'avenir de cette jeunesse.

Le /la jeune d'aujourd'hui, il l'appelle : "Petite Poucette", pour sa capacité à envoyer des SMS avec son pouce.



Ce livre m'avait été chaudement recommandé par deux de mes filles qui avaient dû le lire pendant leurs études secondaires (=lycée en France). Je me souviens qu'à l'époque, elles étaient très enthousiastes. C'était inhabituel de leur part car lire n'est pas un plaisir pour elles - surtout des romans. Ce sont des scientifiques pures et dures, leurs lectures doivent leur apporter des choses "utiles", scientifiques mais surtout pas imaginaires !



Retrouvé en rangeant un meuble, ma curiosité m'a poussée à le lire.

Et là, plouf, je ne suis pas aussi enthousiaste qu'elles. Je me perdais parfois en chemin, j'avais envie, comme le cancre, de regarder par la fenêtre et de rêver. Cela m'a renvoyée aussi à mes études au cours desquelles , la philo et moi n'étions pas très copines. C''est vrai que la philo enseignée comme les profs l'ont fait à mon époque c'est-à-dire de manière magistrale, ne m'a pas aidée à apprécier vraiment.

Pour ma part, philosopher, cela se fait autour d'une table, il me faut des échanges d'idées, des discussions ; seule derrière un livre sans interaction, cela ne passe pas.



Je ne donnerai donc pas d'avis à propos de ce livre car je constate que c'est moi qui ait un "problème" avec ce genre de lecture.

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C'était mieux avant !

« C’était mieux avant », « Dans le temps », « Autrefois on ne faisait pas comme ça »… Combien de fois a-t-on entendu ce genre de phrase, qui nous décrit un passé glorieux, paradisiaque, où règne le bon sens ? Un passé utilisé pour s’opposer à un présent que l’on critique.



Michel Serres, qui a observé durant de nombreuses années l’évolution du monde et de la société, offre dans ce petit ouvrage une vision bien plus réaliste de ce passé idéalisé. Le XXe siècle a connu parmi les plus grands dictateurs de l’histoire, Hitler, Staline, Mao pour ne citer qu’eux. Des criminels multimillionnaires (en nombre de vies). Des pandémies comme la grippe espagnole et la tuberculose, qui n’ont pas été freinées par des vaccins dans les années qui ont suivi leur apparition. Et puis, personne ne peut nier de nombreuses avancées sociales, du moins en Occident (retraite, sécu, réduction du temps de travail pour ne citer que celles-là). Sans oublier que les machines (ordinateurs, robots, etc.) ont nettement amélioré nos conditions de vie et de travail. Ni que les droits des femmes ont connu de nombreuses avancées. Bien sûr, l’histoire n’est pas une ligne droite et certains de ces progrès sont remis en question. Mais l’espérance de vie a progressé de près de vingt ans en un siècle !



Et si d’autres problèmes se dressent devant nous (nouveaux virus, nouveaux tyrans, dérèglement climatique…), nous avons aussi les armes que la modernité nous a apportées. Alors avant d’écouter les cassandres qui idéalisent un passé imaginaire, lisons plutôt ce livre de Michel Serres qui avec une ironie mordante nous conseille de construire un avenir de progrès plutôt que de se retourner sur un passé qui n’a jamais existé.



Comme dirait Pierre Dac : "Monsieur a son avenir devant lui et il l'aura dans le dos à chaque fois qu'il se retournera".



Un livre salutaire, notamment en cette année d’élections.
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Philosophie - H.S. : Tintin au pays des phi..

Charmant album dont la présentation copie celle canonique des Tintin. Sous l'égide de Philosophie magazine il permet à de nombreux et célèbres intervenants ( De Fontenay, Einthoven,Serres, Bruckner,Sibony,...) de tirer des aventures du petit reporter et de ses acolytes , des leçons de philosophie.

