autobiographie d'une enfance bretonne taiseuse où les morts de la famille prennent toute la place
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L'écriture est poétique, presque picturale. Dommage que l'histoire que l'auteure a choisi de raconter soit aussi peu intéressante. Milieu breton, famille de taiseux, ambiance chargée de deuils, la mort trop présente et pesante... Contente d'avoir tourné la dernière page.
Commenter  J’apprécie         10 ![La Peine du menuisier par Le Gall La Peine du menuisier](/couv/sm_cvt_La-Peine-du-menuisier_3718.jpg)
Ce roman, le deuxième que je lis de l’auteur et qui est son premier ouvrage, commence avec la mort accidentelle d’un enfant de deux ans ; le ton est donné.
Les souvenirs de sa famille évoqués par Marie Le Gall portent l’empreinte omniprésente de la mort ; l’auteur elle-même est fascinée depuis toute petite par les portraits des morts qu’elle regarde jusqu’à les voir s’animer, par le cimetière, par les morts de la famille dont on ne parle pas.
Car nous sommes dans les années 50-60, au sein d’une famille de paysans taiseux dans la rudesse du Finistère rural. Marie-Yvonne, la narratrice naît alors que son père qu’elle n’appelle que «le menuisier » a 53 ans et sa mère Louise, 45. Sa sœur, Jeanne, a 19 ans de plus qu’elle et est atteinte de désordres mentaux ; c’est pourtant d’elle qu’elle se sent la plus proche jusqu’à ce qu’elle soit internée pour le restant de ses jours lorsque l’auteur avait 5 ans. Elle a d’ailleurs écrit un texte magnifique en 2017, « Mon étrange sœur », sur ce lien si fort et si particulier qui l’unit à sa sœur.
Le silence règne dans cette famille, les non-dits empoisonnent les relations et créent une chape de plomb qui écrase cette petite fille qui ne vit qu’avec des vieux. L’atmosphère est très pesante, quelquefois irrespirable jusqu’à la fin insupportable. Ce roman est toutefois bouleversant et douloureux.
Il est fondé sur des sensations, des ressentis, des réminiscences ; ce n’est pas un livre de souvenirs linéaires, donc les évènements relatés ne sont pas chronologiques ; c’est ce qui en rend la lecture difficile ; il faut accepter de se laisser happer par l’émotion sans essayer de tout comprendre ; j’ai eu un peu de mal à le faire.
Ce roman est magnifique par l’amour de la Bretagne et du Finistère en particulier et des Bretons qu’il véhicule ; je vis à une trentaine de kilomètres de Brest et j’ai retrouvé avec plaisir les paysages, les atmosphères, les particularismes, les traditions dont certaines ont perduré jusqu’à maintenant ; je ne regrette qu’une chose, et particulièrement pour les lecteurs non bretons, c’est que tous les noms régionaux utilisés dans le roman sont expliqués dans un glossaire à la fin ; c’est une technique que je n’aime pas car, soit on interrompt sa lecture pour aller chercher l’explication et le fil est rompu, soit on veut rester immergé dans l’atmosphère de ce qu’on lit, on renonce donc à quitter sa page et on perd en compréhension ; mieux vaut les notes en bas de page.
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Je n'aime pas abandonner un livre mais j'aime encore moins reconnaître que la plume est belle et pourtant m'ennuyer et ne prendre aucun plaisir à la lecture. Le style de ce livre n'est pas celui que j'avais envie en ce moment de retour de vacances, j'ai mal choisi ma lecture et m'en veux de faire une critique négative alors que j'ai bien conscience que le moment y est sans doute pour beaucoup.
L'ennui est ce que je retiens de ce livre que j'ai , je l'avoue, à plusieurs reprises, lu en diagonale.
Le côté sombre qui est plutôt un critère de sélection habituellement a été ici source de mal être.
Je referme donc ce livre non seulement insatisfaite mais aussi avec un sentiment de culpabilité de n'avoir pas su adhérer à cette histoire ...
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#LeSeldelaBretagne #NetGalleyFrance
Je remercie NetGAlley et les Presses de la Cité pour m'avoir permis de lire ce livre. Joli témoignage d'amoureux de cette région. Que ce soit avec la foi, une pâtisserie, un souvenir d'enfance, un bol à oreilles, ou tout simplement avoir mis en mots la sensation ressentie la première fois qu'ils y sont allés, les auteurs regroupés dans ce recueil ont ce point commun si fort, ils aiment cette terre, si particulière et si belle. Certains de ces textes m'ont parlé, je ne suis pas bretonne, mais moi aussi j'ai ressenti cette impression de me sentir en paix, comme à la maison lorsque je m'y suis rendue.
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Le sel de la Bretagne est une invitation à voyager dans le temps et dans les souvenirs d’auteurs du terroir.
