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3.68/5 (sur 17 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Mathilde Aycard, diplômée de Sciences Po, chroniqueur littéraire, est éditrice. Elle a collaboré à des ouvrages historiques.

Elle a signé avec Pierre Vallaud, Allemagne, IIIe Reich (Perrin, 2008), Histoire de la Guerre froide (Acropole, 2010) ainsi que L’Étau, le siège de Leningrad (Fayard, 2011).

Mathilde Aycard est aussi l’auteure de La Chute du Mur (Acropole, 2009), Le Rideau de fer et L’Équilibre de la terreur (Acropole, 2010).

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
De la prise du pouvoir par Lénine et les siens jusqu'à la fin de l'URSS ou presque, l'histoire de ce nouvel Empire russe se résume à la volonté absolue de plaquer des théories préétablies sur une réalité qui ne lui correspond pas, quelles qu'en soient les conséquences humaines. Autrement dit, et ce sera encore plus vrai avec Staline, c'est à la société de s'adapter à l'analyse qui en est faite, quelles que soient les approximations. Et non pas à l'analyse de rendre compte de son état réel.
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Dur et insupportable est le sort de la classe ouvrière. Lourdes et accablantes sont les souffrances des travailleurs. Esclaves et maîtres, serfs et seigneurs, paysans et grands propriétaires fonciers, ouvriers et capitalistes, opprimés et oppresseurs – ainsi s’édifia le monde à travers les siècles, tel qu’il demeure aujourd’hui encore dans l’immense majorité des pays. Des dizaines et des centaines de fois les travailleurs ont tenté tout au long des siècles de secouer le joug de leurs oppresseurs et de se rendre maîtres de leur destinée. Mais, chaque fois, battus et déshonorés, ils ont dû reculer, avec, au fond du cœur, l’offense et l’humiliation, la colère et le désespoir, et les yeux levés vers un ciel impénétrable, où ils espéraient trouver la délivrance. Les chaînes de l’esclavage demeuraient intactes, ou bien les vieilles étaient remplacées par de nouvelles, aussi lourdes, aussi humiliantes.
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 La guerre est un accélérateur de l’Histoire. » Elle révélera en effet toutes les contradictions de la société russe contre lesquelles, par des moyens divers, nombre d’hommes et de femmes se sont levés jusqu’alors en vain, notamment en 1905. Mais personne ne croit à une révolution imminente.
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« Il y a aujourd’hui sur la terre deux grands peuples qui, partis de points différents, semblent s’avancer vers le même but : ce sont les Russes et les Anglo-Américains. […] L’Américain lutte contre les obstacles que lui oppose la nature ; le Russe est aux prises avec les hommes. L’un combat le désert et la barbarie, l’autre la civilisation revêtue de toutes ses armes : aussi les conquêtes de l’Américain se font-elles avec le soc du laboureur, celles du Russe avec l’épée du soldat. Pour atteindre son but, le premier se repose sur l’intérêt personnel et laisse agir, sans les diriger, la force et la raison des individus. Le second concentre en quelque sorte dans un homme toute la puissance de la société. L’un a pour principal moyen d’action la liberté ; l’autre, la servitude. »
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Si une nation est maintenue par la force dans les frontières d’un État donné, si, malgré le désir exprimé de sa part – peu importe que ce soit exprimé dans la presse, dans des assemblées populaires, dans les résolutions des partis ou dans des émeutes et des soulèvements contre le joug national –, on ne lui accorde pas le droit de trancher par un vote libre, sans la moindre contrainte, après l’évacuation totale de l’armée de la nation à laquelle elle est rattachée (ou en général d’une nation plus forte), la question des formes de son existence politique, alors son rattachement est une annexion, c’est-à-dire une conquête et un acte de violence.
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La paix juste ou démocratique, dont a soif l’écrasante majorité des classes ouvrières et laborieuses, épuisées, harassées, martyrisées par la guerre, dans tous les pays belligérants – la paix qu’exigent de la façon la plus résolue et la plus instante les ouvriers et les paysans russes depuis le renversement de la monarchie tsariste –, cette paix, le gouvernement estime qu’elle ne peut être qu’une paix immédiate, sans annexions (c’est-à-dire sans mainmise sur les terres étrangères, sans rattachement par la force de nationalités étrangères) et sans contributions de guerre.
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La guerre, censée se dérouler rapidement et provoquer un resserrement des liens de la nation, propice au renforcement du régime, produit en réalité le résultat inverse. Elle fait apparaître, en effet, toutes les tares de la Russie tsariste et, singulièrement, son incapacité à mener de longue haleine un conflit gourmand en hommes, en armes, en munitions et en ravitaillement, ce qui supposerait un système d’approvisionnement de l’arrière permettant, en particulier à l’industrie, de continuer à fonctionner.
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Comme toutes les guerres civiles, la guerre en Russie donne lieu à de terribles violences. Chaque fois qu’une ville change de camp, des individus se font justiciers et se vengent sur la population : ceux qui partent tuent leurs ennemis avant de s’en aller, et ceux qui arrivent, à peine installés, instaurent une sévère répression. Les conquêtes successives du pouvoir, par les Blancs puis par les Rouges, vident les villages de leurs habitants et de tout le bétail.
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Lénine mort, Staline impose sa ligne : la « construction du socialisme dans un seul pays ». C’est le début d’une seconde dérive, au service de laquelle, en temps de paix comme durant le second conflit mondial, le « Petit Père des peuples » va tout mettre en œuvre. Dès lors, l’internationalisme n’est plus qu’un mot et, puisque le prétendu socialisme a désormais une « patrie », ce sont les intérêts propres de ladite patrie qui vont prévaloir.
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Pour perpétuer la construction de ce système-en l’occurrence le système stalinien"il faut éliminer autour du dictateur toutes celles et tous ceux qui détiennent une légitimité personnelle et les remplacer par de nouveaux venus devant tout au système et , surtout,qui savent que l'ascension sociale passe désormais par la soumission ou l'exclusion.
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