6 têtes de chapitres :Morale/Politique/l'homme/ raison/ rire/art
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C'était mieux avant !

Très bien trouvé, non c'était pas mieux avant. Ca fait du bien de revenir sur terre et de se rendre compte de ce qu'on a. Excellent pour lutter contre la sinistrose actuelle, devrait être prescris comme antidépresseur sans effet collatéral ! Merci M. Serres
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C'était mieux avant !

Ami(e) ronchon, ce livre est fait pour vous !

Voyagez dans une époque pas si joyeuse à travers l'oeil affiné de Michel Serres. Cette période, il y était. Il nous la décrit avec sagesse et ironie. Au temps de la famine, des conditions féminines précaires et de la guerre, vous comprendrez qu'il faut parfois laisser libre cours à l'évolution. À lire absolument !
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Le contrat naturel

J'avais vraiment très envi de lire Michel Serres, aillant beaucoup aimé sa série de documentaire sur L Histoire des Sciences, sur un ton très philosophique...

J'ai eu un peu peur, je l'avoue de le lire quand je me suis aperçue qu'il y avait un épais chapitre sur la Guerre... Et pourtant, même si quelques détails sont exagéré, oui, Michel Serres a vraiment une vision claire de la situation... J'y reviendrai...

Son livre commence par une Préface à la Nouvelle édition... Et on a envie de dire, laquelle??? Car oui, il y a au moins 3 éditions : 1990 (l'originale sans la préface) 2018 et 2020 ? On aimerai que les préfaces qui ne figurent pas dans l'Edition originale, soit daté... Mais à part cela rien à redire... Dès le début, Michel Serres a un discours compréhensible par tous... Et la préface est vraiment utile... Elle parle de politiques qui parlent d'écologies sans interroger les Ecologues (le livre de Ferry qui ne mentionne pas les biologistes dans son livre sur les 7 écologies en est un parfait exemple, et à lire le Pr Didier Raoult, on s'aperçoit qu'on n'écoute pas plus les médecins, il n'y en a pas un seul dans la commission gérant la crise!).

C'est que la division littéraires et scientifiques est grande, les uns ne comprenant pas les autres, parce que oui, la sélection sélectionne des spécialistes après une mauvaise éducation dans l''Education Nationale, et les rares personnes multi disciplinaires de talents ne sont écouté ni par les uns ni par les autres (Philippe Charlier, Michel Serres, Hubert Reeves.... Même pas par le Pr Didier Raoult, pourtant très bon chercheur, mais qui s'enferme dans sa spécialité... même s''il a la bonne démarche pour être ouvert, il est enfermé dans le monde médical, tout cela pour dire, que nombreux sont les exemples que Michel Serres ne cite pas, mais vont dans son sens.)

Après avoir parler de la séparation Science / Littérature qui nous divisent, il parle de non dialogue, amplifié par le brouillage sonore de la télévision... Comme le brouillage pendant la Seconde Guerre mondiale des Allemands empêchaient d'écouter radio Londres... On pourrait le sentir un brin antimilitariste, mais je ne l'affirmerai pas... Parce qu''il a raison... Nous faisons la guerre à la planète... et bien avant de lire son livre, je disais, cette guerre, je ne sais pas si la planète la perdra, ce qui est sûr c'est que nous allons la perdre...

De là il explique notre indécisions à régler tous les problèmes.... A travers la guerre,; que oui nous faisons économiquement, pas seulement avec des fusils, (voir les excès de défoliants et de Napalme au Vietnam, mais dans des buts plus économiques, l'histoire du scandale du Teflon, régler qu'en partie judiciairement( voir le Film Dark Water, et comment un agriculteur a tout perdu, y compris la vie!) il y a quelques années, et le film sur les pollutions de l'Eau : Erin Brockovich seule contre tous. Les moyens de télécommunications n'ont jamais servi autant à faire la guerre, y compris économique... Nous faisons une guerre économique aux Chinois, et c'est pareil, là aussi nous perdrons, et cela Michel Serres n'en parle pas, car le Chinois sait se reposer et préparer la lutte pour agir au bon moment, alors que nous nous ne savons pas...