Quand un collectif partage ses souvenirs, ses anecdotes, ses histoires. Tout vit, s’empreint de nostalgie, d’humour, de beauté.
Jusque là, la Bretagne c’était une terre de légendes, Brocéliande, l’ankou, les druides, le Triskel. Mais aussi l’océan, ses tempêtes, ses marées ( quel mystère pour une méditerranéenne). Et ensuite, Pêcheurs d’Islande, Bécassine, la musique.
Mais le temps de cette lecture, j’ai découvert une autre bretagne, grâce à ce collectif, ce pays s’est matérialisé avec ses peintres au printemps, son millefeuille du Faou,… je ne cite pas tout. Et le fou-rire que m’a fait prendre Yann Queffélec avec Météo.
J’en ressors avec l’envie de visiter tout ces lieux, qui m’ont séduite, à travers les récits de ces auteurs
Merci Les Presses de la Cité pour ce dépaysement.
#Le sel de la Bretagne#NetGalleyFrance
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36 auteurs. 36 textes. 36 souvenirs. 36 expériences. 36 émotions. 36 Bretagne.
Je trouve vraiment que l'éditeur Presses de la Cité a eu une merveilleuse idée pour les 60 ans du Prix Bretagne.
Bretonne de naissance et encore plus de cœur, je suis heureuse d'avoir pu livre cet ouvrage.
Bien sûr, certains textes m'ont plus parlé que d'autres, mais j'ai apprécié d'entrer dans le cœur breton de chacun des auteurs.
Ouvrez ce recueil, et vous découvrirez la Bretagne.
Celle d'avant. Celle d'aujourd'hui. La magie des légendes et des lumières. Les souvenirs d'enfance gravés au fond de son cœur. Les émotions ressenties quand on se sent enfin au bon endroit...
Ouvrez ce recueil, et vous ne pourrez qu'avoir envie de découvrir chacune de ces Bretagne.
Commenter  J’apprécie         80 ![Le sel de la Bretagne par Le Gall Le sel de la Bretagne](https://m.media-amazon.com/images/I/41ujvu5kCyL._SX95_.jpg)
L’idée est délicieuse de nous donner à ouvrir les fenêtres des souvenirs de 36 écrivains, artistes ou autres personnages publics, majoritairement d’origine bretonne et, par là-même, pour certains d’entre nous, d’ouvrir notre propre fenêtre sur nos souvenirs.
L’ouvrage « Le sel de la Bretagne » agit comme une madeleine de Proust. Mais, si on voulait coller plus au lieu, plutôt que de madeleine, il faudrait plus évoquer un kouign-amann, les crêpes et la coiffe de notre grand-mère, un plateau de fruits de mer, du cidre bu entre copains…
Des coquillages, des tessons de verre polis ramassés sur le sable, les promenades sur la plage, les retours d’école, ces rencontres amicales qui forgeront l’adulte en devenir, une maison d’enfance ou de vacances, ces légendes, ces lieux magiques, celtiques, d’une beauté à couper le souffle ou tout simplement parce qu’ils sont l’essence d’une certaine période de leur vie… voilà autant de souvenirs qui ont pu s’imprégnés en eux.
Que ce soit Jean-Paul Hoffmann, George-Olivier Châteaureynaud, Hervé Jaouen, Alan Stivell, Yann Queffélec, Marie Sizun, Charles Le Quintrec, Philippe Le Guillou, Kenneth White, et bien d’autres, tous nous racontent en 4-5 pages leur souvenir le plus marquant, l’endroit, l’anecdote ou l’impression, révélateur de leur ancrage en Bretagne ; révélateur de leur amour pour cette région.
On éprouve une certaine curiosité à découvrir le récit des uns et des autres, à découvrir ce qui les a marqués, ce qui fait l’identité de la Bretagne à leurs yeux, ce qui fait leur identité. Selon le style, l’histoire et la réminiscence, les émotions et plaisirs varient comme au rythme des vagues. Entre mélancolie et sourire… Entre tristesse et crève-cœur pour ceux qui ont dû quitter leur région natale, leur région de cœur justement. On se sent nous-mêmes transportés (en partie influencés par l’appréciation plus ou moins grande pour le narrateur).
On pioche, on ramasse ces petits cailloux, ces bribes de souvenirs et comme par magie, on a la mer sous les yeux, les vagues qui se brisent sur les rochers, les tempêtes, des odeurs, la vue du clocher du village, les sourires de nos aïeuls, nos propres souvenirs qui rejaillissent.
Ces récits nous éveillent des envies de découvrir plus avant certains de ces narrateurs, de lire d’autres de leurs récits, et bien entendu, des envies bretonnes, certains coins de paradis, même sous le crachin, de retrouver ces légendes, la lande, la mer…
De ces récits, on récolte la sève, tout le sel de la Bretagne.
