"Rue de Verneuil, où Jane est rentrée précipatamment pour honorer la proposition de Vadim avec un Serge plus sombre que jamais, l'ambiance est délètère et pernicieuse . Les paroles réconfortantes de Jane ne font qu'atisser la jalousie maladive de Serge. Il se trouve lui pathétique. Sollicité, Gainsbourg l'est aussi mais par des artistes qui ne sont pas de la même trempe que Vadim."
"Personne de sensé n'aime Gainsbourg. Il est deprave et chante comme un drogué. Il nous a été réservé de le voir samedi dans un parking de terrain vague, crasseux, tel qu'en lui même, degurgitant des chansons que personne ne comprend. On respire de voir Annie Cordy au programme de la semaine prochaine'"
Il semble que l'attention des gens solitaires soit davantage portée à la détresse d'autrui. La solitude semble ainsi induire une empathie plus grande, sans doute parce que la solitude permet de mieux comprendre, au-delà de ce qui fait notre spécificité d’être, ce qui fait aussi notre commune espèce.
notre société, impitoyable broyeuse des faibles, petits, humbles et discrets, se donne bonne conscience en érigeant en dogme la positivité. Il suffit de ne pas voir le négatif pour qu’il n’existe pas. Façon commode de ne rien faire pour son « prochain » tout en affichant un masque de bienveillance réjouie.
Le « vrai » solitaire, celui qui fait bon usage de sa solitude, l’utilise de manière productive.
Comme il paraît loin, le « cabinet de travail », le buen retiro silencieux, où en seule compagnie de ses livres, le créateur de jadis érigeait des mondes !
Se connaître soi-même dans la solitude est l’antithèse radicale du cybernarcissisme actuel.