Après nous avoir expliquer pourquoi nous n'y voyons pas clair, Michel Serres nous propose de réfléchir, de nous poser pour y voir plus clair, et d'agir efficacement aussi bien sur le long terme que le très inefficace cours terme... de revoir des notions fondamentales, de sciences, de droit pour agir finalement en étant de temps en temps en paix avec nous même, et donc les autres et la planète... Un livre que tout bon citoyen devrait lire... Et qui met les bases de la vraie réflexion... Sortons de l'ignorance où l'on nous a formaté...

Le livre part d'un constat, même athée nous devons nous aimer globalement en tant qu'humain (et pas seulement nos voisins ce qui conduit au gangstérisme et au racisme) , mais ce n'est que la première condition, le deuxième étant que nous devons, comme un bouddhiste, ou un St François d'Assise, peut importe notre Dieu, aimer le monde...

Et un autre constat, la science est né de la création de problème humain, (sur lesquels d'ailleurs elle ne doit pas créer d'effet négatifs prédictibles, ni de disputes de paternité, d'où elle est postérieure à la loi dans ces limites) et c'est la que le droit de la Nature pèche... car on a oublier de l'incorporer dans le droit, comme question de problème de survie humaine, comme par intérêt on n'a pas tenue compte des noirs dans un texte fondateur des Etats Unis, ou que le droit des femmes à été parfois biaisé alors qu'elle fait partie de l'unité Humanité, donc de l'Homme avec un grand H.
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Morales espiègles

De Michel Serres, je connais surtout la voix. Cette voix à l’accent attachant qui retentissait sur les ondes publiques… Il aura finalement fallu que le philosophe nous quitte, en juin 2019, pour que je me décide enfin à ouvrir un de ses ouvrages. À l’époque j’avais choisi un court essai titré C’était mieux avant !. Que j’avais adoré, vraiment adoré. N’ayant pas encore repris le clavier pour cet espace, je n’avais pas chroniqué l’ouvrage. Le mois de septembre, que je n’aime décidément pas trop, m’a semblé parfait pour me replonger dans la pensée de monsieur Serres, pour profiter de son optimisme, de sa malice, de son intelligence. Là encore j’ai choisi un très court essai, à peine 90 pages mais j’espérais que cette lecture, comme la première, m’offrirait beaucoup de plaisir.



L’intelligence n’est pas la qualité que j’admire le plus chez un penseur qui écrit. Soit, je n’irais pas me pâmer devant un tas de bêtises écrites brillamment, du moins je ne crois pas, mais disons que l’intelligence ne suffit pas. Deux vertus me semblent indispensables et bien plus rares pour me convaincre : la modestie et la capacité à s’adresser à tout le monde. Si je déteste le terme vulgarisation, je dois avouer que je ne peux que reconnaître la valeur du processus. Or Michel Serres était non seulement un homme intelligent mais aussi et surtout d’une modestie délicieuse et un maître pour raconter les idées. Qu’on adhère ou non à ses propos, on ne peut pas nier à l’auteur son talent. Les pages se sont donc succédé sans voir le temps passer et j’ai pris beaucoup de note sur ma lecture. Des morceaux de phrases que je trouvais brillantes, de liens qui me semblaient tout à coup aller de soi, des boutades qui m’ont fait sourire. Je ne recopierai pas ici les extraits que j’ai relevé parce que vu la brièveté de Morales espiègles, je m’en voudrais d’en gâcher la découverte à quiconque voudrait s’y plonger.



