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Citations de Matthieu Simard (152)


Je les trouve aussi beaux que nous l’étions sur ce trottoir, quand l’hiver pour une première fois nous enveloppait et que nous ne savions pas encore qu’il ne nous libérerait plus. (p. 222)
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uis il y a la mémoire, cruelle. Des odeurs, des images parfois s’impriment pour toujours, d’autres fois s’évanouissent. Les petites douleurs qu’on voudrait garder au chaud près de soi s’envolent, celles qu’on voudrait abandonner nous écrasent. Les bonheurs s’éparpillent parmi les banalités ou prennent toute la place. Nous ne choisissons pas les souvenirs qui nous empêchent de dormir ni ceux qui nous pousseront à nous lever. Et même lorsque nous réussissons à frotter si fort et si longtemps qu’ils semblent oblitérés, des années plus tard ils nous sautent au visage comme un clown de film d’horreur (p. 11)
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Nous ferons la paix et mourrons entrelacés, il le faut, et sur notre pierre tombale nous ferons inscrire que nous étions pourtant immortels. Personne ne viendra déposer de fleurs, mais il y aura dans les lettres sculptées un peu de pollen porté par le vent et à nos pieds des feuilles de peuplier.
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- Viens, Suzor. On va s'oublier ensemble.
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Je tente de le regarder dans les yeux pour qu'il voie dans le prisme de mes larmes toutes les couleurs que nous avons vues ensemble.
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Il est peut-être trop tard. Je ne sais pas si nous survivrons à nos retrouvailles, mais je dois quand même essayer d'imprimer la trace de mes pas dans ta neige.
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Parfois de vieux murs nous enveloppent mieux que le vent du large.
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Il y a des moments qui surgissent en prédateur et vous égorgent.
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- Mamie? Est-ce que ça arrête de faire mal, un jour?
- Quoi?
- La vie.
- Non. Ça arrête jamais. Mais un jour tu vas trouver quelqu'un avec qui avoir mal, et tu vas comprendre que ça vaut la peine.
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Aujourd'hui elle a grandi, trop, croche, et je crains qu'elle ne soit plus la même, que l'enfance et la famille l'aient froissée en une petite boule de papier, tassée dans un coin, et qu'il n'y ait plus la moindre place pour les dessins qu'il y avait dans sa tête.
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Après son départ j'ai commencé à écrire dans mon carnet. Ce qu'il y a dedans, c'est tous les souvenirs que j'ai de lui. Une sorte de liste exhaustive de tout ce que j'ai vécu avec lui. Si tu savais toute la douleur qu'il y a là-dedans.
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Pendant toutes ces années, Suzor et moi avons été, je crois, la plus belle chose aux doigts entrelacés à déambuler sur les trottoirs montréalais. Une petite perfection bourrée de défauts et de fractures, de chicanes et de fissures. Chacun de notre côté nous étions laids et brisés mais ensemble nous étions notre propre trousse de premiers soins, capables de survivre à tous les hivers.
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Communiquer sans dire un mot m’avait forcée à puiser dans ce que je suis vraiment, sans la peur de ne pas dire le bon mot, sans celle de ne pas comprendre ceux des autres. Lire leurs visages, écrire avec le mien, parfois dessiner pour s’expliquer, tout ça m’avait attendrie. Je me suis mise à les aimer. Et ils m’aimaient aussi, toute une communauté qui devenait une famille, des frères, trente frères.
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Quand on est vieux, on a le droit de rire des déchets des autres.
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Encore aujourd’hui ce sont les odeurs s’y faufilant qui me parlent le plus. Le passé sent toujours quelque chose. La menthe ou l’humidité, le camphre. La tulipe. Le thé. Parfois je hume les déchets des voisins et je pense à lui. Mon corps a envie de vomir mais ma tête se réjouit de revoir Suzor tenir du bout des doigts un sac rempli de la viande du mois passé, oubliée dans la dépense du sous-sol.
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J’ai longtemps cru, enfant, que l’odeur de nos hivers était un privilège, je sortais en décembre, en janvier, dans le froid de dehors, chez moi, j’emplissais mes narines et je me disais que les Brésiliens, les Espagnols, les Algériens ne connaissaient pas cette odeur, et que j’étais chanceuse. C’était avant la Russie. Depuis, cette odeur me rend malade.
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Les gens différents sont ceux qu’on aime le plus mais qu’on comprend le moins.
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J’ai abordé le vieil âge comme on épluche une clémentine, lentement et en espérant qu’il n’y aurait pas de pépins.
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 La mémoire est une drôle de bête. Bientôt, je ne me souviendrai plus de vous, Robert et Véronique. C’est ce que les médecins m’ont dit le mois dernier. J’ai attrapé le pire des déraillements. Celui qui efface votre chemin. Je suis maintenant alzheimer, comme beaucoup d’autres. Ne vous inquiétez pas, je vais plutôt bien. Il y a depuis trop longtemps des choses que je suis incapable d’oublier. Je me porterai mieux quand elles auront disparu.
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Le secret de leur amitié était très simple : ils ne se voyaient presque jamais. Parfois quelques années passaient entre leurs rencontres et ça ne semblait pas les déranger.
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