AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Marie Le Gall (54)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La Peine du menuisier

Quelle étrange relation entre ce père "Le Menuisier" et sa plus jeune fille. Est-ce l'écart d'âge (plus de 50 ans) ou les difficultés liées à cette fille aînée, Jeanne, prise de crises de folie? Y-a-til d'autres secrets de famille qui rendent le père si taciturne, si absent? Il n'arrive pas à communiquer avec sa fille. Elle en a peur et refuse les plus petites opportunités de l'entendre.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
Commenter  J’apprécie          20
La Peine du menuisier

Critique de Chloé Brendlé pour le Magazine Littéraire



Dans le Finistère, une petite fille rêve d'être « faiseuse d'anges ». Autour d'elle, les gens meurent souvent. Les vieux, mais aussi les enfants, ceux qui ont un nom et ceux qui n'en ont pas. Élevée au milieu de gens taciturnes, la fille, puis la femme, apprivoise leurs fantômes et cherche à retrouver le lien entre les « êtres en mouvement » et les autres, « figés, encadrés » sur les murs. Ou comment mettre des mots sur les images et recoudre, à travers les demi-aveux et l'imagination, un passé volé. Livre du père et du nom propre, ce récit délicat ne verse jamais dans le pathos ni le nombrilisme, et laisse affleurer, lentement, son drame.
Commenter  J’apprécie          20
La Peine du menuisier

Ce roman, le deuxième que je lis de l’auteur et qui est son premier ouvrage, commence avec la mort accidentelle d’un enfant de deux ans ; le ton est donné.

Les souvenirs de sa famille évoqués par Marie Le Gall portent l’empreinte omniprésente de la mort ; l’auteur elle-même est fascinée depuis toute petite par les portraits des morts qu’elle regarde jusqu’à les voir s’animer, par le cimetière, par les morts de la famille dont on ne parle pas.

Car nous sommes dans les années 50-60, au sein d’une famille de paysans taiseux dans la rudesse du Finistère rural. Marie-Yvonne, la narratrice naît alors que son père qu’elle n’appelle que «le menuisier » a 53 ans et sa mère Louise, 45. Sa sœur, Jeanne, a 19 ans de plus qu’elle et est atteinte de désordres mentaux ; c’est pourtant d’elle qu’elle se sent la plus proche jusqu’à ce qu’elle soit internée pour le restant de ses jours lorsque l’auteur avait 5 ans. Elle a d’ailleurs écrit un texte magnifique en 2017, « Mon étrange sœur », sur ce lien si fort et si particulier qui l’unit à sa sœur.

Le silence règne dans cette famille, les non-dits empoisonnent les relations et créent une chape de plomb qui écrase cette petite fille qui ne vit qu’avec des vieux. L’atmosphère est très pesante, quelquefois irrespirable jusqu’à la fin insupportable. Ce roman est toutefois bouleversant et douloureux.

Il est fondé sur des sensations, des ressentis, des réminiscences ; ce n’est pas un livre de souvenirs linéaires, donc les évènements relatés ne sont pas chronologiques ; c’est ce qui en rend la lecture difficile ; il faut accepter de se laisser happer par l’émotion sans essayer de tout comprendre ; j’ai eu un peu de mal à le faire.

Ce roman est magnifique par l’amour de la Bretagne et du Finistère en particulier et des Bretons qu’il véhicule ; je vis à une trentaine de kilomètres de Brest et j’ai retrouvé avec plaisir les paysages, les atmosphères, les particularismes, les traditions dont certaines ont perduré jusqu’à maintenant ; je ne regrette qu’une chose, et particulièrement pour les lecteurs non bretons, c’est que tous les noms régionaux utilisés dans le roman sont expliqués dans un glossaire à la fin ; c’est une technique que je n’aime pas car, soit on interrompt sa lecture pour aller chercher l’explication et le fil est rompu, soit on veut rester immergé dans l’atmosphère de ce qu’on lit, on renonce donc à quitter sa page et on perd en compréhension ; mieux vaut les notes en bas de page.

Commenter  J’apprécie          10
Mon étrange soeur

Marie la narratrice dresse le portrait de sa sœur, de 19 ans son aînée, une fille étrange, hypersensible, dite folle ou semi-débile, qui fait de longs séjours en asile psychiatrique. La cadette, liée à son aînée par un amour à la fois fusionnel et destructeur, passe au fil des années de l'admiration à la honte. Écrit à la première personne, ce roman (autobiographique ?) est un vibrant cri d'amour dont les mots tristes et sensibles résonnent encore bien après avoir fermé le livre.
Commenter  J’apprécie          10
Mon étrange soeur

