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4.1/5 (sur 39 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Dun-sur-Auron , le 1/10/1907
Mort(e) le : 30/07/1998
Biographie :

Maurice Bardèche est issu d'une famille modeste. Après son certificat d'études au lycée de Bourges, une bourse lui permet de poursuivre ses études, en hypokhâgne au lycée Louis-le-Grand. Il y rencontre un groupe d'étudiants, dont Jacques Talagrand (plus connu sous son pseudonyme de Thierry Maulnier), Pierre Frémy, Pierre Vivien, José Lupin, Paul Gadenne, et son futur beau-frère, Robert Brasillach, avec lequel il se lie d'une amitié définitive. En 1928, il est admis — 13e sur 295 — à l'École normale supérieure. Ses condisciples sont la philosophe Simone Weil, Claude Jamet, Jacques Soustelle Roger Vailland et Georges Pompidou.
Après l'agrégation de lettres en 1932, il enseigne à la Sorbonne, puis à l'université de Lille à partir de 1942.
Dans les années 1930, il collabore aux revues qu'animent Brasillach et Maulnier (1933, 1934, 1935) où il assure la chronique picturale et littéraire. De 1936 à 1939, il se rend plusieurs fois en Espagne et écrit avec Brasillach une Histoire de la guerre d'Espagne.
Durant la guerre, hormis quelques articles sur l'art dans Je suis partout, il se consacre essentiellement à son œuvre littéraire, étant spécialiste des écrivains du XIXe siècle. À la Libération, arrêté car proche de Brasillach, il est vite relâché, alors que son beau-frère est fusillé.
Radié de l'enseignement national, il ne peut plus donner de cours que dans des écoles privées, jusqu'à l'intervention de Georges Pompidou dès son élection. Désormais, il s'attachera à réhabiliter l'œuvre et diffuser les écrits de Brasillach.
Dans Nuremberg ou la Terre promise, publié en octobre 1948 et tiré à 25 000 exemplaires, il plaide en faveur de l'Allemagne nazie, contestant aux Alliés le droit légal et moral de juger les dirigeants du IIIe Reich pour des actes qu'ils avaient « peut-être » commis, et exprime des thèses négationnistes.
Au-delà de la défense de Brasillach, il diffuse ses idées fascistes et antisémites, et participe au Mouvement social européen, qui se veut une « Internationale fasciste ». À Malmö, en mai 1951, au congrès de ce mouvement, qui réunit entre autres, à l'initiative des Suédois et notamment de Per Engdahl21, l'Anglais Oswald Mosley, l'Italien Ernesto Massi, l'Allemand Karl Ernst Priester et le Français René Binet (avec lequel il ne s'entendra cependant pas.) On s'accorde à lui attribuer la paternité du négationnisme.
https://tempspresents.com/2009/06/09/l%E2%80%99homme-qui-inventa-le-negationnisme/
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Méridien Zéro reçoit Jacques Bardèche (fils de Maurice Bardèche) et Patrick Canet pour évoquer avec eux l'oeuvre et la vie de Maurice Bardèche.


Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Toute critique est subjective : à défaut d'étalon pour mesurer la louange ou la blâme, on aime dans un écrivain ce qu'on y retrouve de soi-même. Tout critique se juge-lui-même par les jugements qu'il porte. Comme les autres écrivains, il est aussi un exhibitionniste : c'est peut-être une fatalité.
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L'histoire du cinéma parlant ressemble beaucoup à celle du cinéma muet : il s'agit avant tout pour les marchands de ne pas tolérer les initiatives individuelles et de rendre impossible la concurrence.
Mais le problème était singulièrement plus simple.
Il avait fallu investir 200 millions de dollars pour le nouvel équipement des studios.
Le prix de revient d'un film parlant était au minimum cinq fois plus élevé que celui d'un film muet. Il n'y a pas d'indépendants à ce prix-là.
Les rivalités ne sont plus aussi pittoresques.
On ne garde plus les studios révolver au poing, on ne démolit plus les caméras : on se bat à coup de brevets, et entre sociétés anonymes.....
(extrait de "la deuxième avant-guerre (1934-1940) - comment se fait un film")
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Je crois à la force et à la générosité. Je crois à d’autres hiérarchies que celle de l’argent. Je crois le monde pourri par ses idéologies. Je crois que gouverner, c’est préserver notre indépendance.
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La république universelle est la république des marchands. Là où les souverainetés nationales s'éteignent, la dictature économique mondiale commence à luire.
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Je n'avais pas l'intention d'écrire un livre sur Céline. Mon projet était de chercher pourquoi, comment la littérature de fiction a cessé d'être une création artisanale qu'on présente humblement aux acheteurs, comment, pourquoi, elle est devenue, pour la plupart des écrivains, une manière de se présenter, de s'affirmer, en somme un exhibitionnisme.
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Car la démocratie est fourbue. Dans son agonie, elle aura des sueurs et des cauchemars : et ces cauchemars seront des tyrannies brutales, hargneuses, désordonnés. Il y aura des fascisme de l'antifascisme. il y aura des "dictateurs de la gauche". Et nous verrons s'élever au nom de la défense des républiques des régimes qui auront pour maxime de refuser la liberté aux "ennemis de la liberté". Nous le savons. Et c'est pourquoi nous savons aussi que c'est mensonge et vanité de définir le fascisme par des caractères extérieurs. La suppression de la liberté, les arrestation arbitraires, les camps de concentration, la torture qu'on prétend rejeter sur le fascisme, sont tout aussi bien et tout aussi souvent le propre des régimes dirigés contre le "danger fasciste".
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Nous nous plaignons chaque jour de l'immoralité et nous ne daignons pas nous apercevoir que nous avons détruit nous-mêmes ou laissé détruire toute une partie des bases de la morale, qu'on les détruit encore chaque jour devant nous. Les pousses que nous avons plantées à la place des grands chênes abattus sont rabougries et se dessèchent. Et nous nous plaignons d'avancer dans un désert. C'est que nous avons reconstruit les ponts, les usines, les villes que les bombes avaient écrasés, mais non les valeurs morales que la guerre idéologique avait détruites. Dans ce domaine nous sommes encore devant un champ de ruines. Des cloportes hantent ces ruines, on y trouve des végétations inconnues, on y rencontre des visiteurs étranges. Le vide moral que nous avons créé n'est pas moins menaçant pour notre avenir que le vide géographique que nous avons laissé s'installer au cœur de l'Europe, mais nous ne le voyons pas.
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Qu'on ne s'y méprenne pas. Je ne déteste pas l'Amérique. Car les Yankees ne représentent pas l'Amérique. C'était une guerre de religions. La victoire des Yankees est la victoire d'une certaine morale et avec elle d'une certaine conception de l'homme et de la vie. C'est le rationalisme qui triomphe et, avec lui, les grands principes qu'on proclame et qu'on n'applique pas, et, après eux, c'est le dollar dont le culte s'installe et, avec le dollar, les aciéries et au-delà des aciéries, le fonctionnalisme, et, à l'horizon de tout cela, la société de consommation, la publicité, le conformisme, la monotonie, et les longues, les immenses plaines de l'ennui et de l'absurdité.

