Citations de Michel Piquemal (315)
Ces peuples ont parlé avant d'être définitivement vaincus. Et nous restons confondus devant ces bribes de voix et ce qu'elles laissent présager de leur spiritualité. Ces hommes (qui ne bâtissaient ni pyramides ni cathédrales) avaient trouvé leur juste place dans le cosmos, au sein d'une Nature qu'ils respectaient et adoraient. Ils ne cherchaient pas à accumuler richesses et bien-être, mais à se forger une âme forte en harmonie avec le monde.
Savoir s'intégrer respectueusement à l'univers des forêts ou des pleines, savoir reconnaître l'étincelle du sacré dans chaque parcelle de vie...voilà l'essentiel de leur philosophie.
Quant on sait la cupidité qui animait les conquérants venus d'Europe, on comprend que le dialogue était impossible entre deux manières aussi opposées d'envisager l'existence.
Le temps passé à nettoyer les sols ou à rincer les assiettes était comme autant de temps perdu pour écrire. Cela demande tellement de concentration, tellement d'énergie... Une vie y suffit à peine !
Oui ! Le mal était fait !
Moi, sa créature, j'existais. Et je n'étais rien. Ni homme, ni bête.D'ailleurs, je n'ai jamais eu de nom à moi.
Je porte celui de l'homme qui m'a créé : Frankenstein.
Celui-là même qui m'a refusé le droit au bonheur.
Par sa faute, ma vie n'aura été qu'une suite de douleurs et de souffrances.
Prière (poème écrit à la mort de la femme de l’auteur)
Nous sommes les oiseaux d’une île nouvelle
Tout est toujours à recommencer
Nous allons créer d’autres cris d’oiseaux
Tout est toujours à recommencer
Nous allons créer des fontaines
Et une eau propre
Et un ciel clair
Nous allons laver nos yeux de nos larmes
Aux chutes du fleuve avenir
Tout est toujours à recommencer
Nous allons escalader les désastres
Pour y planter la vie
Nous allons aller au sommet de cet
Everest de peine
A force de courir
A force de pâlir
A force de nous cogner aux murs de ce bas monde
Nous déboucherons dans les plaines de la sagesse
Et moi je te hisserai devant moi
Comme la proue d’un vaisseau
En pleine mer démontée
Tout est toujours à recommencer
Sur ma Pompéi enseveli
J’installerai un nouveau pays
Extrait de Chandeleur 75, Julos Beaucarne (une des poésies que l'on peut trouver dans ce recueil).
Petit Pierre est devenu fier.
Il a confiance dans ses doigts.
Et il bricole, et il découpe,
il colle, il peint, il assemble...
Avec tout ce qui est bon à jeter,
"mauvais" à jeter comme lui.,
il crée des formes et de la vie...
- Je crois que j'ai une idée, propre à lui faire rentrer son sourire dans la gorge. Fais-le libérer. Annonce que tu veux réparer une terrible injustice et nomme-le courtisan au palais. Le bon peuple te sera reconnaissant de ton équité. De son côté, ce mendiant impudent y perdre de sa superbe et sa pureté. Au milieu de l'univers plein d'intrigues de la cour, où chacun essaie de surpasser son semblable, il ne tardera pas à se corrompre ! Je ne lui donne pas deux mois avant de devenir comme les autres courtisans.
- Il prétend qu'il est plus heureux que vous, Votre Altesse... car il dit qu'il a le rire, tandis que vous n'avez qu'un masque de cire. Il dit aussi qu'il est plus riche que vous, car il ne désire rien, tandis que votre désir est sans fin.
Un des rares livres jeunesse écrit à la fois en arabe et en français. La complicité entre une petite fille et sa grand-mère séparées par la Méditerranée et dont les retrouvailles riment avec mots sucrés et gâteaux au miel, le tout sublimement illustré par Elodie Nouhen qui a su donner la bonne couleur aux mots de Michel Piquemat.
Qu'est-ce que la vie ?
C'est l'éclat d'une luciole dans la nuit.
C'est le souffle d'un bison en hiver.
C'est la petite ombre qui court dans l'herbe
et se perd au coucher du soleil.
Crowfoot, chef blackfeet
Je me révolte donc nous sommes
Dans l'atelier du philosophe
Notre société semble s'être engagée dans une course sans fin contre le temps. Il faut toujours aller plus vite, il faut toujours faire quelque chose, ne jamais rester inactif ni contemplatif. Pourquoi avons-nous donc si peur du temps qui passe ? Pourquoi n'accepterions-nous pas de le savourer plutôt que de le brûler à grande vitesse ?
Et toi, t'accordes-tu parfois le temps de ne rien faire ?
L'important était de laisser passer l'orage. La colère des parents ne dure jamais bien longtemps.
Il se tourne vers le papier peint et .. smack ! il embrasse la tête du
loup. Miracle ! Voilà le loup délivré !
Avec Super-Maîtresse, les cauchemars serrent les fesses !