A partir de photos, souvenirs et intuitions, l'écrivaine retrace le destin de sa soeur aînée internée en asile psychiatrique. Pudique et bouleversant.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
Commenter  J’apprécie          10
La Peine du menuisier

L'écriture est poétique, presque picturale. Dommage que l'histoire que l'auteure a choisi de raconter soit aussi peu intéressante. Milieu breton, famille de taiseux, ambiance chargée de deuils, la mort trop présente et pesante... Contente d'avoir tourné la dernière page.
Commenter  J’apprécie          10
La Peine du menuisier

Marie-Yvonne, jeune fille des années 50, grandit dans un petit village du Finistère, entouré de sa famille. Sa mère devient peu à peu sourde, sa grand-mère Mélie s'occupe de Jeanne, sa grande soeur souffrant d'un mal inconnu et son père, menuisier, se mure dans le silence.

Issue d'une grossesse tardive non souhaitée, Marie-Yvonne baigne depuis toujours dans une atmosphère de deuil et de mort. Elle porte les prénoms d'ancêtres mortes.



«Par tradition, il me donna le prénom composé de sa soeur asthmatique, morte en crise beaucoup trop tôt en laissant trois jeunes orphelines. C'était aussi le prénom de sa tante, la soeur de Tad, qui n'avait vécu que quelques années. «Marie-Yvonne», avait écrit l'employée. Enfin, puisqu'il fallait un second prénom, celui de la fille de ma marraine, Nicole, fit l'affaire. Asphyxiée par une fuite de gaz, elle s'était éteinte à six ans.»



La maison jouxte le cimetière et elle n'hésite pas à s'y promener, attirée malgré elle par la mort ; les décès rythment la vie du village et les portraits des défunts fleurissent les murs.



«Je retrouvais le cadre immense, le visage grandeur nature, le garçonnet de papier. Le rayon de son regard me fixait alors. J'étais debout sur une chaise, au même niveau que lui mais à bonne distance. Il m'envoûtait, je cherchais son mystère et restais sans réponse devant le pâle sourire, les yeux clairs habités d'une douce mélancolie. Sa trop grande gravité, qui ne correspondait pas à l'enfant espiègle qu'il avait été, me laissait penser qu'il pressentait son destin.»



Alors que Jeanne est sujette à des accès de cris et de rage, sa soeur est au contraire enfermée dans le silence et le mutisme du menuisier qui ne lui accorde que peu de mots.

Ses relations familiales sont constitués de non-dits et Marie-Yvonne doit rassembler année après année les indices, les bribes de conversation qui lui permettront de mettre à jour un secret sous-jacent qu'elle ressent malgré elle.



Ce beau roman, empreint tout du long d'une forte mélancolie, est loin d'être léger.

L'auteur nous offre surement une part autobiographique de son histoire. L'ambiance de village breton, baignant dans les traditions ,ainsi que la rudesse de la vie d'une famille modeste est parfaitement rendue.

On suit une jeune fille dans sa quête personnelle, une quête d'amour aussi qui n'est jamais nommé.



"J'étais la fille du Menuisier, je le savais. Jeanne, malgré sa folie, était plus normale que moi, côté filiation. Elle le nommait. Pas moi. Nous n'avions pas de mots l'un pour l'autre. Notre lien était un long fil continu que personne ne pouvait voir. Aucun mot ne s'y accrochait comme le font les notes sur une portée. Nous-mêmes en étions ignorants, seulement soupçonneux de sa présence tenace."



Son envie de percer le silence qui règne entre son père et elle même est emblématique des difficultés de communication entre un père et sa fille. Le père n'est jamais nommé que "le menuisier", le toucher est proscrit entre eux et cette mise à distance révèle bien leur peur à aller l'un vers l'autre.

L'écriture est superbe, très poétique et plonge le lecteur, par petites touches,dans le moi intime de cette jeune fille.



Malgré un thème très touchant, je dois pourtant dire que je n'ai pas été emportée par cette lecture.

Le texte est très bien écrit, l'atmosphère est envoutante pourtant je m'en suis vite lassée... Le récit n'avance pas (et pourtant je suis adepte de la littérature et du cinéma asiatique où il ne se passe rien ;) )

et j'ai été assez déçue par la révélation du secret de famille : tout ça pour ça...

