Le matin du 13 mai 1968, nous n'avions pas gagné la rue. Nous étions restés tous deux dans la chaleur douce de notre étreinte. La clameur de la rue résonnait à la fenêtre de notre chambre d'hôtel, tandis que nos cœurs battaient la cadence d'une révolution en marche. La population
enfantait une société plus à sa mesure, et dans ses bras je naissais une seconde fois.
« Soyez réalistes, demandez l'impossible ».
Je l'avais obtenu.