Soit, Morales espiègles n’aborde pas de questions qui m’intéressent particulièrement et je reste bien plus amoureuse du premier essai que j’avais lu, pourtant ça a été un moment agréable et joyeux, une de ses lectures où, sans effort, on a l’impression un instant d’aller mieux et de partager un peu les capacités de réflexion de son auteur.
Lien : http://altervorace.canalblog..
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Nouvelles du monde

Autant je connaissait Michel Serres comme philosophe, historien des sciences, épistémologue, sociologue voire parfois moraliste.

Je découvre avec ce titre le poète, le contemplatif, l'observateur de la nature...

Quelle joie !



Sa nouvelle "Perles" (sur-titrée "Paysages") est juste un bijou de littérature.

Il loue les côtes Ouest, leurs paysages, luminosités, flores, faunes, odeurs, sensations changeantes (accord de proximité ! Ne criez pas !)

Il les compare aux côtes du sud.



Mer intérieure versus Océan.



Immobilité des éléments et du climat du bassin méditerranéen versus vie et caprices de l'atlantique.

Absence de description de paysages chez nos grands anciens (grecs ou romains).



Enfant du pays Basque, je souscris à ses émotions car je les aient vécues.

Entre Brest et Toulon, mon coeur ira d'abord vers la pointe du Raz

Comment préférer la monotonie du Cap d'Agde (malgré ses "tout-nus") face à ce paysage ?

A ces forces de la Nature ?



Comme j'aimerais avoir connu cette personne pétillante de vie (Oui, il vit encore, au moins dans nos coeurs) et de joie !!!



Un conseil, plongez dans ce recueil, vous ne serez pas déçu et en sortirez grandi.



Livresquement votre,





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C'était mieux avant !

Je n’aime pas les vieux Ronchons. Michel Serres non plus. Et il va bien leur prouver dans ce tout petit opuscule que ceux-ci n’ont pas raison quand ils proclament « C’était mieux avant ».



Ah ça oui, pour les contredire, il les a contredits ! En quelques phrases bien senties, il leur a opposé, à la période actuelle soi-disant pourrie, le temps d’avant exécrable : les dictateurs monstrueux, les guerres horribles, les idéologies nauséabondes, la condition des femmes asservies aux hommes et aux idées de ceux-ci, ainsi qu’aux tâches ménagères beaucoup plus difficiles que maintenant, le travail manuel douloureux faute d’outils modernes, la xénophobie et le repli sur soi, les maladies incurables, et j’en passe.



A vrai dire, j’avais continuellement envie d’interrompre ce discours ironique et quelque peu partisan, car même si je ne suis pas une mamy Ronchonne, je n’arrive pas à affirmer sans nuance que notre époque est la meilleure. Moi aussi je pourrais opposer à Michel Serres pandémies, dérives d’Internet, course à la consommation, intégrismes de tout bord, etc !



Je n’aime pas qu’un philosophe renommé comme Michel Serres soit aussi manichéen. Cela me gêne.

Au lieu de dénigrer le temps d’avant, qui certes n’était pas folichon sous divers angles mais comptait quand même bien des éléments positifs, tâchons de trouver dans notre époque tout ce qui permet de nous exalter, de nous élever et de transcender notre condition.

Et surtout, cessons d’être des grands Ronchons !

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Petite Poucette

Si j'ai bien compris, la révolution numérique a bouleversé notre monde et nous oblige à nous adapter, voire même à nous transformer. Nous ne pouvons plus penser de la même manière qu'avant. Mais les anciennes structures et les vieux sont toujours là et constituent encore les soubassements de notre société, entravant donc son plein épanouissement. Tout le discours de Serres constitue une apologie du tout numérique et de cette nouvelle société qui se profile. Comme si il fallait faire table rase des anciennes manières. Il fait la comparaison avec la révolution de l'écriture et celle de l'imprimerie. Le numérique nous apportera la solution à tous les problèmes. Il me fait un peu penser à certains collègues de ma génération qui, refusant de « vieillir », se jettent corps et âme dans les nouvelles technologies, ne se rendant pas compte à quel point ils se sabordent. Vus par les jeunes, ils sont toujours des vieux, même en pianotant sur leur téléphone portable.