‘’Tous les marins qui se souviennent
Des barques qui jamais ne reviennent
Ont une envie de la mer quand même au fond des yeux…’’
(extrait de la chanson "Ma Bretagne quand elle pleut- de Jean-Michel Caradec)
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Pour qui ne connait pas la Bretagne comme moi, voici un recueil pour la découvrir à travers des poèmes, des courts, des invitations, des descriptions, des souvenirs partagés...
L'avantage de ce recueil se trouve aussi que tous ces textes réunis s'adressent également à ceux qui connaissent cette région et même à ceux qui la connaissent peu.
36 auteurs, romanciers, nouvellistes, essayistes, poètes nous offrent quelques lignes suffisamment intrigantes et attirantes pour nous donner envie d'aller plus loin à la rencontre de cette belle région entre esprit sauvage et civilisation.
Une superbe découverte.
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Un recueil de divers textes écrits par 36 auteurs ayant tous un lien avec la Bretagne : des souvenirs pour la plupart, des poèmes, des récits d'odeurs, de sons et d'images mais aussi sur des objets et des goûts qui la représentent !
Nul besoin de connaître la Bretagne pour être touché par ces mots qui respirent l'amour, le bien-être, l'apaisement ou l'envie d'y retourner et s'y lover ! La Bretagne me manque et j'ai plongé avec délectation dans ces récits qui pour la plupart m'ont parlé !
Ne vous attendez pas à un fil conducteur narratif, ce sont textes d'émois et de sensations personnels et n'ont pas la prétention de donner dans la littérature, uniquement celle de partager la passion pour un pays, si beau et si riche !
#Leseldelabretagne #NetGalleyFrance
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Que dire si ce n'est juste woaouh.
L'auteure, ou plutôt la narratrice, nous raconte sa relation avec La soeur, sa soeur.
Son hommage à cette soeur disparue est poignant, touchant, déchirant.
On s'y retrouve, on y retrouve nos parents, nos grands parents, élevés à la dure dans la campagne bretonne.
Cette histoire fait écho à des générations et des générations de bretons.
Très très belle découverte.
Un grand merci.
Commenter  J’apprécie         20 ![Mon étrange soeur par Le Gall Mon étrange soeur](https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/31QQ0ekqCML._SX95_.jpg)
Je sors de cette lecture dérangée, troublée, fatiguée, une migraine de quatre jours qui n’aura pas simplifié mon approche de cette lecture.
Marie Le Gall retrace le parcours de sa sœur. La sœur. C’est ainsi qu’elle sera nommée tout le long. Cette sœur qui n’aurait pas dû naître vivante selon le médecin. Qui naîtra mais pas comme les autres. La cause ? La guerre, la colère de Dieu, une méningite ? On n’en saura rien. Cette sœur née avec un handicap grandira dans la naïveté, la fantaisie, entre crises et moments plus calmes, entre cris et rires. Très vite internée, ballottée entre instituts psychiatriques et maisons de retraite, victime d’une médecine de l’époque (fin des années soixante) peu à même de soigner ce genre de démence, bourrée aux médicaments, attachée, ligotée, et bien peu comprise.
L’auteure prend le parti d’écrire ce récit comme si elle était l’autre, elle décrit l’environnement, la détresse de La sœur comme s’il s’agissait d’elle. On sent un lien puissant entre les deux sœurs malgré les dix-neuf ans d’écart. J’ai pourtant eu un peu de mal à adhérer à ce procédé ici. Parti risqué d’approcher l’autre avec dix-neuf ans d’écart.
Pourtant, c’est un très beau livre où les images affluent et déversent des seaux de chagrin. Vu mon contexte migraineux, j’ai perçu ce livre de manière très sombre, très distancé aussi. Trop d’émotions et de sentiments pour peu d’attachement au final. Ce livre mériterait que je le relise tant il est magnifiquement bien écrit. Aujourd’hui il m’en reste un sentiment d’épuisement intense, une chape de plomb qui mine le moral, parce que dans les ténèbres d’un tel récit, on cherche et on espère toujours un peu de lumière, une éclaircie, ce que je n’ai pas trouvé ici.
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Marie la narratrice dresse le portrait de sa sœur, de 19 ans son aînée, une fille étrange, hypersensible, dite folle ou semi-débile, qui fait de longs séjours en asile psychiatrique. La cadette, liée à son aînée par un amour à la fois fusionnel et destructeur, passe au fil des années de l'admiration à la honte. Écrit à la première personne, ce roman (autobiographique ?) est un vibrant cri d'amour dont les mots tristes et sensibles résonnent encore bien après avoir fermé le livre.
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