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Citations de Michel Piquemal (315)


Antigone
Dans les temps anciens, une terrible guerre civile ravagea la ville de Thèbes. Lorsqu'elle fut terminée, le roi Créon ordonna de laisser le corps d'un guerrier, Polynice, sans sépulture, car il avait pris les armes, contre sa patrie. Or, Antigone, sa sœur, brava cet interdit et fut arrêtée au moment où elle enterrait Polynice. On la conduisit donc devant le roi Créon qui lui demanda si elle était au courant de la loi interdisant l’enterrement, et si elle savait qu'elle risquait la mort.
- Je savais, répliqua Antigone. Mais il ne s'agissait que d'une loi humaine. Il existe des lois plus importantes, celles qui sont au fond de nos cœurs. Toutes mes pensées et mon amour me commandaient d'ensevelir le corps de mon frère. Face à ses lois, la loi humaine ne pesait guère...comme ne pèse guère le fait que je doive en mourir. Je préfère périr pour cela, plutôt que d'être à jamais désespérée d'avoir laissé le corps de mon frère sans sépulture.

D'après la pièce du poète tragique grec, Sophocle
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La poésie est une salve contre l'habitude. -Henri Pichette
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Un petit noir regarde un marchand de ballons dans la rue. Ses yeux brillent. Il y a des ballons de toutes les couleurs, rouges, bleus, blancs, noirs, jaunes...
Le vieux monsieur qui vend les ballons voit le garçon qui hésite, puis prend son courage à deux mains et s'approche de lui.

"Dis Monsieur, est-ce que les ballons noirs volent aussi haut que les autres ?"

Le vieux Monsieur a presque la larme à l'oeil. Il prend le garçon dans les bras, l'installe sur un muret et lui dit :

"Regarde"

Il lâche tous ses ballons qui s'envolent en grappe et montent, montent, montent dans le ciel jusqu'à disparaître tous tellement ils sont hauts.

"Tu as vu ?"

"Oui"

"Est-ce que les ballons noirs sont montés aussi haut que les autres ?"

"Oui Monsieur"

"Tu vois, mon garçon, les ballons, c'est comme les hommes. L'important ce n'est pas leur couleur, ce n'est pas l'extérieur. Non, l'important, c'est CE QU'IL Y A EN EUX. C'est ce qu'il y a en toi qui fera toute la différence dans ta vie."
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Un porteur d’eau indien avait deux grandes jarres suspendues aux deux extrémités d’une pièce de bois qui épousait la forme de ses épaules.
L’une des jarres avait un éclat, et, alors que l’une des jarres conservait parfaitement toute son eau de source jusqu’à la maison du maître, l’autre perdait presque la moitié de sa précieuse cargaison en cours de route.
Cela dura deux ans, pendant lesquels, chaque jour, le porteur d’eau ne livrait qu’une jarre et demi d’eau à chacun de ses voyages.
Bien sûr la jarre parfaite était fière d’elle, puisqu’elle parvenait à remplir sa fonction du début à la fin sans faille. Mais la jarre abîmée avait honte de son imperfection et se sentait déprimée parce qu’elle ne parvenait à accomplir que la moitié de ce dont elle était censée être capable.

Au bout de deux ans de ce qu’elle considérait comme un échec permanent, la jarre endommagée s’adressa au porteur d’eau, au moment où celui-ci la remplissait à la source :

"Je me sens coupable, et je te prie de m’en excuser."

"Pourquoi ? demanda le porteur d’eau. De quoi as-tu honte ? »

"Je n’ai réussi à porter que la moitié de ma cargaison d’eau à notre maître, pendant ces deux ans, à cause de cet éclat qui fait fuir l’eau. Par ma faute, tu fais tous ces efforts, et, à la fin, tu ne livres à notre maître que la moitié de l’eau. Tu n’obtiens pas la reconnaissance complète de tes efforts", lui dit la jarre abîmée.

Le porteur d’eau fut touché par cette confession, et, plein de compassion, répondit :

"Pendant que nous retournons à la maison du maître, je veux que tu regardes les fleurs magnifiques qu’il y a au bord du chemin".


Au fur et à mesure de leur montée sur le chemin, au long de la colline, la vieille jarre vit de magnifiques fleurs baignées de soleil sur les bords du chemin, et cela lui mit du baume au cœur. Mais à la fin du parcours, elle se sentait toujours aussi mal parce qu’elle avait encore perdu la moitié de son eau.