Peut-être que le saucissonage de ma lecture y a été pour quelque chose mais je ne me retrouve pas dans le concert d'éloges lu ici et ailleurs sur ce roman... Bref une rencontre râtée...
Lien : http://legrenierdechoco.over..
Commenter  J’apprécie          10
La Peine du menuisier

j'ai beaucoup aime ce livre, il nous tiens, comme un policier, en haleine jusqu'à la fin sans aucune sensation de répétitions.

inutile de dire aussi qu'il est très attractif de lire un livre qui nous renvoi a des coins que l'on connait.....

bref a lire absolument !
Commenter  J’apprécie          10
La Peine du menuisier

L’auteure Marie Le Gall nous raconte son enfance dans les années 1950 et 1960. Une enfance partagée dans le Brest d’après-guerre et le « penn-ti », la maison pour les vacances. Marie n’était pas une enfant désirée. Comme on disait elle était un « un accident » survenu trop tard, son père avait déjà 52 ans et sa mère avait 44 ans à sa naissance. Sa sœur, Jeanne, de 19 ans son aînée est différente, une « innocente » car on ne nommait pas l’handicap ou la folie. Son père, qu’elle nomme le Menuisier travaille à l’arsenal. Un homme peu causant, un brin taciturne et distant. Sa mère, comme beaucoup de femmes, a les nerfs fragiles, la grand-mère Mélie qui porte en continu le deuil, vit avec eux. Cette grand-mère est la mémoire de tous ces gens de la famille que Marie n’a pas connu.



Une enfance et une famille où les morts ont leur place. Elle aime se promener au cimetière avec sa grand-mère, et dans la maison on vit avec les morts. Il y la photo de René-Paul, le fils de la grand-mère emporté à cinq ans par la maladie, celle du grand-père. Les adultes de la famille ont l’habitude de parler Breton entre eux, Marie essaie de deviner, de comprendre des mots ici et là. Enfant solitaire ayant peu de distractions, Marie est confrontée et vit avec le silence. Ce silence qui arrive dans les conversations et qui remplace les mots, ou celui qui fait office de réponse. Pourquoi le Menuisier ne lui parle pas ? Est-ce que parce qu’elle ressemble physiquement à sa grand-mère paternelle ?

Arrivée à l’âge adulte, Marie Le Gall aura besoin de savoir ce qui se cache derrière tous ces non-dits, le silence du Menuisier à son égard, et ces regards fuyants car elle en porte en elle l’histoire de sa famille.



La suite sur : http://fibromaman.blogspot.com/2010/04/marie-le-gall-la-peine-du-menuisier.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          10
La Peine du menuisier

Son père est une ombre solitaire, sa maison bruisse de silences et les murs de pierre suintent le mystère... La narratrice grandit dans une atmosphère lourde de non-dits. Pourquoi celui qu'elle appelle le Menuisier est-il si lointain ? Pourquoi sa famille semble-t-elle perpétuellement en deuil ? Elle aimerait poser des questions. mais on est taiseux dans le Finistère.



Livrée à ses doutes et à ses intuitions, elle écoute les murmures, rassemble les bribes. Tisse patiemment une histoire. Des années lui seront nécessaires pour percer le secret de son ascendance, mesurer l'invisible fardeau dont elle a hérité.



Mon avis :



un roman sur l'échec d'une relation père-fille, sur le "silence étourdissant" qui accompagne la peine du père.



Dans ce livre, d'abord l'histoire de la fille arrivée par hasard 19 ans après sa soeur folle et un petit frère décédé. Et le silence du père, toujours.



Puis, dans le dernier quart du livre, l'explication sur le silence du père et ses yeux tristes.



J'ai été sensible à la peine du père et à la douleur muette de sa fille.


Lien : http://motamots.canalblog.co..
Commenter  J’apprécie          10
Au bord des grèves

Bancal, je dirais. D'une part parce que le roman est composé en trois parties, de longueur inégale. D'autre part parce que l'héroïne le semble justement, bancale. Elle s'écoute beaucoup...

Et j'aurais aimé que l'on passe plus de temps sur sa courte histoire d'amitié avec une femme, que sa courte histoire d'amour - ou plutôt de sexe - avec un homme....
Commenter  J’apprécie          00
Mon étrange soeur

Dans ce « roman » noir et triste, Marie Le Gall dresse le portrait de deux sœurs, jusqu’à la fin.
Lien : http://www.la-croix.com/Cult..
Commenter  J’apprécie          00
Au bord des grèves

Je n'ai pas été emballé par le récit. C'est vrai qu'il est bien écrit, mais brouillon. En lice pour le prix des lecteurs du Salon du Livre de Caractère de Quintin.

Vincent L., stagiaire
Commenter  J’apprécie          00
La Peine du menuisier

Une peine familiale si lourde qu’elle pèse parfois sur une écriture pourtant souvent inspirée.
Lien : http://melimelopetitsbonheur..
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Marie Le Gall (190)Voir plus

Quiz Voir plus

Bougies et compagnie

Qu'utilisait-on pendant longtemps pour éclairer avant que ne soit inventée la lampe à huile et la bougie ?

la lampe à pétrole
le jonc
la laine
un morceau de bois

11 questions
46 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , ÉclairageCréer un quiz sur cet auteur

{* *}