J'avoue ne pas avoir bien compris les derniers chapitres, sur la science. Ce livre est à mettre en parallèle avec « C'était mieux avant ». Même discours, mêmes conclusions. L'auteur me semble complètement subjugué par le savoir-faire et l'adaptation des jeunes à ce nouveau paradigme. Je ne partage pas complètement cet enthousiasme. A l'approche de la soixantaine, mes valeurs et mon socle se situent toujours au XXe siècle. Je m'adapte comme je peux. Bien obligé. Et j'assume ! Ce livre me fait penser à contrario à ceux de Harari, « Sapiens » et « Homo Deus ». Harari nous met justement en garde contre les nouvelles technologies qui risquent de nous transformer pour de bon. Nous ne serons plus des humains mais des machines. Pas sûr que le changement induit par l'écriture et l'imprimerie aient été aussi radical.
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C'était mieux avant !

Je serai beaucoup plus nuancé que l'auteur. Ce n'était certainement pas mieux avant à bien des égards et dans beaucoup de domaines. Pourtant, certains aspects des progrès de notre XXIe siècle, que cite M. Serres, comme l'avènement du portable, les voyages à l'autre bout de la planète en quelques heures, la sexualité, la santé, l'espérance de vie... s'accompagnent de bouleversements sociétaux dont on perçoit encore mal les effets et d'autres changements mettent en péril l'humanité entière. "A chaque époque, ses problèmes", me semble plus juste. Un progrès s'accompagne immanquablement d'un désagrément.
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Petite Poucette

Un exercice de style superficiel et décevant.



Michel Serres, dans ce court essai, évoque et analyse l'évolution des comportements des jeunes générations au contact de ce qu'il est désormais convenu d'appeler les nouvelles technologies de l'information. Malheureusement, l'ensemble est emprunt de naïveté, a assez mal vieilli -- il a été publié en 2012 et je l'ai lu en 2020 -- et manque de profondeur.



S'il semble tout à fait normal, et même souhaitable que les philosophes s'emparent de ce genre de sujets, force est de constater, malheureusement, que leur grande complexité en rend la maîtrise délicate.

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En amour, sommes-nous des bêtes ?

Le titre de cet opuscule a attiré mon attention. Son auteur également. Il examine la part d'animalité dans le comportement sexuel des hommes et femmes. Mais, à mon avis, ceci n'est qu'une "petite cuvée Michel Serres". Je n'ai pas aimé sa manière d'écrire. Et surtout je trouve qu'on ne va pas très loin dans toutes ces considérations. Ce que je retiendrai peut-être, c'est ceci: les animaux ne sont jamais pervers, contrairement aux humains. Certes, chez les mammifères, une hiérarchie est souvent imposée (par la force) par le mâle dominant; mais elle est acceptée (provisoirement) par les autres mâles; et toutes les femelles se soumettent et ne sont jamais "violées". Mais, bien sûr, tout ceci relève de l'instinct, dont l'homme s'est éloigné depuis longtemps...
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L'Incandescent

L'incandescent, ne serait-il pas Michel Serres ?

Dans ce livre philosophique nous remontons le temps, à la rencontre des origines mais aussi des possibles devenir de l'humanité. Michel Serres propose, l'humanité dispose.

L'auteur creuse son sillon, celui d'un savoir universel alliant sciences, techniques, philosophies, arts, langues, "humanités"....

Un ouvrage rempli d'espoir et de croyance en l'homme.



Comme dans les ouvrages précédents, le style Michel Serres est très relevé, les phrases n'ont rien de simple, encore moins de simpliste.



Le contenu est à l'image de l'auteur qu'il fut : reposant, dans l'économie du geste, heureux, complexe, jovial, élégant (rencontré lors d'une "séance dédicace", tout semble Vrai, chez M. Serres). Mais pas simple.