Comme on voit, ce n'est pas l'Amérique : car aucun peuple ne développe de lui-même ces toxines qui sont des produits de la chimie mentale et non de la chimie biologique. C'est même parler inexactement que de dire que ces poisons sont ceux du monde moderne. Cette expression vague ne signifie rien. Les charlatans qui vendent des malédictions contre le monde moderne soufflent des bulles de savon. Les fours Martin et les cuves à titane ne sont pas des installations qu'on peut créer dans le fond du jardin et on ne montera jamais des autos sur la table de la salle à manger, comme les petits garçons y montent la grue de leur « Meccano ». Le travail collectif n'est ni une malédiction ni un enfer, c'est simplement une certaine manière de travailler. Et la tristesse du monde moderne ne vient pas du monde moderne lui-même, mais des gaz idéologiques qu'on mêle à ce métal en fusion et qui en font un alliage infect.

Et là, nous retrouvons nos Yankees et leur univers tiré au cordeau, leur férocité idéologique, leur contrainte des consciences avec appui de gendarmes, leur hypocrisie, leur passion de l'alignement, lesquelles seules, et non pas quelque fatalité née de l'usine ou de l'ordinateur, nous dirigent vers un genre de félicité dont la vie en Union Soviétique nous donne par avance quelque idée
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Les patries ne sont plus maintenant que les gérantes d'une immense société anonyme.
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Les sociétés issues du pédantisme progressiste, bien qu'elles se réclament de la liberté, aspirent donc toutes à soumettre et à émasculer, mais selon des modes et des perspectives qui leur sont propres. Pour les unes, les sociétés de type collectiviste, cette soumission est fondée sur la contrainte, ladite contrainte étant justifiée par le degré de perfection que la justice sociale est censée avoir atteint. Pour les autres, les sociétés du type libéral, cette soumission est censée être « consentie », elle a pour moteur l'intérêt personnel, on l'obtient par persuasion et dissuasion, en se référant ostensiblement au postulat de la liberté individuelle. Aucun des deux grands types de sociétés modernes, ni la société collectiviste, ni la société libérale, n'a réussi à faire naître le mouvement spontané qui correspond véritablement à une culture, l'accord que les hommes établissent d'eux-mêmes, sans qu'on les force et sans qu'on les dissuade, entre le monde et leur propre vie. Et comme ce dernier mode d'entente avec les choses est le seul qui engage pleinement toutes les forces, sans en excepter les forces de l'instinct et de l'animalité, les sociétés modernes ne peuvent se développer qu'en persuadant l'homme d'oublier qu'il est un animal, d'étouffer l'animal en lui et, en même temps, l'instinct, la spontanéité, la générosité et de n'être plus qu'un être rationnel, unité conforme à un type parmi d'autres unités.

Le malaise du monde moderne provient en grande partie de cette soumission qu'il est obligé d'imposer et qu'il ne peut fonder que sur des explications hypocrites. La croissance de la population rend peut-être cette discipline indispensable. Elle en fait même le problème capital de l'avenir. Mais en même temps cette soumission décolore la vie, lui retire son goût naturel : elle fait de notre existence une existence insipide. Et elle serait pourtant notre joie et notre fierté si nous pouvions la revendiquer, si nous trouvions en elle notre accomplissement.

L'hypocrisie de la société libérale et l'hypocrisie de la société marxiste créent finalement un égal malaise et un égal dégoût. Parce que la société libérale et la société marxiste mentent l'une et l'autre et proposent l'une et l'autre un faux idéal qui masque tantôt la loi implacable du profit et de l'exploitation, tantôt la dictature imbécile de la caserne. Et leurs mensonges, leurs fausses positions proviennent de ce que l'une et l'autre ont pris pour fondement de toute la structure l'économique et non pas l'homme.
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