Après tant de semaines de confinement, ça me faisait bizarre de retrouver la rue.
(p 243; véridique alors que le roman n'a rien à voir avec la crise sanitaire!!!)
Je me glissai à nouveau à l'intérieur par la chatière et m'arrêtai devant la porte du salon. Margery pleurait doucement, tandis que David tentait de l'amadouer de sa voix monocorde. J'ignorais ce que le sort me réservait, mais je savais ce qui me remonterait le moral.
Je m'avançai discrètement vers l'escalier où David avait soigneusement rangé ses chaussures à côté de la dernière marche. Après un rapide coup d'oeil derrière mon épaule, je m'accroupis au-dessus des chaussures de David et pissai dedans. Et bien que je sois plutôt maniaque en matière d'hygiène personnelle, cela me fit un bien fou.
Dans leur quatrième semaine, les chatons devinrent plus sociables ; ils se mirent à grimper hors du carton pour explorer le reste de la pièce. Leur exhibitionnisme rempli de fierté m’amusait beaucoup ; j’adorais leur façon de s’inciter les uns les autres à se livrer des actes d’une dextérité acrobatique grandissante. Ils jouaient énergiquement pendant des heures, avant de s’endormir brusquement au beau milieu d’une activité, blottis les un
Après tout, elle était ma maitresse ; prendre soin d'elle, c'était mon boulot.
Il m’arriva de m’aventurer hors de notre impasse, mais pour être honnête, le village où nous vivions n’avait guère de quoi m’attirer : quelques magasins, une église et deux pubs. Je savais que les autres chats du coin aimaient chasser dans le cimetière, mais j’étais trop bien nourrie à la maison pour pratiquer souvent mes talents dans ce domaine.
Vous pensez probablement que j’avais de la chance, et je suis bien obligée de le reconnaître : la vie avec Margery offrait tout ce qu’une chatte pouvait espérer, et je profitais de chaque instant. Malheureusement, cela ne dura pas.
Alors que les mois passaient, je grandis pour devenir une jeune chatte, et un partenariat confortable s'établit entre Margery et moi, basé sur une adoration mutuelle. (page 10 ligne 9)
C’était différent. La souffrance de ne pas être reconnue, de regarder ma maîtresse dans les yeux et d’y lire non de l’amour, mais de la confusion. J’avais l’impression d’être un étranger dans ma propre maison.
Étudiant les femmes à l’apparence si parfaite du restaurant, j’acquis la certitude qu’elles ne feraient pas bon accueil à des avances amicales de la part d’un chat qui me ressemblait.
Mon esprit et mes sens venaient de reconnaître l'odeur de la lavande.
(page 232 fin du 3e paragraphe)
J’ignorais ce que le sort me réservait, mais je savais ce qui me remonterait le moral.