À découvrir. Comme son :"Cinq sens"!



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Petites Chroniques du dimanche soir

Michel Serres a quitté ce monde en 2019. Cet universitaire touche-à-tout a beaucoup écrit. Il a aussi tenu une chronique hebdomadaire sur France-Info pendant des années. J'ai souvent écouté ses échanges avec Michel Polacco: j'ai encore en tête sa voix très agréable. Il avait un bon sens et de la finesse; ce n'était pas de la haute philosophie, mais ses considérations sonnaient juste très souvent.

Le présent volume reprend ces chroniques entre Septembre 2004 et Février 2006. En réalité, je ne me souvenais pas précisément de ces interventions, mais c'est très intéressant de les lire une quinzaine d'années plus tard. On revisite l'actualité du moment et on a le plaisir de retrouver ces analyses stimulantes.

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Nouvelles du monde

Joli recueil de nouvelles philosophiques, poétiques, écologiques. On découvre Michel Serre dans un autre registre que celui de la réflexion sur les évolutions sociétales. Diversité des approches, des paysages, exercices de style avec de belles pointes d'éclat.
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Le théâtre et la peste

Cet extraordinaire poète et mystique qu’est Antonin Artaud, nous invite à pousser la réflexion par-delà le bien et le mal, par-delà la peur de la maladie au travers de son champ des possibles.



« Le théâtre, comme la peste, est à l’image de ce carnage, de cette essentielle séparation. Il dénoue des conflits, il dégage des forces, il déclenche des possibilités, et si ces possibilités et ces forces sont noires, c’est la faute non pas de la peste ou du théâtre, mais de la vie. »



L’inconvénient, que l’on retrouve chez tous les mystiques dignes de ce nom, c’est qu’il y a plusieurs lectures possibles. Quelques esprits très terre à terre pourraient penser que ce texte est une ode à l’Aautoritarisme et qu’il condamne le vivant, sans âme, à n’être qu’humeurs viciées. Il ait pourtant une toute vision bien plus mystique, qui nous offre la possibilité d’agir, de prendre du recul, de ne pas se laisser embarquer par la peur, mais à s’insurger contre la survie pour la vie elle-même !



Un texte d’actualité plus que salutaire
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Le contrat naturel

La lecture du Contrat naturel donne une petite idée de l'époustouflante intelligence et de l'universelle culture de Michel Serres.

J'en trouve l'écriture superbe d'originalité, de concision et de légèreté pour la transcription d'une pensée qui tangente des altitudes jusqu'auxquelles elle échoue pourtant quelquefois à embarquer le lecteur.



Mais quelle déception quant à l'apport performatif -pour paraphraser l'auteur- de l'ouvrage!

De quoi s'agit-il?

L'humanité est en passe de détruire son hôte, la Terre, dont elle fait partie pour n'avoir pas considéré que l'ensemble mondial forme un système fermé à l'intérieur duquel toutes les parties sont interdépendantes, et pour avoir laissé néanmoins se développer et perdurer les égoïsmes locaux. Respectons-là plutôt, de toute urgence.

Comment? En légiférant, d'où le contrat naturel…



Tout ça pour ça?

Dans sa préface à la nouvelle édition de 2018 (la première date de 1990), Michel Serres écrit "...La question était si neuve que l'on pouvait encore garder son calme et se livrer à des spéculations de théorie."

Voilà!

Nous sommes en présence d'un très beau poème scientifico-juridique dans lequel la théorie plutôt tisse la tapisserie de l'avant qu'elle ne construit le patron de l'après. Toujours dans cette même préface "...mais la vraie solution serait de disposer d'un modèle de remplacement. Il nous manque......Je ne suis même pas certain d'avoir quelque idée sur le modèle d'un tel renouveau politique..."



En somme, un brillant exercice de style dans lequel reconnaissons que Michel Serres excelle.











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