Le porteur d’eau dit à la jarre :

"T’es-tu rendu compte qu’il n’y avait de belles fleurs que de ton côté, et presque aucune du côté de la jarre parfaite ? C’est parce que j’ai toujours su que tu perdais de l’eau, et j’en ai tiré parti. J’ai planté des semences de fleurs de ton côté du chemin, et, chaque jour, tu les as arrosées tout au long du chemin. Pendant deux ans, j’ai pu grâce à toi cueillir de magnifiques fleurs qui ont décoré la table du maître. Sans toi, jamais je n’aurais pu trouver des fleurs aussi fraîches et aussi gracieuses".
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Rien en ce monde n'est inexorable, pas plus l'aridité des déserts que le sommeil des cœurs blessés.
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J'avais ce que le pacha n'avait pas.
Il en fut jaloux et me le vola.
Puis il eut peur de moi et me le ramena.
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Oh ! Voici que tombe la neige,
la neige blanche, blanche, blanche
qui pleut à gros flocons.
L'air est plus doux que du coton.
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Un roi voulait récompenser l'un de ses paysans qui lui avait sauvé la vie. Il lui offrit toute la terre qu'il pourrait parcourir depuis le lever du soleil jusqu'à son coucher.
Aussi, dès l'aube, l'homme se mit à courir, traversant les champs sans se soucier ni de la chaleur, ni de la faim, ni de la soif, accélérant au contraire sa course à mesure que le soleil déclinait. Et quand l'astre du jour en fut à ses rayons il doubla encore ses enjambés pour gagner quelques arpents de terre en plus. Puis, à la dernière lueur du globe de feu disparaissant à l'horizon, il s'abattit sur le sol, étendant encore ses mains crispées pour ne pas perdre une motte de la précieuse terre...
Hélas il ne se releva pas. Sa course l'avait tué.
A ce moment-là passait justement un riche religieux. Il se pencha sur le cadavre et lui dit :
-Ô paysan, pourquoi désirer tant d'arpents, quand, pour ton repos éternel, six pieds de terre te suffisent ?
(Conte bulgare)
__
Dans l'atelier du philosophe :
Voilà un texte (un de plus) sur le désir insatiable des hommes.. Mais au fond, n'est-il pas logique que ce paysan qui n'a rien veuille beaucoup de terre ? N'est-ce pas plutôt le roi, qui a tout, qui devrait être blâmé de n'avoir donné plus simplement une partie de ses biens..
Quand à l'auteur de ce conte, de quel côté se situe-t-il ?
etc.....
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Le rêve du papillon.
Un philosophe chinois raconte cette histoire à donner le vertige...

"Dans son sommeil, un homme rêve qu'il est un papillon. Il voltige de fleur en fleur, il butine, ouvre et referme ses ailes. Il a la légèreté du papillon, sa grâce et sa fragilité. Soudain , il se réveille, et il s'aperçoit avec étonnement qu'il est un homme. Mais est-il un homme qui vient de rêver qu'il était un papillon? Ou bien est-ce un papillon qui rêve qu'il est un homme?"
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On dit sur les filles bien des bêtises!
On les dépeint souvent peureuses et sans volonté.
Nos trois princesses n'étaient pas faites de ce bois-là.
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Je suis un Noir, ma peau est blanche. Et moi j’aime bien ça. C’est la différence qui est jolie.
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Nous étions dans le noir complet. Quelques pierres tombées du ciel avaient dû réduire en miette la lampe-tempête que nous avions imprudemment posée à notre entrée.
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Il ne manque cependant à l’oisiveté du sage qu’un meilleur nom, et que méditer, parler, lire et être tranquille, s’appelât travailler.

La Bruyère
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Ah ! me répandre comme une bouse et ne plus bouger !

Samuel Beckett
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Limite tes désirs des choses de ce monde et vis content. Détache-toi des entraves du bien et du mal d’ici-bas, prends la coupe et joue avec les boucles de l’aimée, car, bien, vite, tout passe… et combien de jours nous reste-t-il ?

Omar Khayyam
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Quand mon père est mort, il devait de l'argent au patron. Alors Lobo a décidé que c'était à moi de le rembourser. Et depuis, je creuse... je creuse comme une taupe.
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L'eau dégueulasse du port, plus noire que de l'encre, c'est bien le seul endroit où ils ne le suivront pas. Ils auront trop peur de salir leurs vêtements. Ensuite, il n'aura plus qu'à nager jusqu'à l'autre bord, en priant Dieu pour qu'ils laissent tomber.
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Et non seulement il faut retrancher les actions qui ne seraient pas indispensables, mais il faut aussi élaguer les idées. De cette manière, bien des actions qu’elles entraîneraient, ne s’ensuivront pas non plus.

Marc Aurèle
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Ne pas dire un mot de toute la journée, ne pas lire le journal, ne pas entendre la radio, ne pas écouter de commérages, s’abandonner absolument, complètement à la paresse, être absolument, complètement indifférent au sort du monde, c’est la plus belle médecine qu’on puisse s’administrer.

Henry Miller
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Lorsqu’il n’ouvre pas toutes grandes les portes, Dieu ne fait rien. Ce serait là son métier : ne rien faire. C’est un métier très difficile, il y a très peu de gens qui sauraient bien le faire, qui sauraient ne rien faire. Dieu, lui, fait cela très bien.

Christian Bobin
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